Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 octobre 1926 01 octobre 1926
Description : 1926/10/01 (A19,N218)-1926/11/30. 1926/10/01 (A19,N218)-1926/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64744511
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
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- Statistiques. Rapports commerciaux:
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- Renseignements divers:
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1230 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIBS
tière avec son architecture de stalagmites, plus en arrière quel-
qùes cases encore coiffées de chaume.
N'étaient le cri plaintif de chevreaux, le battement cadence
des mortiers à maïs, un peu de fumée qui s'échappe du toit, elles
feraient croire à un total abandon. Au dedaiis, des liattes à terre,
quelques jarres rougeâtres tapissées de mousse, des écûelles, un
foyer fait de trois biocs de cette terre de Barre : c'est tout, hormis,
bien entendu, les fétiches, leurs ex-voto pendus de ci de là,
traînant dans les coins obscurs. On est Idin de penser à des
reliques sacro-saintes intimeineht liées à l'existence de ces
gens-là.
Où sont les grands « dougous » yalirikés et bambaras, ce
moode de huttes en forme de champignons, que l'on se prend
tout à coup à regtetter ? Ruelles sillonuces de noirs aux pagnes
àmples, larges places à l'ombre du fromager géant sous lequel
ils s'assemblent.pour bavarder ou se livrer, aux soirs de lune,
à leurs danses funambulesques, combien sont-elles vivantes
encore en nos mémoires ! Oh est comme déçu, ici, de ne plus
entendre l'écho de « tabala » qui nous accueillait à l'orée des
villages.
Non, hors les quelques groupements situés à l'entour des
marchés, se répète, sur une trentaine de kilomètres vers le nord,
cette même symphonie en rouge et en vertoù revient par instants,
tel un leitmotiv, la note bleue d'un pagne. On devine une vie,
mais elle ne se hasarde pas, non par crainte ou méfiance, simple-
ment tendance de l'âme pour l'isolement.
Pour affronter les recoins du silence, il nous faut aller jusqu'au
pied des lagunes, dans le fond des vallées enfoncées tellement
au milieu de la masse de verdure, qu'on n'aperçoit tout d'abord
que l'échancrure d'un marigot où de larges nénuphars étendent
leurs pétales d'ivoire. On distingue, déplus près, les bouquets
argentés de bambous, les hauts fûts enchevêtrés de lianes, le
reflet sourd des palmes, dont les franges effleurent l'eau. Par
instants, au détour de ce miroir tranquille, une pirogue s'avance,
donne l'impression de sortir d'entre les branches, de glisser
plutôt, frôlant sur les bords les grands lys qui font la révérence
sur son passage. Pirogue emplie de jarres, de corbeilles, de
calebasses et, blottis les uns contre les autres, sans bouger par
risque de chavirer, hommes, femmes, enfants dans leurs pagnes
bleus. A l'avant, debout, torse nu, le nautonnier manœuvre la
perche d'un tel rythme, qu'à peine l'eau en est troublée. Surtout
tière avec son architecture de stalagmites, plus en arrière quel-
qùes cases encore coiffées de chaume.
N'étaient le cri plaintif de chevreaux, le battement cadence
des mortiers à maïs, un peu de fumée qui s'échappe du toit, elles
feraient croire à un total abandon. Au dedaiis, des liattes à terre,
quelques jarres rougeâtres tapissées de mousse, des écûelles, un
foyer fait de trois biocs de cette terre de Barre : c'est tout, hormis,
bien entendu, les fétiches, leurs ex-voto pendus de ci de là,
traînant dans les coins obscurs. On est Idin de penser à des
reliques sacro-saintes intimeineht liées à l'existence de ces
gens-là.
Où sont les grands « dougous » yalirikés et bambaras, ce
moode de huttes en forme de champignons, que l'on se prend
tout à coup à regtetter ? Ruelles sillonuces de noirs aux pagnes
àmples, larges places à l'ombre du fromager géant sous lequel
ils s'assemblent.pour bavarder ou se livrer, aux soirs de lune,
à leurs danses funambulesques, combien sont-elles vivantes
encore en nos mémoires ! Oh est comme déçu, ici, de ne plus
entendre l'écho de « tabala » qui nous accueillait à l'orée des
villages.
Non, hors les quelques groupements situés à l'entour des
marchés, se répète, sur une trentaine de kilomètres vers le nord,
cette même symphonie en rouge et en vertoù revient par instants,
tel un leitmotiv, la note bleue d'un pagne. On devine une vie,
mais elle ne se hasarde pas, non par crainte ou méfiance, simple-
ment tendance de l'âme pour l'isolement.
Pour affronter les recoins du silence, il nous faut aller jusqu'au
pied des lagunes, dans le fond des vallées enfoncées tellement
au milieu de la masse de verdure, qu'on n'aperçoit tout d'abord
que l'échancrure d'un marigot où de larges nénuphars étendent
leurs pétales d'ivoire. On distingue, déplus près, les bouquets
argentés de bambous, les hauts fûts enchevêtrés de lianes, le
reflet sourd des palmes, dont les franges effleurent l'eau. Par
instants, au détour de ce miroir tranquille, une pirogue s'avance,
donne l'impression de sortir d'entre les branches, de glisser
plutôt, frôlant sur les bords les grands lys qui font la révérence
sur son passage. Pirogue emplie de jarres, de corbeilles, de
calebasses et, blottis les uns contre les autres, sans bouger par
risque de chavirer, hommes, femmes, enfants dans leurs pagnes
bleus. A l'avant, debout, torse nu, le nautonnier manœuvre la
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