Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 août 1926 01 août 1926
Description : 1926/08/01 (A19,N217)-1926/09/30. 1926/08/01 (A19,N217)-1926/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474450m
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
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- SOMMAIRE:
- SOMMAIRE DÉTAILLÉ: 19e Année. N° 217
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- Statistiques. Rapports commerciaux:
- Renseignements divers:
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1120 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
Koumogo, ùarkédji, Daï, SadaouKoumra, six villages en quelq:
sorte consacrés au rite hyondo. Les «Hyondos» ont sur e"
village une incontestable action sociale. Ils gouvernent effectiv
ment la tribu; ils évincent surtout la femme de tout rôle impor
tant. Aujourd'hui, leurs rites s'accomplissent plus discrèteme-
qu'avant notre occupation parce qu'on s'est opposé (sans sucC 1:1
complet) aux flagellations volontaires qui constituent la partie
plus symbolique des mœurs hyondos.
Tout homme sara naît avec deux âmes, son âme essen 1
(Djékodié, Dildégué) et «Koi», l'Esprit du mal. L'initiatlod
hyondo, c'est par une longue pratique de mortifications et de
flagellations, chasser« Koi» de son corps, transformer ce comple*
naturel d'un organisme à deux âmes en symbiose barroonieus,e
et saine d'une âme ignorante du mal et d'un corpsbien développe.
C'est surtout dissocier «Dildégué» de « Koi », séparer le bon
terrain du mauvais grain qui l'envahit.
D'où vient la coutume de cette véritable purification psyché6.
Elle pourrait dater de la fin de Fanimalisme, cette période °
l'homme, d'après FROBENIUS, n'aurait pas encore saisi la diffé-
rence qui le sépare de la bête. Le Hyondo, par des pratiÇlue
spéciales, expulse de son corps un principe bestial et l'on p011
rait s'en persuader lorsqu'on voit qu'à la fin de l'initiation l
abandonne dans la brousse son camouflage d'herbes et d'écorc
Cette dépouille artificielle est symbolique, elle ressemble à un
peau de bête, avec crinière; il l'a portée pendant de longs m01
marchant courbé comme un quadrupède et voulant de toute
évidence, imiter la bête qui l'avilit et dont ses mortifications le
libéreront sous peu.
Mais «faire hyondo», c'est aussi apprendre l'art des poisons,
la multiplicité des maléfices et des sorcelleries de toute espèce.
Et c'est une contradiction plus apparente que réelle avec l'effort
de purification, puisque pour le Sahara connaître les poisons est
une science et une puissance.
Voici les principaux actes de l'initiation «hyondo» :
Les jeunes gens de 12 à 16 ans sont frottés, peints en rouge
avec un mélange de terre ferrugineuse et d'huile de karité. C'est
le «chef des hyondos», un vieillard, qui pratique ce badigeon:
nage avec la terre dont chaque enfant apporte une petite quantité
L'opération est faite dans la brousse. A partir de ce jour, coin
mence une période d'isolement et de mortifications. Le HyondO
séjournera d'un mois (Sara-M'Baye) à un an (Sara-Madiinngaye)
Koumogo, ùarkédji, Daï, SadaouKoumra, six villages en quelq:
sorte consacrés au rite hyondo. Les «Hyondos» ont sur e"
village une incontestable action sociale. Ils gouvernent effectiv
ment la tribu; ils évincent surtout la femme de tout rôle impor
tant. Aujourd'hui, leurs rites s'accomplissent plus discrèteme-
qu'avant notre occupation parce qu'on s'est opposé (sans sucC 1:1
complet) aux flagellations volontaires qui constituent la partie
plus symbolique des mœurs hyondos.
Tout homme sara naît avec deux âmes, son âme essen 1
(Djékodié, Dildégué) et «Koi», l'Esprit du mal. L'initiatlod
hyondo, c'est par une longue pratique de mortifications et de
flagellations, chasser« Koi» de son corps, transformer ce comple*
naturel d'un organisme à deux âmes en symbiose barroonieus,e
et saine d'une âme ignorante du mal et d'un corpsbien développe.
C'est surtout dissocier «Dildégué» de « Koi », séparer le bon
terrain du mauvais grain qui l'envahit.
D'où vient la coutume de cette véritable purification psyché6.
Elle pourrait dater de la fin de Fanimalisme, cette période °
l'homme, d'après FROBENIUS, n'aurait pas encore saisi la diffé-
rence qui le sépare de la bête. Le Hyondo, par des pratiÇlue
spéciales, expulse de son corps un principe bestial et l'on p011
rait s'en persuader lorsqu'on voit qu'à la fin de l'initiation l
abandonne dans la brousse son camouflage d'herbes et d'écorc
Cette dépouille artificielle est symbolique, elle ressemble à un
peau de bête, avec crinière; il l'a portée pendant de longs m01
marchant courbé comme un quadrupède et voulant de toute
évidence, imiter la bête qui l'avilit et dont ses mortifications le
libéreront sous peu.
Mais «faire hyondo», c'est aussi apprendre l'art des poisons,
la multiplicité des maléfices et des sorcelleries de toute espèce.
Et c'est une contradiction plus apparente que réelle avec l'effort
de purification, puisque pour le Sahara connaître les poisons est
une science et une puissance.
Voici les principaux actes de l'initiation «hyondo» :
Les jeunes gens de 12 à 16 ans sont frottés, peints en rouge
avec un mélange de terre ferrugineuse et d'huile de karité. C'est
le «chef des hyondos», un vieillard, qui pratique ce badigeon:
nage avec la terre dont chaque enfant apporte une petite quantité
L'opération est faite dans la brousse. A partir de ce jour, coin
mence une période d'isolement et de mortifications. Le HyondO
séjournera d'un mois (Sara-M'Baye) à un an (Sara-Madiinngaye)
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