Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1926 01 juin 1926
Description : 1926/06/01 (A19,N216)-1926/07/31. 1926/06/01 (A19,N216)-1926/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474449z
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
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- Statistiques. Rapports commerciaux:
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- Renseignements divers:
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ÉTUDES GÉNÉRALES 867
Seigneur, à choisir celle qu'il trouverait la plus belle, et non
point de cette seule beauté morale qui doit ouvrir les portes du
Paradis et assurer à celle qui en est dotée les félicités cé-
lestes. ,
Une des conséquences les plus curieuses et malheureusement
les plus déplorables de cette pudeur si mal comprise et si ancrée
maintenant dans l'esprit desTahitiens est le terrible pourcentage
de dépopulation qu'on doit lui attribuer. Les missionnaires
chrétiens, en effet, ont, presqu'au début de leur arrivée dans les
îles, réussi à faire adopter aux femmes une robe affreuse, sorte
de sac ou de vaste fourreau allant du mentun aux talons, avec
des manches jusqu'aux poignets. Cette robe « empire » a rem-
placé le « pareo », si élégant, si seyant et si pratique, lequel s'était
lui-même substitué à une simple friction générale à l'huile de
coco.
Le résultat de cette mode ? Tout simplement la tuberculose
dans d'effrayantes proportions. L'adoption de la robe ne pouvant
aller de pair avec l'habitude de s'oindre d'huile tout le corps, ce
dernier usage disparut. Mais le port de la robe ne fit point dispa-
raître l'habitude du bain quotidien et, la pudeur aidant, les
T^hitiennes gardent leur robe pour se plonger dans la mer ou
les rivières souvent très froides. Ces bains se prolongent parfois
plusieurs heures, entrecoupés de longs repos sans ôter ladite
robe qu'on laisse sécher sur soi, toujours pour éviter l'humi-
liation suprême d'être exclue de la confrérie religieuse. De
même, sous la pluie diluvienne et tiède, les femmes se promènent
aussi tranquillement qu'au, soleil où, comme au sortir du bain,
elles se sécheront tout à l'heure.
Mais, hélas ! une robe de coton mouillée ne fait pas du tout,
sur l'organisme, le même effet qu'une couche d'huile, qui rend
la peau imperméable et permettait ainsi, sans inconvénient pour
la race, les plaisirs du bain ou de la douche céleste, si agréables
et si hygiéniques sous cette latitude. Aussi, une des plus pénibles
impressions que l'on éprouve en arrivant à Tahiti est d'entendre
cette toux caverneuse qui, .JH'esqu'nfailliblement, dégénère en
phtisie et fait parmi les indigènes des ravages dont, en France,
on n'a même pas une idée : dans le seul archipel des îles Mar-
quises, qui comptait 25,^00 habitants au milieu du siècle dernier,
il en reste moins de « douze cents » à l'heure actuelle, soit environ
96 p. 100 de mortalité. Je ne saurais préciser la part qui, dans
cette terrible hécatombe, revient à la tuberculose, provenant
Seigneur, à choisir celle qu'il trouverait la plus belle, et non
point de cette seule beauté morale qui doit ouvrir les portes du
Paradis et assurer à celle qui en est dotée les félicités cé-
lestes. ,
Une des conséquences les plus curieuses et malheureusement
les plus déplorables de cette pudeur si mal comprise et si ancrée
maintenant dans l'esprit desTahitiens est le terrible pourcentage
de dépopulation qu'on doit lui attribuer. Les missionnaires
chrétiens, en effet, ont, presqu'au début de leur arrivée dans les
îles, réussi à faire adopter aux femmes une robe affreuse, sorte
de sac ou de vaste fourreau allant du mentun aux talons, avec
des manches jusqu'aux poignets. Cette robe « empire » a rem-
placé le « pareo », si élégant, si seyant et si pratique, lequel s'était
lui-même substitué à une simple friction générale à l'huile de
coco.
Le résultat de cette mode ? Tout simplement la tuberculose
dans d'effrayantes proportions. L'adoption de la robe ne pouvant
aller de pair avec l'habitude de s'oindre d'huile tout le corps, ce
dernier usage disparut. Mais le port de la robe ne fit point dispa-
raître l'habitude du bain quotidien et, la pudeur aidant, les
T^hitiennes gardent leur robe pour se plonger dans la mer ou
les rivières souvent très froides. Ces bains se prolongent parfois
plusieurs heures, entrecoupés de longs repos sans ôter ladite
robe qu'on laisse sécher sur soi, toujours pour éviter l'humi-
liation suprême d'être exclue de la confrérie religieuse. De
même, sous la pluie diluvienne et tiède, les femmes se promènent
aussi tranquillement qu'au, soleil où, comme au sortir du bain,
elles se sécheront tout à l'heure.
Mais, hélas ! une robe de coton mouillée ne fait pas du tout,
sur l'organisme, le même effet qu'une couche d'huile, qui rend
la peau imperméable et permettait ainsi, sans inconvénient pour
la race, les plaisirs du bain ou de la douche céleste, si agréables
et si hygiéniques sous cette latitude. Aussi, une des plus pénibles
impressions que l'on éprouve en arrivant à Tahiti est d'entendre
cette toux caverneuse qui, .JH'esqu'nfailliblement, dégénère en
phtisie et fait parmi les indigènes des ravages dont, en France,
on n'a même pas une idée : dans le seul archipel des îles Mar-
quises, qui comptait 25,^00 habitants au milieu du siècle dernier,
il en reste moins de « douze cents » à l'heure actuelle, soit environ
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