Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1938-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1938 01 avril 1938
Description : 1938/04/01 (A27,N244)-1938/04/30. 1938/04/01 (A27,N244)-1938/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64741243
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
98 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
le kraal. L'expérience prit fin brusquement en 1908, une vio-
lente tornade ayant renversé les clôtures, les zèbres et les ânes
prirent la brousse ; ils la tiennent encore.
Lors de notre séjour, dans le territoire de Sampwe nous eûmes
l'occasion de pouvoir lire les rapports sur cette affaire et de
visiter le terrain où se trouvait le kraal; c'est pourquoi nous
pûmes déceler les causes de cet échec pour le moins retentissant
Trois causes y ont présidé :
a. La petite superficie du kraal. — Si l'on se souvient de ce que
nous avons dit plus haut, la quantité de terrain nécessaire pour
faire vivre un animal est au minimum de 10 hectares. Le kraal
n'ayant que 3 kilomètres de périmètre, ne mesurait que 42 hec-
tares, or, pour 90 animaux, il aurait fallu au minimum 900 hec-
tares. La clôture était constituée par des pieux jointifs et c'est
pourquoi il a fallu deux ans pour l'établir ; actuellement, avec les
clôtures en fil de fer, la superficie nécessaire pourrait être rapi-
dement entourée.
Les animaux n'ont donc pas trouvé la nourriture nécessaire
sur le terrain qui leur était imparti, même quand ils furent
réduits à 1 o individus. Car, il ne semble pas, de la lecture des
rapports, qu'une alimentation supplémentaire leur eut été donnée
régulièrement, sauf peut-être quand ils furent utilisés comme
monture.
b. L'éloignement de l'eau. — Aussi bizarre que cela puisse
paraître, lors de la construction du kraal, il semble que l'on ait
oublié que tout animal doit boire. L'enceinte se trouvait, en
effet, sur un plateau boisé sec, sans source et à près de 500 mètres
d'un point d'eau. Or, confier à des indigènes la besogne régu-
lière de remplir des abreuvoirs en charriant 200 litres d'eau
par jour, c'est leur supposer un désintéressement compatible
avec les soins qu'exigent des animaux. Pour l'indigène l'animal
ne doit donner aucune peine, il doit subvenir à ses besoins;
boire et manger, sans entrainer un travail si faible que ce soit
de la part de l'homme. Aussi, nous soupçonnons fort les zèbres
d'être restés quelquefois plusieurs jours sans boire.
c. Le dressage d'animaux capturés. — Tout animal sauvage non
habitué à un travail soutenu, s'épuise rapidement et ne tarde pas
à dépérir si on le fait travailler. C'est pourquoi il a été dit que les
le kraal. L'expérience prit fin brusquement en 1908, une vio-
lente tornade ayant renversé les clôtures, les zèbres et les ânes
prirent la brousse ; ils la tiennent encore.
Lors de notre séjour, dans le territoire de Sampwe nous eûmes
l'occasion de pouvoir lire les rapports sur cette affaire et de
visiter le terrain où se trouvait le kraal; c'est pourquoi nous
pûmes déceler les causes de cet échec pour le moins retentissant
Trois causes y ont présidé :
a. La petite superficie du kraal. — Si l'on se souvient de ce que
nous avons dit plus haut, la quantité de terrain nécessaire pour
faire vivre un animal est au minimum de 10 hectares. Le kraal
n'ayant que 3 kilomètres de périmètre, ne mesurait que 42 hec-
tares, or, pour 90 animaux, il aurait fallu au minimum 900 hec-
tares. La clôture était constituée par des pieux jointifs et c'est
pourquoi il a fallu deux ans pour l'établir ; actuellement, avec les
clôtures en fil de fer, la superficie nécessaire pourrait être rapi-
dement entourée.
Les animaux n'ont donc pas trouvé la nourriture nécessaire
sur le terrain qui leur était imparti, même quand ils furent
réduits à 1 o individus. Car, il ne semble pas, de la lecture des
rapports, qu'une alimentation supplémentaire leur eut été donnée
régulièrement, sauf peut-être quand ils furent utilisés comme
monture.
b. L'éloignement de l'eau. — Aussi bizarre que cela puisse
paraître, lors de la construction du kraal, il semble que l'on ait
oublié que tout animal doit boire. L'enceinte se trouvait, en
effet, sur un plateau boisé sec, sans source et à près de 500 mètres
d'un point d'eau. Or, confier à des indigènes la besogne régu-
lière de remplir des abreuvoirs en charriant 200 litres d'eau
par jour, c'est leur supposer un désintéressement compatible
avec les soins qu'exigent des animaux. Pour l'indigène l'animal
ne doit donner aucune peine, il doit subvenir à ses besoins;
boire et manger, sans entrainer un travail si faible que ce soit
de la part de l'homme. Aussi, nous soupçonnons fort les zèbres
d'être restés quelquefois plusieurs jours sans boire.
c. Le dressage d'animaux capturés. — Tout animal sauvage non
habitué à un travail soutenu, s'épuise rapidement et ne tarde pas
à dépérir si on le fait travailler. C'est pourquoi il a été dit que les
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