Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1938-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1938 01 avril 1938
Description : 1938/04/01 (A27,N244)-1938/04/30. 1938/04/01 (A27,N244)-1938/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64741243
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
106 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
d'ailleurs le combustible nécessaire pour alimenter l'évapora-
teur de l'usine.
Aussi l'érablière peut-elle être considérée comme un véritable
entrepôt de combustible et de sucre suivant l'expression heureuse
de M. Vaillancourt, chef du service canadien de l'Apiculture et
de l'Industrie du sucre d'érable que l'on peut exploiter ou
momentanément abandonner sans qu'il en coûte un seul frais
d'entretien ou un risque quelconque de destruction ou de dété-
rioration? Mais si ces avantages précieux, qualité du produit,
simplicité d'exploitation, possibilité de la mise en valeur des sols
maigres et suppression des aléas possibles expliquent l'essor
familial de cette industrie par contre, l'expérience a montré
qu'elle ne paie plus lorsqu'on l'entreprend industriellement. La
faible teneur en sucre de la sève (3 p. 100), le rendement peu
élevé des arbres, la courte durée de coulée de la sève (un mois) ne
permettent aucune exploitation pouvant posséder un caractère
intensif. La nature intervient, ici, pour freiner dans de justes
limites l'activité humaine quelquefois si redoutable dans ses
conséquences. Cela explique la vitalité de cette vieille industrie
pratiquée bien avant l'arrivée des premiers colons français et
qui se succède, depuis des siècles, à un rythme ralenti, selon des
données encore empiriques mais en rémunérant le producteur
d'une manière honnête comme la concevait encore notre mentalité
d'il y a cinquante ans.
Par un paradoxe étrange, c'est dans les régions avoisinant
les villes les plus importantes de l'Amérique du Nord qui sont
en partie responsables de cette industrialisation à outrance dont
souffre notre société actuelle, que nous parvient cet exemple cu-
rieux d'une industrie qui ait échappé à l'emprise de la technique
et de l'économie moderne.
D'ailleurs, il est difficile sinon impossible de séparer la valeur
de l'érable comme producteur de sucre de sa valeur, comme
essence forestière. L'exploitation à outrance de la propriété
sucrière est rendue impossible pour des raisons propres à la
physiologie de la plante. On ne peut, d'autre part, se contenter
uniquement de l'utilisation du bois car cela ne conduirait qu'à
se priver d'une source intéressante de profits, les saignées n'étant,
d'après les sucriers canadiens, en aucune façon préjudiciable
d'ailleurs le combustible nécessaire pour alimenter l'évapora-
teur de l'usine.
Aussi l'érablière peut-elle être considérée comme un véritable
entrepôt de combustible et de sucre suivant l'expression heureuse
de M. Vaillancourt, chef du service canadien de l'Apiculture et
de l'Industrie du sucre d'érable que l'on peut exploiter ou
momentanément abandonner sans qu'il en coûte un seul frais
d'entretien ou un risque quelconque de destruction ou de dété-
rioration? Mais si ces avantages précieux, qualité du produit,
simplicité d'exploitation, possibilité de la mise en valeur des sols
maigres et suppression des aléas possibles expliquent l'essor
familial de cette industrie par contre, l'expérience a montré
qu'elle ne paie plus lorsqu'on l'entreprend industriellement. La
faible teneur en sucre de la sève (3 p. 100), le rendement peu
élevé des arbres, la courte durée de coulée de la sève (un mois) ne
permettent aucune exploitation pouvant posséder un caractère
intensif. La nature intervient, ici, pour freiner dans de justes
limites l'activité humaine quelquefois si redoutable dans ses
conséquences. Cela explique la vitalité de cette vieille industrie
pratiquée bien avant l'arrivée des premiers colons français et
qui se succède, depuis des siècles, à un rythme ralenti, selon des
données encore empiriques mais en rémunérant le producteur
d'une manière honnête comme la concevait encore notre mentalité
d'il y a cinquante ans.
Par un paradoxe étrange, c'est dans les régions avoisinant
les villes les plus importantes de l'Amérique du Nord qui sont
en partie responsables de cette industrialisation à outrance dont
souffre notre société actuelle, que nous parvient cet exemple cu-
rieux d'une industrie qui ait échappé à l'emprise de la technique
et de l'économie moderne.
D'ailleurs, il est difficile sinon impossible de séparer la valeur
de l'érable comme producteur de sucre de sa valeur, comme
essence forestière. L'exploitation à outrance de la propriété
sucrière est rendue impossible pour des raisons propres à la
physiologie de la plante. On ne peut, d'autre part, se contenter
uniquement de l'utilisation du bois car cela ne conduirait qu'à
se priver d'une source intéressante de profits, les saignées n'étant,
d'après les sucriers canadiens, en aucune façon préjudiciable
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