Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1938-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1938 01 avril 1938
Description : 1938/04/01 (A27,N244)-1938/04/30. 1938/04/01 (A27,N244)-1938/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64741243
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
LES ACÉRINÉES PRODUCTRICES DE SUCRE. 105
produits que l'on peut obtenir à partir de la sève d'érable depuis
les masses vitreuses de sucre solidifié et les sirops ambrés jus-
qu'aux beurre et crème d'érable dont les dénominations mar-
quent bien l'usage domestique auxquels ils sont réservés. Ces
aspects et ces goûts différents favorisent l'écoulement des pro-
duits auprès de la clientèle. Les difficultés qu'éprouve le riz
à supplanter dans les régions tempérées la consommation
des pâtes alimentaires, malgré la modicité relative de son prix,
résultent de l'uniformité de son aspect alors que celles-ci se prê-
tent par leurs formes multiples et les impressions diverses qu'elles
laissent à la dégustation, à des usages plus variés et moins
monotones.
L'industrie du sucre d'érable se présente d'autre part, comme
une industrie purement familiale coïncidant avec la fin de la pé-
riode froide à une époque très propice où les travaux des champs
ne sont point encore commencés et où le paysan a hâte de sortir
de son inaction hivernale. 85 p. 100 des producteurs de sucre
d'érable sont les paysans eux-mêmes qui assurent la récolte
de la sève et la préparation du sirop et du sucre d'érable.
La vente leur apporte un appoint d'argent appréciable comme
certaines industries paysannes en hiver, dans nos campagnes
(vannerie). Ce n'est que depuis peu que s'est constituée une So-
ciété des Producteurs d'Erable protégée par une loi réglemen-
tant la production en vue de favoriser la consommation locale
qui, jusqu'à présent, pour des raisons que nous verrons plus
loin, se limitait à quelques mois seulement de l'année. On estime
d'ailleurs qu'à l'heure actuelle, 66 p. 100 des érablières ne
sont pas encore exploitées.
Cette industrie ne peut être comparée en aucune façon à l'in-
dustrie du sucre de canne ou de betterave. Elle ne demande pas
cette immobilisation formidable de capitaux de nos sucreries
coloniales ou métropolitaines avec leur armée de techniciens,
leurs usines monumentales, leurs champs de cannes ou de bette-
raves à haut rendement qui ne consentent à pousser qu'avec des
doses massives d'engrais. L'usine se réduit à une simple cabane
en bois au matériel rudimentaire et peu coûteux. L'entretien de
l'érablière est réduit à sa plus simple expression et se résume
à quelques éclaircissages, à quelques coupes qui fournissent
L'Agrohomii COLONIALE. — Avril 1938. 8
produits que l'on peut obtenir à partir de la sève d'érable depuis
les masses vitreuses de sucre solidifié et les sirops ambrés jus-
qu'aux beurre et crème d'érable dont les dénominations mar-
quent bien l'usage domestique auxquels ils sont réservés. Ces
aspects et ces goûts différents favorisent l'écoulement des pro-
duits auprès de la clientèle. Les difficultés qu'éprouve le riz
à supplanter dans les régions tempérées la consommation
des pâtes alimentaires, malgré la modicité relative de son prix,
résultent de l'uniformité de son aspect alors que celles-ci se prê-
tent par leurs formes multiples et les impressions diverses qu'elles
laissent à la dégustation, à des usages plus variés et moins
monotones.
L'industrie du sucre d'érable se présente d'autre part, comme
une industrie purement familiale coïncidant avec la fin de la pé-
riode froide à une époque très propice où les travaux des champs
ne sont point encore commencés et où le paysan a hâte de sortir
de son inaction hivernale. 85 p. 100 des producteurs de sucre
d'érable sont les paysans eux-mêmes qui assurent la récolte
de la sève et la préparation du sirop et du sucre d'érable.
La vente leur apporte un appoint d'argent appréciable comme
certaines industries paysannes en hiver, dans nos campagnes
(vannerie). Ce n'est que depuis peu que s'est constituée une So-
ciété des Producteurs d'Erable protégée par une loi réglemen-
tant la production en vue de favoriser la consommation locale
qui, jusqu'à présent, pour des raisons que nous verrons plus
loin, se limitait à quelques mois seulement de l'année. On estime
d'ailleurs qu'à l'heure actuelle, 66 p. 100 des érablières ne
sont pas encore exploitées.
Cette industrie ne peut être comparée en aucune façon à l'in-
dustrie du sucre de canne ou de betterave. Elle ne demande pas
cette immobilisation formidable de capitaux de nos sucreries
coloniales ou métropolitaines avec leur armée de techniciens,
leurs usines monumentales, leurs champs de cannes ou de bette-
raves à haut rendement qui ne consentent à pousser qu'avec des
doses massives d'engrais. L'usine se réduit à une simple cabane
en bois au matériel rudimentaire et peu coûteux. L'entretien de
l'érablière est réduit à sa plus simple expression et se résume
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