Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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LES ACÉRINÉES PRODUCTRICES DE SUCRE,
PAR
FRANCIS SCARONE, Assistant auxiliaire à l'Institut national d'Agronomie de la France d'Outre-Mer.
Il peut paraître surprenant, à l'heure actuelle, devant la sura- bondance de sucre sur le marché mondial et l'antagonisme re- doutable qui dresse fabricants européens de sucre de betterave et producteurs coloniaux de sucre de canne, qu'une industrie sucrière puisse vivre et prospérer, ignorante de cette concur- rence qui débordant dans le domaine international, affecte par- fois le caractère d'une véritable guerre économique.
La sucrerie d'érable s'est développée toujours modestement mais d'une façon régulière ne ressentant qu'indirectement et d'une façon très amortie les grandes secousses qui, périodique- ment, bouleversaient le marché du sucre.
Cette industrie localisée aux provinces de langue française du Canada et aux Ètats du Nord des États-Unis doit sa vitalité exceptionnelle à l'aspect très caractéristique et pourrait-on dire, archaïque, de sa production.
En tout premier lieu, le produit fourni par l'érable est un pro- duit de qualité et à ce titre se prête mal aux tentatives d'indus- trialisation qui ne peuvent s'accomplir qu'au détriment de la qualité. Le produit de l'érable n'est pas à proprement parler le sucre tel que nous sommes accoutumés à le consommer mais se présente, au contraire, avec une saveur et un arôme délicat qui permettent de le considérer comme un véritable miel végétal.
De plus et, ce qui est très important, c'est la grande variété de
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