Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1928 01 juin 1928
Description : 1928/06/01 (A21,N234)-1928/06/30. 1928/06/01 (A21,N234)-1928/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6473499j
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
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- Statistiques. - Rapports commerciaux:
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- Renseignements divers:
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- .......... Page(s) .......... 798
- .......... Page(s) .......... 801
764 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
TOURISME - TRANSPORTS - TRAVAUX PUBLICS
AFRIQUE :
La navigation sur le lac Tchad.
Beaucoup de gens croient que le lac Tchad est une cuvette
bourbeuse, où l'on peut sans péril se confier à de frêles pirogues.
En réalité, le Tchad est une petite mer intérieure, avec de vastes
eaux libres et de redoutables tempêtes. Un des derniers officiers
qui l'ait parcouru, dans toute sa longueur, est le chef d'escadron
DE BOYVE, qui, pendant trente jours et trente nuits (du 1er au
30 novembre 1925), avec seulement deux heures de repos par
vingt-quatre heures en moyenne, a vogué sur la même pirogue
boudouma, de Bol à Kaoua (Nigeria anglaise), de Kaoua jusque
devant N'Guigmi (l'obstruction complète des passages existant
entre les îles de Papyrus en interdit l'accès) ; de là, vers Bol
et, enfin, de Bol à Fort-Lamy, remontant le Chari au plus fort
.des hautes eaux. C'est là, à notre connaissance, un des plus
beaux raids qui aient jamais été accompli sur le lac mystérieux,
et il montre à la fois quelle belle énergie dut déployer le hardi
navigateur et quelle est la vaste étendue de la nappe d'eau
centre-africaine.
Le commandant DE BOYVE n'eut d'autre embarcation, pendant
toute la durée du raid, qu'une pirogue de roseaux qui, à son
arrivée à Fort-Lamy, n'était plus qu'une masse spongieuse et
saturée d'eau, ayant presque entièrement perdu toute flottabilité.
Il faut, en effet, qu'on sache qu'il n'y a pas, sur le Tchad, de
pirogues de bois comme celles qu'on peut voir sur le Chari et le
Logone, les grands affluents de ce lac. Il ne pousse sur les rives
de celui-ci que des arbustes appelés « ambatsch » et qui donnent
un bois d'une extrême légèreté, mais friable, mou et qu'on ne
peut travailler. Cet ambatsch, plus léger que le liège, sert aux
indigènes de flotteurs individuels. C'est ainsi qu'ils vont, en
chevauchant une de ces billes insubmersibles, d'un îlot à un autre.
Pour des traversées plus sérieuses, ils emploient des pirogues
faites de faisceaux de roseaux, solidement assemblés et qui, tant
que l'eau ne les a pas saturés, offrent l'avantage d'être, elles
aussi, insubmersibles. Leur durée est de deux à trois mois.
Après ce délai, on les laisse pourrir en un coin quelconque de la
rive et on en fabrique de neuves.
TOURISME - TRANSPORTS - TRAVAUX PUBLICS
AFRIQUE :
La navigation sur le lac Tchad.
Beaucoup de gens croient que le lac Tchad est une cuvette
bourbeuse, où l'on peut sans péril se confier à de frêles pirogues.
En réalité, le Tchad est une petite mer intérieure, avec de vastes
eaux libres et de redoutables tempêtes. Un des derniers officiers
qui l'ait parcouru, dans toute sa longueur, est le chef d'escadron
DE BOYVE, qui, pendant trente jours et trente nuits (du 1er au
30 novembre 1925), avec seulement deux heures de repos par
vingt-quatre heures en moyenne, a vogué sur la même pirogue
boudouma, de Bol à Kaoua (Nigeria anglaise), de Kaoua jusque
devant N'Guigmi (l'obstruction complète des passages existant
entre les îles de Papyrus en interdit l'accès) ; de là, vers Bol
et, enfin, de Bol à Fort-Lamy, remontant le Chari au plus fort
.des hautes eaux. C'est là, à notre connaissance, un des plus
beaux raids qui aient jamais été accompli sur le lac mystérieux,
et il montre à la fois quelle belle énergie dut déployer le hardi
navigateur et quelle est la vaste étendue de la nappe d'eau
centre-africaine.
Le commandant DE BOYVE n'eut d'autre embarcation, pendant
toute la durée du raid, qu'une pirogue de roseaux qui, à son
arrivée à Fort-Lamy, n'était plus qu'une masse spongieuse et
saturée d'eau, ayant presque entièrement perdu toute flottabilité.
Il faut, en effet, qu'on sache qu'il n'y a pas, sur le Tchad, de
pirogues de bois comme celles qu'on peut voir sur le Chari et le
Logone, les grands affluents de ce lac. Il ne pousse sur les rives
de celui-ci que des arbustes appelés « ambatsch » et qui donnent
un bois d'une extrême légèreté, mais friable, mou et qu'on ne
peut travailler. Cet ambatsch, plus léger que le liège, sert aux
indigènes de flotteurs individuels. C'est ainsi qu'ils vont, en
chevauchant une de ces billes insubmersibles, d'un îlot à un autre.
Pour des traversées plus sérieuses, ils emploient des pirogues
faites de faisceaux de roseaux, solidement assemblés et qui, tant
que l'eau ne les a pas saturés, offrent l'avantage d'être, elles
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