Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 février 1939 01 février 1939
Description : 1939/02/01 (A14,N158)-1939/02/28. 1939/02/01 (A14,N158)-1939/02/28.
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64637873
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 59
2° Que nous avons les possibilités d'exporter vers l'Allemagne des quantités
importantes de cette graine à des prix rémunérateurs ; ceci est tellement vrai que
des ingénieurs allemands sont venus en France l' année dernière pour solliciter la
culture afin de produire pour leur compte des semences et des graines de Soja
destinées aux industries de leur pays.
3° Qu'à l'heure actuelle un groupement financier se propose d'élever en
France une puissante usine de transformation et d'industrialisation de cette légu-
mineuse.
4° Qu'une usine pour l'exploitation du Soja sous forme de farines alimentaires
est en fonctionnement et progresse rapidement dans ses ventes à la biscuiterie,
à la chocolaterie, aux laboratoires pour la préparation du lait végétal, et qu'une
usine commencera très prochainement la mise en conserve par régénération de
la graine.
Que, par conséquent, les débouchés actuels sont suffisants pour occuper plusieurs
milliers d'hectares sans préjudice aucun pour le monde agricole, au contraire.
Dans le domaine économique, si le pays importe moins de marchandises étran-
gères, les achats de devises seront sensiblement moindres et il s'en suivra un réta-
blissement partiel, certes, mais concret de notre balance commerciale.
Puisse, d'autre part, cet exposé succinct ouvrir les yeux des capitalistes et
industriels français et déterminer la mise en œuvre de capitaux importants et l'ou-
verture d'usines pour la fabrication de toutes les matières moulées et plastiques
dont nos industries de l'automobile, de l'électricité et de la bimbeloterie font une
si grande consommation et qu'elles sont obligées de se procurer à l'étranger.
Qu'à l'exemple des pays que nous avons cités au cours de cet ouvrage, la
France puisse produire de la laine artificielle « Lactofil », et de la rayonne de
Soja, afin de suppléer à notre pénurie de « coton » dont nos achats à l'étranger
contribuent à obérer grandement notre balance commerciale.
Qu'enfin, on pense en France qu'en cas de conflit, nous pourrions être séparés
ou fortement handicapés dans l'exercice de notre ravitaillement en corps gras,
lesquels sont tous en provenance de nos Colonies ou de l'Etranger.
Qu'au cours de la dernière guerre où nous étions considérés comme les maîtres
des mers, la question de ce ravitaillement a vivement préoccupé nos gouvernants.
Ce sont en effet des corps gras que l'on retire la glycérine employée dans la
fabrication des poudres à canon et, tragique circonstance, à guérir le mal produit
par ces derniers. De nombreux médicaments sont en effet composés de glycérine.
Dans le domaine agricole, le fermier pourra utiliser pour la nourriture du bétail
la graine de Soja de sa propre production et contribuer dans une large mesure
à la résorbtion des importations de maïs étranger. Il y a là encore matière à
rééquilibrer notre balance commerciale.
Certains esprits chagrins vont certainement nous faire savoir que nous avons des
traités de commerce à respecter.
A cela, je répondrai : « France d'abord » ; 2° que nous n'avons pas le
devons pas être obligés d'en absorber toute la substance. Si, maintenant, les
traités comportent des clauses de contraintes, il n' y a qu'à en demander la
révision.
Que si nous ne le faisons pas, c'est que nous désirons continuer notre auto-
phagie, que nous désirons mourir de consomption et ce sera tant pis pour nous.
2° Que nous avons les possibilités d'exporter vers l'Allemagne des quantités
importantes de cette graine à des prix rémunérateurs ; ceci est tellement vrai que
des ingénieurs allemands sont venus en France l' année dernière pour solliciter la
culture afin de produire pour leur compte des semences et des graines de Soja
destinées aux industries de leur pays.
3° Qu'à l'heure actuelle un groupement financier se propose d'élever en
France une puissante usine de transformation et d'industrialisation de cette légu-
mineuse.
4° Qu'une usine pour l'exploitation du Soja sous forme de farines alimentaires
est en fonctionnement et progresse rapidement dans ses ventes à la biscuiterie,
à la chocolaterie, aux laboratoires pour la préparation du lait végétal, et qu'une
usine commencera très prochainement la mise en conserve par régénération de
la graine.
Que, par conséquent, les débouchés actuels sont suffisants pour occuper plusieurs
milliers d'hectares sans préjudice aucun pour le monde agricole, au contraire.
Dans le domaine économique, si le pays importe moins de marchandises étran-
gères, les achats de devises seront sensiblement moindres et il s'en suivra un réta-
blissement partiel, certes, mais concret de notre balance commerciale.
Puisse, d'autre part, cet exposé succinct ouvrir les yeux des capitalistes et
industriels français et déterminer la mise en œuvre de capitaux importants et l'ou-
verture d'usines pour la fabrication de toutes les matières moulées et plastiques
dont nos industries de l'automobile, de l'électricité et de la bimbeloterie font une
si grande consommation et qu'elles sont obligées de se procurer à l'étranger.
Qu'à l'exemple des pays que nous avons cités au cours de cet ouvrage, la
France puisse produire de la laine artificielle « Lactofil », et de la rayonne de
Soja, afin de suppléer à notre pénurie de « coton » dont nos achats à l'étranger
contribuent à obérer grandement notre balance commerciale.
Qu'enfin, on pense en France qu'en cas de conflit, nous pourrions être séparés
ou fortement handicapés dans l'exercice de notre ravitaillement en corps gras,
lesquels sont tous en provenance de nos Colonies ou de l'Etranger.
Qu'au cours de la dernière guerre où nous étions considérés comme les maîtres
des mers, la question de ce ravitaillement a vivement préoccupé nos gouvernants.
Ce sont en effet des corps gras que l'on retire la glycérine employée dans la
fabrication des poudres à canon et, tragique circonstance, à guérir le mal produit
par ces derniers. De nombreux médicaments sont en effet composés de glycérine.
Dans le domaine agricole, le fermier pourra utiliser pour la nourriture du bétail
la graine de Soja de sa propre production et contribuer dans une large mesure
à la résorbtion des importations de maïs étranger. Il y a là encore matière à
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