aujourd'hui toute une série de mesures propres à encourager le développement des cultures dites secondaires.
Il y a quelques instants, après vous avoir exposé la situation précaire de ces cultures secondaires, je vous ai signalé les dangers que présente la monoculture. Je vous ai dit que, si le régime du contingentement est aujourd'hui à la base de la prospé- rité économique de la Colonie, il ne faut pas cependant perdre de vue les inconvénients que comporte une telle situation — Aussi, la sagesse commande-t-elle de prévoir, dès maintenant, des mesures susceptibles d'atténuer, si besoin était, les effets d'une crise dont beaucoup de colonies étrangères voisines de notre île, ont eu à supporter les pénibles conséquences.
Il m'a donc paru opportun de faire un gros effort en vue de développer cette production, nécessaire à l'équilibre économique et social de la Colonie, et pour cela de maintenir, de renforcer et de compléter, dans les limites du possible, les mesures d'assistance et d'encouragement propres à soutenir les petits et moyens planteurs dans les efforts qu'ils voudraient tenter dans ce sens. Les pépinières des jardins d'essais, toujours bien appro- visionnées, continueront comme par le passé à leur fournir les plants et semences de toutes espèces, dont ils pourront avoir besoin pour la formation, l'extension ou l'entretien de leurs plantations de cultures secondaires de consommation ou d'expor- tation. D'autre part, le système de primes établies en faveur de ces cultures fonctionne d'une façon très satisfaisante. Aussi, je compte l'étendre à d'autres cultures, non primées actuellement, telles que l'ananas et les cultures vivrières, et au besoin en assouplir les rouages et même en relever le tarif autant qu'il faudra pour lui communiquer toute l'efficacité désirable.
Parmi tant d'autres moyens susceptibles de concourir à l'intensification de la production agricole et dont l'initiative peut revenir à l'Administration, on doit placer au premier rang la construction dans certaines parties de l'île, de barrages- réservoirs en vue de l'irrigation des cultures. Par cette pratique, de vastes étendues de terres actuellement en friche, dans le Sud et l'Ouest, pourront être rendues à la culture ou à l'élevage, tandis que le rendement des terres déjà cultivées pourra être triplé et quintuplé. J'ai mis à l'étude, par les services techniques de la Colonie, un programme d'hydraulique agricole dont la mise à exécution sera facilitée par la forme en quelque sorte fragmen- taire qu'il doit affecter, en raison de la configuration tourmentée
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