Deux constatations ressortent de ce document : la première est que l'Indochine, sous les réserves précitées, abonde en ressources cynégétiques ; la seconde est que celles-ci ne sont pas exploitées, parce que nul ne s'est jamais avisé qu'il y a là des éléments d'une valeur dont nous avons suffisamment fait ressortir l'intérêt, pour qu'il soit utile d'y revenir.
On est donc tout naturellement amené à conclure à l'oppor- tunité de faire en ce qui concerne l'Indochine, un effort analogue à celui que comporte notre Afrique occidentale et équatoriale.
La clientèle cynégétique auprès de laquelle il sera ici indiqué d'agir sera celle, assez nombreuse qui a déjà choisi les Indes ou Ceylan comme champ d'action.
Mais là, il est aussi une autre clientèle, considérable, opulente et fort ignorée, dont l'adduction en Indochine, déjà souhaitable, et d'ailleurs parfaitement réalisable, si l'on se place au point de vue exclusivement touristique, le devient bien davantage encore, si, à cet objectif, justifié par les beautés artistiques et naturelles de notre Indochine, vient s'ajouter l'attrait de lagrande chasse : je veux parler des hivernants nord-américains au Japon.
Il s'est en effet créé, depuis quelques années, du Nord-Amérique vers le Japon, un courant touristique intense. L'organisation du tourisme au Japon, sujet auquel j'ai consacré antérieurement une étude fort complète (La Grande Boucle, chap. XVII, PLOX- NOURRIT, Paris, éditeurs) est une sorte d'institution d'Etat s'ap- Puyant sur des initiatives individuelles pleines de sens pratique et d'activité. De cette collaboration est née un courant colossal de visiteurs yankees en faveur du Japon. L'industrie hôtelière s'y est développée dans des conditions insoupçonnées en Europe.
Plusieurs lignes de grands et luxueux transatlantiques américains du type Minnesota, de 26.000 tonneaux, la ligne Japonaise, et celle du Canadian Pacifie R sont en partie alimentées par ce trafic. J, C'est donc, de toute évidence, vers cet élément touristique qu'il convient de tourner nos efforts en faveur de notre Indochine.
Pour le touriste yankee, la distance et la dépense comptent peu, du moment qu'on s.dt l'attirer par un de ces objectifs dont il est le plus souvent privé chez lui, où les attractions artistiques sont nulles et les attractions cynégétiques relativement rares et difficiles.
Par exemple, pour parvenir à provoquer l'adduction régulière du tourisme yankee hivernant au Japon, vers notre Indochine,
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