La protection et la domestication de l'éléphant, de l'aigrette, de l'autruche et du marabout.
Nous allons maintenant étudier successivement trois points qui, sans rentrer directement dans le domaine cynégétique et touristique s'y rattachent cependant assez intimement pour que, faute de les traiter, ce rapport général soit incomplet : il s'agit de la domestication, donc, de la protection de trois espèces précieuses à des titres divers: l'éléphant, l'aigrette, et l'autruche.
Certes, la protection de ces trois espèces importe au plus haut degré, il n'est que temps d'arrêter leur destruction inconsidérée.
Notre œuvre saurait-elle toutefois être complète si nous n'indi- quions les moyens de tirer parti de leur exploitation rationnelle.
Avec juste raison, la Commission ne l'a pas pensé. Aussi a-t-elle tenu à intercaler leur étude dans l'ensemble de ses travaux.
La protection et la domestication de l'éléphant.
Notre distingué collègue, M. Paul BOURDARIE, a bien voulu se charger de présenter une étude sur la domestication de l'c léphan t.
Le résumé de son argument se présente ainsi : Le principe de la domestication de l'éléphant, principe vivement discuté en France, aussi bien qu'en Allemagne, jusqu'en 1899, et surtout depuis l'échec de l'expérience tentée par le roi LÉOPOLD en 1878 sur la côte orientale d'Afrique, est aujourd'hui généralement admis. Cette expérience avait échoué par suite de l'emploi de différents éléphants et de cornacs de l'Inde. L'échec avait arrêté toute tentative. Cependant, le déve- loppement rapide del'Etatlibre, et l'anéantissement de la puissance arabe des Grands Lacs eurent entre autres résultats, celui de diriger sur Matadi le mouvement d'exportation de l'ivoire afri- cain au détriment de Zanzibar, jusqu'alors privilégié sous ce rapport.
Cette évolution eut pour résultat la création du marché
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