Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LES ÉRABLIÈRES ET L'INDUSTRIE DU SUCRE D'ÉRABLE. 109
1 litre par centimètre carré pendant la nuit, jusqu'à 8 et 1 o litres par centimètre carré pendant le jour.
L'époque des sucres commence vers le 15 mars et dure jus- qu'au 15 avril dans la région de Montréal et dans les cantons de l'Est. Elle s'étend depuis fin mars jusqu'à fin avril dans la région de Québec et les régions situées plus au Sud.
La sève est recueillie tous les deux jours par temps frais, tous les jours au contraire, lorsque la température s'adoucit, pour éviter qu'elle ne s'altère, car elle constitue un excellent milieu de culture.
Le début de la saison des sucres est déterminé par un adoucis- sement relatif de la température, tandis que les nuits restent encore froides. On pratique généralement une entaille sur un arbre exposé au Nord, c'est-à-dire dans la partie la plus froide de l'érablière. Si la coulée se maintient pendant deux à trois heures sans interruption, et à condition d'avoir eu soin d'opérer vers le milieu de la journée et par temps de dégel, la saignée peut com- mencer.
On choisit pour l'incision une région saine de l'écorce au voi- sinage immédiat d'une entaille de l'année précédente. Il existe sur le tronc une partie saillante que l'on désigne communément sous le nom de veine et c'est, de part et d'autre de celle-ci, que l'on entaille, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre. On opère géné- ralement à 1 mètre du sol, car la sève y est plus riche et coule plus abondamment. L'entaille s'opère avec une vrille très propre.
On s'arrange pour que la plaie que l'on nettoie soigneusement n'ait qu'un centimètre environ de large et se cicatrise en un an ou deux. On perfore l'écorce jusqu'à une profondeur de 3 cen- tim. 5 à 4 centimètres, de manière à atteindre les cellules gorgées de liquide sucrées du cambium. La sève s'écoule alors lentement par une goutterelle sous la pression des cellules gonflées et se maintient constante grâce à la pression osmotique et aux forces de cohésion. On ne fait généralement qu'une entaille par arbre, sauf pour les arbres vigoureux qui peuvent en supporter plusieurs, à condition, toutefois, qu'elles soient éloignées les unes des autres.
Deux hommes peuvent saigner 200 arbres à l'heure environ.
On note toujours, pendant la coulée de la sève, un lféchisse- ment vers le soir, mais qui cesse bientôt le lendemain où la coulée
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