Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1938-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 août 1938 01 août 1938
Description : 1938/08/01 (A27,N248)-1938/08/31. 1938/08/01 (A27,N248)-1938/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64631871
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
50 ÉTUDES ETMÉMOIRES.
bananière qui la relie à celle-ci en une dizaine de jours. On pour-
rait y envisager la culture des Agrumes comme culture complé-
mentaire du bananier. On éviterait ainsi la monoculture et on
réduirait singulièrement les frais résultant de la création de toute
pièce d'une orangeraie. Au point de vue cultural ce pays est
nettement favorisé. La production de fruits pourrait être réalisée
très économiquement car les irrigations y sont plus faciles et
meilleur marché que dans toutes les autres colonies.
Il n'existe certes pas de cultures commerciales encore en Guinée,
mais le comportement des orangers indigènes croissant sans
soins et fournissant pourtant d'excellentes récoltes permettent
d'entrevoir des possibilités de production exceptionnelles dans
une plantation bien entretenue.
Un important argument en faveur d'une production guinéenne
d'Agrumes est la possibilité presque certaine d'une production
estivale au moment où les autres pays ne produisent plus. La
Guinée n'entrerait pas en concurrence avec l'Afrique du Nord et
bénéficierait des cours au moment où ils seraient les plus rému-
nérateurs.
La possibilité d'une production estivale d'Agrumes est incon-
testable en Guinée. Au cours de nos prospections dans le Fouta-
Djallon et dans la Basse-Guinée, nous avons pu noter des types
locaux fournissant des récoltes très tardives. La grosse production
des orangers de Guinée a lieu, il est vrai, à la même époque que dans
les autres pays producteurs. Mais certaines variétés, naturelle-
ment très rares, présentent une fructification intéressante de mai
à octobre. Il est probable d'après les quelques observations que
nous avons réalisées que ces arbres pourront maintenir leurs
caractères lorsqu'ils seront multipliés par voie asexuée.
A l'heure actuelle, ces arbres se trouvent en observation et
pourront bientôt servir de point de départ pour la culture des
Agrumes en Guinée. Parallèlement à ces travaux de sélection,
nous avons entrepris dans les pépinières du Gouvernement la
propagation de bigaradiers qui pourront être bientôt greffés
avec les variétés qui se seront révélées intéressantes. Pour éviter
toute expérimentation superflue, notre programme a été conçu
en nous inspirant des résultats acquis dans les pays étrangers
où cette culture a fait depuis longtemps ses preuves. Il y a lieu
bananière qui la relie à celle-ci en une dizaine de jours. On pour-
rait y envisager la culture des Agrumes comme culture complé-
mentaire du bananier. On éviterait ainsi la monoculture et on
réduirait singulièrement les frais résultant de la création de toute
pièce d'une orangeraie. Au point de vue cultural ce pays est
nettement favorisé. La production de fruits pourrait être réalisée
très économiquement car les irrigations y sont plus faciles et
meilleur marché que dans toutes les autres colonies.
Il n'existe certes pas de cultures commerciales encore en Guinée,
mais le comportement des orangers indigènes croissant sans
soins et fournissant pourtant d'excellentes récoltes permettent
d'entrevoir des possibilités de production exceptionnelles dans
une plantation bien entretenue.
Un important argument en faveur d'une production guinéenne
d'Agrumes est la possibilité presque certaine d'une production
estivale au moment où les autres pays ne produisent plus. La
Guinée n'entrerait pas en concurrence avec l'Afrique du Nord et
bénéficierait des cours au moment où ils seraient les plus rému-
nérateurs.
La possibilité d'une production estivale d'Agrumes est incon-
testable en Guinée. Au cours de nos prospections dans le Fouta-
Djallon et dans la Basse-Guinée, nous avons pu noter des types
locaux fournissant des récoltes très tardives. La grosse production
des orangers de Guinée a lieu, il est vrai, à la même époque que dans
les autres pays producteurs. Mais certaines variétés, naturelle-
ment très rares, présentent une fructification intéressante de mai
à octobre. Il est probable d'après les quelques observations que
nous avons réalisées que ces arbres pourront maintenir leurs
caractères lorsqu'ils seront multipliés par voie asexuée.
A l'heure actuelle, ces arbres se trouvent en observation et
pourront bientôt servir de point de départ pour la culture des
Agrumes en Guinée. Parallèlement à ces travaux de sélection,
nous avons entrepris dans les pépinières du Gouvernement la
propagation de bigaradiers qui pourront être bientôt greffés
avec les variétés qui se seront révélées intéressantes. Pour éviter
toute expérimentation superflue, notre programme a été conçu
en nous inspirant des résultats acquis dans les pays étrangers
où cette culture a fait depuis longtemps ses preuves. Il y a lieu
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