LE COTON DANS L'OUBANGUI FRANÇAIS 5
Ici, comme en A.-O. F., la culture cotonnière ne pourra
être effectuée que par plages, et toute tentative de généra-
lisation prématurée de cette culture est condamnable pour
plusieurs raisons, les faits l'ont amplement démontré :
10 Obtention de rendements inférieurs par unité de sur-
face, partout où on a voulu, en dépit de conditions naturelles
défavorables, pousser à la culture du cotonnier;
2° Obtention d'un rendement moyen régional fort di-
minué ;
3° Impossibilité matérielle de conduire, avec fruit, des
cultures éparses, réparties sur un vaste territoire;
4° Dégoût de l'indigène d'entreprendre une culture dont
il connaît les exigences et les faibles résultats, lorsque le milieu
naturel ne s'y prête pas;
5° Impossibilité économique de cultiver le cotonnier en
dehors des zones commercialement accessibles;
6° Mélange inévitable des variétés culturales, de nature
à compromettre l'avenir de la culture cotonnière.
C'est à la suite de la campagne cotonnière de 1925, in-
tensément poussée au préjudice de l'exploitation des produits
naturels et de la culture des plantes industrielles et alimen-
taires, que la production des années suivantes s'est progres-
sivement abaissée. Le cas de Bangassou, loin d'être unique,
est un cas typique : le développement d'une culture, quelle
qu'elle soit, a une tendance marquée à restreindre la super-
ficie habituellement réservée aux autres plantes, c'est-à-dire
à habituer l'indigène à la pratique de la monoculture ou
presque. Que la culture cotonnière ne réussisse pas dans son
ensemble, ou régionalement, ainsi que cela s'est produit en
1929-30, et nous assisterons à une nouvelle crise économique,
beaucoup plus intense encore que celle que nous subissons
actuellement. Aucune possibilité de remplacement immédiat
de culture ne s'offre, car les plantations de Ceara en Ouban-
gui sont de plus en plus livrées à l'envahissement de la brousse.
L'histoire des plantations de Ceara, dans l'Oubangui, est
presque achevée, au moment même de possibilités d'exploi-
Ici, comme en A.-O. F., la culture cotonnière ne pourra
être effectuée que par plages, et toute tentative de généra-
lisation prématurée de cette culture est condamnable pour
plusieurs raisons, les faits l'ont amplement démontré :
10 Obtention de rendements inférieurs par unité de sur-
face, partout où on a voulu, en dépit de conditions naturelles
défavorables, pousser à la culture du cotonnier;
2° Obtention d'un rendement moyen régional fort di-
minué ;
3° Impossibilité matérielle de conduire, avec fruit, des
cultures éparses, réparties sur un vaste territoire;
4° Dégoût de l'indigène d'entreprendre une culture dont
il connaît les exigences et les faibles résultats, lorsque le milieu
naturel ne s'y prête pas;
5° Impossibilité économique de cultiver le cotonnier en
dehors des zones commercialement accessibles;
6° Mélange inévitable des variétés culturales, de nature
à compromettre l'avenir de la culture cotonnière.
C'est à la suite de la campagne cotonnière de 1925, in-
tensément poussée au préjudice de l'exploitation des produits
naturels et de la culture des plantes industrielles et alimen-
taires, que la production des années suivantes s'est progres-
sivement abaissée. Le cas de Bangassou, loin d'être unique,
est un cas typique : le développement d'une culture, quelle
qu'elle soit, a une tendance marquée à restreindre la super-
ficie habituellement réservée aux autres plantes, c'est-à-dire
à habituer l'indigène à la pratique de la monoculture ou
presque. Que la culture cotonnière ne réussisse pas dans son
ensemble, ou régionalement, ainsi que cela s'est produit en
1929-30, et nous assisterons à une nouvelle crise économique,
beaucoup plus intense encore que celle que nous subissons
actuellement. Aucune possibilité de remplacement immédiat
de culture ne s'offre, car les plantations de Ceara en Ouban-
gui sont de plus en plus livrées à l'envahissement de la brousse.
L'histoire des plantations de Ceara, dans l'Oubangui, est
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