Coton et culture cotonnière / périodique ... publié par l'Agence générale des colonies

Presse et revues

92 pages

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SOMMAIRE
- Le coton dans l'Oubangui français, par R.-L. JOLY
  .......... Page(s) .......... 1
- La culture du cotonnier dans l'Inde britannique. La production dans les diverses régions, par Ray. -C. -P. BOONE
  .......... Page(s) .......... 29
- Etude technologique de six cotons de Bouaké (Côte d'Ivoire) A.-O. F., par F. HEIM DE BALSAC et ROEHRICH
  .......... Page(s) .......... 47
- EXTRAITS ET ANALYSES
  - Biologie des cotonniers,
    .......... Page(s) .......... 59
  - Sélection,
    .......... Page(s) .......... 60
  - Etude des fibres,
    .......... Page(s) .......... 60
  - Maladies cryptogamiques,
    .......... Page(s) .......... 62
  - Insectes nuisibles,
    .......... Page(s) .......... 65
  - Sols, engrais,
    .......... Page(s) .......... 69
  - Méthodes culturales,
    .......... Page(s) .......... 70
  - Récolte, préparation du produit pour expédition et vente,
    .......... Page(s) .......... 72
  - Utilisation de la graine du cotonnier,
    .......... Page(s) .......... 73
- INFORMATIONS RELATIVES AUX CENTRES COTONNIERS
  - Algérie
    .......... Page(s) .......... 77
  - Egypte
    .......... Page(s) .......... 78
  - Mexique
    .......... Page(s) .......... 79
- DOCUMENTS STATISTIQUES ET COMMERCIAUX
  - Pérou
    .......... Page(s) .......... 83
  - Récolte mondiale du coton 1930-31
    .......... Page(s) .......... 83
  - Chine
    .......... Page(s) .......... 84
  - Brésil
    .......... Page(s) .......... 84
  - Tunisie
    .......... Page(s) .......... 85
  - Egypte
    .......... Page(s) .......... 86
  - Turquie
    .......... Page(s) .......... 88

LE COTON DANS L'OUBANGUI FRANÇAIS 9

culture cotonnière : « La culture cotonnière a pour avantage
de discipliner l'indigène. » La culture cotonnière étant dé-
clarée nécessité nationale, il y a lieu de ne pas oublier qu'elle
ne sera industriellement entreprise par l'indigène que par la
contrainte administrative, si bien que lorsque cette dernière
cesse, pour une raison ou pour une autre, la superficie cultivée
en coton se réduit au strict nécessaire réclamé par les besoins
familiaux. D'où on est en droit de conclure que la discipline
indigène peut s'exercer pareillement avec n'importe quelle cul-
ture et qu'elle atteindrait son maximum d'efficacité si elle
s'exerçait sur des plantes intéressant le nègre au premier chef,
c'est-à-dire des plantes alimentaires. A défaut des cultures
vivrières qui, en dehors de leur intérêt alimentaire, ne sont
l'objet que d'un commerce local, la discipline de l'indigène
peut s'appliquer tout aussi bien aux cultures d'intérêt com-
mercial : séasme, caoutchouc, arachide, etc. Ces derniers
produits étaient d'une rémunération si satisfaisante au moment
des cours commerciaux avantageux que l'indigène les produi-
sait avec ardeur. Lorsque les prix ont baissé, l'indigène, sur
les conseils qui lui furent donnés, a renoncé complètement aux
cultures qui l'avaient enrichi. La conclusion de cette situation
est que la discipline préconisée aurait été meilleure si, au lieu
de vouloir bouleverser d'un seul coup l'agriculture locale, on
avait encouragé les cultures pratiquées couramment par les
cultivateurs noirs.

Les cultures anciennes restent plus intéressantes que celle
du cotonnier, lorsque cette dernière est pratiquée sur un ter-
rain ne lui convenant qu'imparfaitement. A une discipline
imposée, il faut peut-être préférer une simple éducation cultu-
rale de l'indigène. Pour nous, le coton doit être considéré en
Oubangui simplement comme un produit de complément. Te-
nant compte des conditions naturelles d'exploitation, les condi-
tions économiques de production, d'habitudes commerciales
solidement assises, nous nous rendons immédiatement compte
que le coton ne pourra devenir un produit de substitution.

Nous sommes pleinement d'accord avec M. l'Adminis-
trateur en chef BIDEAUX, dont la prudence n'a d'égal que la
clairvoyance et la compétence, lorsque la culture cotonnière

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