8 COTON ET CULTURE COTONNIÈRE
ce qui en fait une plante également défensive. Cette espèce
de Sisal se trouve en abondance dans la région de Bambari.
Deux autres plantes arbustives pourraient également ga-
rantir contre les feux de brousse, ce sont : Allamanda cathar-
tica LINN. et Cassia Siamea LAM. Nous avons introduit cette
dernière espèce en 1928, du Congo Belge. Deux herbes, en-
fin, peuvent aussi être utilisées comme coupe-feux en avant
des arbustes précédents : le Vetyver, plante très répandue,
et Paspalum notatum FLUEGGE; sans oublier que le vulgaire
Ananas pourrait aussi jouer son rôle.
Mais, ainsi que l'a dit M. CHALOT à propos de l'exten-
sion de la culture du Caféier dans les colonies françaises, il
faut préférer la perfection à l'étendue; c'est-à-dire qu'il vaut
mieux planter peu, mais bien, plutôt que de vouloir entre-
prendre des plantations immenses où le déchet à la reprise
est déjà élevé, et qu'on risque ensuite de ne pouvoir entretenir
convenablement par défaut de main-d' œuvre et défaut de
surveillance européenne.
C'est en quoi réside le défaut des grandes campagnes qui,
agissant par vagues spontanées, soudaines, périodiques, ne
visent à chaque fois que la culture d'une seule plante : celle
du cotonnier par exemple.
L'indigène, après avoir assuré, ou plutôt après avoir été
forcé de s'assurer un capital permanent et d'avenir par la cons-
titution de cultures arbustives, et cela en dehors des cultures
alimentaires qu'il connaît bien, peut s'engager délibérément
dans celle des plantes herbacées et annuelles. L'indigène
n'aura alors aucune raison de se dérober à la discipline agri-
cole qu'on lui demande, imitant en cela les gens civilisés; tout
en se préparant un revenu, il travaillera à l'approvisionnement
de notre commerce d'exportation.
Tout récemment encore, le Directeur de la Propagande
Cotonnière au Congo Belge nous disait que, dans les Uélés,
on aurait dû abandonner la culture du Caféier, parce que
l'indigène était incapable d'attendre pendant plusieurs années
le produit de son travail. Cette remarque est, assurément, fort
juste, mais rappelons-nous d'autre part la raison que nous
donnait M. l'Administrateur EBOUÉ sur la nécessité de la
ce qui en fait une plante également défensive. Cette espèce
de Sisal se trouve en abondance dans la région de Bambari.
Deux autres plantes arbustives pourraient également ga-
rantir contre les feux de brousse, ce sont : Allamanda cathar-
tica LINN. et Cassia Siamea LAM. Nous avons introduit cette
dernière espèce en 1928, du Congo Belge. Deux herbes, en-
fin, peuvent aussi être utilisées comme coupe-feux en avant
des arbustes précédents : le Vetyver, plante très répandue,
et Paspalum notatum FLUEGGE; sans oublier que le vulgaire
Ananas pourrait aussi jouer son rôle.
Mais, ainsi que l'a dit M. CHALOT à propos de l'exten-
sion de la culture du Caféier dans les colonies françaises, il
faut préférer la perfection à l'étendue; c'est-à-dire qu'il vaut
mieux planter peu, mais bien, plutôt que de vouloir entre-
prendre des plantations immenses où le déchet à la reprise
est déjà élevé, et qu'on risque ensuite de ne pouvoir entretenir
convenablement par défaut de main-d' œuvre et défaut de
surveillance européenne.
C'est en quoi réside le défaut des grandes campagnes qui,
agissant par vagues spontanées, soudaines, périodiques, ne
visent à chaque fois que la culture d'une seule plante : celle
du cotonnier par exemple.
L'indigène, après avoir assuré, ou plutôt après avoir été
forcé de s'assurer un capital permanent et d'avenir par la cons-
titution de cultures arbustives, et cela en dehors des cultures
alimentaires qu'il connaît bien, peut s'engager délibérément
dans celle des plantes herbacées et annuelles. L'indigène
n'aura alors aucune raison de se dérober à la discipline agri-
cole qu'on lui demande, imitant en cela les gens civilisés; tout
en se préparant un revenu, il travaillera à l'approvisionnement
de notre commerce d'exportation.
Tout récemment encore, le Directeur de la Propagande
Cotonnière au Congo Belge nous disait que, dans les Uélés,
on aurait dû abandonner la culture du Caféier, parce que
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