6 COTON ET CULTURE COTONNIÈKE
tation plus grandes que jamais, car les arbres sont arrivés à
l'âge où ils peuvent être soignés sans de gros efforts, alors
qu'ils en ont réclamé beaucoup pour être amenés à cet état.
De l'avis des commerçants, d'ailleurs, cette production du
caoutchouc de Cèara n'aurait pas dû être radicalement sup-
primée du fait que le prix du caoutchouc est devenu, en appa-
rence, aléatoire; ce prix n'a, proportionnellement, pas atteint
celui d'avant-guerre à l'époque où cependant les exploitations
étaient considérables. Nous assistons donc à la substitution à
une monoculture arborescente d'une monoculture herbacée.
N'oublions pas, en effet, que le Cèara, malgré l'état très dé-
fectueux des plantations et des méthodes de saignée, est un
arbre résistant aux intempéries météorologiques, à l'inverse du -
cotonnier, plante délicate par excellence, directement et étroi-
tement soumise aux conditions atmosphériques.
Sorti des zones fluviales, l'Oubangui peut être considéré
comme un vaste plateau aride, à émergences rocailleuses, très
nombreuses, où la végétation, sous l'action répétée des funestes
feux de brousse, a, par endroits, totalement disparu. Pour des
raisons topographiques, les étendues cultivables sont ainsi très
disséminées et restreintes, elles conviennent, cependant, très
bien à la culture indigène.
Au point de vue économique donc, étant donné l' exis-
tence d'une climatologie capricieuse et d'un sol en général
médiocre, il sera sage de penser aux méthodes de régénération
du pays. Ces méthodes concoureront également à atténuer le
défaut de prévoyance des indigènes pour lesquels on consti-
tuera une réserve d'avenir appelée à compenser les résultats
insuffisants obtenus dans les mauvaises années par les cultures
herbacées.
C'est-à-dire qu'en Oubangui la méthode des compensa-
tions culturales doit trouver son application. Constituer un
fonds de réserve permanent susceptible de devenir le capital
inaliénable de l'indigène, permettra de transformer la physio-
nomie générale du pays, de modifier les conditions naturelles
d'exploitation, d'assurer pour des frais minimes et des soins
insignifiants, au delà des deux ou trois premières années, un
revenu certain au cultivateur noir. La culture indigène étant
tation plus grandes que jamais, car les arbres sont arrivés à
l'âge où ils peuvent être soignés sans de gros efforts, alors
qu'ils en ont réclamé beaucoup pour être amenés à cet état.
De l'avis des commerçants, d'ailleurs, cette production du
caoutchouc de Cèara n'aurait pas dû être radicalement sup-
primée du fait que le prix du caoutchouc est devenu, en appa-
rence, aléatoire; ce prix n'a, proportionnellement, pas atteint
celui d'avant-guerre à l'époque où cependant les exploitations
étaient considérables. Nous assistons donc à la substitution à
une monoculture arborescente d'une monoculture herbacée.
N'oublions pas, en effet, que le Cèara, malgré l'état très dé-
fectueux des plantations et des méthodes de saignée, est un
arbre résistant aux intempéries météorologiques, à l'inverse du -
cotonnier, plante délicate par excellence, directement et étroi-
tement soumise aux conditions atmosphériques.
Sorti des zones fluviales, l'Oubangui peut être considéré
comme un vaste plateau aride, à émergences rocailleuses, très
nombreuses, où la végétation, sous l'action répétée des funestes
feux de brousse, a, par endroits, totalement disparu. Pour des
raisons topographiques, les étendues cultivables sont ainsi très
disséminées et restreintes, elles conviennent, cependant, très
bien à la culture indigène.
Au point de vue économique donc, étant donné l' exis-
tence d'une climatologie capricieuse et d'un sol en général
médiocre, il sera sage de penser aux méthodes de régénération
du pays. Ces méthodes concoureront également à atténuer le
défaut de prévoyance des indigènes pour lesquels on consti-
tuera une réserve d'avenir appelée à compenser les résultats
insuffisants obtenus dans les mauvaises années par les cultures
herbacées.
C'est-à-dire qu'en Oubangui la méthode des compensa-
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fonds de réserve permanent susceptible de devenir le capital
inaliénable de l'indigène, permettra de transformer la physio-
nomie générale du pays, de modifier les conditions naturelles
d'exploitation, d'assurer pour des frais minimes et des soins
insignifiants, au delà des deux ou trois premières années, un
revenu certain au cultivateur noir. La culture indigène étant
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