par* M. SIADOUS Gouverneur de la Guyane française,
à l'ouverture dé la session ordinaire du Conseil général, le 29 novembre 1930.
MESSIEURS LES CONSEILLERS GÉNÉRAUX,
Il y a un an, j'avais l'honneur de soumettre à vos délibérations le projet de budget de l'année 1930. Je remarquais que, depuis près de 15 ans et à l'exception de 3 années, les comptes d'exercice s'étaient soldés par des excédents de dépenses, que nous nous trouvions dans une période de crise profonde et durable et que le concours financier de la Métropole était nécessaire pour nous permettre de liquider l'arriéré de dettes et traverser les années critiques qui s'annonçaient.
Cette aide donnée par le contribuable de France devait être à mon avis une raison de plus pour la colonie de travailler elle-même a son propre redressement.
Aussi avais-je passé en revue les ressources de la Guyane et examiné les possibilités de leur meilleure exploitation. J'avais inclus, entre autres choses, dans le programme d'action qui découlait de cette étude la pénétration de l'intérieur du pays depuis toujours négligé, la nécessité d'une importation de popu- lation laborieuse et, par dessus tout, un élan plus grand vers lé travail dans l'ordre et la concorde de tous les citoyehs.
Un an a passé depuis le moment que j'exprimais ces manières de voir.
La Métropole nous a donné 13 millions pour amortir les dettes de la Colonie et le Ministre a bien voulu m'assurer qu'il deman- derait au Parlement une subvention permettant l'équilibre du budget de 1930.
Comment la colonie s'est-elle comportée de son côté ?
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