de l'hygiène dans la famille. Sur ce terrain, l'action du maître peut être féconde, mais il faut lui donner des moyens modernes d'agir, et là, encore, l'image fixe ou cinématographique peut jouer son rôle.
Et puis, fût-il ignorant de la fameuse maxime de Juvenal « Orandum est ut sit mens sana in corpore sano », tout homme instruit sait à cette heure que pour avoir l'esprit sain il faut avoir le corps sain.
En même temps que nous ouvrons et meublons les esprits, songeons à la santé du corps. Il y a là un devoir social incontestable.
Messieurs, si par l'enseignement primaire nous devons donner à la masse l'instruction élémentaire à laquelle elle a le droit de prétendre, si par l'enseignement secondaire nous devons tenter de créer une élite nécessaire, fruit d'une sélection parfaitement
comprise, il ne faut pas que nous négligions un enseignement qui conduit à des situations tout aussi honorables et souvent plus rémunératrices que la possession d'un diplôme universitaire avec lequel, hélas, certains pauvres hères végètent lamentable- ment, l'ai nommé l'enseignement professionnel.
A l'organisation de l'enseignement professionnel, ébauché par votre Ecole dite des arts et métiers, qui a rendu des services dans le passé, mais qui, à cette heure, est pour ainsi dire mori- bonde, il est indispensable de s'atteler sans tarder. Il faut organiser ledit enseignement par sections, de telle sorte que les dispositions naturelles de nombre de jeunes gens de ce pays s'affirment et se développent. Il ne faut pas prêter roreil'e aux propos pessimistes, il faut armer cette jeunesse pour que sur le tqrrain de la lutte pour la vie — si dure à cette heure — elle puisse et suffire à ses besoins et, par son labeur productif, servir, dans une certaine mesure, la collectivité.
A cette tâche, travaillons ensemble, et là encore nous réus- sirons, je vous l'assure, si nous savons vouloir.
C'est très sincèrement préoccupé du développement moral et matériel, présent et futur, de l'Inde française; c'est le cœur ph in de cet attachement filial que nous avons tous pour notre belle et grande France Républicaine que, Messieurs, je déclare ouverte votre session ordinaire de 1930.
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