Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 août 1931 01 août 1931
Description : 1931/08/01 (A24,N270)-1931/09/30. 1931/08/01 (A24,N270)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64607163
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
- Aller à la page de la table des matières1133
- SOMMAIRE DÉTAILLÉ
Pages.- Etudes générales (Voir couverture).
- .......... Page(s) .......... 1259
- Statistiques - Rapports:
- .......... Page(s) .......... 1283
- .......... Page(s) .......... 1284
- .......... Page(s) .......... 1285
- .......... Page(s) .......... 1286
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 1287
- .......... Page(s) .......... 1292
1226 BULLETIN DE L'AGENCE GENERALE LES COLONIES
Plaintes de la jeune Tauru.
J. Garnier raconte qu'au moment de son passage dans
la tribu de Téhupo, une jeune fille venait de perdre son
fiancé.. Celui-ci s'était embarqué sur une petite goélette
pour se rendre dans une île voisine, mais soit qu'il eut
été entraîné par des vents contraires, soit que la mer eut
englouti son esquif il ne revenait pas. C'est alors que sa
maîtresse pendant les longues heures de peine, de solitude
et d'attente composa le chant suivant :
« 0 mon bien aimé, je t'aimais comme le petit enfant aime
le sein de sa mère !
« Je te désirais comme la fleur du soir désire la rosée de la
nuit pour redevenir fraîche et parfumée.
« Tu étais pour mon sein comme un fruit succulent, comme
un chant mélodieux à mon oreille.
« Hélas ! Je suis seule, que je suis malheureuse ! Il me
semble passer ma vie dans une vallée sauvage où l'on entend
rien que le bruit des insectes, où la froide brume de la montagne
descend et glace.
« Pourquoi n'es-tu pas l'étoffe dont j'entoure mon corps?
Je ne la quitte point, si ce n'est un instant pour rafraichir dans
l'eau de la rivière mon corps qui brûle.
« C'est ici, c'est vers cette plage de sable qu'il est parti ;
déjà mes yeux ne l'apercevaient plus sur la grande mer, que mes
oreilles l'entendaient encore me crier : « Au revoir ! »
« 0 mes compagnes, qui pleurez avec moi, pourquoi ne
m'avez-vous pas aidée à ramasser des herbes marines, et des
lianes flexibles, nous en aurions formé des chaînes pour le
retenir au rivage!*
« Hélas ! mon bien-aimé est parti, que suis-je maintenant ?
Une lame repoussée par le vent qui se tourmente et gémit.
« Et toi, mer cruelle, et vous, vents défavorables, écoutez
ma plainte, prenez-moi en pitié et ramenez-moi celui que j'aime,
afin que je puisse encore le prendre dans mes bras !
a Que vais-je devenir ? Comme l'enfant privé du sein de sa
mère, je ne puis vivre.
« Comme la fleur arrachée de sa tige je ne puis vivre. Le
soleil du jour, les étoiles de la nuit, les fleurs des arbres, le
chant des oiseaux, que me sont-ils, puisque tu n'es plus là ?
« J'ai fini de te parler, chère fleur ; que la brise qui me
caresse te porte mes plaintes et les baisers de mon cœur ! »
Plaintes de la jeune Tauru.
J. Garnier raconte qu'au moment de son passage dans
la tribu de Téhupo, une jeune fille venait de perdre son
fiancé.. Celui-ci s'était embarqué sur une petite goélette
pour se rendre dans une île voisine, mais soit qu'il eut
été entraîné par des vents contraires, soit que la mer eut
englouti son esquif il ne revenait pas. C'est alors que sa
maîtresse pendant les longues heures de peine, de solitude
et d'attente composa le chant suivant :
« 0 mon bien aimé, je t'aimais comme le petit enfant aime
le sein de sa mère !
« Je te désirais comme la fleur du soir désire la rosée de la
nuit pour redevenir fraîche et parfumée.
« Tu étais pour mon sein comme un fruit succulent, comme
un chant mélodieux à mon oreille.
« Hélas ! Je suis seule, que je suis malheureuse ! Il me
semble passer ma vie dans une vallée sauvage où l'on entend
rien que le bruit des insectes, où la froide brume de la montagne
descend et glace.
« Pourquoi n'es-tu pas l'étoffe dont j'entoure mon corps?
Je ne la quitte point, si ce n'est un instant pour rafraichir dans
l'eau de la rivière mon corps qui brûle.
« C'est ici, c'est vers cette plage de sable qu'il est parti ;
déjà mes yeux ne l'apercevaient plus sur la grande mer, que mes
oreilles l'entendaient encore me crier : « Au revoir ! »
« 0 mes compagnes, qui pleurez avec moi, pourquoi ne
m'avez-vous pas aidée à ramasser des herbes marines, et des
lianes flexibles, nous en aurions formé des chaînes pour le
retenir au rivage!*
« Hélas ! mon bien-aimé est parti, que suis-je maintenant ?
Une lame repoussée par le vent qui se tourmente et gémit.
« Et toi, mer cruelle, et vous, vents défavorables, écoutez
ma plainte, prenez-moi en pitié et ramenez-moi celui que j'aime,
afin que je puisse encore le prendre dans mes bras !
a Que vais-je devenir ? Comme l'enfant privé du sein de sa
mère, je ne puis vivre.
« Comme la fleur arrachée de sa tige je ne puis vivre. Le
soleil du jour, les étoiles de la nuit, les fleurs des arbres, le
chant des oiseaux, que me sont-ils, puisque tu n'es plus là ?
« J'ai fini de te parler, chère fleur ; que la brise qui me
caresse te porte mes plaintes et les baisers de mon cœur ! »
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 114/188
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64607163/f114.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64607163/f114.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64607163/f114.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64607163
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64607163
Facebook
Twitter