Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 août 1931 01 août 1931
Description : 1931/08/01 (A24,N270)-1931/09/30. 1931/08/01 (A24,N270)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64607163
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
- Aller à la page de la table des matières1133
- SOMMAIRE DÉTAILLÉ
Pages.- Etudes générales (Voir couverture).
- .......... Page(s) .......... 1259
- Statistiques - Rapports:
- .......... Page(s) .......... 1283
- .......... Page(s) .......... 1284
- .......... Page(s) .......... 1285
- .......... Page(s) .......... 1286
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 1287
- .......... Page(s) .......... 1292
ÉTUDES GÉNÉRALES 1221
La race marquisienne décimée surtout par la tuberculose,
tend aujourd'hui à disparaître progressivement. La popu-
lation de ces îles, a été évaluée par Henricy dans son
« Histoire de l'Océanie, depuis son origine jusqu'en 1845. »
à 40.000 habitants. Ce chiffre qui ne paraît pas avoir été
basé sur des appréciations fondées, devint lors d'un recen-
sement effectué en 1858, 11.900. Un autre recensement
fait en 1872 indiquait 6.045 individus en tout. Plus ré-
cemment encore en 1905, la population des Marquises était
4e 3.500. Elle compte. aujourd'hui 2.000 habitants à peine.
L'alcoolisme n'est pas un des moindres facteurs de cette
disparition regrettable. A la consommation abusive du
« kawa » qui les rendait hébétés, indolents, les couchait
pour des heures entières sur le sol de leurs cases, assommés
par l'intoxication pareils à des brutes assouvies, a succédé
la préparation plus facile des boissons fermentées, du jus
de coco en particulier, dont la saveur aussi doit être plus
agréable. Malgré la surveillance étroite et les peines sévères
.édictées contre cette pratique, on doit constater que la
fabrication du jus de coco a toujours joui d'une faveur
extraordinaire parmi les Marquisiens. La boisson fermentée
ainsi obtenue ne leur paraissant pas assez forte, quelques-
uns construisirent de véritables alambics pour la distiller, uti-
lisant les bambous en guise de serpentin et mettant en pratique
comme de bons élèves, ce nouveau procédé qui leur avait
été enseigné par un déserteur de baleinier. Le commerce
favorisa aussi quelque peu cette passion effrénée des indi-
gènes. pour les boissons alcooliques, le rhum vendu en
contrebande, le vin plus alcoolisé sous ces latitudes
que normalement, toutes le. liqueurs importées et aussi
les eaux de Menthe, les eaux de Cologne, les parfums et
même les poudres de talc parfumées ont donné lieu à un
trafic anormal.
Le spectacle est vraiment attristant de ces longues
vallées, abondamment plantées de cocotiers et de maiores
- sur lesquelles s'appesantit le silence le plus impressionnant.
Des vestiges. d'anciennes cases, habitées autrefois, se re-
marquent encore de place en place. Le vide se fait de jour en
jour plus grand dans chaque district. Il est à craindre que
tous les efforts faits pour enrayer cette disparition iné-
luctable restent stériles.
«
La race marquisienne décimée surtout par la tuberculose,
tend aujourd'hui à disparaître progressivement. La popu-
lation de ces îles, a été évaluée par Henricy dans son
« Histoire de l'Océanie, depuis son origine jusqu'en 1845. »
à 40.000 habitants. Ce chiffre qui ne paraît pas avoir été
basé sur des appréciations fondées, devint lors d'un recen-
sement effectué en 1858, 11.900. Un autre recensement
fait en 1872 indiquait 6.045 individus en tout. Plus ré-
cemment encore en 1905, la population des Marquises était
4e 3.500. Elle compte. aujourd'hui 2.000 habitants à peine.
L'alcoolisme n'est pas un des moindres facteurs de cette
disparition regrettable. A la consommation abusive du
« kawa » qui les rendait hébétés, indolents, les couchait
pour des heures entières sur le sol de leurs cases, assommés
par l'intoxication pareils à des brutes assouvies, a succédé
la préparation plus facile des boissons fermentées, du jus
de coco en particulier, dont la saveur aussi doit être plus
agréable. Malgré la surveillance étroite et les peines sévères
.édictées contre cette pratique, on doit constater que la
fabrication du jus de coco a toujours joui d'une faveur
extraordinaire parmi les Marquisiens. La boisson fermentée
ainsi obtenue ne leur paraissant pas assez forte, quelques-
uns construisirent de véritables alambics pour la distiller, uti-
lisant les bambous en guise de serpentin et mettant en pratique
comme de bons élèves, ce nouveau procédé qui leur avait
été enseigné par un déserteur de baleinier. Le commerce
favorisa aussi quelque peu cette passion effrénée des indi-
gènes. pour les boissons alcooliques, le rhum vendu en
contrebande, le vin plus alcoolisé sous ces latitudes
que normalement, toutes le. liqueurs importées et aussi
les eaux de Menthe, les eaux de Cologne, les parfums et
même les poudres de talc parfumées ont donné lieu à un
trafic anormal.
Le spectacle est vraiment attristant de ces longues
vallées, abondamment plantées de cocotiers et de maiores
- sur lesquelles s'appesantit le silence le plus impressionnant.
Des vestiges. d'anciennes cases, habitées autrefois, se re-
marquent encore de place en place. Le vide se fait de jour en
jour plus grand dans chaque district. Il est à craindre que
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