Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
136 ÉTUDES ET MÉMOIRES
vité quelconque, par un sujet extrêmement productif, mais à constitution de fruits seulement passable.
Technique de la fécondation artificielle. — Nous ne nous occupons évidemment, ici, que de la fécondation artificielle, appliquée à la sélection pédigrée.
On se trouve, dans tous les cas, en présence d'un lot de pol- len, d'une part, et d'un régime femelle en floraison, d'autre part. Il s'agit : 1° De répandre le pollen sur le spadice femelle de manière que le plus grand nombre possible de fleurs soient fécondées ; 2° D'empêcher l'accès de pollen étranger sur les mêmes fleurs pendant toute la durée de la réceptivité de celles-ci pour la fécondation.
De même que pour les régimes mâles, la floraison des régi- mes femelles s'échelonne sur trois ou quatre jours, et la flo- raison est basifuge. La réceptivité de chaque fleur individuel- lement ne semble pas durer plus de quarante-huit heures (peut-être même moins).
Il faut donc, d'abord, observer très soigneusement le jeune spadice de manière à saisir le moment où les premières fleurs viennent de s'épanouir, ou mieux sont prêtes à s'épanouir.
Les opérations commencent dès ce moment. On répand une petite quantité de pollen sur le jeune régime, en écartant ou enlevant la spathe de manière que du pollen tombe sur les fleurs de la base. Puis, on enveloppe le régime d'un cornet de papier fort, de dimensions convenables, et qu'on ligature le mieux possible autour du pédoncule.
Le lendemain matin, on découvre le spadice, sur lequel on répand soigneusement une nouvelle quantité de pollen. On recouvre à nouveau le jeune régime, en remplaçant le cornet protecteur si le premier a été endommagé par les épines, ce qui arrive souvent.
On recommence encore une fois, le matin suivant, pour polliniser les dernières fleurs.
Enfin, quatre jours après l'épanouissement des premières fleurs, on découvre définitivement le régime. La cessation de
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