Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
Aperçu sur l'état des Cotonniers en Basse-Egypte
par
H.-H. LUCKY
Agronomist, Cotton-Specialist Inspector uf Agriculture, Royal Agrieultural Society
Malgré le mauvais temps et la température tout à fait excep- tionnelle qui sévirent en Basse-Egypte pendant les mois d'Am- chir et de Baramhat (février-mars) (1) et furent la cause de jusqu'à trois réensemencements, les cotonniers inspectés, depuis mon retour en Egypte, dans les provinces de Gharbieh, Menou- fieh, Dakahlieh, Charquieh et Behera, furent trouvés de belle venue et permettent d'envisager une bonne récolte, s'ils ne souffrent pas trop, d'ici à leur maturité, de l'insuffisance d'irri- gation ou de l'attaque des parasites.
ARROSAGES ET FAÇONS CULTURALES. Presque tous les champs avaient reçu leur quatrième irrigation. Chaque arrosage ayant été suivi d'un sarclage et d'un binage, l'absence de mau- vaises herbes et l'humidité emmagasinée dans la couche super- ficielle du sol actif étaient remarquables.
Les plantes ont en ce moment (2) de 40 à 45 centimètres de hauteur et de 10 à 12 entrenœuds. Certaines variétés précoces, telles que le Maarad, dont il est parlé plus loin, portent déjà leurs premières fleurs sur les basses-branches fructifères.
VARIÉTÉS. Les longues soies dominent partout ; Sakel- larides, 310 du Dr. Balls, Pilion etc., mais, tentés sans doute par ses rendements élevés, certains cultivateurs ont planté éga- lement du Zagora (variété à fibres moyennes qui comme l'Ashmouni ou ancien « Brown-Egyptiea » dont elle descend, est habituellement confinée dans la Haute-Egypte) malgré le
(1) Les cultivateurs égyptiens ont continué, après la conquête Musulmane, à suivre le calendrier Solaire qui depuis les temps les plus reculés des époques Pharaoniques, réglait leurs travaux agricoles et qui avait survécu parmi les Coptes comme calendrier de l'ère des Martyrs commençant en l'An 388 de l'ère Chrétienne lors de la persécution de Dioclétien.
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