songea à développer la culture en Algérie. De larges encou- ragements furent accordés aux cultivateurs, allant parfois jus- qu'à la remise d'une somme égale à la valeur du coton lui- nieme. Et ainsi soutenue, la culture se développa et le coton obtenu se montra de bonne qualité. Après les hostilités, les primes furent abaissées. On pensait que cette culture était définitivement implantée dans notre colonie de l'Afrique du Nord et qu'elle se suffirait à elle-même. On en vint enfin à la supprimer de toutes les primes.
Les effets de ces mesures ne tardèrent pas à se faire sentir. Avec la réduction des primes, réduction de la produc- tion. Avec leur suppression, disparition à peu près complète de sa culture.
Il y a là un enseignement clair et précis. Il faut le repor- ter sur les conditions des cultures à faible rendement qui, en ce moment, peuvent, en raison des circonstances économiques actuelles, faire vivre le producteur. Mais qu'on ne l'oublie Pas, ce n est là qu 'une situation momentanée, de passage, et que le temps, fatalement, modifiera. Baser des prévisions sur ces circonstances actuelles serait une lourde faute qu'il faut éviter de commettre. Elle pourrait entraîner à des consé- quences fâcheuses, et il ne faut pas que trop tard on s' aper- çoive que l'on a fait fausse route.
* ** Ces réserves étant faites, l'on constate par l'examen des ernieres statistiques que si notre production coloniale est bien faible encore, elle est cependant en progrès. En regard d'une quantité de 261.000 tonnes que réclame notre industrie, on avait en 1923 produit, dans l'ensemble de nos colonies, que 3.500 tonnes. En 1926, la quantité totale de coton egrené était de 7.160 tonnes. Ce résultat, pour faible qu'il est, n en assure pas moins une progression significative. Et si nous examinons le tableau des exportations des colonies, nous cons- tatons que la majeure partie du coton importé en France Provient du groupe de l'Afrique Occidentale Française. La production de ce groupe est représentée par une quantité de W tonnes. Il faudrait y ajouter l'importante proportion
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