Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1909 31 août 1909
Description : 1909/08/31 (A9,N98). 1909/08/31 (A9,N98).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460503s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 98 - AOUT 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 233
sion de toute une série de variétés de
cannes très supérieures à notre ancienne
eheribon, au temps de sa parfaite vigueur.
On avait commencé par importer une quan-
tité de variétés de cannes d'autres pays pro-
ducteurs, parmilesquelles il en fut qui nous
rendirent de bons services. Elles pouvaient
résister aux attaques du « sereh », conte-
naient un jus riche et pur et donnaient de
belles récoltes; mais peu à peu leurs quali-
tés s'atténuaient et laissaient des résultats
très aléatoires.
D'autre part, on a essayé la sélection des
, cannes, espérant trouver parmi les plantes
d'un champ quelques individus plus résis-
tants à la maladie, ou offrant des avantages
sur la moyenne des autres cannes. Quoique
les stations expérimentales et les planteurs
se soient adonnés avec beaucoup de science
et de méthode à la sélection chimique ou
densimélrique, en s'inspirant de ce- qui
avait été fait pour les betteraves sucrières
en Europe, on ne peut dire que ces essais-
aient beaucoup contribué à augmenter la
richesse ou la densité de nos cannes. Il
semble que la variation asexuelle de lacanne
est beaucoup plus rare et moins intéres-
sante que la variation sexuelle, si bien mise
à profit dans la sélection des betteraves; de
sorte que la sélection des cannes par l'ana-
lyse du jus n'a pas donné les résultats'es-
pérés. Il semble pourtant que la sélection
chimique a fait rejeter une grande quan-
tité de boutures inférieures, et par là même
contribué à l'augmentation du rendement
en tiges, à l'hectare.
Les savants et les planteurs ne se sont
heureusement pas contentés de cette sélec-
tion des boutures, mais ont entrepris de
sérieuses expériences avec la sélection
sexuplle, par les cannes de semis. D'abord
un peu empirique, cette sélection est deve-
nue tout à fait scientifique et systématique.
On acommencé parsemer quelques graines
sur un sol bien ameubli et arrosé. La ger-
mination ne se fit pas attendre et fournit de
jeunes plantes qui, un mois plus lard,
avaient atteint une force suffisante pour
être transplantées dans les champs. A ma-
turité, ces cannes sont pesées, analysées
et soumises à une sélection rigoureuse :
toutes celles reconnues défectueuses sous
un rapport quelconque sont impitoyable-
ment rej etées et seules sont conservées
celles dont on peut attendre des résultats
excellents. Cette sélection a été conduite
avec une telle sévérité que deux ou trois
variétés nouvelles seulement ont triomphé
des épreuves auxquelles ont été soumises
des milliers et des milliers de cannes de
semis.
Pour gagner du temps, plusieurs savants -
et planteurs eurent l'idée de faire porter
d'abord la sélection sur les porte-graines,
persuadés qu'en choisissant les graines des
variétés reconnues supérieures, ils avaient
plus de certitude d'obtenirune canne-d'ave-
nir qu'en s'en rapportant au hasard.
On a donc croisé judicieusement de
bonnes cannes en fécondant les fleurs d'une
canne choisie avec le pollen d'une autre
variété méritante ; les. résultats ont été si
heureux que Java possède maintenant un
riche choix de familles de cannes de semis
qui surpassent sur beaucoup de points lés
cannes .anciennes. Il existe une telle abon-
dance de cannes vigoureuses, riches, réfrac-
taires au « sereh » et au « donkellan » que -
chaque planteur peut faire un choix de
celles qui sont le mieux adaptées à son
terrain et aux conditions météorologiques
de son district. Il peut opter pour les varié-
tés hâtives, à broyer dans le commencement
de la roulaisonou pour les cannes tardives,
mûrissant vers la fin de sa récolte, et, de -
la sorte, être à même de travailler pendant
toute la durée de sa roulaison des cannes
mûres, saines et vigoureuses. Non content
des résultats obtenus, les savants de la sta-
tion expérimentale de Pasoeroean pour-
suivent leurs travaux avec de nouvelles
formes destinées, le cas échéant, à rempla-
cer les variétés maintenant en culture, si,
à leur tour, elles se trouvaient attaquées
par quelque maladie ou altérées par des
signes de dégénérescence.
Ce n'est pas tout, car il ne suffit pas
d'avoir une bonne canne de culture ; il faut,
sion de toute une série de variétés de
cannes très supérieures à notre ancienne
eheribon, au temps de sa parfaite vigueur.
On avait commencé par importer une quan-
tité de variétés de cannes d'autres pays pro-
ducteurs, parmilesquelles il en fut qui nous
rendirent de bons services. Elles pouvaient
résister aux attaques du « sereh », conte-
naient un jus riche et pur et donnaient de
belles récoltes; mais peu à peu leurs quali-
tés s'atténuaient et laissaient des résultats
très aléatoires.
D'autre part, on a essayé la sélection des
, cannes, espérant trouver parmi les plantes
d'un champ quelques individus plus résis-
tants à la maladie, ou offrant des avantages
sur la moyenne des autres cannes. Quoique
les stations expérimentales et les planteurs
se soient adonnés avec beaucoup de science
et de méthode à la sélection chimique ou
densimélrique, en s'inspirant de ce- qui
avait été fait pour les betteraves sucrières
en Europe, on ne peut dire que ces essais-
aient beaucoup contribué à augmenter la
richesse ou la densité de nos cannes. Il
semble que la variation asexuelle de lacanne
est beaucoup plus rare et moins intéres-
sante que la variation sexuelle, si bien mise
à profit dans la sélection des betteraves; de
sorte que la sélection des cannes par l'ana-
lyse du jus n'a pas donné les résultats'es-
pérés. Il semble pourtant que la sélection
chimique a fait rejeter une grande quan-
tité de boutures inférieures, et par là même
contribué à l'augmentation du rendement
en tiges, à l'hectare.
Les savants et les planteurs ne se sont
heureusement pas contentés de cette sélec-
tion des boutures, mais ont entrepris de
sérieuses expériences avec la sélection
sexuplle, par les cannes de semis. D'abord
un peu empirique, cette sélection est deve-
nue tout à fait scientifique et systématique.
On acommencé parsemer quelques graines
sur un sol bien ameubli et arrosé. La ger-
mination ne se fit pas attendre et fournit de
jeunes plantes qui, un mois plus lard,
avaient atteint une force suffisante pour
être transplantées dans les champs. A ma-
turité, ces cannes sont pesées, analysées
et soumises à une sélection rigoureuse :
toutes celles reconnues défectueuses sous
un rapport quelconque sont impitoyable-
ment rej etées et seules sont conservées
celles dont on peut attendre des résultats
excellents. Cette sélection a été conduite
avec une telle sévérité que deux ou trois
variétés nouvelles seulement ont triomphé
des épreuves auxquelles ont été soumises
des milliers et des milliers de cannes de
semis.
Pour gagner du temps, plusieurs savants -
et planteurs eurent l'idée de faire porter
d'abord la sélection sur les porte-graines,
persuadés qu'en choisissant les graines des
variétés reconnues supérieures, ils avaient
plus de certitude d'obtenirune canne-d'ave-
nir qu'en s'en rapportant au hasard.
On a donc croisé judicieusement de
bonnes cannes en fécondant les fleurs d'une
canne choisie avec le pollen d'une autre
variété méritante ; les. résultats ont été si
heureux que Java possède maintenant un
riche choix de familles de cannes de semis
qui surpassent sur beaucoup de points lés
cannes .anciennes. Il existe une telle abon-
dance de cannes vigoureuses, riches, réfrac-
taires au « sereh » et au « donkellan » que -
chaque planteur peut faire un choix de
celles qui sont le mieux adaptées à son
terrain et aux conditions météorologiques
de son district. Il peut opter pour les varié-
tés hâtives, à broyer dans le commencement
de la roulaisonou pour les cannes tardives,
mûrissant vers la fin de sa récolte, et, de -
la sorte, être à même de travailler pendant
toute la durée de sa roulaison des cannes
mûres, saines et vigoureuses. Non content
des résultats obtenus, les savants de la sta-
tion expérimentale de Pasoeroean pour-
suivent leurs travaux avec de nouvelles
formes destinées, le cas échéant, à rempla-
cer les variétés maintenant en culture, si,
à leur tour, elles se trouvaient attaquées
par quelque maladie ou altérées par des
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Ce n'est pas tout, car il ne suffit pas
d'avoir une bonne canne de culture ; il faut,
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