Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1909 31 juillet 1909
Description : 1909/07/31 (A9,N97). 1909/07/31 (A9,N97).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460502c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
218 JOURNAL D'AGHICULTURE TROPICALE IS° 97 — JUILLET 1909
ACTUALITÉS
1
La destruction des rats par le sulfure
de carbone.
Par M. E. DE KRUYFF.
Au moment d'entreprendre le dépouillement de
l'important dossier spécial réuni au « J. d'A. T. »
sur la question des rats dans les cultures tropi-
cales, nous recevons de notre savant collabora-
teur de Buitenzorg M. E. DE KRUYFF une note que
nous publions sans plus tarder, en raison de
l'intérêt pratique qu'elle présente pour nos lec-
teurs. Le sulfure de carbone, préconisé par l'au-
teur à la suite de ses expériences personnelles à
Java, a été essayé d'autre part aux États malais,
par MM. GALACHER et DALY; les résultats auxquels
ils sont arrivés dans les rizeries de Tanjong, con-
signés dans YAgricultural Bulletin de novem-
bre 1908, sont en parfaite concordance avec ceux
de M. DE KRUYFF. Ces deux exemples, émanant de
sources différentes et également autorisées, de-
vraient décider les planteurs à tenter l'application
du procédé en d'autres régions tropicales où les
bactéries pathogènes sont restées inefficaces dans
la lutte contre les rongeurs; bien volontiers, nous
rendrions compte de leurs résultats. (N. D. L. H.)
Voici près de quatre années que j'étudie
dans mon laboratoire la destruction des
rats des champs au moyen des nombreux
« virus contagieux » qui ont été recom-
mandés dans ce but; de même que dans
les autres pays tropicaux, je n'ai pu réussir
jusqu'ici à tuer un seul rat avec ces virus,
non plus qu'à provoquer une maladie conta-
gieuse^)..
Après quelques mois de nouvelles re-
cherches dans une autre direction, je suis
heureusement arrivé à de meilleurs résul-
tats en utilisant le sulfure de carbone de
la façon suivante : -
Vingt-quatre heures avant l'opération,
les indigènes bouchent les ouvertures des
galeries de rats au moyen d'un peu deterre ;
(1) Les résultats de ces recherches ont été exposés
par l'auteur dans un travail intitulé « Pathogene bac-
tériën aïs middel tot bestrijdiog der rattenplaag », sur
lequel nous aurons à revenir dans une note d'ensem-
ble sur la question. (N. D. L. R.)
ceci suffit à nous révéler les trous habités I
qui, le lendemain, auront été ouverts à î
nouveau. Dans chacun d'eux, on verse ]
1 à 2 eme- de sulfure de carbone, puis,
après quelques secondes nécessaires pour
permettre le dégagement des vapeurs du j
liquide, on allume ce dernier en appro-
chant la flamme d'une torche. Ce contact j
détermine aussitôt une petite explosion
qui emplit la galerie des vapeurs toxiques; ;
tous les rats sont tués presque instanta- ■:
nément. Avec un kilo de liquide, représen-
tant ici une valeur d'un franc, on peut
traiter environ 500 trous.
Nous avons opéré de cette façon sur
2.772 trous; sur ce nombre, 42 ont été ou-
verts après traitement et ont permis de -
trouver 131 rats morts, soit une moyenne
supérieure à 3 par trou. Dans deux cas,
j'ai trouvé jusqu'à 10 cadavres dans un
seul trou. Les avantages que je reconnais
à ce procédé sont : dépense très minime,
résultats absolument certains et immé-
diats.
E. DE KRUYFF,
Chef de division au Département de l'Agriculture
des Indes Néerlandaises.
Buitenzorg, le 27 mai 1909.
Etouffement de l'Alang par le « Passiflora
fœtida » et le » Mikania scandens »
L'utilisation du Passiflora fœtida ou de
toute autre espèce à croissance rapide pour
étouffer les herbes envahissantes, en parti-
culier l'Alang, dans les plantations de
caoutchouc et de cocotier a été conseillée
un peu partout dans la région indo-malaise,
à Samoa et en Nouvelle-Guinée. Ce pro-
cédé de destruction, mentionné dans les
nos 84 et 93 du « J. d'A. T. », serait effecti-
vement beaucoup moins dispendieux que
l'extirpation des rhizomes s'il pouvait
ACTUALITÉS
1
La destruction des rats par le sulfure
de carbone.
Par M. E. DE KRUYFF.
Au moment d'entreprendre le dépouillement de
l'important dossier spécial réuni au « J. d'A. T. »
sur la question des rats dans les cultures tropi-
cales, nous recevons de notre savant collabora-
teur de Buitenzorg M. E. DE KRUYFF une note que
nous publions sans plus tarder, en raison de
l'intérêt pratique qu'elle présente pour nos lec-
teurs. Le sulfure de carbone, préconisé par l'au-
teur à la suite de ses expériences personnelles à
Java, a été essayé d'autre part aux États malais,
par MM. GALACHER et DALY; les résultats auxquels
ils sont arrivés dans les rizeries de Tanjong, con-
signés dans YAgricultural Bulletin de novem-
bre 1908, sont en parfaite concordance avec ceux
de M. DE KRUYFF. Ces deux exemples, émanant de
sources différentes et également autorisées, de-
vraient décider les planteurs à tenter l'application
du procédé en d'autres régions tropicales où les
bactéries pathogènes sont restées inefficaces dans
la lutte contre les rongeurs; bien volontiers, nous
rendrions compte de leurs résultats. (N. D. L. H.)
Voici près de quatre années que j'étudie
dans mon laboratoire la destruction des
rats des champs au moyen des nombreux
« virus contagieux » qui ont été recom-
mandés dans ce but; de même que dans
les autres pays tropicaux, je n'ai pu réussir
jusqu'ici à tuer un seul rat avec ces virus,
non plus qu'à provoquer une maladie conta-
gieuse^)..
Après quelques mois de nouvelles re-
cherches dans une autre direction, je suis
heureusement arrivé à de meilleurs résul-
tats en utilisant le sulfure de carbone de
la façon suivante : -
Vingt-quatre heures avant l'opération,
les indigènes bouchent les ouvertures des
galeries de rats au moyen d'un peu deterre ;
(1) Les résultats de ces recherches ont été exposés
par l'auteur dans un travail intitulé « Pathogene bac-
tériën aïs middel tot bestrijdiog der rattenplaag », sur
lequel nous aurons à revenir dans une note d'ensem-
ble sur la question. (N. D. L. R.)
ceci suffit à nous révéler les trous habités I
qui, le lendemain, auront été ouverts à î
nouveau. Dans chacun d'eux, on verse ]
1 à 2 eme- de sulfure de carbone, puis,
après quelques secondes nécessaires pour
permettre le dégagement des vapeurs du j
liquide, on allume ce dernier en appro-
chant la flamme d'une torche. Ce contact j
détermine aussitôt une petite explosion
qui emplit la galerie des vapeurs toxiques; ;
tous les rats sont tués presque instanta- ■:
nément. Avec un kilo de liquide, représen-
tant ici une valeur d'un franc, on peut
traiter environ 500 trous.
Nous avons opéré de cette façon sur
2.772 trous; sur ce nombre, 42 ont été ou-
verts après traitement et ont permis de -
trouver 131 rats morts, soit une moyenne
supérieure à 3 par trou. Dans deux cas,
j'ai trouvé jusqu'à 10 cadavres dans un
seul trou. Les avantages que je reconnais
à ce procédé sont : dépense très minime,
résultats absolument certains et immé-
diats.
E. DE KRUYFF,
Chef de division au Département de l'Agriculture
des Indes Néerlandaises.
Buitenzorg, le 27 mai 1909.
Etouffement de l'Alang par le « Passiflora
fœtida » et le » Mikania scandens »
L'utilisation du Passiflora fœtida ou de
toute autre espèce à croissance rapide pour
étouffer les herbes envahissantes, en parti-
culier l'Alang, dans les plantations de
caoutchouc et de cocotier a été conseillée
un peu partout dans la région indo-malaise,
à Samoa et en Nouvelle-Guinée. Ce pro-
cédé de destruction, mentionné dans les
nos 84 et 93 du « J. d'A. T. », serait effecti-
vement beaucoup moins dispendieux que
l'extirpation des rhizomes s'il pouvait
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