Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1909 30 juin 1909
Description : 1909/06/30 (A9,N96). 1909/06/30 (A9,N96).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460501z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 96 - JUIN 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 177
à des cultures d'entretien. On arrose géné-
ralementle champ après le labouretlO jours
après le semis; ensuite, on donne un arro-
sage tous les 15jours quand il ne pleut pas,
et tous les mois si le temps est humide ou
frais.
La récolte a lieu à la fin du troisième
mois; quelquefois les fleurs tombent, et on
attend, en ce cas, qu'une nouvelle flo-
raison se produise et donne des graines,
ce qui demande environ 1 mois de plus. La
récolte est généralement enlevée avec les
racines, comme cela se pratique d'ailleurs
pour le chanvre dans la vallée de l'Anjou,
et on coupe ensuite la tige au-dessus du
collet. Dans certaines parties de l'Inde, on
coupe lorsque la plante est encore en fleurs ;
la fibre ainsi obtenue est moins forte, mais
aussi plus fine et plus blanche que celle de
la plante ayant mûri des graines.
La moisson se fait généralement par con-
trat, à 4 roupies par acre, y compris le liage
des bottes.
Les tiges ont en moyenne 2 m. de lon-
gueur. Dans certains districts, on coupe le
haut des tiges avant la récolte, sur environ
60 cm. de longueur, et cette partie de la
plante est donnée aux bestiaux comme
fourrage. Cette pratique aurait, paraît-il,
avantage à se répandre.
Suivant les régions, ce sont les cultiva-
teurs qui extraient la fibre, ou bien la fibre
est vendue par eux à des entrepreneurs
qui ne font que l'extraction. Dans le delta
du Godaveri, les pêcheurs tirent du Crota-
laria une qualité supérieure de fibre avec
laquelle ils fabriquent leurs filets. Ils cul-
tivent même quelquefois un petit nombre
de pieds de Crotalaria dans leurs jardins
uniquement pour cet usage
Après dessiccation et battage, les tiges
sont régulièrement empilées en meules,
dont on les retire au fur et à mesure des
besoins. On ne les y laisse jamais moins de
15 jours et jamais plus d'unan. Le rouissage
est plus ou moins bon suivant la qualité de
l'eau qui est employée. On immerge la
plante obliquement d'abord, de façon à ce
que le talon reste lus longtem s en con-
tact avec l'eau ; au bout de deux ou trois
jours, la plante doit être complètement
immergée. On obtient avec des tiges insuf-
fisamment rouies, une fibre très grossière,
appelée muta-kanara.
Dans le district de South-Cànara, les
plantes sont mises à sécher pendant cinq
jours après la récolte, puis mises à rouir
pendant quatre jours, et enfin, exposées au
soleil pendant trois jours. L'extraction de
la fibre se fait alors très facilement.
Le rendement moyen est de 800 kg. à
l'hectare, d'une valeur de 88 roupies. –En
graines, le rendement est de 160 à 250
mesures par acre, suivant les régions.
Dans le South-Canara, les tiges de Cro-
talaria servent de combustible. Ailleurs,
les fleurs sont employées dans la cuisine,
et les graines pour la nourriture des buf-
tles. La fibre est fréquemment employée
pour la distribution de l'huile dans les
organes de machines.
Après extraction de la fibre, les tiges sont
employées comme couverture de chaume,
et on compte que Ips tiges entières don-
nent, après travail, 60 0/0 de tiges utilisa-
bles pour le chaume, qui sont parfois
laissées aux coolies pour prix de leur tra-
vail. Ces tiges valent 8 annas la botte et
le chaume ainsi constitué dure quatre ans;
après avoir servi comme chaume pendant
quatre ans, les tiges sont vendues uneanna
la botte comme combustible. La tige brûle
d'ailleurs si bien qu'elle est employée dans
divers districts comme torche. Dans la
puissance de Bombay, on fait des allumettes
en coupant les tiges en six.
Il est difficile de connaître exactement les
quantités exportées, car sous le nom de
« chanvre » on comprend à la fois le sisal,
le chanvre et le Crotalaria. L'exportation
n'a guère lieu que sur l'Angleterre et sur
l'Italie. On estime qu'en 1906/1907, elle a
pu atteindre 17 t.
La culture du Crotalaria donne un béné
fice d'environ 15 à 30 roupies pour le pro-
priétaire du terrain, et de 15 roupies pour
le cultivateur. Celui qui extrait la fibre
compte sur un bénéficemoven de 40roupies
à des cultures d'entretien. On arrose géné-
ralementle champ après le labouretlO jours
après le semis; ensuite, on donne un arro-
sage tous les 15jours quand il ne pleut pas,
et tous les mois si le temps est humide ou
frais.
La récolte a lieu à la fin du troisième
mois; quelquefois les fleurs tombent, et on
attend, en ce cas, qu'une nouvelle flo-
raison se produise et donne des graines,
ce qui demande environ 1 mois de plus. La
récolte est généralement enlevée avec les
racines, comme cela se pratique d'ailleurs
pour le chanvre dans la vallée de l'Anjou,
et on coupe ensuite la tige au-dessus du
collet. Dans certaines parties de l'Inde, on
coupe lorsque la plante est encore en fleurs ;
la fibre ainsi obtenue est moins forte, mais
aussi plus fine et plus blanche que celle de
la plante ayant mûri des graines.
La moisson se fait généralement par con-
trat, à 4 roupies par acre, y compris le liage
des bottes.
Les tiges ont en moyenne 2 m. de lon-
gueur. Dans certains districts, on coupe le
haut des tiges avant la récolte, sur environ
60 cm. de longueur, et cette partie de la
plante est donnée aux bestiaux comme
fourrage. Cette pratique aurait, paraît-il,
avantage à se répandre.
Suivant les régions, ce sont les cultiva-
teurs qui extraient la fibre, ou bien la fibre
est vendue par eux à des entrepreneurs
qui ne font que l'extraction. Dans le delta
du Godaveri, les pêcheurs tirent du Crota-
laria une qualité supérieure de fibre avec
laquelle ils fabriquent leurs filets. Ils cul-
tivent même quelquefois un petit nombre
de pieds de Crotalaria dans leurs jardins
uniquement pour cet usage
Après dessiccation et battage, les tiges
sont régulièrement empilées en meules,
dont on les retire au fur et à mesure des
besoins. On ne les y laisse jamais moins de
15 jours et jamais plus d'unan. Le rouissage
est plus ou moins bon suivant la qualité de
l'eau qui est employée. On immerge la
plante obliquement d'abord, de façon à ce
que le talon reste lus longtem s en con-
tact avec l'eau ; au bout de deux ou trois
jours, la plante doit être complètement
immergée. On obtient avec des tiges insuf-
fisamment rouies, une fibre très grossière,
appelée muta-kanara.
Dans le district de South-Cànara, les
plantes sont mises à sécher pendant cinq
jours après la récolte, puis mises à rouir
pendant quatre jours, et enfin, exposées au
soleil pendant trois jours. L'extraction de
la fibre se fait alors très facilement.
Le rendement moyen est de 800 kg. à
l'hectare, d'une valeur de 88 roupies. –En
graines, le rendement est de 160 à 250
mesures par acre, suivant les régions.
Dans le South-Canara, les tiges de Cro-
talaria servent de combustible. Ailleurs,
les fleurs sont employées dans la cuisine,
et les graines pour la nourriture des buf-
tles. La fibre est fréquemment employée
pour la distribution de l'huile dans les
organes de machines.
Après extraction de la fibre, les tiges sont
employées comme couverture de chaume,
et on compte que Ips tiges entières don-
nent, après travail, 60 0/0 de tiges utilisa-
bles pour le chaume, qui sont parfois
laissées aux coolies pour prix de leur tra-
vail. Ces tiges valent 8 annas la botte et
le chaume ainsi constitué dure quatre ans;
après avoir servi comme chaume pendant
quatre ans, les tiges sont vendues uneanna
la botte comme combustible. La tige brûle
d'ailleurs si bien qu'elle est employée dans
divers districts comme torche. Dans la
puissance de Bombay, on fait des allumettes
en coupant les tiges en six.
Il est difficile de connaître exactement les
quantités exportées, car sous le nom de
« chanvre » on comprend à la fois le sisal,
le chanvre et le Crotalaria. L'exportation
n'a guère lieu que sur l'Angleterre et sur
l'Italie. On estime qu'en 1906/1907, elle a
pu atteindre 17 t.
La culture du Crotalaria donne un béné
fice d'environ 15 à 30 roupies pour le pro-
priétaire du terrain, et de 15 roupies pour
le cultivateur. Celui qui extrait la fibre
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