Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1909 30 juin 1909
Description : 1909/06/30 (A9,N96). 1909/06/30 (A9,N96).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460501z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
: 170 - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI 96 - JIIIN 1909 -
Elle s'attaque au système radiculaire, en
débutant par les plus petites radicelles qui
commencent par pourrir; peu à peu, les
plus grosses racines sont atteintes, et, à la
fin, la base même du tronc est plus ou moins
contaminée. 1
Les cellules corticales des radicelles sont
enyahies par les filaments cloisonnés d'un
mycélium de champignon, qui amène le
noircissement et la destruction de ces cel-
lules. Ce mycélium peut transmettre la ma-
ladie d'un arbre à l'autre à travers le sol.
En même temps que ses racines sont
atteintes, l'arbre présente dans sa frondai-
son des signes apparents de dépérisse-
ment. Les feuilles jaunissent une à une ou
plusieurs ensemble, leur pédoncule perd
sa rigidité, devient mou, en sorte qu'en-
traînées par leur propre poids, elles s'in-
curvent et viennent pendre le long du
stipe, où elles ne tardent pas à se dessé-
cher comnlètement.
X
En général, au bout d'un an ou deux,
- toutes les feuilles ont eu le même sort et
l'arbre meurt.
Les fruits des arbres malades tombent
avant la maturité, ou sont plus petits, de
mauvaise qualité et donnent un coprah dur
et pauvre en huile.
La cause de la maladie est attribuée, par
M. STOCKDALE, à un champignon qui, aux
Antilles, n'a pas été observé sur les racines
elles-mêmes, mais bien sur les pédoncules
foliaires. C'est une sphéropsidée du genre
Botryodiplodia, qui se développe sous l'épi-
derme, puis paraît au dehors en provoquant
de petites déchirures étoilées. Elle est for-
niée de conceptacles réunis par un strome
carbonacé et noir.
Ses spores, d'abord incolores et simples,
deviennent brunes en mûrissant, en même
temps qu'elles prennent une cloison trans-
versale ; leur forme est ovoïde. Elles sont
expulsées hors des conceptacles et vien-
nent poudrer de noir les lèvres des cre-
vasses épidermiques, d'où elles sont em-
portées par le vent et disséminent la
maladie.
A Travancore, on a trouvé; les filaments
du mycélium des racines en relation avec
de jeunes stromes ; ces racines arrachées et
mises en observation ont développé un
Botryodiplodia, comparable à celui du pé-
doncule des feuilles.
L'identité du parasite des Antilles avec
celui de l'Inde, quoique vraisemblable, n 'est
pas absolument certaine, les observateurs
ayant négligé d'en donner les caractères
botaniques.
De même, s'il est probable que ces para-
sites soient la cause de la maladie des
racines, la preuve scientifique résultant
d'infections obtenues avec des cultures
pures n'a pas encore été faite.
Comme remèdes, on a conseillé la des-
truction par le feu de toutes les parties con-
taminées, un choix judicieux de fumures,
Femploi des sulfates d'ammoniaque, de
chaux, de fer, la recherche de variétés résis-
tantes et l'exclusion des jeunes pieds pro-
venant de régions infectées.
Maladie du stipe. - Sous Je nom de
bleeding disease on désigne une maladie du
pied, qui sévit principalement à Ceylan et
dans l'Inde. Elle consiste en une pourriture
des tissus, avec production d'un liquide
brun suintant au dehors.
On rencontre dans ces matières désorga-
nisées un nombre considérable de bacté-
ries et les filaments de divers champi-
gnons.
La maladie paraît attribuable à l'un de
ces derniers, le Thielaviopsis ethacelicas
Went., ou Sporochisma paradoxum SEYN.,
le même qui occasionne la pineapple
disease de la canne à sucre à Java, qu'on
retrouve dans le canker du café, etc. Ce
champignon dégage une odeur d'ananas
très remarquable, qui n'a pas été observée
directement sur les troncs de cocotiers
malades, mais qui s'est développée dans
des cultures de Thielaviopsis provenant
d'arbres infectés.
La nocivité de ce parasite a été vivement
discutée.
En se basant sur le fait qu'on le ren-
contre normalement sur les troncs bien
Elle s'attaque au système radiculaire, en
débutant par les plus petites radicelles qui
commencent par pourrir; peu à peu, les
plus grosses racines sont atteintes, et, à la
fin, la base même du tronc est plus ou moins
contaminée. 1
Les cellules corticales des radicelles sont
enyahies par les filaments cloisonnés d'un
mycélium de champignon, qui amène le
noircissement et la destruction de ces cel-
lules. Ce mycélium peut transmettre la ma-
ladie d'un arbre à l'autre à travers le sol.
En même temps que ses racines sont
atteintes, l'arbre présente dans sa frondai-
son des signes apparents de dépérisse-
ment. Les feuilles jaunissent une à une ou
plusieurs ensemble, leur pédoncule perd
sa rigidité, devient mou, en sorte qu'en-
traînées par leur propre poids, elles s'in-
curvent et viennent pendre le long du
stipe, où elles ne tardent pas à se dessé-
cher comnlètement.
X
En général, au bout d'un an ou deux,
- toutes les feuilles ont eu le même sort et
l'arbre meurt.
Les fruits des arbres malades tombent
avant la maturité, ou sont plus petits, de
mauvaise qualité et donnent un coprah dur
et pauvre en huile.
La cause de la maladie est attribuée, par
M. STOCKDALE, à un champignon qui, aux
Antilles, n'a pas été observé sur les racines
elles-mêmes, mais bien sur les pédoncules
foliaires. C'est une sphéropsidée du genre
Botryodiplodia, qui se développe sous l'épi-
derme, puis paraît au dehors en provoquant
de petites déchirures étoilées. Elle est for-
niée de conceptacles réunis par un strome
carbonacé et noir.
Ses spores, d'abord incolores et simples,
deviennent brunes en mûrissant, en même
temps qu'elles prennent une cloison trans-
versale ; leur forme est ovoïde. Elles sont
expulsées hors des conceptacles et vien-
nent poudrer de noir les lèvres des cre-
vasses épidermiques, d'où elles sont em-
portées par le vent et disséminent la
maladie.
A Travancore, on a trouvé; les filaments
du mycélium des racines en relation avec
de jeunes stromes ; ces racines arrachées et
mises en observation ont développé un
Botryodiplodia, comparable à celui du pé-
doncule des feuilles.
L'identité du parasite des Antilles avec
celui de l'Inde, quoique vraisemblable, n 'est
pas absolument certaine, les observateurs
ayant négligé d'en donner les caractères
botaniques.
De même, s'il est probable que ces para-
sites soient la cause de la maladie des
racines, la preuve scientifique résultant
d'infections obtenues avec des cultures
pures n'a pas encore été faite.
Comme remèdes, on a conseillé la des-
truction par le feu de toutes les parties con-
taminées, un choix judicieux de fumures,
Femploi des sulfates d'ammoniaque, de
chaux, de fer, la recherche de variétés résis-
tantes et l'exclusion des jeunes pieds pro-
venant de régions infectées.
Maladie du stipe. - Sous Je nom de
bleeding disease on désigne une maladie du
pied, qui sévit principalement à Ceylan et
dans l'Inde. Elle consiste en une pourriture
des tissus, avec production d'un liquide
brun suintant au dehors.
On rencontre dans ces matières désorga-
nisées un nombre considérable de bacté-
ries et les filaments de divers champi-
gnons.
La maladie paraît attribuable à l'un de
ces derniers, le Thielaviopsis ethacelicas
Went., ou Sporochisma paradoxum SEYN.,
le même qui occasionne la pineapple
disease de la canne à sucre à Java, qu'on
retrouve dans le canker du café, etc. Ce
champignon dégage une odeur d'ananas
très remarquable, qui n'a pas été observée
directement sur les troncs de cocotiers
malades, mais qui s'est développée dans
des cultures de Thielaviopsis provenant
d'arbres infectés.
La nocivité de ce parasite a été vivement
discutée.
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contre normalement sur les troncs bien
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