Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1909 31 mai 1909
Description : 1909/05/31 (A9,N95). 1909/05/31 (A9,N95).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460500j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
NO 95 - MAi 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 157
sage prudence, que se rallie M. STEWART
dans les conclusions de son intéressant et
consciencieux travail qui constitue un do-
cument utile pour tous les amateurs de la
nouvelle méthode américaine.
Utilisation des déchets de la taille du Théier
à Ceylan.
Une enquête sur la question. Arguments pour
et contre l'enfouissage à l'état vert.
On sait que les planteurs de l'Inde et de
Ceylan utilisent généralement les brin-
dilles vertes provenant de la taille du
théier comme fumure organique au pied
des arbustes. C'est contre cette pratique
que se sont élevés quelques experts de
grande autorité, parmi lesquels M. T.
PETCH, le savant mycologue de Peradeniya,
partisans résolus de l'incinération des
tailles comme mesure préventive à obser-
ver vis-à-vis des maladies cryptogamiques.
Notre excellent confrère « Tropical Agri-
cuHurist » expose, dans son numéro de
mars 1909, les opinions d'un certain nom-
bre de correspondants ayant eu à juger
de la question. C'est d'abord un observa-
teur consciencieux, M. J. FRASER qui, dans
une réunion des actionnaires de la Neboda
lea C°, a affirmé par des chiffres édifiants
la supériorité des résultats obtenus par
l'enfouissage des brindilles complété d'un
bon apport de sulfate de potasse et de
phosphate de chaux (1); en l'espace de
quatre années, le rendement d'un champ
de 227 acres a pu être ainsi élevé à 920 li-
vres par acre, de 300 livres qu'il était avant
le traitement. Aussi n'hésite-t-il pas à
recommander cette méthode dans tous les
sols qui ne sont pas de nature froide et
compacte et où les arbustes sont indemnes
de maladies dues à des champignons para-
sites.
Ces arguments n'ayant pas eu le don de
convaincre M. PETCH, qui pense que les
résultats obtenus ne sont pas le fait de la
(1) Voy. à ce sujet la note sur la fumure du Thé
dans le numéro 94 du Il J. d'A. T. ».
fumure apportée par les brindilles cou-
pées, M. FRASER répond à la date du 20 fé-
vrier que ses chiffres ont été dûment con-
trôlés et que le système de l'enfouissage
en vert ne peut être abandonné qu'en
compensation d'un autre plus économique
et plus efficace.
Un autre planteur progressiste, M. L.
WILKINS, se déclare partisan résolu de l'en-
terrement des tailles avec addition de phos-
phate de chaux, méthode permettant, à
son avis, d'améliorer la végétation des
arbustes et la qualité des produits; cette
opinion se trouve corroborée par M. FOR-
SYTHE, un des meilleurs praticiens de Cey-
lan qui opère en région basse, plus favo-
rable à la décomposition des ramilles. Deux
autres correspondants se déclarent pleine-
ment satisfaits de l'enfouissage avec phos-
phate de chaux et sulfate de potasse.
En opposition à ces témoignages de pra-
ticiens, unanimement en faveur de la
fumure en vert par les tailles du théier,
M. PETCH fait observer que le montant
d'azote enlevé par la taille ne s'élève pas
à 202 livres par acre et par an, comme il
a été dit, mais à 22 livres environ, si on
tient compte de la différence de teneur
entre les portions ligneuses et les parties
herbacées, lesquelles renferment 2,5°/o
d'azote, prises à l'état sec. Mais sa princi-
pale objection porte sur le danger de pro-
pagation des maladies, en particulier de
la maladie des racines, dont l'existence a
été constatée officiellement sur plus de
109 propriétés de Ceylan depuis 1901.
M. PETCH est porté à croire que l'on a exa-
géré les avantages de la fumure organique
du sol par les déchets de la taille ; on arri-
verait sans doute aux mêmes résultats par
des moyens mettant les plantations à l'abri
de la contamination par les racines.
La question reste donc à peu près entière
car il semble bien difficile, à la suite de
ces controverses entre la science et la pra-
tique, de préconiser catégoriquement l'en-
fouissage ou le brûlage des tailles. On
peut supposer, cependant, que l'ancienne
pratique conservera longtemps ses parti-
sage prudence, que se rallie M. STEWART
dans les conclusions de son intéressant et
consciencieux travail qui constitue un do-
cument utile pour tous les amateurs de la
nouvelle méthode américaine.
Utilisation des déchets de la taille du Théier
à Ceylan.
Une enquête sur la question. Arguments pour
et contre l'enfouissage à l'état vert.
On sait que les planteurs de l'Inde et de
Ceylan utilisent généralement les brin-
dilles vertes provenant de la taille du
théier comme fumure organique au pied
des arbustes. C'est contre cette pratique
que se sont élevés quelques experts de
grande autorité, parmi lesquels M. T.
PETCH, le savant mycologue de Peradeniya,
partisans résolus de l'incinération des
tailles comme mesure préventive à obser-
ver vis-à-vis des maladies cryptogamiques.
Notre excellent confrère « Tropical Agri-
cuHurist » expose, dans son numéro de
mars 1909, les opinions d'un certain nom-
bre de correspondants ayant eu à juger
de la question. C'est d'abord un observa-
teur consciencieux, M. J. FRASER qui, dans
une réunion des actionnaires de la Neboda
lea C°, a affirmé par des chiffres édifiants
la supériorité des résultats obtenus par
l'enfouissage des brindilles complété d'un
bon apport de sulfate de potasse et de
phosphate de chaux (1); en l'espace de
quatre années, le rendement d'un champ
de 227 acres a pu être ainsi élevé à 920 li-
vres par acre, de 300 livres qu'il était avant
le traitement. Aussi n'hésite-t-il pas à
recommander cette méthode dans tous les
sols qui ne sont pas de nature froide et
compacte et où les arbustes sont indemnes
de maladies dues à des champignons para-
sites.
Ces arguments n'ayant pas eu le don de
convaincre M. PETCH, qui pense que les
résultats obtenus ne sont pas le fait de la
(1) Voy. à ce sujet la note sur la fumure du Thé
dans le numéro 94 du Il J. d'A. T. ».
fumure apportée par les brindilles cou-
pées, M. FRASER répond à la date du 20 fé-
vrier que ses chiffres ont été dûment con-
trôlés et que le système de l'enfouissage
en vert ne peut être abandonné qu'en
compensation d'un autre plus économique
et plus efficace.
Un autre planteur progressiste, M. L.
WILKINS, se déclare partisan résolu de l'en-
terrement des tailles avec addition de phos-
phate de chaux, méthode permettant, à
son avis, d'améliorer la végétation des
arbustes et la qualité des produits; cette
opinion se trouve corroborée par M. FOR-
SYTHE, un des meilleurs praticiens de Cey-
lan qui opère en région basse, plus favo-
rable à la décomposition des ramilles. Deux
autres correspondants se déclarent pleine-
ment satisfaits de l'enfouissage avec phos-
phate de chaux et sulfate de potasse.
En opposition à ces témoignages de pra-
ticiens, unanimement en faveur de la
fumure en vert par les tailles du théier,
M. PETCH fait observer que le montant
d'azote enlevé par la taille ne s'élève pas
à 202 livres par acre et par an, comme il
a été dit, mais à 22 livres environ, si on
tient compte de la différence de teneur
entre les portions ligneuses et les parties
herbacées, lesquelles renferment 2,5°/o
d'azote, prises à l'état sec. Mais sa princi-
pale objection porte sur le danger de pro-
pagation des maladies, en particulier de
la maladie des racines, dont l'existence a
été constatée officiellement sur plus de
109 propriétés de Ceylan depuis 1901.
M. PETCH est porté à croire que l'on a exa-
géré les avantages de la fumure organique
du sol par les déchets de la taille ; on arri-
verait sans doute aux mêmes résultats par
des moyens mettant les plantations à l'abri
de la contamination par les racines.
La question reste donc à peu près entière
car il semble bien difficile, à la suite de
ces controverses entre la science et la pra-
tique, de préconiser catégoriquement l'en-
fouissage ou le brûlage des tailles. On
peut supposer, cependant, que l'ancienne
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