Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1909 30 avril 1909
Description : 1909/04/30 (A9,N94). 1909/04/30 (A9,N94).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460499b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
124. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N-1 94 - AVRIL- 1909
des Philippines analysé dans le « J. d'A. T. »
(pages bleues, § 1713). Voici, en effet, com-
ment le superintendant de l'Ecole insulaire
d'Agriculture de l'Archipel, qui est éga-
lement un distingué botaniste, précise le
rôle de ce facteur dans la culture du Musa
texlilis :
- « Dans les endroits caractérisés par une
petite saison sèche, l'Abaca pourra être
préservé de cette sécheresse par la planta-
tion en sites abrités naturellement., tels que
le fond des vallées et les bords des cours
d'eau, ou par l'utilisation des arbres d'om-
brage. Partout où l'humidité est suffisante
en toutes saisons, la plante sera cultivée en
plaines et sans aucun ombrage; dans ces
conditions, sa croissance sera plus rapide
et son rendement en fibre plus élevé que
sous ombrage. C'est ainsi que dans le dis-
trict d'Albay, on considère comme excep-
tionnelle la production de 42 piculs de
fibres par an obtenue d'un millier d'Abaca
sous ombrage, tandis que 16 à 18 piculs
constituent un rendement moyen pour un
même nombre de plantes venues à décou-
vert dans le district de Davao. »
Si l'emploi des porte-ombrage est reconnu
indispensable, on les choisira parmi les
essences-offrant un intérêt économique,
comme l'Ylang-Ylang, le Pili, les arbres
fruitiers, etc., ou parmi les légumineuses
susceptibles d'enrichir le sol. Les Tamari-
niers et les Erythrines sont préconisés par
M. Copeland qui fait allusion à un Dadap
(Érylhrine) sans épines et à feuilles persis-
tantes, qualités précieuses pour une bonne
espèce d'ombrage ; celle-ci, dont le nom
n'est pas autrement indiqué, serait stérile
et devrait être propagée exclusivement par
marcottes ou boutures.
O.L.
La saignée par entailles longitudinales appli-
quée aux lianes à caoutchouc.
Méthode de M. R. KINDT.
L'exploitation des lianes à caoutchouc
puise un regain d'actualité dans l'enquête
que vient de prescrire le Gouvernement du
Congo belge, à juste titre soucieux de con-
server à là colonie sa principale source de
richesse. Quoique la discussion depuis
longtemps pendante entre partisans et ad-
yersaires de la coupe des lianes ne semble
pas sur le point d'être close, nous devons
cependant tenir nos lecteurs au courant des
faits susceptibles d'en hâter la solution.
Au retour de sa récente mission à la Côte
d'I voire, notre estimé collaborateur M. Aug.
CHEVALIER se déclarait nettement en faveur
de l'exploitation du Landolphia owariensis
en forêts par la cou pe et la fragmentation
des tiges. C'est la méthode que M. E. DE
WILDEMAN défend depuis plusieurs années
pour toutes les lianes en général en s'en
tenant au battage des écorces par les moyens
ordinaires, à défaut de la machine qui, un
jour ou l'autre, permettra peut-être le trai-
tement sur place, dans des conditions beau-
coup plus avantageuses. Le savant botaniste
de Bruxelles condamne la saignée qui,
malgré toutes les améliorations, restera
toujours, à son point de vue, un mode
d'exploitation dangereux pour la plante
dont on ne parviendra pas à tirer un rende-
ment maximum.
La saignée conserve néanmoins de nom-
breux partisans qui considèrent, avant
tout, son avantage de permettre la conser-
vation des lianes, souvent très âgées, si on
prend soin de ne pas entamer le cambium
et le bois. Il arrive malheureusement que,
dans beaucou p de cas, les blessures de la
saignée injurient profondément les tissus
sous-corticaux et déterminent la mort des
plantes ; on sait que, dans le but de remé-
dier à cette exploitation barbare et d'obte-
nir un meilleur caoutchouc, le Gouverne-
ment de l'A. 0. F. a fondé des écoles
spéciales pour la préparation de moniteurs
indigènes appelés à vulgariser des méthodes
plus rationnelles. Cette initiative, dont le
« J. d'A. T. » a entretenu ses lecteurs à
mainles reprises, a donné les résultats les
plus encourageants, au moins en ce qui
concerne l'amélioration du produit.
Dans une note du « Bulletin des Rensei-
gnements do l'Office colonial belge (1909r
des Philippines analysé dans le « J. d'A. T. »
(pages bleues, § 1713). Voici, en effet, com-
ment le superintendant de l'Ecole insulaire
d'Agriculture de l'Archipel, qui est éga-
lement un distingué botaniste, précise le
rôle de ce facteur dans la culture du Musa
texlilis :
- « Dans les endroits caractérisés par une
petite saison sèche, l'Abaca pourra être
préservé de cette sécheresse par la planta-
tion en sites abrités naturellement., tels que
le fond des vallées et les bords des cours
d'eau, ou par l'utilisation des arbres d'om-
brage. Partout où l'humidité est suffisante
en toutes saisons, la plante sera cultivée en
plaines et sans aucun ombrage; dans ces
conditions, sa croissance sera plus rapide
et son rendement en fibre plus élevé que
sous ombrage. C'est ainsi que dans le dis-
trict d'Albay, on considère comme excep-
tionnelle la production de 42 piculs de
fibres par an obtenue d'un millier d'Abaca
sous ombrage, tandis que 16 à 18 piculs
constituent un rendement moyen pour un
même nombre de plantes venues à décou-
vert dans le district de Davao. »
Si l'emploi des porte-ombrage est reconnu
indispensable, on les choisira parmi les
essences-offrant un intérêt économique,
comme l'Ylang-Ylang, le Pili, les arbres
fruitiers, etc., ou parmi les légumineuses
susceptibles d'enrichir le sol. Les Tamari-
niers et les Erythrines sont préconisés par
M. Copeland qui fait allusion à un Dadap
(Érylhrine) sans épines et à feuilles persis-
tantes, qualités précieuses pour une bonne
espèce d'ombrage ; celle-ci, dont le nom
n'est pas autrement indiqué, serait stérile
et devrait être propagée exclusivement par
marcottes ou boutures.
O.L.
La saignée par entailles longitudinales appli-
quée aux lianes à caoutchouc.
Méthode de M. R. KINDT.
L'exploitation des lianes à caoutchouc
puise un regain d'actualité dans l'enquête
que vient de prescrire le Gouvernement du
Congo belge, à juste titre soucieux de con-
server à là colonie sa principale source de
richesse. Quoique la discussion depuis
longtemps pendante entre partisans et ad-
yersaires de la coupe des lianes ne semble
pas sur le point d'être close, nous devons
cependant tenir nos lecteurs au courant des
faits susceptibles d'en hâter la solution.
Au retour de sa récente mission à la Côte
d'I voire, notre estimé collaborateur M. Aug.
CHEVALIER se déclarait nettement en faveur
de l'exploitation du Landolphia owariensis
en forêts par la cou pe et la fragmentation
des tiges. C'est la méthode que M. E. DE
WILDEMAN défend depuis plusieurs années
pour toutes les lianes en général en s'en
tenant au battage des écorces par les moyens
ordinaires, à défaut de la machine qui, un
jour ou l'autre, permettra peut-être le trai-
tement sur place, dans des conditions beau-
coup plus avantageuses. Le savant botaniste
de Bruxelles condamne la saignée qui,
malgré toutes les améliorations, restera
toujours, à son point de vue, un mode
d'exploitation dangereux pour la plante
dont on ne parviendra pas à tirer un rende-
ment maximum.
La saignée conserve néanmoins de nom-
breux partisans qui considèrent, avant
tout, son avantage de permettre la conser-
vation des lianes, souvent très âgées, si on
prend soin de ne pas entamer le cambium
et le bois. Il arrive malheureusement que,
dans beaucou p de cas, les blessures de la
saignée injurient profondément les tissus
sous-corticaux et déterminent la mort des
plantes ; on sait que, dans le but de remé-
dier à cette exploitation barbare et d'obte-
nir un meilleur caoutchouc, le Gouverne-
ment de l'A. 0. F. a fondé des écoles
spéciales pour la préparation de moniteurs
indigènes appelés à vulgariser des méthodes
plus rationnelles. Cette initiative, dont le
« J. d'A. T. » a entretenu ses lecteurs à
mainles reprises, a donné les résultats les
plus encourageants, au moins en ce qui
concerne l'amélioration du produit.
Dans une note du « Bulletin des Rensei-
gnements do l'Office colonial belge (1909r
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