Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1926 01 mars 1926
Description : 1926/03/01 (A19,N213)-1926/03/31. 1926/03/01 (A19,N213)-1926/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460467c
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
- Aller à la page de la table des matières333
- SOMMAIRE DÉTAILLÉ: 19e Année. N° 213. Mars 1926.
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- Statistiques. Rapports commerciaux:
- .......... Page(s) .......... 456
- Renseignements divers:
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- .......... Page(s) .......... 493
- .......... Page(s) .......... 495
- .......... Page(s) .......... 495
ÉTUDES GÉNÉRALES 359
c est tout juste si l'on peut compter les cinq doigts de la main,
tant on y voit trouble. Mais, avec des lunettes de plonge, on dis-
tingue, aussi clairement que hors de l'eau, les moindres sillons
de la peau, même ceux du bout des doigts. En fait, on croirait
regarder à travers les vitres d'un aquarium Or, dans la plupart
des îles du Pacifique, l'eau de mer est aussi claire que de l'eau
de roche; souvent, du pont d'un navire, voire d'une simple
Pirogue pourtant au ras de l'eau, on aperçoit assez bien les détails
du fond par des profondeurs de vingt-cinq ou trente mètres. Par
conséquent, lorsqu'il est muni de lunettes étanches dont la
Monture de bois ou de cuivre s'emboîte exactement dans les
orbites oculaires et se trouve maintenue derrière la tête par un
élastique ou une ficelle, le plongeur peut se mouvoir au-dessous
de la surface en y voyant aussi clair qu'y voient vraisemblable-
ment les poissons. Son seul handicap est la limitation latérale
de son champ visuel par suite de l'opacité de la monture; mais
Cet inconvénient est minime.
Ayant ainsi expérimenté ces lunettes magiques, j'en fis
l'acquisition d'une paire chez le premier commerçant venu, puis,
au lieu de me promener en pirogue en m'arrêtant çà et là pour
étudier, sans quitter mon embarcation, le monde du corail, je
fus pris du désir d'y aller voir d'aussi près que possible.
Je n'avais pas besoin de courir bien loin. Ma case n'était
qu'à dix-sept mètres du bord de la mer au maximum, c'est-à-dire
à Illarée basse (la mer à Tahiti, ne marne que de soixante centi-
mètres environ et la marée a lieu tous les jours à la même heure,
Vers une heure après-midi, phénomène encore inexpliqué). A
CInq ou six mètres seulement du bord de l'eau commençait la
Vegétation corallienne, d'une remarquable variété de formes et
de couleurs, - à l'exception du corail dur et rouge recherché en
bijouterie. Le corail de Tahiti est généralement si friable qu'on
ecrase en marchant dessus, à part certaines espèces plus
Compactes, aux contours arrondis; et on le déracine aussi facile-
lïlent qu'une touffe d'herbes. Quant à ses belles couleurs, il les
Perd dès qu'il est déraciné ou hors de l'eau, pour devenir d'une
plaine teinte d'un gris sale Toutefois, si l'on prend soin de le
aVer abondamment à l'eau douce aussitôt cueilli, en le plaçant
sou::! une douche ou un robinet pendant un quart d'heure, il
deVient, à vue d'œil, blanc comme de la craie. Séché ensuite au
soleil, il conserve alors cette couleur que seule, peu à peu, la
SSl re lui fera perdre.
c est tout juste si l'on peut compter les cinq doigts de la main,
tant on y voit trouble. Mais, avec des lunettes de plonge, on dis-
tingue, aussi clairement que hors de l'eau, les moindres sillons
de la peau, même ceux du bout des doigts. En fait, on croirait
regarder à travers les vitres d'un aquarium Or, dans la plupart
des îles du Pacifique, l'eau de mer est aussi claire que de l'eau
de roche; souvent, du pont d'un navire, voire d'une simple
Pirogue pourtant au ras de l'eau, on aperçoit assez bien les détails
du fond par des profondeurs de vingt-cinq ou trente mètres. Par
conséquent, lorsqu'il est muni de lunettes étanches dont la
Monture de bois ou de cuivre s'emboîte exactement dans les
orbites oculaires et se trouve maintenue derrière la tête par un
élastique ou une ficelle, le plongeur peut se mouvoir au-dessous
de la surface en y voyant aussi clair qu'y voient vraisemblable-
ment les poissons. Son seul handicap est la limitation latérale
de son champ visuel par suite de l'opacité de la monture; mais
Cet inconvénient est minime.
Ayant ainsi expérimenté ces lunettes magiques, j'en fis
l'acquisition d'une paire chez le premier commerçant venu, puis,
au lieu de me promener en pirogue en m'arrêtant çà et là pour
étudier, sans quitter mon embarcation, le monde du corail, je
fus pris du désir d'y aller voir d'aussi près que possible.
Je n'avais pas besoin de courir bien loin. Ma case n'était
qu'à dix-sept mètres du bord de la mer au maximum, c'est-à-dire
à Illarée basse (la mer à Tahiti, ne marne que de soixante centi-
mètres environ et la marée a lieu tous les jours à la même heure,
Vers une heure après-midi, phénomène encore inexpliqué). A
CInq ou six mètres seulement du bord de l'eau commençait la
Vegétation corallienne, d'une remarquable variété de formes et
de couleurs, - à l'exception du corail dur et rouge recherché en
bijouterie. Le corail de Tahiti est généralement si friable qu'on
ecrase en marchant dessus, à part certaines espèces plus
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plaine teinte d'un gris sale Toutefois, si l'on prend soin de le
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