Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 août 1937 01 août 1937
Description : 1937/08/01 (A26,N236)-1937/08/31. 1937/08/01 (A26,N236)-1937/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460460g
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA MOSAÏQUE" DU MANIOC. 35
rendements, peut donc, à bon droit, être considérée comme une
catastrophe, et, pour l'éviter, tout doit être mis en œuvre.
*
* *
A Madagascar, les Stations expérimentales de INanisana et de
l'Alaotra avaient, au cours des vingt dernières années, entrepris
des essais pour le perfectionnement de la culture du manioc.
Des semis méthodiques avaient été pratiqués pour éviter la
dégénérescence d'un végétal qui, dans la Grande-Ile, depuis un
siècle, était toujours multiplié par des procédés asexués. Le
contrôle de la mosaïque avait été suivi. On avait pu vérifier que la
sélection des boutures saines abaissait le nombre des plantes mo-
saïquées, sans toutefois offrir une garantie absolue.
La bonne richesse du sol ne paraissait pas devoir écarter la
maladie. La sécheresse favorisait son extension. Enfin, on avait
pu établir que la lèpre était plus fréquente sur les variétés les
plus répandues dans le pays, en particulier sur le type mal défini
qu'on dénomme variété K malgaches ou manioc du pays??.
Et cela, alors même que cette dernière forme était cultivée dans les
meilleures conditions. Par contre, la plupart des variétés obte-
nues par semis, ainsi que quelques variétés récemment introduites
pour leur fort rendement, semblaient immunes dans toutes les
situations.
La Mosaïque était donc un mal sans sérieuse importance, lors-
que, en 1936, elle montra soudain une virulence accrue. Dans
la partie septentrionale du lac Alaotra de nombreuses plantations
de manioc de la variété dite (malgache" furent, au cours de la
deuxième année de végétation, à la veille de l'arrachage, littéra-
lement détruites. La maladie se manifestait non plus seulement
par des panachures et des déformations, mais les tiges rabougries,
tordues, ne comptaient plus que des entrenœuds très courts por-
tant des feuilles minuscules et la plante mourait dès le début de la
saison sèche.
Au cours de l'hivernage 1936-1937, la maladie gagna du
terrain et l'extension des dégâts fut signalée par toutes les régions
productrices de l'île. Dans les meilleures cultures, celles de la
station agricole de l'Alaotra, la variété (( malgache" montra des
•) •
rendements, peut donc, à bon droit, être considérée comme une
catastrophe, et, pour l'éviter, tout doit être mis en œuvre.
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A Madagascar, les Stations expérimentales de INanisana et de
l'Alaotra avaient, au cours des vingt dernières années, entrepris
des essais pour le perfectionnement de la culture du manioc.
Des semis méthodiques avaient été pratiqués pour éviter la
dégénérescence d'un végétal qui, dans la Grande-Ile, depuis un
siècle, était toujours multiplié par des procédés asexués. Le
contrôle de la mosaïque avait été suivi. On avait pu vérifier que la
sélection des boutures saines abaissait le nombre des plantes mo-
saïquées, sans toutefois offrir une garantie absolue.
La bonne richesse du sol ne paraissait pas devoir écarter la
maladie. La sécheresse favorisait son extension. Enfin, on avait
pu établir que la lèpre était plus fréquente sur les variétés les
plus répandues dans le pays, en particulier sur le type mal défini
qu'on dénomme variété K malgaches ou manioc du pays??.
Et cela, alors même que cette dernière forme était cultivée dans les
meilleures conditions. Par contre, la plupart des variétés obte-
nues par semis, ainsi que quelques variétés récemment introduites
pour leur fort rendement, semblaient immunes dans toutes les
situations.
La Mosaïque était donc un mal sans sérieuse importance, lors-
que, en 1936, elle montra soudain une virulence accrue. Dans
la partie septentrionale du lac Alaotra de nombreuses plantations
de manioc de la variété dite (malgache" furent, au cours de la
deuxième année de végétation, à la veille de l'arrachage, littéra-
lement détruites. La maladie se manifestait non plus seulement
par des panachures et des déformations, mais les tiges rabougries,
tordues, ne comptaient plus que des entrenœuds très courts por-
tant des feuilles minuscules et la plante mourait dès le début de la
saison sèche.
Au cours de l'hivernage 1936-1937, la maladie gagna du
terrain et l'extension des dégâts fut signalée par toutes les régions
productrices de l'île. Dans les meilleures cultures, celles de la
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