Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 novembre 1932 01 novembre 1932
Description : 1932/11/01 (A25,N284)-1932/11/30. 1932/11/01 (A25,N284)-1932/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64604570
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
1654 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
sement : quoique je le gardasse à vue, il pensa m'être enlevé
plusieurs fois, de manière que je fus obligé de le faire entourer
de picans et d'y établir une garde jusqu'à maturité. Le succès
combla mes espérances, je recueillis environ deux livres de
graines que je partageai entre toutes les personnes que je
jugeai les plus capables de donner des soins convenables à la
prospérité de cette plante. »
MM. CHEVALIER et DAGRON, qui n'ont pu découvrir dans les
archives officielles aucun document relatif à la mission du
chevalier DE CLIEU, pensent que les caféiers de la Martinique
proviennent plutôt de plants originaires de la Guyane,
Le caféier existait en effet depuis 1714 dans la colonie
hollandaise de Surinam, d'où il avait passé en Guyane française.
En 1723, celle-ci possédait déjà 20.000 pieds de café.
Il est possible que des importations de plants ou graines de
café, effectuées par les nombreux marchands et marins faisant
à cette époque le commerce entre les Antilles et les Guyanes
soient venues précéder ou doubler l'introduction du chevalier -
---nE CLIEU Celle-ci reste cependant bien établie d'après M. MAYv
Dans une lettre adressée au Ministre en 1724, les adminis-
trateurs FEUQUIÈRES et BLONDEL, après avoir parlé de la bonne
germination des graines de café distribuées par DE CLIEU aux
habitants de la colonie ajoutaient : « Depuis peu, il est venu
quelques graines de Surinam et de l'île Bourbon qui ont levé -
aussi. Un particulier de cette île, établi à la Guadeloupe, y en a
porté quelques plants qui ont réussi. »
Quoiqu'il en soit, le caféier se répandit rapidement à la ,
Martinique, surtout après qu'un tremblement de terre suivi de ;
cyclones vint détruire, en 1727, une grande partie des
plantations de cacaoyers et de cannes à sucre.
La puissante Compagnie des Indes, qui avait le monopole
de la vente du café en France, s'émut, et en 1729, elle obtint du
, Roi que fût interdite la culture du caféier aux îles de l'Amérique.
Les colons n'en continuèrent pas moins leurs plantations et
dès 1730, les récoltes dépassant les besoins de la consommation j
locale, les premières exportations vers la France commencèrent;
mais ce café était considéré comme de contrebande. Faisant
droit aux justes réclamations des planteurs, une ordonnance
royale du 27 septembre 1732 conciliait les intérêts de ces
derniers et ceux d^ la Compagnie des Indes en accordant aux
cafés martiniquais le bénéfice de l'admission temporaire": ils.
sement : quoique je le gardasse à vue, il pensa m'être enlevé
plusieurs fois, de manière que je fus obligé de le faire entourer
de picans et d'y établir une garde jusqu'à maturité. Le succès
combla mes espérances, je recueillis environ deux livres de
graines que je partageai entre toutes les personnes que je
jugeai les plus capables de donner des soins convenables à la
prospérité de cette plante. »
MM. CHEVALIER et DAGRON, qui n'ont pu découvrir dans les
archives officielles aucun document relatif à la mission du
chevalier DE CLIEU, pensent que les caféiers de la Martinique
proviennent plutôt de plants originaires de la Guyane,
Le caféier existait en effet depuis 1714 dans la colonie
hollandaise de Surinam, d'où il avait passé en Guyane française.
En 1723, celle-ci possédait déjà 20.000 pieds de café.
Il est possible que des importations de plants ou graines de
café, effectuées par les nombreux marchands et marins faisant
à cette époque le commerce entre les Antilles et les Guyanes
soient venues précéder ou doubler l'introduction du chevalier -
---nE CLIEU Celle-ci reste cependant bien établie d'après M. MAYv
Dans une lettre adressée au Ministre en 1724, les adminis-
trateurs FEUQUIÈRES et BLONDEL, après avoir parlé de la bonne
germination des graines de café distribuées par DE CLIEU aux
habitants de la colonie ajoutaient : « Depuis peu, il est venu
quelques graines de Surinam et de l'île Bourbon qui ont levé -
aussi. Un particulier de cette île, établi à la Guadeloupe, y en a
porté quelques plants qui ont réussi. »
Quoiqu'il en soit, le caféier se répandit rapidement à la ,
Martinique, surtout après qu'un tremblement de terre suivi de ;
cyclones vint détruire, en 1727, une grande partie des
plantations de cacaoyers et de cannes à sucre.
La puissante Compagnie des Indes, qui avait le monopole
de la vente du café en France, s'émut, et en 1729, elle obtint du
, Roi que fût interdite la culture du caféier aux îles de l'Amérique.
Les colons n'en continuèrent pas moins leurs plantations et
dès 1730, les récoltes dépassant les besoins de la consommation j
locale, les premières exportations vers la France commencèrent;
mais ce café était considéré comme de contrebande. Faisant
droit aux justes réclamations des planteurs, une ordonnance
royale du 27 septembre 1732 conciliait les intérêts de ces
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