En 1713, le Jardin du Roi, àMarly, recevait, offert à Sa Majesté par le bourgmestre d'Amsterdam, un plant de caféier. Les graines de celui-ci, mûries et ensemencées dans les serres du .Jardin, donnèrent de nombreux plants, que le Régent de France, flippe d'Orléans, et l'Académie royale des Sciences se préocCupèrent d'introduire aux colonies.
A cet effet, ainsi que l'a établi M. A. CHEVALIER, Miche ISAMBERT, apothicaire de Son Altesse Royale le Régent, fL't chargé de conduire à la Martinique trois plants de caféier s une « cage vitrée ». Malheureusement,Isambert mourait Quelques jours après son débarquement (juin 1716) et on devait Connaître que les caféiers avaient péri.
après M. MAY, l'Académie, sans se décourager, choisit un Ouve, émissaire, jardinier du Régent, qui partit en dé- fibre 1716 et arriva à la Martinique au début de 1717. Échec, e fois encore, les caféiers « ayant été embarqués trop petits, et absolument hors d'état de pouvoir supporter une traversée aUssi longue et aussi dure que celle de France à l'Amérique » (lettre de l'intendant RICOUART au Régent).
Ce fut le chevalier Gabriel DE CUEU, à cette époque capitaine d Infanterie à la Martinique, qui, en 1721, au retour d'un voyage en France, réussit à transporter sain et sauf un plant de caféier venant du Jardin du Roi. Dans une lettre adressée au ^aniste F usée AUBLET en 1774, DE CLIEU expose lui-même es Clrconstances qui présidèrént à cet événement.
« Ce dont je me souviens parfaitement, c'est que la traverSée fut longue et que l'eau nous manqua tellement que Pendant plus d'un mois, je fus obligé de partager, la faible l'option qui m étaIt délivrée, avec ce pied de café sur lequel je .rl(lais les plus heureuses espérances et qui faisait mes délices ; .j yait tellement besoin de secours qu'il était extrêmement BIble, n'étant pas plus gros qu'une marcotte d'œillet. Arrivé chez rn
1 h e Z 01, mon premier soin fut de le planter avec attention uans le nr eu de mon jardin le plus favorable à son accrois-
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