1 * * Parmi les industries exercées par les indigènes du cercle de Kong, certaines ne sont que pour minorité l'apanage des Sénoufos. et se rencontrent dans tous les autres cercles. Il en , est ainsi pour la cordonnerie (Markas, Haoussas, Sénégalais, quelques Dioulas, fabriquant babouches, sandales, bottes, selles et brides, gaines et fourreaux de sabres et couteaux, sacoches, bracelets, ceintures, étuis pour amulettes et talismans, le tout souvent assez bien orné de broderies de soie ou de laine), la confection et la broderie (mômes étrangers), coupant, cousant et ornant des vêtements de style surtout musulman, culottes, boubous ou gandouras, burnous, caftans, bonnets de coton et de velours. Il y a surtout à mentionner les pagnes de Kong, bandes de coton teintes en bleu sombre, sur lesquels sont brodés de très fins motifs en fils multicolores. C'est là une industrie qu'il y aurait lieu de sauver avant que meurent, avec Kong même,-' les derniers vieux et probes artisans, la teintu- rerie (Dioulas surtout, Markas, Sarakolés utilisant les jeunes pousses de la liane dite à indigo pour obtenir une teinte allant du bleu pâle au noir, ou les noix de colas pour celle brunâtre, le tout au moyen de cuves faites soit d'une fosse profonde creusée dans le sol argileux soit de vases de grandes dimensions enterrés jusqu'au col).
Parmi les tisserands, au contraire, on trouve beaucoup de Sénoufos, encore que les Dioulas l'emportent en nombre et en perfection dans le métier. Le tissu le plus fréquemment fabriqué dans le cercle est formé de bandes de coton blanches alternant avec des bleues, d'un assez joli effet, quoique d'une confection assez grossière et surtout fait pour un usage durable.
Les vanniers sont également sénoufos. Industrie masculine, leur travail n'a rien de bien original non plus : confection, a11 moyen de feuilles ou nervures de raphia, de roseaux, de rotin ou palmier-liane, de diverses sortes de nattes, corbeilles, paniers, vans, éventails et aussi de chapeaux ron d s à fond pointu dont certains atteignent les dimensions de véritables parasols.
La poterie, au contraire (industrie sénoufo, exclusivement féminine), est assez perfectionnée et variée dans ses créations.
Les vases sont modelés sur un plateau de bois que la potière
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