nécessité pour la France, deuxième grande puissance coloniale, d'avoir une politique du Quinquina.
Sans refuser la collaboration de Sociétés, pour une œuvre de ce genre, qui doit être nationale, il faut bien se dire que seul l'Etat avec le concours des grands gouvernements coloniaux, dispose des moyens nécessaires pour mener à bien les essais de culture et la création de plantations de Quinquina dans celles de nos colonies qui réunissent le maximum de conditions favora- bles.
Il est bien certain que, malgré tout ce qui sera fait dans cet ordre d'idées, il faudra attendre un certain temps encore, avant de voir nos colonies se suffire en sels de quinine, car il leur en faudrait des quantités importantes.
Il en est d'ailleurs de même pour tous les grands produits dont nous ne récoltons dans notre domaine colonial, qu'une infime partie. Ce n'est pas une raison pour ne rien commencer, car il serait préférable d'acheter au déhors la moitié de ce qu'il nous faut, par exemple, plutôt que d'être obligé de demander aux marchés étrangers de satisfaire à la totalité de nos besoins.
C. C.
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N° 115. — C.-M. MERLY. — Le régime financier des Colonies. — In-8° de 304 pages. Librairie Emile Larose, Paris, 1926.
Dans ce remarquable ouvrage, qui sera cerlainement d'une très grande utilité à tous les fonctionnaires des services financiers aux colonies, M. l'Ins- pecteur C.-M. Merly, en partant du décret du 30. décembre 1912, qui forme le point de départ de son travail complété par tous les actes modificatifs intervenus jusqu'au 15 décembre 1925, a été bien inspiré en réunissant tous les textes financiers intéressant les colonies et en complétant son étude par des commentaires que seul, un spécialiste ayant son autorité, pouvait se per- mettre d'écrire.
La valeur documentaire d'un travail aussi consciencieux est indiscutable ; les comptables des deniers publics, aux colonies, ne sauraient l'ignorer ; ils trouveront dans ce livre tous les renseignements désirables, tous les actes législatifs qui régissent leurs délicates fonctions.
Toutes les difficultés qu'ils peuvent rencontrer, dans leur service, sont résolues par cet ouvrage qu'ils auront un véritable intérêt à posséder.
C. C.
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N" 116. — P. COLLARD. — Cambodge et Cambodgiens. — Ouvrage 18 x 25 de 312 pages, illustré de 46 planches. « Société d'Editions Géographiques, Maritimes et Coloniales », Paris, 1925.
M. P. Collard, ancien Résident au Cambodge, où il a séjourné vingt-sept ans, a eu l'excellente idée, en profitant de circonstances favorables, d'écrire un beau livre sur ce protectorat français d'Extrême-Orient.
Si jusque-là celui-ci était imparfaitement connu, on peut dire qu'il n'en est plus de même aujourd'hui.
Dans une série de chapitres se succédant très agréablement, dans un ordre naturel, l'auteur fait une histoire complète de l'ancien et du nouveau Cam- bodge-rendant un sincère hommage à tous ceux qui ont travaillé au dévelop- pement de ce très intéressant pays qu'il connaît admirablement.
Servi par un réel talent d'écrivain M. P. Collard a su faire un livre vrai qui sera vivement apprécié par tous ceux désirant savoir ce qu'a été le Cam- bodge dans le passé, et ce qu'il est actuellement. C. C.
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