Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1927 01 mai 1927
Description : 1927/05/01 (A20,N224)-1927/05/31. 1927/05/01 (A20,N224)-1927/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6459225v
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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746 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
territoire, sur lequel des droits séculaires nous permettaient de
compter définitivement.
Peu de temps après, parut le règlement maritime (1717) qui.
adoucit si heureusement les rigueurs du pacte colonial, resté
applicable à la Guyane. Le commerce de la colonie en reçut une
forte impulsion.
En 1740, l'étendue des terres cultivées étaient de 1.305 hectares
et la population totale s'élevait à 3.310 personnes dont 565 blancs.
Et 1752, il sortit de la colonie 260.541 livres de rocou, 80.363 livres
de sucre, 17.919 livres de coton, 26.881 livres de café, 91.916 livres
de cacao et 618 pieds courants de bois d'œuvre.
Mais bientôt éclata la catastrophe de l'entreprise de Kourou
(1763), àlaquellelepaysdoitcetteréputationsi imméritée d'insalu-
brité qui, encore aujourd'hui, contitue le plus sérieux obstacle à
son développement économique.
Cette entreprise, aussi mal organisée, recrutée et dirigée que
ses devancières, eut le même sort qu'elles. Mais, comme elle était
incomparablement plus vaste, elle fut de toutes la plus désastreuse
et en resta la plus tristement célèbre. Le but n'en était ni agri-
cole, ni industriel, ni commercial; il s'agissait simplement «d'éta-
blir une population nationale et libre, capable de résister par
elle-même aux attaques étrangères et de servir de boulevard aux
autres colonies d'Amérique.»
Plusieurs navires arrivèrent coup sur coup, chargés d'émigrants.
Rien n'était préparé pour les recevoir. En l'espace de 18 mois, il
vint 12.000 colons appartenant à toutes les classes de la société,
qui furent ainsi jetés à l'aventure «sur une plage désert e, sans
abri, sans secours, avec des vivres pourris venus d'Europe et des
eaux saumâtres pour toutes ressources alimentaires. » Il s'agis-
sait aussi cependant de défricher les terres, de les cultiver, et
l'on envoyait «des bijoutiers, des orfèvres, des maîtres de danse
et d'escrime, des dames en robe traînante, des messieurs à plu-
met», excepté toutefois des cultivateurs.
La plupart moururent de faim, rie malpropreté, de décourage-
ment, de misère physiologique et morale. Des survivants, les
uns furent ramenés en France, les autres s'établirent entre les
rives de Kourou et de Sinnamary, où ils se livrèrent avec succès
à l'élevage du bétail. L'échec de l'entreprise, dont la direction
locale avait été confiée au chevalier TURGOT, frère du célèbre
ministre de Louis XVI, et à l'intendant CHAMPVALLON, était dû à
l'ignorance, à l'imprévoyance et à l'incapacité des organisateurs;
territoire, sur lequel des droits séculaires nous permettaient de
compter définitivement.
Peu de temps après, parut le règlement maritime (1717) qui.
adoucit si heureusement les rigueurs du pacte colonial, resté
applicable à la Guyane. Le commerce de la colonie en reçut une
forte impulsion.
En 1740, l'étendue des terres cultivées étaient de 1.305 hectares
et la population totale s'élevait à 3.310 personnes dont 565 blancs.
Et 1752, il sortit de la colonie 260.541 livres de rocou, 80.363 livres
de sucre, 17.919 livres de coton, 26.881 livres de café, 91.916 livres
de cacao et 618 pieds courants de bois d'œuvre.
Mais bientôt éclata la catastrophe de l'entreprise de Kourou
(1763), àlaquellelepaysdoitcetteréputationsi imméritée d'insalu-
brité qui, encore aujourd'hui, contitue le plus sérieux obstacle à
son développement économique.
Cette entreprise, aussi mal organisée, recrutée et dirigée que
ses devancières, eut le même sort qu'elles. Mais, comme elle était
incomparablement plus vaste, elle fut de toutes la plus désastreuse
et en resta la plus tristement célèbre. Le but n'en était ni agri-
cole, ni industriel, ni commercial; il s'agissait simplement «d'éta-
blir une population nationale et libre, capable de résister par
elle-même aux attaques étrangères et de servir de boulevard aux
autres colonies d'Amérique.»
Plusieurs navires arrivèrent coup sur coup, chargés d'émigrants.
Rien n'était préparé pour les recevoir. En l'espace de 18 mois, il
vint 12.000 colons appartenant à toutes les classes de la société,
qui furent ainsi jetés à l'aventure «sur une plage désert e, sans
abri, sans secours, avec des vivres pourris venus d'Europe et des
eaux saumâtres pour toutes ressources alimentaires. » Il s'agis-
sait aussi cependant de défricher les terres, de les cultiver, et
l'on envoyait «des bijoutiers, des orfèvres, des maîtres de danse
et d'escrime, des dames en robe traînante, des messieurs à plu-
met», excepté toutefois des cultivateurs.
La plupart moururent de faim, rie malpropreté, de décourage-
ment, de misère physiologique et morale. Des survivants, les
uns furent ramenés en France, les autres s'établirent entre les
rives de Kourou et de Sinnamary, où ils se livrèrent avec succès
à l'élevage du bétail. L'échec de l'entreprise, dont la direction
locale avait été confiée au chevalier TURGOT, frère du célèbre
ministre de Louis XVI, et à l'intendant CHAMPVALLON, était dû à
l'ignorance, à l'imprévoyance et à l'incapacité des organisateurs;
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