Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 octobre 1927 29 octobre 1927
Description : 1927/10/29 (A28,N159). 1927/10/29 (A28,N159).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451153b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT4HJITIEME ANNEE. N° 159.
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SAMEDI SOIl. 29 OCTOBRE 192f
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Les Annales Coloniales
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DiRictium t M. RUeDEL et L.-O. THÉBAULT
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Du Pacifique à la Caspienne
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la opérations militaires paraissent subir en
Chine on temps d'arrêt. Nous poumons profiter
de cette accalmie momentanée pour examiner
la situation de l'immense territoire qui s'étend
au Nord de la Chine et de l'bide et va du
Pacifique à la Caspienne. Aux deux extrémités
de cette ligne de plusieurs milliers de kilo-
mètres, les convoitises des grands Etats se
rencontrent, se heurtait et peuvent dégénérer
en conflits sérieux. A l'Est, ce sont la Mand.
chourie et la MoqWie, où Russes, Chinois,
Japonais sont aux prises. A l'Ouest, c'est la
Perse oùje poursuit la lutte séculaire entre la
Russie et l' Angleterre.
Car la Russie bolchevique a hérité des ambi-
tions de la Russie tzariste de la même façon que
le Comité de Salut public et le Directoire pour-
suivaient la politique des frontières naturelles
de Richelieu et de Louis XIV. Il y a dans la
politique extérieure des Etats comme une force
interne qui l'anime et la soutient sou* tous les
régimes. Nous avons eu déjà l'occasion de l'in-
diquer, mais on ne saurai t trop insister sur cette
permanence des buts de la diplomatie mosco-
vite qui se propose de réaliser et les projets
des tzars et les espoirs de révolution mondiale
que ses dirigeants annoncent au monde.
Dans un article récent, consacré au nouveau
cours de l'émigration japonaise, nous avions
noté les efforts que faisait et que fait encore
le Gouvernement de Tokio pour diriger vers le
Continent asiatique une partie de ses sujets qui
vont chercher hors des frontières de l'Empire
des moyens d'existence.
La Mandchourie n'est pas seule visée. On
prête au cabinet impérial des vues très nettes
sur la Mongolie. Il serait, d'ailleurs, poussé
dans cette voie par une partie de l' opinion pu-
blique. Un congrès d'émigrants, tenu il y a
quatre mois à Dairen, avait, entre autres voeux,
formulé les suivants : I ° préserver certaines
régions de la Mandchourie et de la Mongolie
des troubles qui agitent la Chine et y conser-
ver la paix ; 2° s'efforcer d'obtenir la possi-
bilité d exploiter dans leur entier les chemins
de fer, les mines, les terres, les forêts et autres
ressources naturelles de ces deux pays.
Comme suite à ces voeux, le Gouvernement
japonais aurait l'intention d'organiser une corn-,
pagnie qui se donnerait pour tâche d'exputer
la Mongolie. Cette Société japonaise aurait à
la fois un caractère privé et officiel. Elle
serait une filiale de celle du chemin de fer de
la Mandchourie méridionale et jouirait de l'ap-
pui du Gouvernement. Le Japon aurait, d'au-
tre part, essayé de gagner les bonnes grâces
de 1 autorité religieuse mongole, à qui des pré-
sents de grande valeur auraient été faits par le
Consul général du Japon à Kharbine.
Pour ce qui touche la Mandchourie, les pro-
jets japonais seraient encore plus clairs. Alors
que pour la Mongolie on n'a guère d'informa-
tions absolument officielles, on possède pour
l'autre territoire les déclarations mêmes du pré-
sident du Conseil, M. Tanaka.
Récemment, M. Tanaka a formulé les gran-
des lignes de sa polit;que en Mandchourie.
1° Demander la porte ouverte pour tous les
étrangers et l'égalité de traitement tout eri affir-
mant la supériorité des droits du Japon.
2° Abandonner les avantages de l'extrater-
ritorialité : le Japonais traité absolument comme
le Chinois ne jouissant d'aucun privilège parti-
culier.
Renoncer à l'extraterritorialité est une habi-
leté dont le premier ministre japonais espérait
tirer un grand profit : c'était, en effet, flatter
la vanité des Chinois et leur" laisser entendre
que ce n'était qu'un commencement et que la
mesure ne tarderait pas à s'étendre à tout le
territoire de la République.
Mais il n'est pas dit que les conséquences
des mesures les plus habiles répondent toujours
à l' attente de ceux qui les ont imaginées. C'est
ce qui vient de se produire pour celles que
nous venons de sianaler.
Au lieu de recueillir les remerciements des
Chinois, le Gouvernement japonais s'est trouvé
en présence des difficultés les plus graves et
provenant de leur fait. La colonisation nip-
ponne se heurte à une concurrence ipre. de
la part des Célestes. Le Consul Général du
Japon à Kharbine déclarait récemment à un
journaliste que l'activité des Chinois qui met..
tent chaque année en valeur 1 million d'acres
- de plus que les années précédentes gêne - l'éta-
blissement de ses compatriotes dans cette ré-
gion. La petite colonisation japonaise est me-
nacée de n'avoir qu'un avenir médiocre. Et ce
haut fonctionnaire conseille à ses concitoyens
de donner une autre direction et un autre but
à leur activité.
L'opposition chinoise ne prend pas unique-
ment la forme d'une compétition vive, sans
doute, mais pacifique pour la possession de la
terre. Elle revêt parfois un caractère de vio-
lence qui n'est pas sans donner des inquiétudes
a ceux qui désirent le rétablissement de la
situation en Extrême-Orient. Récemment, en
effet, une manifestation antijaponaise se pro-
duisit à Moukden. Cinquante mille personnes
y prirent part et se livrèrent à différents atten-
tats sur les propriétés des Nippons : magasins
saccagés, maisons pillées, etc. Ce ne sont pas
- et voilà qui est grave des explosions pas-
sagères de mécontentement. 11 semble que ces
violences sont l'expression d'un état d'esprit
permanent. Des sociétés se créent pour défen-
dre l'indépendance de la Mandchourie. Ce-
pendant, ceux qui connaissent le pays ont été
surpris de ces fureurs et ne parviennent pas à
les expliquer par l'évolution naturelle des sen-
timents des Chinois. Aussi n'hésitent-ils pas à
les attribuer à des interventions extérieures.
Certains font allusion 1 des manœuvres secrètes
de Tchang Tso Lin, pendant que d'autres son-
geraient plutôt aux Soviets. Les deux hypo-
thèses ne s'excluent pas du tout. Elles sont
toutes deux très plausibles. Le dictateur de
Moukden n'est pas plus désireux que les bol.
cheviks de voir ses voisins insulaires prendre
fortement pied dans les territoires qui sont, en
quelque sorte, son fief. Quant aux Russes, leur
politique dans cette partie de "Asie est trop
connue pour qu'on y insiste.
A l'autre extrémité du monde asiatique,
c'est-à-dire au sud de la Caspienne et du Cau-
case, nous rencontrons encore l'action russe.
Mais cette fois-ci, il ne s'agit pas d'une com-
pétition entre Moscou et Tokio, mais de la
vieille lutte entre l'ours et la baleine.
L'histoire de la rivalité russo-anglaise en
Perse ne date pas d'aujourd'hui. Elle fut. il
y a quelque quarante ans, fort vive et faillit
dégénérer en conflit armé. Depuis lors, elle est
passée par des périodes d'accalmie et d'acuité
inquiétante pour aboutir aux accords de 1907
où, grâce à la diplomatie d'Edouard VII, les
deux pays s'entendirent en se partageant le
bien d'autrui.
La guerre favorisa r Angleterre, ainsi que
les premières aadées de la révolution bolche-
vique où la diplomatie rosse se trouva paraly-
sée. Mais débarrassé de ses ennemis intérieurs,
et avant rompu le cercle de fer qui menaçait
de l'étouffer, le Gouvernement communiste
obéissant à des comidérations d'ordres divers,
reprit sur le plateau de l'Iran la tradition de
b vieille diplomatie tzariste et s'efforça de
reconquérir les positions perdues et de faire
reculer la politique envahissante de lord Cur-
zon. Ce fut entre l'influence russe et l'influence
anglaise comme le jeu du Oux et du reflux sur
la grève.
Les Russes eurent vite fait d'abandonner la
propagande purement révolutionnaire pour s'at.
tacher à l' action commerciale et intellectuelle.
M. Maurice Pemot, qui a visité le pays en
1925, et donné les résultats de son enquête
dans deux ouvrages du plus grand intérêt, ren-
contra un peu partout l'organisation commer-
ciale des Sociétés : bureaux d'achat, bureaux
de vente. Chacun de ces bureaux étant spécia-
lisé selon les produits ou selon les besoins de
la région. Ici, on vend du pétrole, là des ma-
chines ou des tissus. Ailleurs, on achète du
coton ou du riz, ou des fruits secs, ou des co-
cons. « J'ai eu l'impression, écrit M. Pernot,
que la Russie était en train de Reconquérir en
Perse très rapidement ses positions d'avant-
guerre. »
La propagande intellectuelle, désintéressée,
n'est pas davantage négligée. Le même voya-
geur rencontre à Ispahan une mission scienti-
hque qui n'était pas venue, prêcher le commu-
nisme, mais dresser un catalogue de tous les
ouvrages publiés en Perse, au cours des dix
dernières années, et entrer en relations avec les
écrivains les plus notoires. Le chef, le profes-
seur Mar, faisait des conférences sur le mou-
vement littéraire de la Perse contemporaine,
parlait avec sympathie des archéologues fran-
çais et se liait d amitié avec quelques-uns des
meilleurs poètes du pays.
Cette action ingénieuse ne pouvait manquer
de porter ses fruits. Nous en avons, depuis
quelques jours, le résultat. Le 1er octobre, un
traité de garantie et de neutralité a été signé à
Moscou entre la Perse et l'Union des Répu-
bliques socialistes soviétiques. Ce traité com-
porte, outre des clauses politiques, des clauses
commerciales et des accords concernant les pê-
cheries du littoral de la mer Caspienne et le ré-
gime douanier.
Commentant cet acte diplomatique, le jour-
nal officiel des Soviets écrit : « La collabora.
tion économique et politique de plus en plus
étroite de l'Union soviétique avec les peuples
de l'Orient, en renforçant les capacités de ré-
sistance de chacune des parties contre les atta-
ques impérialistes, constitue dans la situation
internationale alarmante actuelle le plus puis-
sant facteur de paix. » C'est un sentiment sem-
blable qu'exprime Reza Chah Pehlevi
dans l'allocution qu'il adresse à l'ambassadeur
russe à Téhéran lorsque ce diplomate lui re-
met ses lettres de créance.
C'est donc un succès incontestable pour la
Russie. Comment va réagir l'Angleterre qui
possède en Perse des intérêts économiques et
politiques considérables ? « La lutte de l'ours
et de la baleine est donc engagée dans une
nouvelle phase », écrit l'un de nos confrères.
De Canton et de Nankin, elle s'est transportée
à Téhéran. Mais pour avoir changé de lieu,
elle n'en reste pas moins vive.
Henry Fontanier
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
AU CONSEIL DI, AT 1
0-0
Rejet d'une requête de la ville d'Haiphong
Le Conseil (l'Elut a rejeté la requête que
la ville d'HalpImn^ ,ovu.il introduite il l'effet
d'obtenir l'annulation d'un arrêt en date
du jiim ici- 1923 par lequel le Conseil du
Contentieux administratif de l'Indochine
l'a (:(,ndlln\ll.(' à payer à M. llletin la somm'
de 3.000 piastres, en réparation du préju-
diee qui lui a été causé par un accident de
voiture1, imputé à la négligence de servico
(le la voirie de la ville et mis 1 onst de cause
le ronduc-teur, le sieur Tclmng-Tong.
Ce Conseil rejette la requele «ont s agit
pour les motifs qu'il n'a été relevé à la
elwirgo du conducteur aucun fait de na-
ture à entraîner des responsabilités, ni
ainsi la ville n'est point foifdéc à soute-
nir que l'indemnité lilotlée a, été mise il sa
charge sans- recours contre le sieur Telmn-
Tong.
qu'en allouant à M. Bletin l'indemnité
de 3.000 pinMres le Conseil du Contentieux
administratif a fait une cxacte apprécia-
tion de la réparation qui lui était due pour
le préjudice subi.
l»'aùtre part. ie Conseil a décidé que M.
niclin n'était pas fondé fr demander que
cette indemnité soit portée à 11.904 piastres
Une politique des porté en A O.F.
-
A la Côte d'Ivoire
̃ i
La Côte d'Ivoire est certaine-'
ment, vu Vimportance déjà prise
dans cette colonie, par le com-
merce, l exploitation foresltcre et la cololli-
sation, celle de nos colonies d'Afrique que
Von peut considérer comme étant la plus mal
pourvue au point de vue de son outillage
maritime.
le littoral, de la frontière du Libéria à
celle de la Gold-Coast, a plus de 500 kilo-
mètres de développement. Cinq centres com-
merciaux sont échelonnés sur cette côte.
D'Ouest à Est ce sont : l'aboli, Sassandra,
La hou, Grand-Bassam et Assinie. Gralld-
Bassam seul, dispose d'un wharf, lequel est,
du reste, à la merci d'une barre exception-
nellement forte. Du jour au lendemainla
colonie peçt donc se trouver pratiquement
privée pour ainsi dire de toutes communica-
tions maritimes.
Plus qu'en aucun autre point du Golfe de
Guinée, la barre, à la Côte d'Ivoire, est cet
effet, violente. A certaines époques de Van-
née, il est excessivement dangereux de vou-
loir la franchir et, même par temps calme,
les risques de transit, pour les passagers
comme pour les marchandises, restent consi-
dérables. De même qu'à Cotonou, le wharf
métallique de Grand-Bassam rend des ser-
vices appréciables, en ce sens qu'il offre
pour le trafic ayant lieu entre les navires
mouillés au large et la terre une réelle sé-
curité pour la traversée de la zone la plus
dangereuse. Mais dans les autres points, qui
sont plus ou moins complètement isolés de
Grand-Basam, tout le transit doit être ef-
fectué dans des conditions très oUaloires.
Cet état de choses paralyse la mise en
valeur d'un pays particulièrement favorisé
par la nature et incroyablement riche de pos-
sibilités de toutes sortes.
Dès maintenant, le trafic d'exportation
de la colonie atteint 180.000 tonnes. Il en
atteindrait le double si les conditions d'em-
barquement, plus rapides, permettaient une
réduction des tarifs de fret et une hausse
correspondante de la valeur, sur place, des
produits exportés. Bois de toutes sortes
fourraient, en effet, être expédiés par plu-
sieurs centaines de milliers de tonnes, alors
que les exploitants ne peuvent guère s'in-
téresser pour l'instant qu'aux seuls bois pré-
cieux; les cultures ric/lu, comme celles du
cocotier, du palmier à huile, du tabac, du
cacaoyer, du caféier, du bananier, du kofa-
tier, etc. réussissent à merveille dans la ma-
jeure partie de la zone forestière qui, elle-
même, est excessivement vaste (près de 12
millions d' hectares). le sous-sol de la co-
lonie, il y a du moins lieu de le supposer,
contient probablement, d autre part, tout
comme ccllli de la Gold-Coast, des gisements
de niançapièse, de bauxite ou autres miné-
raux susceptibles de fournir un très fort
tonnage à l'exportation. Enfin, la Côte
d'Ivoire est, par son chemin de fer qui
monte vers le Nord, le débouché naturel de
la Haute-Volt a, colonie qui pourra fournir,
lorsqu'elle sera desservie par une voie ferrée,
des arachides et du karitc, pour ne parler
que de ses deux principales productions agri-
coles, par deux cents, trois cents milliers de
tonnes et petil-Ure davantage. Or, cette voie
ferrée va atteindre ^prochainement la limite
Sud de la Haute-Volta. Avant dix ans, si
l'on poursuit normalement les travaux, elle
sera au cœur de la colonie et la production
destinée à l'exportation pourrait, dès ce mo-
ment prendre un essor remarquable, si elle
ne devait pas être entravée par des condi-
tions trop défectueuses des expéditions par
navires. Mais cette entrave existe et subsis-
tera tant que la Côte d'Ivoire ne sera pas
dotée d'un port en eau calme. Décuplerait-
on le nombre des wharfs qu'on ne résoudrait
pas le problème, ces wharfs ne pouvant per-
mettre - aux produits agricoles de la Haute-
Volta, dont la valeur est relativement faible,
pliS plus qu'aux bois communs de la Cote
d' Ivoire, qui sont dans le même cas ou aux
minerais supposés existant dans cette der-
nière colonie, d'être chargés avec toute la ra-
pidité et la régularité désirables, pour ren-
dre intéressantes leur production ou leur
exploitation. Seul, un port moderne peut ré-
pondre aux conditions exigées.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien mintstre.
ei»
L'exposition coloniale
internationale
te
Comme nous le laissions prévoir dans notre
dernier numéro, le Conseil des Ministres a ra-
tifié la proposition de M. Léon Perrier. mi-
nistre des Colonies, qu'il a autorisé à déposer
son projet de loi reportant en 1931 l'ouverture
de l'Exposition Coloniale Internationale de
Paris.
Il a également .décidé que le Commissariat
Général s'installera dans les locaux ancienne-
nient occupés par le Commissariat de l'Expo-
sition des Arts Décoratifs.
A la Société des Nations
--00--
Commission du Paludisme
La Commission du Paludisme, créée par la
Société des Nations, qui ce deux membres
français, le Dr Raynaud, inspecteur général
des Services d'Hygiène d'Algérie, et le pro-
fesseur Marchoux, de l'Institut Pasteur, de
Paris, s'est réunie à Genève.
-– 8..
TAUX DE LA PIASTRE
o()-
A la date du 28 octobre 1927, le Inux de la
piastre à Saigon était de 12 fr. 50.
Le commerce de la France
avec us colonies
---0-0-
Pendant les neuf premiers mois de 1927, la
France a fait avec ses Colonies et Protectorats
un tfafic s'élevant à 10 milliards 312 millions
de francs.
Les importations de nos pouessions colo-
niales en France se sont élevées à 4 milliards
416 millions. Le exportations françaises sur
nos colonies ont atteint 5 milliards 896 mil-
lions, soit 1 milliard 460 millions en faveur de
la métropole.
L'Afrique du Nord, à elle seule, a fait avec
la France 6 milliards 334 millions d'échanges.
Elle lui a vendu pour 2 milliards 366.500.000
francs, et lui a acheté pour 3 milliards 967
millions 500.000 francs.
Sur l'ensemble de nos possessions, l'Algérie
vient toujours en tête. Elle a reçu de France
2 milliards 718.500.000 fr. de marchandises
et y a exporté 1 milliard 804.500.000 fr. de
produits. Au total, 4 milliards 523 millions.
Immédiatement après, vient l'Indochine,
avec 1 milliard 319 millions, dont 840 mil-
lions d'importations de France et 479 millions
d'envois à la métropole.
La troisième place est occupée par l'A.O.
F., qui nous a vendu pour 695 millions, et à
laquelle nous avons livré pour 429 millions. Au
total, 1 milliard 124 minions.
Le Maroc suit, avec un trafic de 965 mil-
lions, où les achats de la France sont repré-
sentés pèr 260 millions et ses ventes par 705
millions.
Puis vient la Tunisie, dont nous avons reçu
302 millions de produits, et à qui nous avons
vendu des articles divers pour 544 millions. En
tout, 846 millions.
Enfin, Madagascar compte pour 200 mil-
lions 500.000 francs d'exportations de matières
premières - en France, et pour 242.500.000 fr.
d'importations de fabrications françaises. Au
total, 380 millions.
Quant aux « autres colonies n. leur trafic
avec la métropole s'est élevé, pendant les trois
premiers trimestres de cette année, à 1 milliard
92 millions, dont 417 millions pour les impor-
tations en provenance de la métropole et 675
millions pour les exportations. Sous cette rubri-
que, figurent l'A.E.F., La Réunion, la Côte
des Somalis, les Etablissements de l'Inde, la
Nouvelle-Calédonie, l'Océanie, la Martinique,
la Guadeloupe, la Guyane, etc.
Dépêches de l'Indochine
--() 0-
Au Conseil du Gouvernement
Le Conseil tIu, Gouvernement de l'Indo-
chine, réuni le 21 couvant (uiltsi que nous
L'avons relaté), a examiné dans les commis-
sions et en séances plénières où pour la pre-
mière fois, les journalistes ont été libre-
ment admis, les projets du budget pour
l'année W2 de tous les Etals de PUnion et
le budget général dont t'équilibre est par-
faitement assuré et garantit un excedent de
5 millions de piustres, qui serviront à umor-
cet- de grands travaux ou à gager un em-
prunt. Ix Conseil a examiné ensuite les
questions soumises à son exunîen par le
Gouverneur général :
1° Les projets réglementant le recrute-
ment, l'émtgmtiult, les conditions de travail
de la main-d'oeuvre indigène, et constituant
les premiers éléments d'un code du travail
indochinois ;
2° Les avis à fournir au département, re-
lativement à la réforme des assemblées lo-
cales et du Conseil du Gouvernement ;
3° Les projets de voies ferrées Pnom-
Penh-liullambanq, et llcncat-IAJc-Ninh.Tous
ces projets ont été approuvés après des dé-
bals prolongés où les membres des corps
élus ont discuté les textes proposés et pré-
senté - des - observations.
Après le dépôt de vœux divers, M. Ilc-
raud, Président du Conseil colonial de la
Cücltincllinc, se lit. l'interprète des mem-
bres élus de la Ilaute-Assemblëe, et félicita
le Gouverneur général Varenne powr le (Ji.
lan de l'œuvre réalisée pendant son gou-
vernement de deux années, il le remercia
pour son empressement A donner satisfac-
tion aux désirs des corps élus et lui souhai-
ta qu'il fasse aboutir les revendications de
h colonie. Le Gouverneur général remercia
les - membres élus pour le concours éclairé
qu ils apportèrent au cours de cette session
particulièrement féconde et les félicita
d'avoir pu inaugurer un régime libre de
discussion et préluder ainsi à la réforme
future des assemblées en associant les
membres élus à l'action et aux décisions
administratives.
Dans l'après-midi, le Gouverneur reçut
de très nombreuses délégations et les per-
sonnalités marquantes des populations
française et indigène venues lui apporter
leurs vœux.
Dans la concession française d'Hankéou
Deux cents hommes de troupes coloniales
sont arrivés à llankéou pour tenir garni-
son pcrnfanente dans la concession Iran-
çaise.
mole. –-––
M. Varenne s'est embarqué
on
M. Varenne, Gouverneur Général de l'In-
dochine, qui rentre en France, s'est embarqué
le 27 au matin, à Haïphong. La veille, il avait
reçu les personnalités françaises et indigènes
de Hanoi et avait assisté à une séance plénière
du Conseil du Gouvernement, séance où les
journalistes, pour la première fois, ont été
admis.
M. Varenne se rend k Saigon, où il pren-
dra passage le 31 à bord du d'Artagnan.
-!$- -
Le monopole du pavillon
et l'Algérie
H
I.c Conseil général d'Alger, dans sa derniè-
re séance, discutant les vorux émis au cours
de la précédente session, a renouvelé son
désir de voir supprimer le monopole du pa.
villon entre la France et l'Algérie, en vue
de faciliter la concurrence qui amènerait une
diminution des tarifs des transports.
LA SITUATION
de l îlc de la Keiuûon
L'lie de la Keumon traverse en ce moment
une cre u iiicoinparaoïe piosperue. four u.ou
eî pareille situation, il tauurait remonter Dieu
IVau uaus le passe, à 1 epoque cie la compa-
gnie ues mues.
liiuncuiaiement avant la guerre, une entre-
prise agticoie ou 1 exploitation u une sucrerie
reseivuiem presque îniuiiiiuicmcnt tes pues de-
ooues a qui les LCulaH. toutes les uiicicnnes
tort unes ou piesque, avaient somoré uans ia
laiinie aosciue ue 1 esprit 11 epaigne. Les ca-
pitaux dispomoles n ctaient plus suitisants.
LC einptuius devenus la règle ooeraieni les ini-
tiatives et ne pouvaient le pius souvent etre
reinoourscs. un n a pas encore OUOIIC dans le
pays les (fIOUlauons que connut la Danque Prl-
vitcgitc impruuenunent engagee dans la voie
ues avances aux planteurs, et la deconhture du
créait agricole.
1 a '-: ---- - ._---- ----
instruits par la cure experience, amenés peu
à peu à leconnaitre les dangers de la monocul-
ture, les agoculteurs, en meme temps qu ils
continuaient à planter la canne à sucre, consa-
crèrent à la vanille, puis au manioc, un nom-
bre d hectares oe plus en plus grand. Un vit
alors s elever les premières usines pour la fa-
brication du tapioca.
Le tapioca de la Réunion dès son apparition
sur les marchés de la mere-patne tut réputé
pour sa qualité loyale. Une renommée égale
s attacha à la vanille.
îViais les temps restaient durs. Les prix de
vente s' obstinaient à n être guère rémunéra-
teuts, et l' etoignement de la Liolonie du cen-
tre de consommation de ses produits, la
I rance, obérait son exportation de frais de
transports excessifs.
truand la guerre éclata, quand surtout il
s'avéra qu' elle serait longue, la Métropole, en
même temps qu'elle demanda des soldats à son
empire colonial, lui demanda des denrées ali-
mentaires. Dans toute la mesure du possible, la
Kéunion intensifia la fabrication du sucre. Puis,
quand il lallut des alcools pour les fabrications
de 1 artillerie, elle força sa production, subor-
donnant ses efforts au seut intérêt national. Car
elle eut toujours du patriotisme, tous les genres
de patriotisme.
il sutht, en effet, de rappeler que lorsque
s'instituèrent les versements volontaires, pour le
relèvement du franc, alors que la Ville de
Lyon s'inscrivait pour 200.000 fr., et la Ban-
que de France pour 20 millions. notre petite
que de France pour 20 mi l lions, 'hésita pas à
possession de l'Océan Indien, n'hésita pas à
s 'inscrire pour 10 mi llions.
Vint I armistice et ses illusions, vinrent en-
suite le déséquilibre des forces économiques et
l' affolement universel, la chute du franc, la
montée vertigineuse des prix de toutes choses,
le sursaut aussi des activités productrices. La
Réunion suivant le mouvement, ses denrées
connurent des ventes extrêmement avantageu-
ses. Elle fit comme tous : elle s'enrichit. Elle
étendit ses cultures, elle les diversifia, défricha
des terres que jamais n'avait attaquées la pio-
che, améliora enfin l'outillage de ses usines.
Les petites villes du littoral réveillées d'une
longue léthargie se peuplèrent de - magasins bien
achalandés ; les stations thermales de l'inté-
rieur s'éclairèrent à l'électricité ; le merveil-
leux réseau routier abandonné depuis la cons-
truction du chemin de fer s'anima de la circu-
lation des automobiles. Bref, l'argent afflua.
Et il est à peine croyable que dans les coffres
des deux banques locales, cinquante millions
dorment en compte courant, sans intérêt.
Le beau rêve ! Mais aurait-il la fin de tous
les beaux têves ?
La baisse brusque de la livre, sa stabilisa-
tion de fait à 124 qui n'a eu en France d'autre
répercussion que celle paradoxale d'un accrois-
sement des prix, atteindront-ils de façon inverse
li Réunion ? Car en moins de six mois, le
sucre a passé sur elace de 240 francs à 125
francs, et la vanille de 400 à 50 fr. Les cours
des essences et du tapioca ont subi la même
régression. On s'inquiéta, on s'apeura même ;
trop peut-être à notre avis. Le fléchissement ac-
tuel est trop brusque, pour avoir une cause au-
tre que la spéculation ou -l'encombrement mo-
mentané du marché. Les sucres raffinés de
France où le sucre de la Réunion et des autres
pays exotiques entre dans la proportion qu'on
sait, n'ont pas, eux, diminué de moitié.
Peut-être, à la vérité, tendons-nous et arri-
verons-nous à une normale qui sera non pas
celle de l'avant guerre, mais celle de notre
temps. Et ce sera tant mieux pour tous, puis.
que, avec une valorisation quelle qu'elle soit,
chacun pourra, avec un nombre moindre de
francs, se procurer la même quantité de mar-
chandises.
Mais encore faut-il qu'à la stabilisation de
U monnaie corresponde exactement ce que nous
appellerons la stabilisation de l'activité géné-
rale pour que le passage d'un régime à l'au-
tre se fasse sans heurts, donc sans désastre.
Et pour nos terres coloniales auxquelles il
conviendra que nous achetions de plus en plus,
d'autres facteurs joueront auxquels il convient
que dès maintenant nous prenions garde. L'un
de ces facteurs et le plus important de beau-
coup est le moyen d'évacuation des produits,
c'est-à-dire le coût des transports maritimes. La
question est grave ; elle est primordiale. Elle
sollicite des maintenant l'attention des pouvoirs
publics.
Maurice Ribet,
Avorat à la (our de l'ans.
"- -– QI
Le départ de M. Lucien Saint
M. Lucien Saint, Résident Général s'om-
ballquera sur le Gouverneur Général Grévy le
mercredi 2 novembre à Marseille pour arriver
à Tunis le vendredi 4.
Le ministre sera accompagné de Mme Lu.
cien Saint, du colonel Courtot, chef de sa mai-
son militaire et de M. Voizard, chef-adjoint
de son cabinet.
Les colonies sur Vécran
0
L'esclave blanche
C'el un très bon hlll, qui fait honneur à
M. Auguste (jeimm et u ia Société Uuima-
l'athe.
Le sujet était magnitique et d'un sciib plU-
fonu. Lo.UUlcn proionu!. Il traltall, lU ut
àiiupicmeui, de 1 antagonisme des raccs. Lt
conimen pcuitcux!. Un cineaste maladroit
a eut pas manque d aiuoier des prétentions
llllu:,uhHlue;:, et eut lendu par la ion œuvre
uisuppoiiaoïe..M. (jcnma il a pas un uibtaui
commis ceue taulC, et toutes iea images tiu il
uous montre ont tu caiaciere ue la viaiseui-
t-lance et de la vente. Le Il est paj uu mince
Wellle.
Mary Watsun \lllc Liane llaldj s'éprend
d'Ali toen xUoktar ^M. Liaidaiou;, -.aiu ueau
garçon et mumiicent, lui-même sinceiunem
epns. Ils s epouseni. Au uctKit, uonneui com-
plet. l'uis, IJIClllut, le uiusuiman îeweiu a la
conception musulmane du iiiaimge ; PUIY-
naanu et autoine sans limite et sans icpn-
que sur la lemme ; et la iemme blaiiciie
piend en haine sa condition d esclave et
1 nomme q_ui la lui impose. Lela tourne au
ciraruu sentimental, puis a la tiagedie pat
les manu-uvieb de Douuja pille Kciiee lien-
bel), première lemme uu caid. Aiala le doc-
teur lran^ais argIllc.r \1. Châties anei;,
délivre a point nommé la tecluse, d'où l'on
conclut qu ils ne vont pas taidci a s aimer.
Et ce scénario donne lieu a d'excellentes
évocations de l'Airique du Nord ; giande
ville avec ses souks et leurs ettets saisissants
d'orubrc et de lumière, avec ses rues pure-
ment indigènes ou apparaît soudain un au.
tobus tôt envahi par une foule en burnous,
villages de l'intérieur avec leuts venelles ou
des palmiers balancent leurs leuillea au-des-
sus des murs de teire battue, riches ucmcu-
les d'un grand seigneur d'islam avec leurs
tentures, leurs tapis, leurs meubles ouviagés,
oasis, oued s, nier tigée des dunes, et jusqu'à
une maison publique que le metteur en scène
nous lait enttevon sans y insiiter, mais non
sans en peindre comme un rellet d Horreur
sur le visage de l'héroïne.
Plusieurs tableaux sont tout à l'ait remar-
quables par exemple, le seuil d'une bou-
tique arabe où le (ald Ali vient d'acheter
un bracelet à sa jeune femme, un chemin
profondément raviné bordant un oued lim-
pide, un saint vieillard arabe dans son
gourbi. ,. ,.
t.t les artistes sont de qualité. Liane ilaui
est fort jolie, d'une grâce touchantc, et ses.
jambes ont un galbe exquis ; elle joue sim-
plement, avec goût, et sait être dramatique
par des moyens pleins de sobriété.
Renée lléribel a un jeune et beau visage
aux traits réguliers ; elle parvient a ne pas
rendre haïssable son rôle de lemme jalouse
et malfaisante et fait regretter que ce rôle
ne soit pas plus important.
De même, M. Gaidarolf (qui physiquement
n'est peut-être pas assez u Arabe ») sait res-
ter parfaitement sympathique jusque dans
les scènes de brutalité et aussi exprimer
par des jeux de physionomie, ni trop,
ni trop peu accentués, tour à tour l'orgueil
d'une race noble, la fureur d'un homme ja-
loux, la sensualité ardente de l'Oriental sous
le masque du civilisé.
Charles Vanel dessine un personnage tout
de noblesse morale. Il faut louer en lui un
talent d'une extrême probité, vigoureux et
rétléchi. Cet artiste, par sa sincérité, pour-
rait servir de modèle à certains autres ar-
tistes français qui seraient de premier or-
dre s'ils ne se croyaient obligés d'aiticher
une espèce de scepticisme du plus lAcheux
effet pour le spectateur un peu attentif.
Enfin, un chauffeur d'automobiles qui aide
le docteur Vargnier à sauver l'esclave blan-
che, a été parfait de tact et d'intelligence
dans son rôle peu étendu. Je regrette d'igno-
rer son nom et aussi de ne pouvoir citer
les lieux où les vues furent prises. Les sous-
titres, très peu nombreux, ne l'indiquaient
pas.
L essentiel, au demeurant, est que le met-
teur en scène a « suggéré » par des touches
habiles l'abîme qui sépare encore sinon à
jamais deux civilisations.
Lorsque des indigènes, reconnaissant dans
la foule, en la personne d'Ali, un chef de
leur race, lui baisent l'épaule et portent,
d'un double geste rapide, leur main à leurs
lèvres et à leur front, politesse immédiate-
ment rendue par le caïd, on saisit sur le vif
l'âme autochtone, imperméable à la pauvre
blanche amoureuse; et dans cette mimique,
très intelligemment exécutée par M. Gaida-
roff, ce n'est pas sans un Certain trouble que
l'on distingue comme une très secrète et in-
destructible franc-maçonnerie unissant le
puissant seigneur arabe aux humbles pas-
sants à burnous.
Et lorsque le caid, se cachant de sa jeune
femme, jette un regard fut tir sur le catalo-
gue de nudités que lui montre un marchand
juif obséquieux, le bref frémissement de ses
traits en dit long sur la sensualité implaca-
- ble du polygame.
En résumé, voilà un film qui ne peut man-
quer de susciter une curiosité intense tou-
chant nos possessions nord-africaines et leurs
habitants. Il serait extrêmement intéressant
de connaître le sentiment intime des grands
cbefs arabes au spectacle de cet ouvrage
qui est, en tout cas, un document de prix. A
Avant '< l'Esclave blanche », passait un
documentaire fort curieux de M. Maro Alle-
gtet, sur les troglodytes du Sud-Tunisien et
les juifs de Djcrba. Mais pourquoi diable,
cette bande est-elle intitulée « En Tripoli-
tatne » ? L'Italie ne s'est pas encore annexé,
que l'on sache, Medenùxe et l'ile de Djerbal
R. B cIe Laromiguière
.->-- - -
Cinéma Colonial
---0-0-
n Sous le ciel d'Orient i
Mlle Olga Day $'est révélée, au cours de
la réalisation de. Sons le ciel d'Ori,' lo âlro
de MM. Grantham Hayes et I.rtl))" (iranville,
une excellente amazone.
Soins accessoires
Le peintre Jâquelux termine en son atelier
de la rue de Varenne les enluminures orien-
tales des titres du film de Léon Mathot, Dans
l'ombre du hartm.
EJ5 NtJllBRO : 30 CENTIMBB
SAMEDI SOIl. 29 OCTOBRE 192f
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Les Annales Coloniales
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DiRictium t M. RUeDEL et L.-O. THÉBAULT
Let Akmalbs Colomiales ne publient que des 8f6
cUi ftildJtfl, qui lcmI leur propriété exefauftw.
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On. t'ilpa*» ^aa frais ftaag
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Du Pacifique à la Caspienne
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la opérations militaires paraissent subir en
Chine on temps d'arrêt. Nous poumons profiter
de cette accalmie momentanée pour examiner
la situation de l'immense territoire qui s'étend
au Nord de la Chine et de l'bide et va du
Pacifique à la Caspienne. Aux deux extrémités
de cette ligne de plusieurs milliers de kilo-
mètres, les convoitises des grands Etats se
rencontrent, se heurtait et peuvent dégénérer
en conflits sérieux. A l'Est, ce sont la Mand.
chourie et la MoqWie, où Russes, Chinois,
Japonais sont aux prises. A l'Ouest, c'est la
Perse oùje poursuit la lutte séculaire entre la
Russie et l' Angleterre.
Car la Russie bolchevique a hérité des ambi-
tions de la Russie tzariste de la même façon que
le Comité de Salut public et le Directoire pour-
suivaient la politique des frontières naturelles
de Richelieu et de Louis XIV. Il y a dans la
politique extérieure des Etats comme une force
interne qui l'anime et la soutient sou* tous les
régimes. Nous avons eu déjà l'occasion de l'in-
diquer, mais on ne saurai t trop insister sur cette
permanence des buts de la diplomatie mosco-
vite qui se propose de réaliser et les projets
des tzars et les espoirs de révolution mondiale
que ses dirigeants annoncent au monde.
Dans un article récent, consacré au nouveau
cours de l'émigration japonaise, nous avions
noté les efforts que faisait et que fait encore
le Gouvernement de Tokio pour diriger vers le
Continent asiatique une partie de ses sujets qui
vont chercher hors des frontières de l'Empire
des moyens d'existence.
La Mandchourie n'est pas seule visée. On
prête au cabinet impérial des vues très nettes
sur la Mongolie. Il serait, d'ailleurs, poussé
dans cette voie par une partie de l' opinion pu-
blique. Un congrès d'émigrants, tenu il y a
quatre mois à Dairen, avait, entre autres voeux,
formulé les suivants : I ° préserver certaines
régions de la Mandchourie et de la Mongolie
des troubles qui agitent la Chine et y conser-
ver la paix ; 2° s'efforcer d'obtenir la possi-
bilité d exploiter dans leur entier les chemins
de fer, les mines, les terres, les forêts et autres
ressources naturelles de ces deux pays.
Comme suite à ces voeux, le Gouvernement
japonais aurait l'intention d'organiser une corn-,
pagnie qui se donnerait pour tâche d'exputer
la Mongolie. Cette Société japonaise aurait à
la fois un caractère privé et officiel. Elle
serait une filiale de celle du chemin de fer de
la Mandchourie méridionale et jouirait de l'ap-
pui du Gouvernement. Le Japon aurait, d'au-
tre part, essayé de gagner les bonnes grâces
de 1 autorité religieuse mongole, à qui des pré-
sents de grande valeur auraient été faits par le
Consul général du Japon à Kharbine.
Pour ce qui touche la Mandchourie, les pro-
jets japonais seraient encore plus clairs. Alors
que pour la Mongolie on n'a guère d'informa-
tions absolument officielles, on possède pour
l'autre territoire les déclarations mêmes du pré-
sident du Conseil, M. Tanaka.
Récemment, M. Tanaka a formulé les gran-
des lignes de sa polit;que en Mandchourie.
1° Demander la porte ouverte pour tous les
étrangers et l'égalité de traitement tout eri affir-
mant la supériorité des droits du Japon.
2° Abandonner les avantages de l'extrater-
ritorialité : le Japonais traité absolument comme
le Chinois ne jouissant d'aucun privilège parti-
culier.
Renoncer à l'extraterritorialité est une habi-
leté dont le premier ministre japonais espérait
tirer un grand profit : c'était, en effet, flatter
la vanité des Chinois et leur" laisser entendre
que ce n'était qu'un commencement et que la
mesure ne tarderait pas à s'étendre à tout le
territoire de la République.
Mais il n'est pas dit que les conséquences
des mesures les plus habiles répondent toujours
à l' attente de ceux qui les ont imaginées. C'est
ce qui vient de se produire pour celles que
nous venons de sianaler.
Au lieu de recueillir les remerciements des
Chinois, le Gouvernement japonais s'est trouvé
en présence des difficultés les plus graves et
provenant de leur fait. La colonisation nip-
ponne se heurte à une concurrence ipre. de
la part des Célestes. Le Consul Général du
Japon à Kharbine déclarait récemment à un
journaliste que l'activité des Chinois qui met..
tent chaque année en valeur 1 million d'acres
- de plus que les années précédentes gêne - l'éta-
blissement de ses compatriotes dans cette ré-
gion. La petite colonisation japonaise est me-
nacée de n'avoir qu'un avenir médiocre. Et ce
haut fonctionnaire conseille à ses concitoyens
de donner une autre direction et un autre but
à leur activité.
L'opposition chinoise ne prend pas unique-
ment la forme d'une compétition vive, sans
doute, mais pacifique pour la possession de la
terre. Elle revêt parfois un caractère de vio-
lence qui n'est pas sans donner des inquiétudes
a ceux qui désirent le rétablissement de la
situation en Extrême-Orient. Récemment, en
effet, une manifestation antijaponaise se pro-
duisit à Moukden. Cinquante mille personnes
y prirent part et se livrèrent à différents atten-
tats sur les propriétés des Nippons : magasins
saccagés, maisons pillées, etc. Ce ne sont pas
- et voilà qui est grave des explosions pas-
sagères de mécontentement. 11 semble que ces
violences sont l'expression d'un état d'esprit
permanent. Des sociétés se créent pour défen-
dre l'indépendance de la Mandchourie. Ce-
pendant, ceux qui connaissent le pays ont été
surpris de ces fureurs et ne parviennent pas à
les expliquer par l'évolution naturelle des sen-
timents des Chinois. Aussi n'hésitent-ils pas à
les attribuer à des interventions extérieures.
Certains font allusion 1 des manœuvres secrètes
de Tchang Tso Lin, pendant que d'autres son-
geraient plutôt aux Soviets. Les deux hypo-
thèses ne s'excluent pas du tout. Elles sont
toutes deux très plausibles. Le dictateur de
Moukden n'est pas plus désireux que les bol.
cheviks de voir ses voisins insulaires prendre
fortement pied dans les territoires qui sont, en
quelque sorte, son fief. Quant aux Russes, leur
politique dans cette partie de "Asie est trop
connue pour qu'on y insiste.
A l'autre extrémité du monde asiatique,
c'est-à-dire au sud de la Caspienne et du Cau-
case, nous rencontrons encore l'action russe.
Mais cette fois-ci, il ne s'agit pas d'une com-
pétition entre Moscou et Tokio, mais de la
vieille lutte entre l'ours et la baleine.
L'histoire de la rivalité russo-anglaise en
Perse ne date pas d'aujourd'hui. Elle fut. il
y a quelque quarante ans, fort vive et faillit
dégénérer en conflit armé. Depuis lors, elle est
passée par des périodes d'accalmie et d'acuité
inquiétante pour aboutir aux accords de 1907
où, grâce à la diplomatie d'Edouard VII, les
deux pays s'entendirent en se partageant le
bien d'autrui.
La guerre favorisa r Angleterre, ainsi que
les premières aadées de la révolution bolche-
vique où la diplomatie rosse se trouva paraly-
sée. Mais débarrassé de ses ennemis intérieurs,
et avant rompu le cercle de fer qui menaçait
de l'étouffer, le Gouvernement communiste
obéissant à des comidérations d'ordres divers,
reprit sur le plateau de l'Iran la tradition de
b vieille diplomatie tzariste et s'efforça de
reconquérir les positions perdues et de faire
reculer la politique envahissante de lord Cur-
zon. Ce fut entre l'influence russe et l'influence
anglaise comme le jeu du Oux et du reflux sur
la grève.
Les Russes eurent vite fait d'abandonner la
propagande purement révolutionnaire pour s'at.
tacher à l' action commerciale et intellectuelle.
M. Maurice Pemot, qui a visité le pays en
1925, et donné les résultats de son enquête
dans deux ouvrages du plus grand intérêt, ren-
contra un peu partout l'organisation commer-
ciale des Sociétés : bureaux d'achat, bureaux
de vente. Chacun de ces bureaux étant spécia-
lisé selon les produits ou selon les besoins de
la région. Ici, on vend du pétrole, là des ma-
chines ou des tissus. Ailleurs, on achète du
coton ou du riz, ou des fruits secs, ou des co-
cons. « J'ai eu l'impression, écrit M. Pernot,
que la Russie était en train de Reconquérir en
Perse très rapidement ses positions d'avant-
guerre. »
La propagande intellectuelle, désintéressée,
n'est pas davantage négligée. Le même voya-
geur rencontre à Ispahan une mission scienti-
hque qui n'était pas venue, prêcher le commu-
nisme, mais dresser un catalogue de tous les
ouvrages publiés en Perse, au cours des dix
dernières années, et entrer en relations avec les
écrivains les plus notoires. Le chef, le profes-
seur Mar, faisait des conférences sur le mou-
vement littéraire de la Perse contemporaine,
parlait avec sympathie des archéologues fran-
çais et se liait d amitié avec quelques-uns des
meilleurs poètes du pays.
Cette action ingénieuse ne pouvait manquer
de porter ses fruits. Nous en avons, depuis
quelques jours, le résultat. Le 1er octobre, un
traité de garantie et de neutralité a été signé à
Moscou entre la Perse et l'Union des Répu-
bliques socialistes soviétiques. Ce traité com-
porte, outre des clauses politiques, des clauses
commerciales et des accords concernant les pê-
cheries du littoral de la mer Caspienne et le ré-
gime douanier.
Commentant cet acte diplomatique, le jour-
nal officiel des Soviets écrit : « La collabora.
tion économique et politique de plus en plus
étroite de l'Union soviétique avec les peuples
de l'Orient, en renforçant les capacités de ré-
sistance de chacune des parties contre les atta-
ques impérialistes, constitue dans la situation
internationale alarmante actuelle le plus puis-
sant facteur de paix. » C'est un sentiment sem-
blable qu'exprime Reza Chah Pehlevi
dans l'allocution qu'il adresse à l'ambassadeur
russe à Téhéran lorsque ce diplomate lui re-
met ses lettres de créance.
C'est donc un succès incontestable pour la
Russie. Comment va réagir l'Angleterre qui
possède en Perse des intérêts économiques et
politiques considérables ? « La lutte de l'ours
et de la baleine est donc engagée dans une
nouvelle phase », écrit l'un de nos confrères.
De Canton et de Nankin, elle s'est transportée
à Téhéran. Mais pour avoir changé de lieu,
elle n'en reste pas moins vive.
Henry Fontanier
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
des Colonies.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangères.
AU CONSEIL DI, AT 1
0-0
Rejet d'une requête de la ville d'Haiphong
Le Conseil (l'Elut a rejeté la requête que
la ville d'HalpImn^ ,ovu.il introduite il l'effet
d'obtenir l'annulation d'un arrêt en date
du jiim ici- 1923 par lequel le Conseil du
Contentieux administratif de l'Indochine
l'a (:(,ndlln\ll.(' à payer à M. llletin la somm'
de 3.000 piastres, en réparation du préju-
diee qui lui a été causé par un accident de
voiture1, imputé à la négligence de servico
(le la voirie de la ville et mis 1 onst de cause
le ronduc-teur, le sieur Tclmng-Tong.
Ce Conseil rejette la requele «ont s agit
pour les motifs qu'il n'a été relevé à la
elwirgo du conducteur aucun fait de na-
ture à entraîner des responsabilités, ni
ainsi la ville n'est point foifdéc à soute-
nir que l'indemnité lilotlée a, été mise il sa
charge sans- recours contre le sieur Telmn-
Tong.
qu'en allouant à M. Bletin l'indemnité
de 3.000 pinMres le Conseil du Contentieux
administratif a fait une cxacte apprécia-
tion de la réparation qui lui était due pour
le préjudice subi.
l»'aùtre part. ie Conseil a décidé que M.
niclin n'était pas fondé fr demander que
cette indemnité soit portée à 11.904 piastres
Une politique des porté en A O.F.
-
A la Côte d'Ivoire
̃ i
La Côte d'Ivoire est certaine-'
ment, vu Vimportance déjà prise
dans cette colonie, par le com-
merce, l exploitation foresltcre et la cololli-
sation, celle de nos colonies d'Afrique que
Von peut considérer comme étant la plus mal
pourvue au point de vue de son outillage
maritime.
le littoral, de la frontière du Libéria à
celle de la Gold-Coast, a plus de 500 kilo-
mètres de développement. Cinq centres com-
merciaux sont échelonnés sur cette côte.
D'Ouest à Est ce sont : l'aboli, Sassandra,
La hou, Grand-Bassam et Assinie. Gralld-
Bassam seul, dispose d'un wharf, lequel est,
du reste, à la merci d'une barre exception-
nellement forte. Du jour au lendemainla
colonie peçt donc se trouver pratiquement
privée pour ainsi dire de toutes communica-
tions maritimes.
Plus qu'en aucun autre point du Golfe de
Guinée, la barre, à la Côte d'Ivoire, est cet
effet, violente. A certaines époques de Van-
née, il est excessivement dangereux de vou-
loir la franchir et, même par temps calme,
les risques de transit, pour les passagers
comme pour les marchandises, restent consi-
dérables. De même qu'à Cotonou, le wharf
métallique de Grand-Bassam rend des ser-
vices appréciables, en ce sens qu'il offre
pour le trafic ayant lieu entre les navires
mouillés au large et la terre une réelle sé-
curité pour la traversée de la zone la plus
dangereuse. Mais dans les autres points, qui
sont plus ou moins complètement isolés de
Grand-Basam, tout le transit doit être ef-
fectué dans des conditions très oUaloires.
Cet état de choses paralyse la mise en
valeur d'un pays particulièrement favorisé
par la nature et incroyablement riche de pos-
sibilités de toutes sortes.
Dès maintenant, le trafic d'exportation
de la colonie atteint 180.000 tonnes. Il en
atteindrait le double si les conditions d'em-
barquement, plus rapides, permettaient une
réduction des tarifs de fret et une hausse
correspondante de la valeur, sur place, des
produits exportés. Bois de toutes sortes
fourraient, en effet, être expédiés par plu-
sieurs centaines de milliers de tonnes, alors
que les exploitants ne peuvent guère s'in-
téresser pour l'instant qu'aux seuls bois pré-
cieux; les cultures ric/lu, comme celles du
cocotier, du palmier à huile, du tabac, du
cacaoyer, du caféier, du bananier, du kofa-
tier, etc. réussissent à merveille dans la ma-
jeure partie de la zone forestière qui, elle-
même, est excessivement vaste (près de 12
millions d' hectares). le sous-sol de la co-
lonie, il y a du moins lieu de le supposer,
contient probablement, d autre part, tout
comme ccllli de la Gold-Coast, des gisements
de niançapièse, de bauxite ou autres miné-
raux susceptibles de fournir un très fort
tonnage à l'exportation. Enfin, la Côte
d'Ivoire est, par son chemin de fer qui
monte vers le Nord, le débouché naturel de
la Haute-Volt a, colonie qui pourra fournir,
lorsqu'elle sera desservie par une voie ferrée,
des arachides et du karitc, pour ne parler
que de ses deux principales productions agri-
coles, par deux cents, trois cents milliers de
tonnes et petil-Ure davantage. Or, cette voie
ferrée va atteindre ^prochainement la limite
Sud de la Haute-Volta. Avant dix ans, si
l'on poursuit normalement les travaux, elle
sera au cœur de la colonie et la production
destinée à l'exportation pourrait, dès ce mo-
ment prendre un essor remarquable, si elle
ne devait pas être entravée par des condi-
tions trop défectueuses des expéditions par
navires. Mais cette entrave existe et subsis-
tera tant que la Côte d'Ivoire ne sera pas
dotée d'un port en eau calme. Décuplerait-
on le nombre des wharfs qu'on ne résoudrait
pas le problème, ces wharfs ne pouvant per-
mettre - aux produits agricoles de la Haute-
Volta, dont la valeur est relativement faible,
pliS plus qu'aux bois communs de la Cote
d' Ivoire, qui sont dans le même cas ou aux
minerais supposés existant dans cette der-
nière colonie, d'être chargés avec toute la ra-
pidité et la régularité désirables, pour ren-
dre intéressantes leur production ou leur
exploitation. Seul, un port moderne peut ré-
pondre aux conditions exigées.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien mintstre.
ei»
L'exposition coloniale
internationale
te
Comme nous le laissions prévoir dans notre
dernier numéro, le Conseil des Ministres a ra-
tifié la proposition de M. Léon Perrier. mi-
nistre des Colonies, qu'il a autorisé à déposer
son projet de loi reportant en 1931 l'ouverture
de l'Exposition Coloniale Internationale de
Paris.
Il a également .décidé que le Commissariat
Général s'installera dans les locaux ancienne-
nient occupés par le Commissariat de l'Expo-
sition des Arts Décoratifs.
A la Société des Nations
--00--
Commission du Paludisme
La Commission du Paludisme, créée par la
Société des Nations, qui ce deux membres
français, le Dr Raynaud, inspecteur général
des Services d'Hygiène d'Algérie, et le pro-
fesseur Marchoux, de l'Institut Pasteur, de
Paris, s'est réunie à Genève.
-– 8..
TAUX DE LA PIASTRE
o()-
A la date du 28 octobre 1927, le Inux de la
piastre à Saigon était de 12 fr. 50.
Le commerce de la France
avec us colonies
---0-0-
Pendant les neuf premiers mois de 1927, la
France a fait avec ses Colonies et Protectorats
un tfafic s'élevant à 10 milliards 312 millions
de francs.
Les importations de nos pouessions colo-
niales en France se sont élevées à 4 milliards
416 millions. Le exportations françaises sur
nos colonies ont atteint 5 milliards 896 mil-
lions, soit 1 milliard 460 millions en faveur de
la métropole.
L'Afrique du Nord, à elle seule, a fait avec
la France 6 milliards 334 millions d'échanges.
Elle lui a vendu pour 2 milliards 366.500.000
francs, et lui a acheté pour 3 milliards 967
millions 500.000 francs.
Sur l'ensemble de nos possessions, l'Algérie
vient toujours en tête. Elle a reçu de France
2 milliards 718.500.000 fr. de marchandises
et y a exporté 1 milliard 804.500.000 fr. de
produits. Au total, 4 milliards 523 millions.
Immédiatement après, vient l'Indochine,
avec 1 milliard 319 millions, dont 840 mil-
lions d'importations de France et 479 millions
d'envois à la métropole.
La troisième place est occupée par l'A.O.
F., qui nous a vendu pour 695 millions, et à
laquelle nous avons livré pour 429 millions. Au
total, 1 milliard 124 minions.
Le Maroc suit, avec un trafic de 965 mil-
lions, où les achats de la France sont repré-
sentés pèr 260 millions et ses ventes par 705
millions.
Puis vient la Tunisie, dont nous avons reçu
302 millions de produits, et à qui nous avons
vendu des articles divers pour 544 millions. En
tout, 846 millions.
Enfin, Madagascar compte pour 200 mil-
lions 500.000 francs d'exportations de matières
premières - en France, et pour 242.500.000 fr.
d'importations de fabrications françaises. Au
total, 380 millions.
Quant aux « autres colonies n. leur trafic
avec la métropole s'est élevé, pendant les trois
premiers trimestres de cette année, à 1 milliard
92 millions, dont 417 millions pour les impor-
tations en provenance de la métropole et 675
millions pour les exportations. Sous cette rubri-
que, figurent l'A.E.F., La Réunion, la Côte
des Somalis, les Etablissements de l'Inde, la
Nouvelle-Calédonie, l'Océanie, la Martinique,
la Guadeloupe, la Guyane, etc.
Dépêches de l'Indochine
--() 0-
Au Conseil du Gouvernement
Le Conseil tIu, Gouvernement de l'Indo-
chine, réuni le 21 couvant (uiltsi que nous
L'avons relaté), a examiné dans les commis-
sions et en séances plénières où pour la pre-
mière fois, les journalistes ont été libre-
ment admis, les projets du budget pour
l'année W2 de tous les Etals de PUnion et
le budget général dont t'équilibre est par-
faitement assuré et garantit un excedent de
5 millions de piustres, qui serviront à umor-
cet- de grands travaux ou à gager un em-
prunt. Ix Conseil a examiné ensuite les
questions soumises à son exunîen par le
Gouverneur général :
1° Les projets réglementant le recrute-
ment, l'émtgmtiult, les conditions de travail
de la main-d'oeuvre indigène, et constituant
les premiers éléments d'un code du travail
indochinois ;
2° Les avis à fournir au département, re-
lativement à la réforme des assemblées lo-
cales et du Conseil du Gouvernement ;
3° Les projets de voies ferrées Pnom-
Penh-liullambanq, et llcncat-IAJc-Ninh.Tous
ces projets ont été approuvés après des dé-
bals prolongés où les membres des corps
élus ont discuté les textes proposés et pré-
senté - des - observations.
Après le dépôt de vœux divers, M. Ilc-
raud, Président du Conseil colonial de la
Cücltincllinc, se lit. l'interprète des mem-
bres élus de la Ilaute-Assemblëe, et félicita
le Gouverneur général Varenne powr le (Ji.
lan de l'œuvre réalisée pendant son gou-
vernement de deux années, il le remercia
pour son empressement A donner satisfac-
tion aux désirs des corps élus et lui souhai-
ta qu'il fasse aboutir les revendications de
h colonie. Le Gouverneur général remercia
les - membres élus pour le concours éclairé
qu ils apportèrent au cours de cette session
particulièrement féconde et les félicita
d'avoir pu inaugurer un régime libre de
discussion et préluder ainsi à la réforme
future des assemblées en associant les
membres élus à l'action et aux décisions
administratives.
Dans l'après-midi, le Gouverneur reçut
de très nombreuses délégations et les per-
sonnalités marquantes des populations
française et indigène venues lui apporter
leurs vœux.
Dans la concession française d'Hankéou
Deux cents hommes de troupes coloniales
sont arrivés à llankéou pour tenir garni-
son pcrnfanente dans la concession Iran-
çaise.
mole. –-––
M. Varenne s'est embarqué
on
M. Varenne, Gouverneur Général de l'In-
dochine, qui rentre en France, s'est embarqué
le 27 au matin, à Haïphong. La veille, il avait
reçu les personnalités françaises et indigènes
de Hanoi et avait assisté à une séance plénière
du Conseil du Gouvernement, séance où les
journalistes, pour la première fois, ont été
admis.
M. Varenne se rend k Saigon, où il pren-
dra passage le 31 à bord du d'Artagnan.
-!$- -
Le monopole du pavillon
et l'Algérie
H
I.c Conseil général d'Alger, dans sa derniè-
re séance, discutant les vorux émis au cours
de la précédente session, a renouvelé son
désir de voir supprimer le monopole du pa.
villon entre la France et l'Algérie, en vue
de faciliter la concurrence qui amènerait une
diminution des tarifs des transports.
LA SITUATION
de l îlc de la Keiuûon
L'lie de la Keumon traverse en ce moment
une cre u iiicoinparaoïe piosperue. four u.ou
eî pareille situation, il tauurait remonter Dieu
IVau uaus le passe, à 1 epoque cie la compa-
gnie ues mues.
liiuncuiaiement avant la guerre, une entre-
prise agticoie ou 1 exploitation u une sucrerie
reseivuiem presque îniuiiiiuicmcnt tes pues de-
ooues a qui les LCulaH. toutes les uiicicnnes
tort unes ou piesque, avaient somoré uans ia
laiinie aosciue ue 1 esprit 11 epaigne. Les ca-
pitaux dispomoles n ctaient plus suitisants.
LC einptuius devenus la règle ooeraieni les ini-
tiatives et ne pouvaient le pius souvent etre
reinoourscs. un n a pas encore OUOIIC dans le
pays les (fIOUlauons que connut la Danque Prl-
vitcgitc impruuenunent engagee dans la voie
ues avances aux planteurs, et la deconhture du
créait agricole.
1 a '-: ---- - ._---- ----
instruits par la cure experience, amenés peu
à peu à leconnaitre les dangers de la monocul-
ture, les agoculteurs, en meme temps qu ils
continuaient à planter la canne à sucre, consa-
crèrent à la vanille, puis au manioc, un nom-
bre d hectares oe plus en plus grand. Un vit
alors s elever les premières usines pour la fa-
brication du tapioca.
Le tapioca de la Réunion dès son apparition
sur les marchés de la mere-patne tut réputé
pour sa qualité loyale. Une renommée égale
s attacha à la vanille.
îViais les temps restaient durs. Les prix de
vente s' obstinaient à n être guère rémunéra-
teuts, et l' etoignement de la Liolonie du cen-
tre de consommation de ses produits, la
I rance, obérait son exportation de frais de
transports excessifs.
truand la guerre éclata, quand surtout il
s'avéra qu' elle serait longue, la Métropole, en
même temps qu'elle demanda des soldats à son
empire colonial, lui demanda des denrées ali-
mentaires. Dans toute la mesure du possible, la
Kéunion intensifia la fabrication du sucre. Puis,
quand il lallut des alcools pour les fabrications
de 1 artillerie, elle força sa production, subor-
donnant ses efforts au seut intérêt national. Car
elle eut toujours du patriotisme, tous les genres
de patriotisme.
il sutht, en effet, de rappeler que lorsque
s'instituèrent les versements volontaires, pour le
relèvement du franc, alors que la Ville de
Lyon s'inscrivait pour 200.000 fr., et la Ban-
que de France pour 20 millions. notre petite
que de France pour 20 mi l lions, 'hésita pas à
possession de l'Océan Indien, n'hésita pas à
s 'inscrire pour 10 mi llions.
Vint I armistice et ses illusions, vinrent en-
suite le déséquilibre des forces économiques et
l' affolement universel, la chute du franc, la
montée vertigineuse des prix de toutes choses,
le sursaut aussi des activités productrices. La
Réunion suivant le mouvement, ses denrées
connurent des ventes extrêmement avantageu-
ses. Elle fit comme tous : elle s'enrichit. Elle
étendit ses cultures, elle les diversifia, défricha
des terres que jamais n'avait attaquées la pio-
che, améliora enfin l'outillage de ses usines.
Les petites villes du littoral réveillées d'une
longue léthargie se peuplèrent de - magasins bien
achalandés ; les stations thermales de l'inté-
rieur s'éclairèrent à l'électricité ; le merveil-
leux réseau routier abandonné depuis la cons-
truction du chemin de fer s'anima de la circu-
lation des automobiles. Bref, l'argent afflua.
Et il est à peine croyable que dans les coffres
des deux banques locales, cinquante millions
dorment en compte courant, sans intérêt.
Le beau rêve ! Mais aurait-il la fin de tous
les beaux têves ?
La baisse brusque de la livre, sa stabilisa-
tion de fait à 124 qui n'a eu en France d'autre
répercussion que celle paradoxale d'un accrois-
sement des prix, atteindront-ils de façon inverse
li Réunion ? Car en moins de six mois, le
sucre a passé sur elace de 240 francs à 125
francs, et la vanille de 400 à 50 fr. Les cours
des essences et du tapioca ont subi la même
régression. On s'inquiéta, on s'apeura même ;
trop peut-être à notre avis. Le fléchissement ac-
tuel est trop brusque, pour avoir une cause au-
tre que la spéculation ou -l'encombrement mo-
mentané du marché. Les sucres raffinés de
France où le sucre de la Réunion et des autres
pays exotiques entre dans la proportion qu'on
sait, n'ont pas, eux, diminué de moitié.
Peut-être, à la vérité, tendons-nous et arri-
verons-nous à une normale qui sera non pas
celle de l'avant guerre, mais celle de notre
temps. Et ce sera tant mieux pour tous, puis.
que, avec une valorisation quelle qu'elle soit,
chacun pourra, avec un nombre moindre de
francs, se procurer la même quantité de mar-
chandises.
Mais encore faut-il qu'à la stabilisation de
U monnaie corresponde exactement ce que nous
appellerons la stabilisation de l'activité géné-
rale pour que le passage d'un régime à l'au-
tre se fasse sans heurts, donc sans désastre.
Et pour nos terres coloniales auxquelles il
conviendra que nous achetions de plus en plus,
d'autres facteurs joueront auxquels il convient
que dès maintenant nous prenions garde. L'un
de ces facteurs et le plus important de beau-
coup est le moyen d'évacuation des produits,
c'est-à-dire le coût des transports maritimes. La
question est grave ; elle est primordiale. Elle
sollicite des maintenant l'attention des pouvoirs
publics.
Maurice Ribet,
Avorat à la (our de l'ans.
"- -– QI
Le départ de M. Lucien Saint
M. Lucien Saint, Résident Général s'om-
ballquera sur le Gouverneur Général Grévy le
mercredi 2 novembre à Marseille pour arriver
à Tunis le vendredi 4.
Le ministre sera accompagné de Mme Lu.
cien Saint, du colonel Courtot, chef de sa mai-
son militaire et de M. Voizard, chef-adjoint
de son cabinet.
Les colonies sur Vécran
0
L'esclave blanche
C'el un très bon hlll, qui fait honneur à
M. Auguste (jeimm et u ia Société Uuima-
l'athe.
Le sujet était magnitique et d'un sciib plU-
fonu. Lo.UUlcn proionu!. Il traltall, lU ut
àiiupicmeui, de 1 antagonisme des raccs. Lt
conimen pcuitcux!. Un cineaste maladroit
a eut pas manque d aiuoier des prétentions
llllu:,uhHlue;:, et eut lendu par la ion œuvre
uisuppoiiaoïe..M. (jcnma il a pas un uibtaui
commis ceue taulC, et toutes iea images tiu il
uous montre ont tu caiaciere ue la viaiseui-
t-lance et de la vente. Le Il est paj uu mince
Wellle.
Mary Watsun \lllc Liane llaldj s'éprend
d'Ali toen xUoktar ^M. Liaidaiou;, -.aiu ueau
garçon et mumiicent, lui-même sinceiunem
epns. Ils s epouseni. Au uctKit, uonneui com-
plet. l'uis, IJIClllut, le uiusuiman îeweiu a la
conception musulmane du iiiaimge ; PUIY-
naanu et autoine sans limite et sans icpn-
que sur la lemme ; et la iemme blaiiciie
piend en haine sa condition d esclave et
1 nomme q_ui la lui impose. Lela tourne au
ciraruu sentimental, puis a la tiagedie pat
les manu-uvieb de Douuja pille Kciiee lien-
bel), première lemme uu caid. Aiala le doc-
teur lran^ais argIllc.r \1. Châties anei;,
délivre a point nommé la tecluse, d'où l'on
conclut qu ils ne vont pas taidci a s aimer.
Et ce scénario donne lieu a d'excellentes
évocations de l'Airique du Nord ; giande
ville avec ses souks et leurs ettets saisissants
d'orubrc et de lumière, avec ses rues pure-
ment indigènes ou apparaît soudain un au.
tobus tôt envahi par une foule en burnous,
villages de l'intérieur avec leuts venelles ou
des palmiers balancent leurs leuillea au-des-
sus des murs de teire battue, riches ucmcu-
les d'un grand seigneur d'islam avec leurs
tentures, leurs tapis, leurs meubles ouviagés,
oasis, oued s, nier tigée des dunes, et jusqu'à
une maison publique que le metteur en scène
nous lait enttevon sans y insiiter, mais non
sans en peindre comme un rellet d Horreur
sur le visage de l'héroïne.
Plusieurs tableaux sont tout à l'ait remar-
quables par exemple, le seuil d'une bou-
tique arabe où le (ald Ali vient d'acheter
un bracelet à sa jeune femme, un chemin
profondément raviné bordant un oued lim-
pide, un saint vieillard arabe dans son
gourbi. ,. ,.
t.t les artistes sont de qualité. Liane ilaui
est fort jolie, d'une grâce touchantc, et ses.
jambes ont un galbe exquis ; elle joue sim-
plement, avec goût, et sait être dramatique
par des moyens pleins de sobriété.
Renée lléribel a un jeune et beau visage
aux traits réguliers ; elle parvient a ne pas
rendre haïssable son rôle de lemme jalouse
et malfaisante et fait regretter que ce rôle
ne soit pas plus important.
De même, M. Gaidarolf (qui physiquement
n'est peut-être pas assez u Arabe ») sait res-
ter parfaitement sympathique jusque dans
les scènes de brutalité et aussi exprimer
par des jeux de physionomie, ni trop,
ni trop peu accentués, tour à tour l'orgueil
d'une race noble, la fureur d'un homme ja-
loux, la sensualité ardente de l'Oriental sous
le masque du civilisé.
Charles Vanel dessine un personnage tout
de noblesse morale. Il faut louer en lui un
talent d'une extrême probité, vigoureux et
rétléchi. Cet artiste, par sa sincérité, pour-
rait servir de modèle à certains autres ar-
tistes français qui seraient de premier or-
dre s'ils ne se croyaient obligés d'aiticher
une espèce de scepticisme du plus lAcheux
effet pour le spectateur un peu attentif.
Enfin, un chauffeur d'automobiles qui aide
le docteur Vargnier à sauver l'esclave blan-
che, a été parfait de tact et d'intelligence
dans son rôle peu étendu. Je regrette d'igno-
rer son nom et aussi de ne pouvoir citer
les lieux où les vues furent prises. Les sous-
titres, très peu nombreux, ne l'indiquaient
pas.
L essentiel, au demeurant, est que le met-
teur en scène a « suggéré » par des touches
habiles l'abîme qui sépare encore sinon à
jamais deux civilisations.
Lorsque des indigènes, reconnaissant dans
la foule, en la personne d'Ali, un chef de
leur race, lui baisent l'épaule et portent,
d'un double geste rapide, leur main à leurs
lèvres et à leur front, politesse immédiate-
ment rendue par le caïd, on saisit sur le vif
l'âme autochtone, imperméable à la pauvre
blanche amoureuse; et dans cette mimique,
très intelligemment exécutée par M. Gaida-
roff, ce n'est pas sans un Certain trouble que
l'on distingue comme une très secrète et in-
destructible franc-maçonnerie unissant le
puissant seigneur arabe aux humbles pas-
sants à burnous.
Et lorsque le caid, se cachant de sa jeune
femme, jette un regard fut tir sur le catalo-
gue de nudités que lui montre un marchand
juif obséquieux, le bref frémissement de ses
traits en dit long sur la sensualité implaca-
- ble du polygame.
En résumé, voilà un film qui ne peut man-
quer de susciter une curiosité intense tou-
chant nos possessions nord-africaines et leurs
habitants. Il serait extrêmement intéressant
de connaître le sentiment intime des grands
cbefs arabes au spectacle de cet ouvrage
qui est, en tout cas, un document de prix. A
Avant '< l'Esclave blanche », passait un
documentaire fort curieux de M. Maro Alle-
gtet, sur les troglodytes du Sud-Tunisien et
les juifs de Djcrba. Mais pourquoi diable,
cette bande est-elle intitulée « En Tripoli-
tatne » ? L'Italie ne s'est pas encore annexé,
que l'on sache, Medenùxe et l'ile de Djerbal
R. B cIe Laromiguière
.->-- - -
Cinéma Colonial
---0-0-
n Sous le ciel d'Orient i
Mlle Olga Day $'est révélée, au cours de
la réalisation de. Sons le ciel d'Ori,' lo âlro
de MM. Grantham Hayes et I.rtl))" (iranville,
une excellente amazone.
Soins accessoires
Le peintre Jâquelux termine en son atelier
de la rue de Varenne les enluminures orien-
tales des titres du film de Léon Mathot, Dans
l'ombre du hartm.
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