Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 octobre 1927 08 octobre 1927
Description : 1927/10/08 (A28,N147). 1927/10/08 (A28,N147).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511414
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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Les Ajbuxjui Colokxalks ne publient que des arti-
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am 16 supplément illustré :
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L'évolution de l'émigration japonaise
.1.
QepttU presque un an, l'émigration japonaise
subit une évolution qui aura très probabJement
de» répercussions à la fois sur la politique inter-
nationale et sur l'économie du pays. C'est dire
qu'une puissance coloniale comme la France,
qui possède dans le Pacifique des intérêts dont
on n'a pas besoi n de rappeler l'importance, est
appelée à en ressentir les conséquences. Certes,
notre commerce en Extrême-Orient est loin
d'atteindre le développement de celui de la
Grande-Bretagne ou de celui de l'Amérique,
mais il est hors de doute qu'il peut être affecté
sérieusement par un changement appréciable
qui interviendrait dans la production industrielle
du Japon. Or. ces changements peuvent faci-
lement résulter du sens que prend depuis quel-
que temps et cela par la volonté du Gou-
vernement l'émigration japonaise.
Chacun sait que le Japon est, avec l'Italie,
l'un des pays du monde dont la population
s'accrott non seulement avec rapidité, mais
avec une continuité qui ne se dément pas.
D'autres pays - l'Allemagne notamment -
ont connu de pareils phénomènes démographi-
ques. Mais un moment est venu où l'excédent
des naissances sur les décès n'a plus marqué
d'une année à f autre des progrès sensibles. Il
s'est produit un arrêt, signe avant-coureur d'une
stagnation qui précédera elle-même un recul
d'ici quoique t. - -
Les lois de la démographie sont encore in-
certaines. sinon fipu connues. Mais, depuis
quelque cent cinquante ans, on a fait des cons-
tatations qui permettent d'émettre des hypo-
thèses qui ne soient pas trop risquées. C'est
pourquoi on peut envisager le moment plus ou
moins proche où l'on observera au Japon les
faits que l'on a relevés en Allemagne. Mais,
pour l'instant, nous sommes en présence d'une
augmentation de la population nipponne. Le
recensement de 1925 a donné, pour les îles
qui constituent ce que l' on appelle communé-
ment le Japon, 59.736.704 habitants. Ce qui
fait une densité de 157 habitants au kilomètre
carré, densité fort élevée pour un pays où les
montagnes et les forêts couvrent environ 75
de la superficie, et où l'agriculture est encore
la forme dominante de l'activité économique.
Ce chiffre de 60 miUions, pour simplifier le
calcul, est en augmentation de 3.773.054 sur
celui du recensement précédent, c'est-à-dire de
1920. L'acoroissement annuel est de 750.000
individus. Il y a 20 ans, au lendemain de la
guerre russo-japonaise, la population était, si
nos souvenirs sont exacts, de 47 millions d'ha-
bitants. L'industrie, dont l'essor a été remar-
quable pendant toute cette période, a donné
du travail à une partie de cette population, mais
eMe n'a pas pu absorber toute cette main-
d'œvre. C'est pourquoi tous les ans, quelques
centaines dé milliers de Japonais ont dû partir
à la recherche de territoires où ils pourraient
trouver un emploi à leur activité.
Des territoires très étendus s' offraient aux
émigrants sur tout le pourtour du Pacifique. En
Australie et tout le long du littoral américain,
il y avait d'immentes surfaces peu habitées et
même inhabitées qui n'attendaient que les nou-
veaux venus qui les mettraient en valeur.
U en fut ainsi pendant quelque temps. Les
Japonais trouvèrent dans les colonies anglaises
et dans l'Amérique anglo-saxonne un accueil
sinon aimable, au moins tel qu'il leur était per-
mis de s'y installer.
Cela ne dura pas. Pour des considérations
ethnographiques, économiques, politiques et
sociales, ces territoires se fermèrent peu à peu
à l'émigration nipponne.
Les Etats-Unis d'Amérique, qui avaient
d' abord été hospitaliers, le devinrent rapide-
ment beaucoup moi ns jusqu' au jour en 1924
où ils exclurent complètement de leurs ter-
ritoires les jaunes qui venaient y chercher un
établissement.
Ce serait une histoire un peu longue à rap-
peler que celle des dispositions nombreuses et
inspirées du même esprit que prirent les Etats
ou le Gouvernement féâéral des Etats-Unis,
et qui devaient aboutir à la loi de 1924 qui
règle brutalement la question.
Ce fut de Californie que partit le mouve-
ment. On avait appelé les Japonais pour rem-
placer les Chinois, mais on ne tarda pas à
s'apercevoir qu'ils étaient aussi dangereux et
aussi envahissants que leurs frères de race. Des
restrictions furent successivement établies en
1907, en 1911, en 1921. Mais ces digues pa-
rurent insuffisantes et la loi de 1924, par un
moyen indirect et peu loyal, supprima l'émi-
gration des sujets du mikado sur le territoire
des Etats-Unis.
Il restait cependant au Mexique, dans les
Etats des Andes, en Argentine et au Brésil,
des possibilités d'établissement pour les Japo-
nais. Effectivement, durant la guerre et depuis
l'armistice, des Nippons vont chercher fortune
dans ces pays. Le Gouvernement du Brésil,
notamment, les voit avec satisfaction se diriger
soit vers l'Amazonie, soit vers la partie du pla-
teau qui avoisine. On les accueille également
bien dans les Etats où l'on cultive le café, et
notamment dans fEtat de Saint-Paul.
Mais ce n'est pas de ce câté-là que le Gou-
vernement de TOkio peut espérer trouver la
solution au problème du peuplement qui est
un de ceux oui te préoccupe le plus. Puisque
les pays arudo-saxoos ont., - les uns à la suite
des autres, fermé leurs portes à ses travailleurs,
le Japon ne s'est pas obstiné à chercher de ce
côté le moyen de résoudre la question de l'émi-
gration. Il a porté ses regards d'un autre côté
et a trouvé sur son propre sol ce que, pendant
vingt ans, il avait vainement cherché hors de
ses frontières. Il songe à s'engager dans une
voie nouvelle : à l'émigration libre, il veut subs-
tituer l'émigration organisée, devenant une w.
ritable entreprise d'Etat. A l'émigration exté-
1.. f ..1- 1 If_.-I_=uo.!-
raetft, lointaine, faire succéder la colonisât*»
intérieure.
Le plan parait paradoxal à première vue,
mais un examen rapide des conditions géogra-
phiques de l'Eapiie du Soleil-Lmat Mi
montre qu'il est parfaitement sensé et réalisa-
ble.
MaJgr le considérable accroissement de la
population, la place ne manque encore pas dans
l'archipel aussi bien que sur les terres asiati-
ques qui-en dépendent. Dans le Japon méri-
ional, la densité est très élevée, mais dans le
Nord, même à Hondo, eHe reste par endroits
assez faible. Le littoral de Formose est sur-
peuplé, mais l'intérieur, occupé par des tribus
sauvages, est presque vide. Et il est facile d'y
établir des colons. Même observation pour la
Corée où la région montagneuse, à demi dé-
serte, peut accueillir les Nippons. Ici, l'opé-
ration sera un peu délicate, car il faudra pren-
dre garde de ne pas froisser les sentiments
d'une population qui ne se résigne pas à la
perte de son indépendance. Elle est cependant
partaitement possible.
Mais il ent deux territoires prédestinés à
l'immigration par leur étendue et par le faible
chiffre de leurs habitants : ce sont Yeso et la
partie méridionale de Sakhaline. A Yeso, la
densité ne dépasse pas 26 habitants, et à
Sakhaline, elle tombe à 2,6. U y a là de
grands espaces à occuper et à mettre en va-
leur.
Les pays que nous venons d'indiquer possè-
dent des ressources abondantes et variées.
Sakhaline est couverte de forêts, mais elle a
des prairies, des champs cultivables, et son
sous-sol contient de la houille et de l'or. Ses
côtes sont extrêmement poissonneuses.
La Corée, qui est surtout jusqu'à présent,
un pays d'agriculture et d'élevage, va devenir
un pays de mines (cuivre, fer, graphite, or).
La partie montagneuse de Formose est, elle
aussi, susceptible d'un plus grand développe-
ment économique.
Ainsi, par ce système de colonisation inté-
rieure, le Japon espère résoudre la question si
délicate du peuplement. Toute une législa-
tion s'élabore dans ce but.
Il est trop tôt pour dire quels en seront les
résultats. Mais il apparaît que pour le présent,
Id situation diplomatique, surtout en ce qui con-
cerne les rapports avec les Etats-Unis, s'en
trouvera momentanément améliorée. Il est vrai
qu'il ne laut pas oublier, d autre part, que
l'attention du Japon se portera de plus en plus
vers la partie Nord du littoral asiatique.
La production japonaise prendra, de ce fait
la colonisation intérieure une extenaion
plus grande. Cet essor sera particulièrement
celui de l'industrie. Et alors se posera un nou-
veau problème, celui des débouchés, problème
qui n intéressera pas seulement les Américains
et les Anglais, mais laussi les Français et les
Hollandais. Voilà un nouvel aspect de la
question de T émigration japonaise, aspect
peut-être un peu imprévu, mais que nous ne
devons pas ignorer. En dernière analyse, le
problème change de caractère, mais ne cessera
pas d'influencer la poHtique internationale.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la CommitsUm
des Colonie s.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangère*.
.Ie J
L'électrification
du Brazzaville - Océan
Le jour que l'on annonce que de multiples
trains quotidiens électriques vont relier Rabat
à Casablanca, et la veille de celui de J' arr ivée
de M. Raphaël Antonetti en Afrique Equato-
riale, semblent bien choisis pour parler des étu-
des décidées il y a deux ans par M. Léon Per-
iier pour l'électrification du Brazzaville-Océan.
On sait la question. Les lecteurs des An-
nales Colonial es se rappellent les articles de
nos collaborateurs, notamment de M. Mario
Roustan, dont l'argumentation sévère et la so-
lide documentation avaient impressionné la
Commission des Finances et des Colonies du
Sénat et la Haute-Assemblée tout entière. Ce
n'est pas sans difficulté que M. Léon Perrier
a réussi à mettre sur pied cette mission d'études
composée de techniciens qui ont Tait école dans
les Alpes pour l'utilisation de la houille blan-
che.
Grâce à I autotite et à la ténacité du ministre
des Colonies, la mission a pu partir dans le
troisième trimestre de l'an dernier. Elle pour-
suit ses travaux avec une méthode scientifique
qui lui fait le plus grand honneur. Les premiers
rapports parvenus au Ministère portent sur plus
de cinq mois d'observation depuis octobre
1926. M. Léon Perrier tient à ce que la ca-
pacité des chutes utilisables soit repérée aux
basses et aux hautes eaux, que leur puissance
soit comparée, que les conditions d'adduction
des forces soient sérieusement établies. Le mi-
nistre des Colonies envisage l'emploi de l'éner-
n a "i" =
gie électrique non seulement pour le chemin
de fer et l l'éclairage qui seraient 'insuffisants
pour rémunérer les charges d'un équipement
électrique, mais aussi pour la mise en valeur
de toutes les mines du Moyen Congo et celle
non moins importante de notre forêt équato-
riale.
C'est à ce moment que rien n'oblige d'être
éloigné, que la réalisation de l'électrification
devra être entreprise sans retard.
ele
Gouverneur écrivain
--0--0--
Signalons le cas assez rare d'un administra-
teur en chef des Colonies, chargé aujourd'hui
de l'intérim du Gouvernement de la Haute-
Volta, en l'absence de M. Hesling, Gouver-
neur titulaire.
Il s'agit de M. Robert Arnaud, qui est plus
connu dans la littérature colqniale, sous le nom
de Robert Randau. Né à Mustapha (Algérie),
en .1875, ce distingué fonctionnaire a publié
notamment A "Ombre Je mon Baobab, le
Chef du Porf":.-: le Commandant et les
fWWt, satiiei qpritutMei de la vie coloniale.
Une politique des pertt en A. 0. F.
--0-0--
DAKAR
»».
Au Sénégal où le mouvement
commercial, non compris les 300
ou 400.000 tonnes de charbon et
mazout destinés aux navires de passage,
porte dès maintenant sur près d'un million
de tonnes (importation et exportation réu-
nies) nous trouvons, comme nous l'avons dit,
le seul port qui soit digne de ce nom eu
A. O. F. Dire qu'il est outillé pour répon-
dre à un trafic important serait exagéré. Il
a] dit reste, été construit pour être surtout
un port d'escale et même à ce point de vue,
il manque de Voutillage le plus élémentaire.
N'y voit-on pas, en effet, bour la plupart
des navires, le ravitaillement en charbon tf-
fectué en rade et à main d'homme. Il il
existe bien quelques appareils élèvatoires,
mais ils appartiennent à une Compagnie itel-
lienne. Le port lui-même ne possède pour
ainsi dire aucun outillage. Il avait fait Vac-
quisition de deux grues électriques ; je me
suis laissé dire qu'elles n'avaient jamais pu
fonctionner. Les bassins suf fisamment pro-
fonds sont d'une- superficie trofi réduite,- ils
ne permettent le mouillage ou l'accostage que
d'un nombre très restreint de navires. I es
môles, les terre-pleins ont également une sur-
face très insuffisante. On ne pensait nulle-
ment, au moment où furent, conçus les plans,
que ce port serait appelé à évacuer dans un
avenir très rapproché, des centaines de mil-
liers de tonnes de produits!
L'emplacement de Dakar. s'il répond aux
exigences d'un port d'escale est, du reste,
très mal choisi pour le trafic propre de la
colonie. C'est un peu comme si l'on avait
voulu faire de Brest le port de la France et
de l'Ellrope Centrale.
Les installations existant à Daftar, les
travaux réalisés pour faire de ce point la
porte principale de VAfrique Occidentale
française, sont néanmoins à considérer. Tète
de ligne des voies de pénétration allant sur
Saint-Louis et sur le Sotldoll. il était diffi-
cile de Vabandonner à son rôle de port d'es-
cale, et d'entreprendre en un autre point
mieux choisi, mais néanmoins à une assez
grande proximité, un nouvel ouvrage plus
favorable au développement économique dit
pays, mais dont le coût (Iii pu être consi-
dérable et V exécution fort longue. Il a part!
préférable de chercher à l'organiser et à aug-
menter sa capacité de trafic. De nombreux
projets furent étudiés dans ce but. Les pre-
miers visaient surtout à l'extension de la
rade abritée. Ils n'eussent pas répondu aux
besoins réels et immédiats de la colonie. M.
Carde s'en est tenu à une réalisation de moin-
dre envergure mais de portée incontestable-
ment plus pratique. Il a décidé simplement
de faire approfondir les bassins et de cons-
truire, près de la ratine de la jetée nord, de
nouveaux môles et terre-pleins pour le
stockage et le chargement rapide des graines
d'arachides. L'adjudication des travaux a
eu lieu fin 1926; les travaux, prévus pour 86
millions pourront être conduits assez rapide-
ment.
La solution adoptée à Dakar ne peut, évi-
demment, être considérée comme devant suf-
fire pour une très longue période. Dans vingt
ans, avant peut-être, il faudra prévoir un
agrandissement ou de nouvelles améliora-
tions. Telle quelle, cependant, cette solution
répond assez largement aux nécessités du
moment. Elle permet de tirer tout le parti
possible. des travaux de protection antérieu-
rement exécutés. Enfin, elle est économique
et les aménagements prévus peuvent être réa-
lisés à bref délai.
Les embarquements d1 arachides qui se
faisaient presque exclusivement sur les au-
tres points du littéral, ont- +ris subitement,
à Dakar, depuis quelques années une assez
grande importance. J e fait est dû unique-
ment aux conditions favorables que rencon-
trent en ce port les navires pour leurs opé-
rations. Nul doute que, par la suite, ce mou-
vement prenne une ampleur beaucoup plus
considérable. Espérons, toutefois, que la
pesée et l'embarquement des graines pour-
ront y être effectuées bientôt au moyen d'ap-
pareils mécaniques. Car les moyens primi-
tifs usités jusqu'ici sont omme ceux dont
dispose le tllarbomlage. Ils laissent au voya-
geur une impression pénible et lui enlèvent
toute illusiolt de se trouver dans un port
moderne.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien mtratSlre.
1 t- .1..
M. Léon Perrier à Neuve Chapelle
-û-o-
Après le discours de lord Birkenhead, se-
crétaire aEtat pour l'Inde, qui a rendu hom-
mage à la fermeté d'âme des soldats hindous
tombés pendant la lutte homérique dans le
secteur de l'Artois, M. Léon Perrier qu'ac-
compagnait le lieutenant-colonel Fauché, a
prononcé un discours devant le monument
élevé à la mémoire des soldats de l'armée
des Indes :
« Ce monument, a dit M. Léon Perrier,
restera pour attester notre commun sacrifice
vers le même idéal de travail et de justice,
d'indépendance et d'humanité.
« Anglais et Français, il nous rappellera
que c'est par notre cordiale entente et notre
généreuse collaboration que nous avons dé-
fendu et conservé notre patrimoine hérédi-
taire de liberté et de civilisation.
« En ces heures de commémoration où
l'àme des survivants se sent agrandie du sa-
crifice des martyrs, sur ce sol sacré où les
cendres de nos morts sont confondues en une
même terre féconde et ranimée, laissons mon*
ter à nos lèvres le vœu profond de tous ces
héros 1 puissent, dans la paix et la civili-
iaiion, lEmpire britannique et la France
continuer d'un même cœur leur action tor-
diale et solidaire pour réaliser, dans une hu-
manité réconciliée, la justice et la paix, le
bonheur et la fraternité t »
La commission des concessions
au Ministère des Colonies
0-0
La mission que dirigeait M. Richard,
conêeiller d'Etat, est revenue d'Indochine
depuis bientôt deux mois et un discret silence
enveloppe les conclusions auxquelles elle a
abouti.
NOlls ne dévoilerons pas les mystères de
son rapport.
Disons toutefois flue ces conclusions ont
été soumises aux organismes techniques com-
pétents de la rue Oudinot et que ce n'est
que lowsqtte le Gouvernement aura adopté
une ligne de conduite et fixé dans un texte
définitif le nouveau statut des concessions
que le grand public sera averti.
Nous connaissons trop l'intérêt que porte
AI. Léon Perrier à VIndochine pour craindre
que ces délais se prolongent, au delà du
temps nécessaire et sllffisaltt, car c'est un
des fleurons, et le plus riche, de notre em-
pire colonial qui se trouve dans une instable
position.
Dépêches de l'Indochine
o-o
Au Yunnan
Y un naît fou est toujours en état de sivqc.
Is- yrinfral Wany-Kie-Sou qui est rentré t)
Yunnunfou le 28 juillet après avoir aban-
donné le yénérul, lIou-Jou-Yu, et attaqué
tes troupes Gouvernementales a été fusillé
k t5 septembre.
Le qéncral Lothj-Yun a envoyé des délé-
i/urs auprès dIt général Tang-Ki-Yu pour
conclure un accord afin de terminer la lutte
contre Tchany-Joini-I et Hou-Jou-Yu. Tanij-
hi-Yu accepterait cet accord à la condi-
tion que le fils dit maréchal Tanif-Ki-Yao
reçoive un poste au pouvoir et que 'le Direc-
toire cesse la lutte contre Tchanq-Jouif-I
dont il prend, la délens.
Ij- tjénéral \1.ouflUn affirme avoir vaincu
le tjénéral Hou-Jult-Yu.
i'iipein représentant du gouvernement
nationaliste- qui depuis plus de (Ieux mois
cherche d réaliser l'accord entre les qén ;-
rmu• tjunnanais et qui n'est arrivé à alL-
cun résultat demande à rentrer à Nankin,
ïndofKioifl.
"18
L'opium à la S. D. N.
0-0------
Lu commission consultative de l'opium
ili: la Société des mitions, qui tenait ces
jours derniers une session extraordinaire
à Genève, a pratiquement terminé ses tra-
vaux. Elle a été saisie de trois ordres de
propositions, tendant à imprimer un carue-
tère plus énergique à la lutte contre
l'opium, la morphine et autres drogues
Huisibles,
L'une de ces propositions est de M. Cu-
vClzzoni, délégué italien ; elle vise à la ré-
pression du trafic illicite.
Une autre est du colonel Woods (Etats-
Ouis) ; elle tend à mettre toutes les usines
fabriquunt. dos stupéfiants sous le contrôle
ou même en la possession des Etats.
Une troisième proposition est de source
allemande ; elle vise à rétablissement d'un
syndicat international des fabricants de
circgues, à l'effet de rendre possible la li-
mitation de la production.
La commission de l'opium a été unanime
à reconnaître que les ravages causés par
les stupéfiants font des progrès considéra-
bles et méritent plus que jamais d'attirer
l'attention des gouvernements.
.e
La fièvre jaune en A. 0. F.
De même qu'à Marseille, les voyageurs
partant de Bordeaux à destination de l'A.
O. F., seront vaccinés à l'Office Colonial.
.e
A chacun selon ses œuvres
-0-0--
Du procès Diagne-Tallcrie, dont noua
avons rendu compte dans les Annales (,'olo-
niales du 6 octobre, il appert nettement que
le plaignant (qui a été débouté honteuse-
ment) est un homme d'affaires remarquable.
En ce qui concerne celle de la mosquée de
Touba, elle a été en effet menée avec une
maëstria superbe autant que rémunératrice.
C'est pourquoi tous ceux qui se considèrent
déjà comme les anciens collègues de l'admi-
nistrafeur Tallerie (qui aurait jeté un tel dis-
crédit sur la corporation s'il n'avait disqua-
lifié que lui-même) sont convaincus que le
ministre des Colonies, sur la proposition du
Gouverneur Général de l'A. O. F., donnera
toute liberté d'allure à ce businessman en le
mettant sans tarder ou en disponibilité, ou à
la retraite s'il y a droit. On est ou bon ad-
ministrateur ou bon agent d'affaires, on ne
saurait être tes deux à la fois.
Et. vogue la galère 1.
Sapine De vaux.
1
Le marché de l'ivoire
0-0
Le 7 décembre 1927 aura lieu sur le mar-
ché de Bordeaux une vente d'un lot impor-
tant d'Ivoire.
̃ ̃««»
A l'Académie française
0-0-
Hommage à M. lonnart
Au cours de la dernière séance de l'Aca-
démie frança i,, VI. Georges Lecomte, di-
recteur, a salué la mémoire de M. Célestin
Jonnart et le- é la séance en signe de deuil.
laiel
Les minerais de Tunisie
̃ ̃̃ « ̃ Q-Q 1
On annonce de Londres que la Société
tc Exploitations Minières en Tunisie n vient
de signer avec la Metallurgical Processes
LI,', un contrat par le
Ltd, un contrat par lequel elle obtient l'ex-
clusivité pour la Tunisie des nouveaux pro-
cédés de traitements électrolytiques des mi-
nerais. procédés brevetés dans le monde en.
u.
Retraite active
-o-o - -
M. Hesling, gouverneur des Colonies,
gouverneur de la Haute-Volta est admis à
faire valoir ses droits à la retraite à partir
du iCr janvier prochain.
Il devance de plusieurs années une mesure
qui ne l'aurait pas touché de si tôt, alors
qu'il a entrepris, dans la Haute-Volta, une
œuvre puissamment utile.
Mais félicitons-nous de ce que cette mesure
n'est qu'un faux départ.
D'accord avec le ministère des Colonies
et M. J. Carde, (îouverneur (îénéral de
l'A. O. l'\, le Comité de l'Association coton-
nière coloniale a décidé d'aplH'lt'r M. Hes-
ling à la direction de cet important orga
nism".
Il rendra, grâce à sa compétence l't aux
travaux dont il a été l'instigateur à Ouaga-
dougou, dans ce nouveau poste, les plus
grands services.
t
Le statut de Tanger
–0-0–
A la suite de son entrevue avec Primo de
r.iveru, sir Austen Chamberlain a déclaré :
- Nous avons omst' de Tangll', 11 y a, vous
le Sll\'ez, des conversations engagées entre. tes
gouvernements français et Il auxquelles
je n'ivi pris aucune part, mais dont les résul-
tats m'ont éie communiqués. J'attends «l1"' l u''-
1'01'" soit fait jMjut' examiner si nous pouvons
ce dont ju suis persuadé. Pour le
l'accepter, rAngletcfre n'a pas à intervenir.
Tout le monde étant d'uecord sur le principe
«le rinterniiïroualisulion «le Ton^ei-, les «lillirul-
tés à résoudre sont d'ordre purement pratique.
--
ta sante du SUltaR moulUV vousseï
La. santé de S. M. Moulay Youssef est de
nouveau meilleure, et le sultan a pu partir
en auto pour Meknès où il séjournera une
quinzaine dans le palais de l'Aguedal.
N. Sleeg aux Affaires Etrangères
0-0-
M. Briand, ministre des Affaires étrangères,
a reçu hier M. Th. Steeg, Résident Général
au Maroc.
Le rince-bçuche des Marocains
o-0
Les Marocains ont, en général, de très
heUcsdetds, très blanches et très solides,
nous l'ait. remarquer un do nus confrères,
("est qu'i's eu prennent grand soin ; com-
me ils mangent avec les uuigts, même dans
les classes l'iches, ils lie manquent jamais,
li repas lini, après s'être lavé les mains,
de se rincer la bouche à l'eau tiède et au
savon : c'est un des nombreux rites qui
président aux festins ainsi du reste que
dans toute r Afrique du Nord.
Chez les gens riches, à la lin des repas,
un esclave passe devant chaque convive
avec le Il tass Il, sorte de chaudron en cui-
vre ou en argent, surmonté d'un plateau
ujouié et lineinent gravé, dont le milieu
ptesetttc une sorte de coime pour le savon.
L'esclave verse de l'eau tiede sur les mains
au-dessus du tass puis, quand les main*
sont lavées, le convive se savonne l'indc*
et se frotte très soigneusement les dents ;
enfin, il se rince la bouche et le tass passe
au suivunt. C'est à ce moment qu'il est de
bon ton de montrer sa satisfaction par des
éructations soulignées du mot « llamdoula »
(luuullge à. Oieu 1)
Cinéma Colonial
--0-0--
(1 Dans l'ombre du harem »
On tourne aux Réservoirs les dernières
scènes de Dans l'ombre du harem, que réa-
lisent MM. Léon Mathot et André Liabel. Le
peintre Jaquelux surveille la mise en place
des derniers accessoires, tandis que Léon Ma-
thot en caïd algérien, bavarde avec Louise
Lagrange, délicieuse Européenne et René
Maupré, qui orte depuis huit jours une che-
mise toute dechirée. Mais, le film terminé,
il en changera.
Les mots de Joséphine Baker
L'autre jour, au studio, devant Joséphine
Baker en train de tourner une scène de la
Sirène des Tropiques, un ouvrier cria à un
camarade placé dans les cintres :
- Envoie ton projectile sur Baker.
- Vous pourriez dire Mlle Baker, fait ob-
server le metteur en scène.
- No, d'intervenir alors Joséphine Baker;
je préférais ainsi. C'était ça la « piopioula-
rité ».
Et cette réplique de l'étoile noire \qui n'est
pas du Bénin) est d'une fine mouche.
Joséphine Baker, d'ailleurs, n'en est pas
à un mot près. Elle jouait l'autre jour une
scène en pleine rue lorsque le soleil se mit
à bouder la Sirène des Tropiques. On dut
amener les groupes électrogènes, et un rayon
lumineux accompagnait les gestes de la ve-
dette noire, lorsque soudain apeurée, José-
phine questionna : « Le projecteur, plus le
soleil, est-ce que tous ces feux ne vont pas
trop me brunir ? »
Elle tourne maintenant dans une recons-
titution complète de village nègre avec une
figuration très nombreuse.
Chasse au lion
Maciste, en Afrique, chasse le lion. 4près
avoir réussi une heureuse capture, il entre-
prend son voyage de retour.
En suivant avec sa caravane les eaux du
fieuve) Macisle a l'occasion de libérer Sélda,
une très jeune créole.
Celle-ci, reconnaissante, le suit malgré lui.
L'arrivée de la caravane s'effcctue parmi
une - troupe du cirque.
Chacun aime et craint Maciste.
Le brutal athlète Sullivan nourrit pour
Séïda une passion abjecte, mais, à chacune
de ses tentatives, il se trouve en face de Ma-
ciste. Finalement, une lutte terrible s'engage,
dont Maciste est vainqueur.
Sullivan veut se venger de Pommer, pro-
priétaire du cirque, qui l'a chassé et, pen-
dant une soirée de gala, il libère une lionne
terrible, qui s'élance sur la scène et sauté
parmi le public. Macistc affronte courageuse-
ment la bête féroce, qui est capturée après
une lutte angoissante.
Le drame se précipite, entraînant les pet-
sonnages vers le dénouement fatal.
Le calme revient, apportant à chacun le
bonheur, grâce à Maciste, le héros au cœur
d'or et aux muscles d'achr,
-.. -
Fascisme
Les prétentions «les fascistes à rex-clllli-
quer «les «Imits dans !e règlement du s'u-
tut do 'ranger soi.l bien connues de nos L-c-
Il'ul'::;. Mais voici quelque chose dl précis :
Le journal «le M. Mussolini, le Popoto
tritalia réclame a\ee insistance pour l'Ita-
lie une place au soleil d'Afrique :
Il iiflirme à uouvenu «pie ce sont ll'H pay-
sans .siciliens ipii ont fait la riehess«; de la
Tunisie.
Lu l' iitm r ajoute le journal n'a plus
île réserves de population pour la mise l'n
valeur du Mann- <>'i l'un pourrait envoyer
deu.r millions de colons.
L'Angleterre aussi, bien 1111.'elle ait une
grande tradition coloniale, est au lourd' h ni
épuisée, remtvr le prouen. le fait quecentaiiH,'* de milH'rs de chômeurs préfèrent
rester à l.ondres.
I,'Italie est, au contraire, une puissance
vraiment colonisairicet car elle ne se home-
pas à la simple possession militaire, muis
elle réalise des n'uvrrs d'agriculture et de
civilisation.
Sli donc, à (lenève, on pose la question co-
loiriide, on devra faire une distinction, entre,
les puissances colonial, sans possibilités de le. coloniser et
les nations jeunes qui ont îles grandes pos-
sibilités 1l'expansion et de travail aux colo-
nies.
Nier la. né'cessili' d'une telle discussitm,
c'est se tenir A une pure conception d" la
forcé.
C'est l'Italie fibe-r ailes.
Et voici mieux encore :
M, Dante RtNin.'olini, délégué «les fascis-
tes italiens d'Alg^ne et du Maroc, s'"s!-.
rendu à l.onie, pour offrir ;'i M. Mussolini
un inagnili«pi«i fu.siil arabe.
Parlant avec un ré«la«'le.ur de la l'utria,
organe de l'ouvre rsonomelli. M. Hranco-
lini a fourni «les délails sur l'organisation
des faisceaux dans ''Afriqu • du Nord.
En di.r-sepi mois tic travail, n-l-il dit,
nous avons formé onze faisceaux. Noire
besogne se ptmrsuil sur un tcrruitu tlifficile,
notamment au Maroc, asservi presque to-
talement ¡IISII'I'Ù llil'/, Ii. fji maçonnerie in-
ternationale, /,<>v fascistes de l'Algérie et
tla Manu; seraient heureux tic recevtnr in
visite île leurs hefs et, camartules tlllalie.
M. Hrancoliui a cilé «ni exeniph; le fais-
ceau «le Nemours en Algérie, qui englobe
I deux cents pécheurs.
l.orstjue je.: me suis embarqué, a ajoute
M. Itruncolini, ces nouveaux fascistes vin-
rent en cortège, en agitant dvs drapeaux et
tics fanions fascistes, me saluer sur le ba-
teau.
Précisant ensuit»! le programme pour
l'avenir, M. Biam-olini a déclaré que twm
but i-sf de mettre l'Italie on valeur de ton-
lest les manières, par tous les moyens, et li
tout prix.
î.es tleux cents pécheurs de Nemours,
a conclu M. Rrancolini, utilisaient jusqu
hier le matériel français pour leurs bateaux
de pèche, et, à présent, ils utilisent le uxt-
lériel italien.
Après les «cellules les (t faisceaux ». Il
faut, vraiment notre pays beaucoup de-
palience, beaucoup de sagesse.
-– -060-- -.
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Finances
Sur la proposition de M. Margaine, 'a
commission a pris eu considération une
disposition tendant à augmenter la contri-
bulion de l'Algérie aux dépenses de la mé-
tropole.
LtAviation Coloniale
--00---
Les crédits de l'Aéronautique
à la Commission des Finances de la Chambre
I)itils sa séance de vendredi matin, la
ClllllllisSI()ll avait remis l'étude du budget
de l'Aéronautique.
La Commission, à la suite de l'audition
de M. Ikikauovvski, ministre du Commerce,
avait chargé son rapporteur de recueillir «le?:
renseignements complémentaires sur le pro-
jet tendant iï accorder des subventions 1.
des compagnies de navigation aérienne. M.
Ilenrv Pâté a communiqué à ses c«.i!legues
les précisions désirées et il a insisté pour
1«; vote des cri-dits, qui s'élèvent à IvlO mil -
lions pour cette année et, qui en^ng»- mm
dépense globale do 1 milliard -'uni millions
répartis sur dix exercices.
Après avoir entendu les explications de
son rapporteur. la. Commission a décide de
réserver son vote jusqu'après l'examen pu''
nue sous-commission spéciale, des conven-
tions passées avec les compagnies aérien-
nes.
Cette snus-ctnnniission comprend, outre le
rapporteur : MM. Malvy, de, Chappedelaine,
Vinrent Auriol. Hedouce, Klan«;ois-l 'ou« el.
do Tinguy du Pouët, et Lassalle.
Pour permettre au rapporteur Ueiiéia!
d'établir la balance du budget, la Coin illu-
sion a adopté un ''Tédit. provisionnel sur le-
qi u M seront, imputées les dépenses engagées
en vue de l'applical ion du programme des
«•(inventions qui seront définitivement arrê-
tées par la sous-commission.
Bruxelles-Congo
L'Institut, royal mèléorologique d'I'.vle
communique que les prévisions méléorolo
giques sont des meilleures en vue de 1 V
otdion du raid aérien Melgique-» iongo.
EII conséquence, le départ de la Heine-
Elisabeth est prévu. ;\ l'aube de demain, de
l'aérodrome d'Evere.
La, décision déliniiive de déport sri,i
prise sur place si, au moment, prévu, l'
vent a la diroelioA imposée par les déga-
gements du terrain d Kvore.
Au Maroc
Le colonel Armengaud. commandant
régiment d'aviation a obtenu la citati« a
suçante:
« A préparé l'instruction et l'e.piipeniont de-
•< unités rt or.LranisV! les buses d'opéra fions :o • ̃
'< le plus grand soin, assurant «iii^i une < oli"
« en iicfinn brutale df l'avmfion ,l,'" la rue,
lure (k", pourparlers de paix, par des bmi
< hardoiiiciits massifs et répéter sur tout le
« front. Y a pris part per-onucdlement, nota m-
LI NUMÉ5R0 s 80 Cg-NilNli% «tAMbDl sOIll, H oCTultfU: I'¿T
4 ic i 0
Les Annales Coloniales
La wwwn êt PMWM MW Feu m
Imnm éi |>nrwl.
Dirbctsuiis i Mare»! RUIDEL et L.-G. THÈBAIILT
Les Ajbuxjui Colokxalks ne publient que des arti-
etm inédit», fttf toni leur propriété excluttoe.
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PARIS pn
.,. !7 a L04mffl
moeulaim MM
Il OlliE lE liTS
am 16 supplément illustré :
Us m • lui* I tuu
Froun et
Cllellia tH. Ii.
Étruter - - 1M » too. M »
bu lu
L'évolution de l'émigration japonaise
.1.
QepttU presque un an, l'émigration japonaise
subit une évolution qui aura très probabJement
de» répercussions à la fois sur la politique inter-
nationale et sur l'économie du pays. C'est dire
qu'une puissance coloniale comme la France,
qui possède dans le Pacifique des intérêts dont
on n'a pas besoi n de rappeler l'importance, est
appelée à en ressentir les conséquences. Certes,
notre commerce en Extrême-Orient est loin
d'atteindre le développement de celui de la
Grande-Bretagne ou de celui de l'Amérique,
mais il est hors de doute qu'il peut être affecté
sérieusement par un changement appréciable
qui interviendrait dans la production industrielle
du Japon. Or. ces changements peuvent faci-
lement résulter du sens que prend depuis quel-
que temps et cela par la volonté du Gou-
vernement l'émigration japonaise.
Chacun sait que le Japon est, avec l'Italie,
l'un des pays du monde dont la population
s'accrott non seulement avec rapidité, mais
avec une continuité qui ne se dément pas.
D'autres pays - l'Allemagne notamment -
ont connu de pareils phénomènes démographi-
ques. Mais un moment est venu où l'excédent
des naissances sur les décès n'a plus marqué
d'une année à f autre des progrès sensibles. Il
s'est produit un arrêt, signe avant-coureur d'une
stagnation qui précédera elle-même un recul
d'ici quoique t. - -
Les lois de la démographie sont encore in-
certaines. sinon fipu connues. Mais, depuis
quelque cent cinquante ans, on a fait des cons-
tatations qui permettent d'émettre des hypo-
thèses qui ne soient pas trop risquées. C'est
pourquoi on peut envisager le moment plus ou
moins proche où l'on observera au Japon les
faits que l'on a relevés en Allemagne. Mais,
pour l'instant, nous sommes en présence d'une
augmentation de la population nipponne. Le
recensement de 1925 a donné, pour les îles
qui constituent ce que l' on appelle communé-
ment le Japon, 59.736.704 habitants. Ce qui
fait une densité de 157 habitants au kilomètre
carré, densité fort élevée pour un pays où les
montagnes et les forêts couvrent environ 75
de la superficie, et où l'agriculture est encore
la forme dominante de l'activité économique.
Ce chiffre de 60 miUions, pour simplifier le
calcul, est en augmentation de 3.773.054 sur
celui du recensement précédent, c'est-à-dire de
1920. L'acoroissement annuel est de 750.000
individus. Il y a 20 ans, au lendemain de la
guerre russo-japonaise, la population était, si
nos souvenirs sont exacts, de 47 millions d'ha-
bitants. L'industrie, dont l'essor a été remar-
quable pendant toute cette période, a donné
du travail à une partie de cette population, mais
eMe n'a pas pu absorber toute cette main-
d'œvre. C'est pourquoi tous les ans, quelques
centaines dé milliers de Japonais ont dû partir
à la recherche de territoires où ils pourraient
trouver un emploi à leur activité.
Des territoires très étendus s' offraient aux
émigrants sur tout le pourtour du Pacifique. En
Australie et tout le long du littoral américain,
il y avait d'immentes surfaces peu habitées et
même inhabitées qui n'attendaient que les nou-
veaux venus qui les mettraient en valeur.
U en fut ainsi pendant quelque temps. Les
Japonais trouvèrent dans les colonies anglaises
et dans l'Amérique anglo-saxonne un accueil
sinon aimable, au moins tel qu'il leur était per-
mis de s'y installer.
Cela ne dura pas. Pour des considérations
ethnographiques, économiques, politiques et
sociales, ces territoires se fermèrent peu à peu
à l'émigration nipponne.
Les Etats-Unis d'Amérique, qui avaient
d' abord été hospitaliers, le devinrent rapide-
ment beaucoup moi ns jusqu' au jour en 1924
où ils exclurent complètement de leurs ter-
ritoires les jaunes qui venaient y chercher un
établissement.
Ce serait une histoire un peu longue à rap-
peler que celle des dispositions nombreuses et
inspirées du même esprit que prirent les Etats
ou le Gouvernement féâéral des Etats-Unis,
et qui devaient aboutir à la loi de 1924 qui
règle brutalement la question.
Ce fut de Californie que partit le mouve-
ment. On avait appelé les Japonais pour rem-
placer les Chinois, mais on ne tarda pas à
s'apercevoir qu'ils étaient aussi dangereux et
aussi envahissants que leurs frères de race. Des
restrictions furent successivement établies en
1907, en 1911, en 1921. Mais ces digues pa-
rurent insuffisantes et la loi de 1924, par un
moyen indirect et peu loyal, supprima l'émi-
gration des sujets du mikado sur le territoire
des Etats-Unis.
Il restait cependant au Mexique, dans les
Etats des Andes, en Argentine et au Brésil,
des possibilités d'établissement pour les Japo-
nais. Effectivement, durant la guerre et depuis
l'armistice, des Nippons vont chercher fortune
dans ces pays. Le Gouvernement du Brésil,
notamment, les voit avec satisfaction se diriger
soit vers l'Amazonie, soit vers la partie du pla-
teau qui avoisine. On les accueille également
bien dans les Etats où l'on cultive le café, et
notamment dans fEtat de Saint-Paul.
Mais ce n'est pas de ce câté-là que le Gou-
vernement de TOkio peut espérer trouver la
solution au problème du peuplement qui est
un de ceux oui te préoccupe le plus. Puisque
les pays arudo-saxoos ont., - les uns à la suite
des autres, fermé leurs portes à ses travailleurs,
le Japon ne s'est pas obstiné à chercher de ce
côté le moyen de résoudre la question de l'émi-
gration. Il a porté ses regards d'un autre côté
et a trouvé sur son propre sol ce que, pendant
vingt ans, il avait vainement cherché hors de
ses frontières. Il songe à s'engager dans une
voie nouvelle : à l'émigration libre, il veut subs-
tituer l'émigration organisée, devenant une w.
ritable entreprise d'Etat. A l'émigration exté-
1.. f ..1- 1 If_.-I_=uo.!-
raetft, lointaine, faire succéder la colonisât*»
intérieure.
Le plan parait paradoxal à première vue,
mais un examen rapide des conditions géogra-
phiques de l'Eapiie du Soleil-Lmat Mi
montre qu'il est parfaitement sensé et réalisa-
ble.
MaJgr le considérable accroissement de la
population, la place ne manque encore pas dans
l'archipel aussi bien que sur les terres asiati-
ques qui-en dépendent. Dans le Japon méri-
ional, la densité est très élevée, mais dans le
Nord, même à Hondo, eHe reste par endroits
assez faible. Le littoral de Formose est sur-
peuplé, mais l'intérieur, occupé par des tribus
sauvages, est presque vide. Et il est facile d'y
établir des colons. Même observation pour la
Corée où la région montagneuse, à demi dé-
serte, peut accueillir les Nippons. Ici, l'opé-
ration sera un peu délicate, car il faudra pren-
dre garde de ne pas froisser les sentiments
d'une population qui ne se résigne pas à la
perte de son indépendance. Elle est cependant
partaitement possible.
Mais il ent deux territoires prédestinés à
l'immigration par leur étendue et par le faible
chiffre de leurs habitants : ce sont Yeso et la
partie méridionale de Sakhaline. A Yeso, la
densité ne dépasse pas 26 habitants, et à
Sakhaline, elle tombe à 2,6. U y a là de
grands espaces à occuper et à mettre en va-
leur.
Les pays que nous venons d'indiquer possè-
dent des ressources abondantes et variées.
Sakhaline est couverte de forêts, mais elle a
des prairies, des champs cultivables, et son
sous-sol contient de la houille et de l'or. Ses
côtes sont extrêmement poissonneuses.
La Corée, qui est surtout jusqu'à présent,
un pays d'agriculture et d'élevage, va devenir
un pays de mines (cuivre, fer, graphite, or).
La partie montagneuse de Formose est, elle
aussi, susceptible d'un plus grand développe-
ment économique.
Ainsi, par ce système de colonisation inté-
rieure, le Japon espère résoudre la question si
délicate du peuplement. Toute une législa-
tion s'élabore dans ce but.
Il est trop tôt pour dire quels en seront les
résultats. Mais il apparaît que pour le présent,
Id situation diplomatique, surtout en ce qui con-
cerne les rapports avec les Etats-Unis, s'en
trouvera momentanément améliorée. Il est vrai
qu'il ne laut pas oublier, d autre part, que
l'attention du Japon se portera de plus en plus
vers la partie Nord du littoral asiatique.
La production japonaise prendra, de ce fait
la colonisation intérieure une extenaion
plus grande. Cet essor sera particulièrement
celui de l'industrie. Et alors se posera un nou-
veau problème, celui des débouchés, problème
qui n intéressera pas seulement les Américains
et les Anglais, mais laussi les Français et les
Hollandais. Voilà un nouvel aspect de la
question de T émigration japonaise, aspect
peut-être un peu imprévu, mais que nous ne
devons pas ignorer. En dernière analyse, le
problème change de caractère, mais ne cessera
pas d'influencer la poHtique internationale.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de la CommitsUm
des Colonie s.
Secrétaire de la Commission
des Affaires étrangère*.
.Ie J
L'électrification
du Brazzaville - Océan
Le jour que l'on annonce que de multiples
trains quotidiens électriques vont relier Rabat
à Casablanca, et la veille de celui de J' arr ivée
de M. Raphaël Antonetti en Afrique Equato-
riale, semblent bien choisis pour parler des étu-
des décidées il y a deux ans par M. Léon Per-
iier pour l'électrification du Brazzaville-Océan.
On sait la question. Les lecteurs des An-
nales Colonial es se rappellent les articles de
nos collaborateurs, notamment de M. Mario
Roustan, dont l'argumentation sévère et la so-
lide documentation avaient impressionné la
Commission des Finances et des Colonies du
Sénat et la Haute-Assemblée tout entière. Ce
n'est pas sans difficulté que M. Léon Perrier
a réussi à mettre sur pied cette mission d'études
composée de techniciens qui ont Tait école dans
les Alpes pour l'utilisation de la houille blan-
che.
Grâce à I autotite et à la ténacité du ministre
des Colonies, la mission a pu partir dans le
troisième trimestre de l'an dernier. Elle pour-
suit ses travaux avec une méthode scientifique
qui lui fait le plus grand honneur. Les premiers
rapports parvenus au Ministère portent sur plus
de cinq mois d'observation depuis octobre
1926. M. Léon Perrier tient à ce que la ca-
pacité des chutes utilisables soit repérée aux
basses et aux hautes eaux, que leur puissance
soit comparée, que les conditions d'adduction
des forces soient sérieusement établies. Le mi-
nistre des Colonies envisage l'emploi de l'éner-
n a "i" =
gie électrique non seulement pour le chemin
de fer et l l'éclairage qui seraient 'insuffisants
pour rémunérer les charges d'un équipement
électrique, mais aussi pour la mise en valeur
de toutes les mines du Moyen Congo et celle
non moins importante de notre forêt équato-
riale.
C'est à ce moment que rien n'oblige d'être
éloigné, que la réalisation de l'électrification
devra être entreprise sans retard.
ele
Gouverneur écrivain
--0--0--
Signalons le cas assez rare d'un administra-
teur en chef des Colonies, chargé aujourd'hui
de l'intérim du Gouvernement de la Haute-
Volta, en l'absence de M. Hesling, Gouver-
neur titulaire.
Il s'agit de M. Robert Arnaud, qui est plus
connu dans la littérature colqniale, sous le nom
de Robert Randau. Né à Mustapha (Algérie),
en .1875, ce distingué fonctionnaire a publié
notamment A "Ombre Je mon Baobab, le
Chef du Porf":.-: le Commandant et les
fWWt, satiiei qpritutMei de la vie coloniale.
Une politique des pertt en A. 0. F.
--0-0--
DAKAR
»».
Au Sénégal où le mouvement
commercial, non compris les 300
ou 400.000 tonnes de charbon et
mazout destinés aux navires de passage,
porte dès maintenant sur près d'un million
de tonnes (importation et exportation réu-
nies) nous trouvons, comme nous l'avons dit,
le seul port qui soit digne de ce nom eu
A. O. F. Dire qu'il est outillé pour répon-
dre à un trafic important serait exagéré. Il
a] dit reste, été construit pour être surtout
un port d'escale et même à ce point de vue,
il manque de Voutillage le plus élémentaire.
N'y voit-on pas, en effet, bour la plupart
des navires, le ravitaillement en charbon tf-
fectué en rade et à main d'homme. Il il
existe bien quelques appareils élèvatoires,
mais ils appartiennent à une Compagnie itel-
lienne. Le port lui-même ne possède pour
ainsi dire aucun outillage. Il avait fait Vac-
quisition de deux grues électriques ; je me
suis laissé dire qu'elles n'avaient jamais pu
fonctionner. Les bassins suf fisamment pro-
fonds sont d'une- superficie trofi réduite,- ils
ne permettent le mouillage ou l'accostage que
d'un nombre très restreint de navires. I es
môles, les terre-pleins ont également une sur-
face très insuffisante. On ne pensait nulle-
ment, au moment où furent, conçus les plans,
que ce port serait appelé à évacuer dans un
avenir très rapproché, des centaines de mil-
liers de tonnes de produits!
L'emplacement de Dakar. s'il répond aux
exigences d'un port d'escale est, du reste,
très mal choisi pour le trafic propre de la
colonie. C'est un peu comme si l'on avait
voulu faire de Brest le port de la France et
de l'Ellrope Centrale.
Les installations existant à Daftar, les
travaux réalisés pour faire de ce point la
porte principale de VAfrique Occidentale
française, sont néanmoins à considérer. Tète
de ligne des voies de pénétration allant sur
Saint-Louis et sur le Sotldoll. il était diffi-
cile de Vabandonner à son rôle de port d'es-
cale, et d'entreprendre en un autre point
mieux choisi, mais néanmoins à une assez
grande proximité, un nouvel ouvrage plus
favorable au développement économique dit
pays, mais dont le coût (Iii pu être consi-
dérable et V exécution fort longue. Il a part!
préférable de chercher à l'organiser et à aug-
menter sa capacité de trafic. De nombreux
projets furent étudiés dans ce but. Les pre-
miers visaient surtout à l'extension de la
rade abritée. Ils n'eussent pas répondu aux
besoins réels et immédiats de la colonie. M.
Carde s'en est tenu à une réalisation de moin-
dre envergure mais de portée incontestable-
ment plus pratique. Il a décidé simplement
de faire approfondir les bassins et de cons-
truire, près de la ratine de la jetée nord, de
nouveaux môles et terre-pleins pour le
stockage et le chargement rapide des graines
d'arachides. L'adjudication des travaux a
eu lieu fin 1926; les travaux, prévus pour 86
millions pourront être conduits assez rapide-
ment.
La solution adoptée à Dakar ne peut, évi-
demment, être considérée comme devant suf-
fire pour une très longue période. Dans vingt
ans, avant peut-être, il faudra prévoir un
agrandissement ou de nouvelles améliora-
tions. Telle quelle, cependant, cette solution
répond assez largement aux nécessités du
moment. Elle permet de tirer tout le parti
possible. des travaux de protection antérieu-
rement exécutés. Enfin, elle est économique
et les aménagements prévus peuvent être réa-
lisés à bref délai.
Les embarquements d1 arachides qui se
faisaient presque exclusivement sur les au-
tres points du littéral, ont- +ris subitement,
à Dakar, depuis quelques années une assez
grande importance. J e fait est dû unique-
ment aux conditions favorables que rencon-
trent en ce port les navires pour leurs opé-
rations. Nul doute que, par la suite, ce mou-
vement prenne une ampleur beaucoup plus
considérable. Espérons, toutefois, que la
pesée et l'embarquement des graines pour-
ront y être effectuées bientôt au moyen d'ap-
pareils mécaniques. Car les moyens primi-
tifs usités jusqu'ici sont omme ceux dont
dispose le tllarbomlage. Ils laissent au voya-
geur une impression pénible et lui enlèvent
toute illusiolt de se trouver dans un port
moderne.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien mtratSlre.
1 t- .1..
M. Léon Perrier à Neuve Chapelle
-û-o-
Après le discours de lord Birkenhead, se-
crétaire aEtat pour l'Inde, qui a rendu hom-
mage à la fermeté d'âme des soldats hindous
tombés pendant la lutte homérique dans le
secteur de l'Artois, M. Léon Perrier qu'ac-
compagnait le lieutenant-colonel Fauché, a
prononcé un discours devant le monument
élevé à la mémoire des soldats de l'armée
des Indes :
« Ce monument, a dit M. Léon Perrier,
restera pour attester notre commun sacrifice
vers le même idéal de travail et de justice,
d'indépendance et d'humanité.
« Anglais et Français, il nous rappellera
que c'est par notre cordiale entente et notre
généreuse collaboration que nous avons dé-
fendu et conservé notre patrimoine hérédi-
taire de liberté et de civilisation.
« En ces heures de commémoration où
l'àme des survivants se sent agrandie du sa-
crifice des martyrs, sur ce sol sacré où les
cendres de nos morts sont confondues en une
même terre féconde et ranimée, laissons mon*
ter à nos lèvres le vœu profond de tous ces
héros 1 puissent, dans la paix et la civili-
iaiion, lEmpire britannique et la France
continuer d'un même cœur leur action tor-
diale et solidaire pour réaliser, dans une hu-
manité réconciliée, la justice et la paix, le
bonheur et la fraternité t »
La commission des concessions
au Ministère des Colonies
0-0
La mission que dirigeait M. Richard,
conêeiller d'Etat, est revenue d'Indochine
depuis bientôt deux mois et un discret silence
enveloppe les conclusions auxquelles elle a
abouti.
NOlls ne dévoilerons pas les mystères de
son rapport.
Disons toutefois flue ces conclusions ont
été soumises aux organismes techniques com-
pétents de la rue Oudinot et que ce n'est
que lowsqtte le Gouvernement aura adopté
une ligne de conduite et fixé dans un texte
définitif le nouveau statut des concessions
que le grand public sera averti.
Nous connaissons trop l'intérêt que porte
AI. Léon Perrier à VIndochine pour craindre
que ces délais se prolongent, au delà du
temps nécessaire et sllffisaltt, car c'est un
des fleurons, et le plus riche, de notre em-
pire colonial qui se trouve dans une instable
position.
Dépêches de l'Indochine
o-o
Au Yunnan
Y un naît fou est toujours en état de sivqc.
Is- yrinfral Wany-Kie-Sou qui est rentré t)
Yunnunfou le 28 juillet après avoir aban-
donné le yénérul, lIou-Jou-Yu, et attaqué
tes troupes Gouvernementales a été fusillé
k t5 septembre.
Le qéncral Lothj-Yun a envoyé des délé-
i/urs auprès dIt général Tang-Ki-Yu pour
conclure un accord afin de terminer la lutte
contre Tchany-Joini-I et Hou-Jou-Yu. Tanij-
hi-Yu accepterait cet accord à la condi-
tion que le fils dit maréchal Tanif-Ki-Yao
reçoive un poste au pouvoir et que 'le Direc-
toire cesse la lutte contre Tchanq-Jouif-I
dont il prend, la délens.
Ij- tjénéral \1.ouflUn affirme avoir vaincu
le tjénéral Hou-Jult-Yu.
i'iipein représentant du gouvernement
nationaliste- qui depuis plus de (Ieux mois
cherche d réaliser l'accord entre les qén ;-
rmu• tjunnanais et qui n'est arrivé à alL-
cun résultat demande à rentrer à Nankin,
ïndofKioifl.
"18
L'opium à la S. D. N.
0-0------
Lu commission consultative de l'opium
ili: la Société des mitions, qui tenait ces
jours derniers une session extraordinaire
à Genève, a pratiquement terminé ses tra-
vaux. Elle a été saisie de trois ordres de
propositions, tendant à imprimer un carue-
tère plus énergique à la lutte contre
l'opium, la morphine et autres drogues
Huisibles,
L'une de ces propositions est de M. Cu-
vClzzoni, délégué italien ; elle vise à la ré-
pression du trafic illicite.
Une autre est du colonel Woods (Etats-
Ouis) ; elle tend à mettre toutes les usines
fabriquunt. dos stupéfiants sous le contrôle
ou même en la possession des Etats.
Une troisième proposition est de source
allemande ; elle vise à rétablissement d'un
syndicat international des fabricants de
circgues, à l'effet de rendre possible la li-
mitation de la production.
La commission de l'opium a été unanime
à reconnaître que les ravages causés par
les stupéfiants font des progrès considéra-
bles et méritent plus que jamais d'attirer
l'attention des gouvernements.
.e
La fièvre jaune en A. 0. F.
De même qu'à Marseille, les voyageurs
partant de Bordeaux à destination de l'A.
O. F., seront vaccinés à l'Office Colonial.
.e
A chacun selon ses œuvres
-0-0--
Du procès Diagne-Tallcrie, dont noua
avons rendu compte dans les Annales (,'olo-
niales du 6 octobre, il appert nettement que
le plaignant (qui a été débouté honteuse-
ment) est un homme d'affaires remarquable.
En ce qui concerne celle de la mosquée de
Touba, elle a été en effet menée avec une
maëstria superbe autant que rémunératrice.
C'est pourquoi tous ceux qui se considèrent
déjà comme les anciens collègues de l'admi-
nistrafeur Tallerie (qui aurait jeté un tel dis-
crédit sur la corporation s'il n'avait disqua-
lifié que lui-même) sont convaincus que le
ministre des Colonies, sur la proposition du
Gouverneur Général de l'A. O. F., donnera
toute liberté d'allure à ce businessman en le
mettant sans tarder ou en disponibilité, ou à
la retraite s'il y a droit. On est ou bon ad-
ministrateur ou bon agent d'affaires, on ne
saurait être tes deux à la fois.
Et. vogue la galère 1.
Sapine De vaux.
1
Le marché de l'ivoire
0-0
Le 7 décembre 1927 aura lieu sur le mar-
ché de Bordeaux une vente d'un lot impor-
tant d'Ivoire.
̃ ̃««»
A l'Académie française
0-0-
Hommage à M. lonnart
Au cours de la dernière séance de l'Aca-
démie frança i,, VI. Georges Lecomte, di-
recteur, a salué la mémoire de M. Célestin
Jonnart et le- é la séance en signe de deuil.
laiel
Les minerais de Tunisie
̃ ̃̃ « ̃ Q-Q 1
On annonce de Londres que la Société
tc Exploitations Minières en Tunisie n vient
de signer avec la Metallurgical Processes
LI,', un contrat par le
Ltd, un contrat par lequel elle obtient l'ex-
clusivité pour la Tunisie des nouveaux pro-
cédés de traitements électrolytiques des mi-
nerais. procédés brevetés dans le monde en.
u.
Retraite active
-o-o - -
M. Hesling, gouverneur des Colonies,
gouverneur de la Haute-Volta est admis à
faire valoir ses droits à la retraite à partir
du iCr janvier prochain.
Il devance de plusieurs années une mesure
qui ne l'aurait pas touché de si tôt, alors
qu'il a entrepris, dans la Haute-Volta, une
œuvre puissamment utile.
Mais félicitons-nous de ce que cette mesure
n'est qu'un faux départ.
D'accord avec le ministère des Colonies
et M. J. Carde, (îouverneur (îénéral de
l'A. O. l'\, le Comité de l'Association coton-
nière coloniale a décidé d'aplH'lt'r M. Hes-
ling à la direction de cet important orga
nism".
Il rendra, grâce à sa compétence l't aux
travaux dont il a été l'instigateur à Ouaga-
dougou, dans ce nouveau poste, les plus
grands services.
t
Le statut de Tanger
–0-0–
A la suite de son entrevue avec Primo de
r.iveru, sir Austen Chamberlain a déclaré :
- Nous avons omst' de Tangll', 11 y a, vous
le Sll\'ez, des conversations engagées entre. tes
gouvernements français et Il auxquelles
je n'ivi pris aucune part, mais dont les résul-
tats m'ont éie communiqués. J'attends «l1"' l u''-
1'01'" soit fait jMjut' examiner si nous pouvons
ce dont ju suis persuadé. Pour le
l'accepter, rAngletcfre n'a pas à intervenir.
Tout le monde étant d'uecord sur le principe
«le rinterniiïroualisulion «le Ton^ei-, les «lillirul-
tés à résoudre sont d'ordre purement pratique.
--
ta sante du SUltaR moulUV vousseï
La. santé de S. M. Moulay Youssef est de
nouveau meilleure, et le sultan a pu partir
en auto pour Meknès où il séjournera une
quinzaine dans le palais de l'Aguedal.
N. Sleeg aux Affaires Etrangères
0-0-
M. Briand, ministre des Affaires étrangères,
a reçu hier M. Th. Steeg, Résident Général
au Maroc.
Le rince-bçuche des Marocains
o-0
Les Marocains ont, en général, de très
heUcsdetds, très blanches et très solides,
nous l'ait. remarquer un do nus confrères,
("est qu'i's eu prennent grand soin ; com-
me ils mangent avec les uuigts, même dans
les classes l'iches, ils lie manquent jamais,
li repas lini, après s'être lavé les mains,
de se rincer la bouche à l'eau tiède et au
savon : c'est un des nombreux rites qui
président aux festins ainsi du reste que
dans toute r Afrique du Nord.
Chez les gens riches, à la lin des repas,
un esclave passe devant chaque convive
avec le Il tass Il, sorte de chaudron en cui-
vre ou en argent, surmonté d'un plateau
ujouié et lineinent gravé, dont le milieu
ptesetttc une sorte de coime pour le savon.
L'esclave verse de l'eau tiede sur les mains
au-dessus du tass puis, quand les main*
sont lavées, le convive se savonne l'indc*
et se frotte très soigneusement les dents ;
enfin, il se rince la bouche et le tass passe
au suivunt. C'est à ce moment qu'il est de
bon ton de montrer sa satisfaction par des
éructations soulignées du mot « llamdoula »
(luuullge à. Oieu 1)
Cinéma Colonial
--0-0--
(1 Dans l'ombre du harem »
On tourne aux Réservoirs les dernières
scènes de Dans l'ombre du harem, que réa-
lisent MM. Léon Mathot et André Liabel. Le
peintre Jaquelux surveille la mise en place
des derniers accessoires, tandis que Léon Ma-
thot en caïd algérien, bavarde avec Louise
Lagrange, délicieuse Européenne et René
Maupré, qui orte depuis huit jours une che-
mise toute dechirée. Mais, le film terminé,
il en changera.
Les mots de Joséphine Baker
L'autre jour, au studio, devant Joséphine
Baker en train de tourner une scène de la
Sirène des Tropiques, un ouvrier cria à un
camarade placé dans les cintres :
- Envoie ton projectile sur Baker.
- Vous pourriez dire Mlle Baker, fait ob-
server le metteur en scène.
- No, d'intervenir alors Joséphine Baker;
je préférais ainsi. C'était ça la « piopioula-
rité ».
Et cette réplique de l'étoile noire \qui n'est
pas du Bénin) est d'une fine mouche.
Joséphine Baker, d'ailleurs, n'en est pas
à un mot près. Elle jouait l'autre jour une
scène en pleine rue lorsque le soleil se mit
à bouder la Sirène des Tropiques. On dut
amener les groupes électrogènes, et un rayon
lumineux accompagnait les gestes de la ve-
dette noire, lorsque soudain apeurée, José-
phine questionna : « Le projecteur, plus le
soleil, est-ce que tous ces feux ne vont pas
trop me brunir ? »
Elle tourne maintenant dans une recons-
titution complète de village nègre avec une
figuration très nombreuse.
Chasse au lion
Maciste, en Afrique, chasse le lion. 4près
avoir réussi une heureuse capture, il entre-
prend son voyage de retour.
En suivant avec sa caravane les eaux du
fieuve) Macisle a l'occasion de libérer Sélda,
une très jeune créole.
Celle-ci, reconnaissante, le suit malgré lui.
L'arrivée de la caravane s'effcctue parmi
une - troupe du cirque.
Chacun aime et craint Maciste.
Le brutal athlète Sullivan nourrit pour
Séïda une passion abjecte, mais, à chacune
de ses tentatives, il se trouve en face de Ma-
ciste. Finalement, une lutte terrible s'engage,
dont Maciste est vainqueur.
Sullivan veut se venger de Pommer, pro-
priétaire du cirque, qui l'a chassé et, pen-
dant une soirée de gala, il libère une lionne
terrible, qui s'élance sur la scène et sauté
parmi le public. Macistc affronte courageuse-
ment la bête féroce, qui est capturée après
une lutte angoissante.
Le drame se précipite, entraînant les pet-
sonnages vers le dénouement fatal.
Le calme revient, apportant à chacun le
bonheur, grâce à Maciste, le héros au cœur
d'or et aux muscles d'achr,
-.. -
Fascisme
Les prétentions «les fascistes à rex-clllli-
quer «les «Imits dans !e règlement du s'u-
tut do 'ranger soi.l bien connues de nos L-c-
Il'ul'::;. Mais voici quelque chose dl précis :
Le journal «le M. Mussolini, le Popoto
tritalia réclame a\ee insistance pour l'Ita-
lie une place au soleil d'Afrique :
Il iiflirme à uouvenu «pie ce sont ll'H pay-
sans .siciliens ipii ont fait la riehess«; de la
Tunisie.
Lu l' iitm r ajoute le journal n'a plus
île réserves de population pour la mise l'n
valeur du Mann- <>'i l'un pourrait envoyer
deu.r millions de colons.
L'Angleterre aussi, bien 1111.'elle ait une
grande tradition coloniale, est au lourd' h ni
épuisée, remtvr le prouen. le fait que
rester à l.ondres.
I,'Italie est, au contraire, une puissance
vraiment colonisairicet car elle ne se home-
pas à la simple possession militaire, muis
elle réalise des n'uvrrs d'agriculture et de
civilisation.
Sli donc, à (lenève, on pose la question co-
loiriide, on devra faire une distinction, entre,
les puissances
les nations jeunes qui ont îles grandes pos-
sibilités 1l'expansion et de travail aux colo-
nies.
Nier la. né'cessili' d'une telle discussitm,
c'est se tenir A une pure conception d" la
forcé.
C'est l'Italie fibe-r ailes.
Et voici mieux encore :
M, Dante RtNin.'olini, délégué «les fascis-
tes italiens d'Alg^ne et du Maroc, s'"s!-.
rendu à l.onie, pour offrir ;'i M. Mussolini
un inagnili«pi«i fu.siil arabe.
Parlant avec un ré«la«'le.ur de la l'utria,
organe de l'ouvre rsonomelli. M. Hranco-
lini a fourni «les délails sur l'organisation
des faisceaux dans ''Afriqu • du Nord.
En di.r-sepi mois tic travail, n-l-il dit,
nous avons formé onze faisceaux. Noire
besogne se ptmrsuil sur un tcrruitu tlifficile,
notamment au Maroc, asservi presque to-
talement ¡IISII'I'Ù llil'/, Ii. fji maçonnerie in-
ternationale, /,<>v fascistes de l'Algérie et
tla Manu; seraient heureux tic recevtnr in
visite île leurs hefs et, camartules tlllalie.
M. Hrancoliui a cilé «ni exeniph; le fais-
ceau «le Nemours en Algérie, qui englobe
I deux cents pécheurs.
l.orstjue je.: me suis embarqué, a ajoute
M. Itruncolini, ces nouveaux fascistes vin-
rent en cortège, en agitant dvs drapeaux et
tics fanions fascistes, me saluer sur le ba-
teau.
Précisant ensuit»! le programme pour
l'avenir, M. Biam-olini a déclaré que twm
but i-sf de mettre l'Italie on valeur de ton-
lest les manières, par tous les moyens, et li
tout prix.
î.es tleux cents pécheurs de Nemours,
a conclu M. Rrancolini, utilisaient jusqu
hier le matériel français pour leurs bateaux
de pèche, et, à présent, ils utilisent le uxt-
lériel italien.
Après les «cellules les (t faisceaux ». Il
faut, vraiment notre pays beaucoup de-
palience, beaucoup de sagesse.
-– -060-- -.
A LA CHAMBRE
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Finances
Sur la proposition de M. Margaine, 'a
commission a pris eu considération une
disposition tendant à augmenter la contri-
bulion de l'Algérie aux dépenses de la mé-
tropole.
LtAviation Coloniale
--00---
Les crédits de l'Aéronautique
à la Commission des Finances de la Chambre
I)itils sa séance de vendredi matin, la
ClllllllisSI()ll avait remis l'étude du budget
de l'Aéronautique.
La Commission, à la suite de l'audition
de M. Ikikauovvski, ministre du Commerce,
avait chargé son rapporteur de recueillir «le?:
renseignements complémentaires sur le pro-
jet tendant iï accorder des subventions 1.
des compagnies de navigation aérienne. M.
Ilenrv Pâté a communiqué à ses c«.i!legues
les précisions désirées et il a insisté pour
1«; vote des cri-dits, qui s'élèvent à IvlO mil -
lions pour cette année et, qui en^ng»- mm
dépense globale do 1 milliard -'uni millions
répartis sur dix exercices.
Après avoir entendu les explications de
son rapporteur. la. Commission a décide de
réserver son vote jusqu'après l'examen pu''
nue sous-commission spéciale, des conven-
tions passées avec les compagnies aérien-
nes.
Cette snus-ctnnniission comprend, outre le
rapporteur : MM. Malvy, de, Chappedelaine,
Vinrent Auriol. Hedouce, Klan«;ois-l 'ou« el.
do Tinguy du Pouët, et Lassalle.
Pour permettre au rapporteur Ueiiéia!
d'établir la balance du budget, la Coin illu-
sion a adopté un ''Tédit. provisionnel sur le-
qi u M seront, imputées les dépenses engagées
en vue de l'applical ion du programme des
«•(inventions qui seront définitivement arrê-
tées par la sous-commission.
Bruxelles-Congo
L'Institut, royal mèléorologique d'I'.vle
communique que les prévisions méléorolo
giques sont des meilleures en vue de 1 V
otdion du raid aérien Melgique-» iongo.
EII conséquence, le départ de la Heine-
Elisabeth est prévu. ;\ l'aube de demain, de
l'aérodrome d'Evere.
La, décision déliniiive de déport sri,i
prise sur place si, au moment, prévu, l'
vent a la diroelioA imposée par les déga-
gements du terrain d Kvore.
Au Maroc
Le colonel Armengaud. commandant
régiment d'aviation a obtenu la citati« a
suçante:
« A préparé l'instruction et l'e.piipeniont de-
•< unités rt or.LranisV! les buses d'opéra fions :o • ̃
'< le plus grand soin, assurant «iii^i une < oli"
« en iicfinn brutale df l'avmfion ,l,'" la rue,
lure (k", pourparlers de paix, par des bmi
< hardoiiiciits massifs et répéter sur tout le
« front. Y a pris part per-onucdlement, nota m-
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