Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 octobre 1927 04 octobre 1927
Description : 1927/10/04 (A28,N145). 1927/10/04 (A28,N145).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64511392
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITlïiME. ANNEE. N° 145.
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Les Annales Coloniales
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L'Italie et les revendications coloniales l
«i» «– •
Il y a, en Italie, comme dans d'autres
pays d'ailleurs, deux manières dé faire va-
loir les revendications coloniales : celle des
provocations insolentes, qui n'émeuvent per-
sonne et vont contre le but poursuivi; celle
des discussions courtoises à la fois et serrées,
la meilleure sans aucun doute, et, en tout
cas, la seule qui puisse arrêter notre at-
tention.
un des chapitres des « compensations
coloniales » que la presse italienne met en
valeur est celui des -frontières méridionales
de la Lybie. La thèse est soutenue par un
-certain nombre de nos confrères, et leurs
arguments, présentés sans violences de lan-
gage inutiles et sans rodomontades stupides,
méritent qu'on s'y arrête un instant :
1° A les entendre, les accords Prinetti de
1912 ne seraient pas tels que nous les inter-
prétons; Prinetti n'aura-it accepté la fron-
tière proprement dite que jusqu'à Toumno;
au delà, jamais l'Italie n'aurait reconnu les
frontières méridionales de la Lybie comme
la France les a tracées; les « zones d'in-
fluence » que les accords de 1912 av:,'cnt
admises, la France les a changées en fron-
tières et est allée plus loin ru'elle n'y était
autorisée.
20 L'article 13 du Pacte de Londres qui
reconnaît le droit de l'Italie à des compen-
sations coloniales « rénove » (l'ex pression est
au moins curieuse) les accords de 1912 ; c'est
en s'appuyant sur cet article que M. Tittoni,
alors ministre des Affaires Etrangères, put
obtenir les accords correctifs de 1919 qui
ont consenti aux Italiens une modification des
frontières; il s'agit à présent d'admettre une
modification nouvelle au delà de Toumno.
30 La France elle-même a reconnu que
les frontières méridionales n'étaient pas en-
core fixées; elle a semblé offrir en 1919,
comme compensations, le Borou et le Tibesti ;
M. Tommaso Tittoni invoque une note dans
laquelle M. Pichon déclarait, qu'après les
accords correctifs, les autres points seraient
réservés pour un nouvel examen.
4" Enfin, M. Mussolini, (juand il a pris
acte de la communication de juillet 1933
d'après laquelle le gouvernement français
faisait part à l'Italie que l'acord rectificatif
était devenu loi d'Etat, faisait observer en
réponse que ce n'était pas là une solution
définitive aux questions que llOait l'appli-
cation de l'article 13 du Pacte de Londres
et que les deux gouvernements français et
italien auraient à examiner en commun les
droits « aux compensations coloniales l, que
l'Italie conservait en vertu de cet article; le
gouvernement français n'a pas répondu né-
gativement.
Tel est le faisceau des arguments qui sont
présentés par des journalistes italiens, de-
puis que M. Tommaso Tittoni a soulevé dans
la revue Gerarchia, le problème des frontiè-
res de Lybie. Il faudra bien s'en préoc-
cuper, les détacher un à un, y répondre soit
en reconnaissant la valeur de certains d'en-
tre eux soit en leur opposant des raisons
plus fortes. La discussion est ouverte ou sera
ouverte. Le devoir de chacun est de s'y pré-
parer en aiguisant les armes loyales de la
raison, du bon sens, en examinant les textes
et leur valeur, en cherchant aussi, d'un côté
comme de l'autre, les solutions dont la lé-
gitimité sera au-dessus de toute critique.
Nous n'avons jamais tenu un autre lan-
gage. Nous ne nous en laissons pas détour-
ner par les outrances et las bravades de ceux
qui font semblant de croire qu'une insulte
tient lieu d'argument ou qu'une galéjade rem-
place une preuve. A côté de ceux qui pèsent
les témoignages et les faits, il y a ceux qui
braillent et injurient. Nous ne confondrons
pas ceux-ci eUceux-là. A propos du Trans-
saharien, un Ikcité nous reproche notre im-
périalisme sénile, notre voracité à nous qui,
n'ayant plus de dents, prétendons manger à
quatre râteliers au risque d'aggraver notre
goutte due à de lourdes indigestions. Ce
bon goût dans la controverse, cette exquise
délicatesse dans les reproches, cette poli-
tesse distinguée est déjà remarquable, mais
que dire de l'énormité à laouelle elle sert
de préface? Ou le Transsaharien sera un
instrument de barbarie et de guerre, ou un
instrument de paix et de civilisation; cela
dépend de son point de départ : si ce point
est Tripoli, c'est la civilisation et la paix,
gui ont gagné; si ce point est ailleurs, c'est
la guerre et la barbarie.
Je n ai pas encore d'opinion arrêtée sur
le Transsaharien; comme beaucoup de Fran-
çais, j'écoute, je lis attentivement tout ce
qui se dit,-tout ce qui s'écrit sur cette ques-
tion de premier ordre ; je rapproche les
opinions de ceux qui saluent « l'incompara-
ble avenir que créera à la France cette ma-
gnifique voie ferrée qui reliera la Méditer-
ranée au Niger et au Congo » et de ceux
qui n'hésitent pas à déclarer que « la va-
leur économique du Transsaharien sera
éternellement égale à zéro P. Mais, quel que
soit le résultat de mes études et de mes
réflexions, j'estime que cette façon de pré-
senter un projet de chemin de fer, qui con-
siste à affirmer qu'il sera un instrument
d'oppression et de cruauté ou un instrument
de lihération et de concorde, suivant nu'iI
partira ou non d'une ville italienne, est Fi
caractéristique d'une certaine presse, qu'on
doit lui faire une place d'honneur, ne serait-
ce' que pour en détourner les gens bien équi-
librés qui, en somme, constituent toujours
le plus grand nombre.
Mario Roaaton,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vite-président de la Commission
sénatoriale des Cotmtes.
La question - de Tanger
Le général Primo de Rivera aurait dé-
cluré à ses collègucs, au cours de la der-
nière réunion du cabinet, que son entretien
avec sir Austen Chamberlain « avait fié
empreint de l'esprit le plus amical et qu'il
en attendait de tris grands résultats ».
Le général Primo de Rivera a reçu hier
l'umbussudeur d'Angleterre.
La santé de Moulay Youssef
0-0-
Etant donné l'amélioration de la santé de
S M. Moulay Youssef, il a été décidé que
le sultan partira pour Meknès demain ma-
tin à 8 heures.
LtAviation Coloniale
---a 0.-
L'escadrille du Maroc
L'escadrille du Maroc, qui avait d'abord
Slilé la zone espagnole à 'la suite d'une
dente entre les deux commandements,
t venue atterrir à Séville, accompagnée
d'appareils espagnols d'Afrique.
Les aviateurs français sont restés plu-
sieurs jours à Séville, où ils ont trouvé
l'accueil le plus chaleureux.
Un grand déjeuner leur a été offert par
les autorités espagnoles sous la présidence
de l'infant Alphonso d'Orléans, lui-même
aviateur, venu spécialement en avion à cet
effet.
Le consul de Fraruce a lui-même réuni
à un dîner les aviateurs des deux nations.
fcprès ces réceptions, les aviateurs fran-
çais sont repartis en direction d'Ouezzan,
leurs compagnons espagnols rejoignant
Tetouan.
-" - Amsterdam-Java
1-e lieutenant Koippen, qui pilote le pre-
mier avion postal hollandais de la Hollande
aux Indes noorlwldaiilcs, est arrivé à Bou-
cbir hier, ayant accompli l'escale Alep-
llouchir en huit heures. Il est reparti eu
matin pour Karachi.
L'aviateur avait quitté la Hollande
samedi matin.
Alpinisme colonial
La première femme qui ait réalisé l'asren-
sion de la montagne africaine du Kilimandjaro
(6.000 mètres) est Mlle Sheina Macdonald, Agée
de 28 ans, une jeune lille de tendres. Elle était
en compagnie de deux alpinistes. Quand elle
flll (parvenue au commet avec l'un des deux,
elle (partagea en sa compagnie une bouteille
de Champagne.
Nouveau cycîoie aux Philippines
Un nouveau cyclone a causé des dégAts
très imp(wtants, anéantissant les récoltes,
rendant les communications impossibles et
causant la mort de 23 personnes. C'est le
troisième désastre de ce genre depuis un
àn.
LA PAIX AU MAROC
--()-()--
Soumissions
Depuis le début du mois d'août, les émis-
8(1111*8 du service des renseignements ren-
daient compte que (plusieurs tribus de la
Confédéral ion des Ida ou Tanon étaient dis-
l'°sét>;s à entrer en contact avec nous. Ces
tribus, (lui occupent toute la région com-
prise entre Agadir, Bigoudine et Tamanur,
étaient en dissidence depuis plusieurs
années et jusqu'ici -refusaient d'admettre
l'autorité du sultan. Les mesures prises
par la résidence pour améliorer la situation
dans la région du Sous en vue de com-
battre la famine dans cotte contrée, les ont
portées à se rapprocher de nous.
Successivement, les divers partis de cette
confédération ont signé un accord avec
nous, admettant toutes les conditions que
nous avions mises pour accepter leur red-
dition. Les premiers, les Ifesfassen, sont
venus à Agadir.
Leurs délégués, le 22 septembre, ont
assuré le chef de notre bureau de rensei-
gnements que, désormais, ils se mettaient
à notre entière disposition. Les Aït Ouaz-
zcun continuent leurs conve-rsalioos avec
nous ; on espère qu'elles aboutiront avant
la fin de !a semaine prochaine. La seule
clause qui présente quelque difficulté est
qu'il ne voudraient pas admettre la libre
circulation, sur leur territoire, de nos déta-
chements. Des représentants de la puis-
sante tribu des Aït Tinkert sont également.
A Agadir en train de négocier la soumis-
sion des fractions qu'ils représentent.
AD Maroc Espagnol
---0-0--
Le voyage des souverains
M. Urbain Blanc, délégué à la résidence,
a été chargé par le gouvernement fran-
çais d'aller saluer le roi d'Espagne qui ar-
rivera demain mercredi, à Tétouan. Il sera
accompagné du général Monhoven, du com-
mandant Bonnard et de MM. Bageot et Mu-
tir*. La mission rentrera à Rabat jeudi soir.
On s'attend à ce que-la visite du roi et
de la reine d'Espagne et du général Primo
de Rivera ait une grande influence politi-
que sur les populations indigènes.
Des mesures seront prises pour assurer
la sécurité des souverains ; il est même
question de garder comme otages, pen-
dant toute la durée de leur visite au. Ma-
roc, les notables des principaux villages
traversés.
On est on train de réparer tovtes les rou-
tes et de rcblanchir tous les bâtiments pu-
blics.
ls. général Primo de nivera, ministre
ie la (lueTre, le directeur des colonies et
dit Maroc, les attachés militaires étrangers
et les journalistes invités au voyage, sont
partis pour Algésiras afin d'y attendre le
roi et la reine et les accompagner dans
leur tournée dans la zone espagnole.
, (Par dépèche.)
Une politique des ports
en A. O. F.
Nous avons déjà signalé tous
les inconvénients résultant de
Vabsence d'ittie politique à longue
vue de grands travaux publies en Afrique
Occidentale Française.
Il est incontestable que le développement
économique de la colonie se trouve actuel-
lement entravé du fait de l'insuffisance de
certaines vaies ferrées et plus encore de la
précarité des moyens mis à la disposition du
commerce pour débarquer les marchandises
ou embarquer les produits. Alors que l'ar-
mement français a fait un très gros et très
louable effort depuis la guerre pour aug-
menter le nombre et la puissance des navires
en service sur la côte occidentale d'Afrique,
que le trafic propre de l'A. O. F. a presque
doublé pendant la même période. l'outillage
servant au transit est resté à peu près le
même qu'il était en 1914. Cette situation a
pour conséquence un engorgement très pré-
judiciable au commerce de certains centres
maritimes. Plus préjudiciable encore est la
lenteur avec laquelle sont rf.frcttÛes dans
ces centres les opérations de chargement ou
de déchargement, lenteur qui se traduit pelr
itne cherté excessive des frets interdisant en
fait l'exportation de nombre de produits du
sol ou du sous-sol de la colonie.
Dans une communication laite en juillet
1926 au Conseil National économique, M.
Gaston Breton, le distingué Directeur Gé-
néral de la Compagnie des Chargeurs Réu-
nis, attirait l'attention des Pouvoirs publics
sur les difficultés éprouvées par les Compa-
gnies de navigation pour assurer le trafic de
notre grande colonie ouest africaine. « Celle-
et ne possède, disait-il, qu'tm port digne de
ce nom, Dakar. Encore ce port ne répond-il
plus aux besoins du trafic auquel il doit
faire face. Les trois postes à quai sont no-
toirement insuffisants et l'outillage fait com-
plètement défaut.
Faute de surface de mouillage, de nom-
breux navires doivent jeter l'ancre en de-
hors de la rade et attendre plusieurs fours
pour pouvoir entrer dans le port. Le ravitail-
lement en charbon de soute se fait dans des
conditions qui laissent généralement beau-
coup à désirer.
Konakry ne possède qu'un wllarj d'accès
difficile où un seul navire peut accoster à
la fois. Le plus souvent les opérations dot-
vent se faire au large et, par suite du cou-
rant violent, dans des conditions fréquem-
ment dangereuses. A Grand-Bassam le non-
veau wharf qui était achevé juste au moment
où s'écroulait l'ancien est à la merci d'une
barre exceptiollllelle. A Cotonou, la situa-
tion est analogue. Il est véritablement indis-
pensable de doter la Côte d'Ivoire d'un ac-
cès maritime qui réponde aux nécessités de la
colonie. Le wharf actuel manque autant de
personnel que de matériel. Il - est inconceva-
ble que des navires aient à séjourner quinze,
vingt jours devant ce port pour décharger ou
prendre1 quelques centaines de tonnes de
marchandises à la cddence de 50 tonnes
maximum par jour, comme cela se produit
actuellement. »
M. Breton rapportait au surplus une
conversation qu'il avait eue avec M. Carde et
dans laquelle le Gouverneur Général de
l'A. O. F. lui avait déclaré que l'on appro-
chait du moment où il faudrait limiter la
production de la Côte d'Ivoire et du Da-
homey aux possibilités d'évacuation des deux
wharfs de Grand-Bassam et de Cotonou.
N'était-ce pas là exposer tout le tragique de
la situation ?
Quelques mesures palliatives ont été prises
depuis. Avant qu'elles soient entièrement
exécutées la plupart de ces mesures paraî-
tront insuffisantes. Il ne nous sera pas dif-
ficile de le démontrer.
Pierre Valude,
Député du Ctier,
Ancien ministre.
L'antomobilisme en A. 0. F.
Au lor janvier 1927, d'après le Bulletin
mensuel de l'Agence Economique de L'A.
0. F. (septembre 1927) les voitures auto-
mobiles en circulation en A.O.F. se décom-
posaient ainsi :
Voitures de tourisme : 1.358 dont 528 à
Dakar, 310 au Sénégal, 135 au Soudan fran-
çais, 24 en Haute-Volta, 120 en Guinée, 130
à la Côte d'Ivoire, 106 au Dahomey, 140 au
Niaer, 1 en Mauritanie.
Camions et camionnettes : 2.343, dont
616 à Dakar, 801 au Sénégal, 135 au Sou-
dan, 70 en Haute-Volta, 122 en Guinée, 416
en Côte d'Ivoire, 1G0 au Dahomey, 16 au
Niger, 7 en Mauritanie.
Motocyclettes : 304, dont 46 à Dakar, 12
au Sénégal, 30 au Soudan, 16 en Haute-
Volta, 27 en Guinée, 40 en Côte d'Ivoire,
132 au Dahomey, 1 au Niger.
1.286 voitures ou camions provenaient de
lA France et, 2.415 de l'Etranger. Quant aux
motocyclettes 180 provenaient de France
et 115 de l'Etranger. Par rapport à l'année
1926, on constate une augmentation de 1.012
voitures et de 301 camionnettes.
A L'MEKCE EOMMHDBE DE L'A.B.F.
M. l' Administrateur en chef Giraud. dont
nous avons annoncé la nomination de directeur
de l'Agence Economique de l'A. O. F., a
pris ses fonctions le lor octobre.
ItETOMI
--0-0--
M. Léon Penier, ministre des Colonies,
sera de retour à Paris demain matin, revenant
de Voiron (Isère), où il était allé présider
l'inaupration du nouvel hapital.
Ude b. sérieuse exploration
du Sahara Occidental
--0-0--
Quoiqu'aient pu prétendre leurs auteurs,
les randonnées rapides, extra-rapides à tra-
vers le Sahara n'ont donné que des résul-
tats bien vagues et n'ont été, somme toute,
que du sport.
C'est donc avec beaucoup plus d'intérêt
que nous suivrons la mission Augieras-Dra-
per qui a pour objet les découvertes géogra-
phiques, les études scientifiques dans la par-
tie occidentale du Sahara, au sud du Tro-
pique. en prenant le Hoggar comme point
de départ.
Comme nous l'explique M. G. Grandidiei
dans les Débats l'initiative de cet impor-
tant voyage est due à un Américain, grand
aloi de la France, qui a voulu consacrer la
vaillante énergie dont il a déjà donné la
pieuve en tant d'occasions, à faire œuvre
scientifique. Il a confié à la Société de Géo-
graphie le soin d'organise. l'expédition et,
malgré son expérience des pays tropicaux,
s'est modestement effacé pour en laisser le
commandement au capitaine Augiéras, dont
nous connaissons la mission de liaison de
l'Afrique du Nord avec la Mauritanie, se
contentant du rôle de second et d'assurer la
récolte des documents anthropologiques et
ethnographiques. La charge des collections
d'histoire naturelle, ainsi que la conduite
du convoi fort nombreux, tant en hommes
qu'en chameaux, est confiée à MM. Th. Mo-
nod et Besnard, du Muséum, et aux lieute-
nants Gierzynski et d'Ornant.
Ce seront, peut-on dire des righl me"
in the right placc) ce dont devraient sur-
tout se préoccuper les organisateurs de toute
mission d'exploration ou d'études.
La mission se propose de traverser ces
régions en marchant le plus possible danb
le sens est-ouest, alors que, jusqu'à ce joui,
tous les itinéraires ont été dans le sens nord-
sud ou sud-nord. Néanmoins, pour tenir
compte de l'orientation des dunes suscepti-
bles - d'entraver la marche, il y aura proba-
blement intérêt à s'orienter légèrement vers
le sud-ouest. Plautre part, les vents domi-
nants étant du nord-est, la pente abrupte
des dunes est au sud-ouest et la marche qui,
du Hoggar, aura comme direction le Séné-
gal, se fera dans le sens le plus favorable.
Des observations précédentes, on peut dé-
duire les itinéraires susceptibles d'être sui-
vis par la mission : en partant du Hoggai,
la marche vers l'ouest commencera par l'ex-
ploration du cours inconnu de l'oued Ta-
manrassct, en direction du point d'eau de
Tagnout ; ce sera là une première explora-
tion de 700 kilomètres.
Pour traverser le grand inconnu de l'ouest,
deux bases de départ paraissent possibles
l'une est le puits d'El Kseib, au sud-ouest
de Taoudeni ; l'autre, le village indigène
d'Araouanc, d'où il est possible d'atteindre
Tichit par Aratane, ou par Oualata.
Tous ces itinéraires aboutissent à une es-
cale du Sénégal, entre Podor et Kayes, mais
lequel choisir? Tel est le dilemme qui se
riose au chef de la mission. Il a semblé que
les itinéraires passant au nord étaient trop
exposés aux attaques de rezzou, tandis que
ceux passant au sud, étant moins directe-
ment exposés, ne nécessiteraient qu'une pro-
tection éloignée. C'est un des deux itiné-
raires partant d'Arouane qui sera adopté,
en principe celui qui a pour point d'aboutis-
sement Ouatata. Il permettra de réaliser une
exploration de 3. 500 kilomètres, du Hoggar
au Sénégal.
La parfaite organisation de cette mission
(nous ne saurions trop insister sur ce point)
en assurera le succès. Elle nous parait
comme la suite des grandes missions saha-
riennes de Foureau, Tilho, véritables explo-
rations scientifiques dignes de mériter les
efforts de ces jeunes savants qui n'ont qu'un
désir : faire œuvre utile.
Cofèm Devaux.
Les mérinos au Sénégal
A ses renseignements sur le cheptel en
mai 1927, le Bulletin mensuel de l Agence
Economique de l'A. O. F. (septembre 1927)
a j oute :
Quoique la situation sanitaire soit satis/ai-
sante, l'état général des mérinos laisse beau-
coup à désirer en raison de l'insuffisance des
pâturages.
L'effectif de la bergerie de la Taouey se
décomposait comme suit, au 3 mai 1927 : 21
béliers mérinos, 222 brebis, 16 agneaux, 8
boucs angora, 16 chèvres, 5 chevreaux,
60 brebis indigènes, 59 agneaux métis ; 16
chèvres indigènes, 16 chèvres demi-sang an-
gora, 2 chevreaux trois quarts de sang an-
gora, 19 chevreaux demi-sang angora; total,
259 têtes.
25 Les lecteurs se rappellent que 160 bêtes
ont disparu subrepticement sans que le chef
de la bergerie ait pu ou voulu en expliquer
la cause.
Ce ne serait qu'un de ces incidents nom-
breux qui émaillent nos entreprises colo-
niales ; ce qui est plus grave, c'est le main-
tien à Richard Toll de cette bergerie. Car
de l'avis des gens les plus compétents, on
ne pouvait choisir un plus mauvais endroit
qu'au confluent de la Taouey et du Sénégal*
Richard Toll est tout juste bon à un jar.
din d'essai (que n'y a-t-on pas essayé de-
puis 1896!) et c'est un délicieux poste de
villégiature, les Saint-Louisiens peuvent s'y
livrer à la chasse des perdrix rouges, des
pintades et des phacochères.
Le déplacement de la bergerie de la
Taouey s'impose d on ne veut pas continuer
une expérience coûteuse et sans résultats.
Mono".
La T. s, F. belge
et le ConKo
–0-0–
Hier a eu lieu à nuysso.lodc, près ge», l'inauguration ôfliciello, par M..los-
par, premier ministre, et, le ministre An-
seele, de la station de T. S. F. Cette sta-
tion, spécialement conçue pour les rela-
tions de la Belgique avec le Congo, et avec
l'Amérique, permettra de mettre la Belgi-
que en communication MUS fil avec les
pava de toutes les parties du monde.
Le roi a adressé un message de svmpa-
thie au (président Coalidgo.
La division des noirs
-:)-0-
11 Nègres conscients » et « nègres du co-
mité de défense de la race nègre », se sont
fortement disputés, voire enguirlandés à un
meeting dans la salle des Sociétés Savan-
tes. Ils furent seulement d'accord sur lu
nécessité impérieuse de se libérer de la tu-
telle de la race Manche.
Les moyens seuls diffèrent.
La droite, les jeunes intellectuels, se pro-
nonça pour une évolution dans le cadre
'b la nation française ; Ja gauche, les dé-
mocrates, préconise la révolutiop.
Puis, avec M. Lunion, qui au cours d'une
visite à Moscou s'assit sur le trône des
tsars et qui en est encore tout content, le
débat redevient tumultueux.
D'où vient l'argent ? erie-t-on.
Pas de diversion, répond avec dignité
M. Lunion, qui n'est pas grand, mais qui a
des lunettes d'or.
Un nègre pondéré qui porte un sévère col
cassé, murmure :
Tout ça, ce sont des bavardages. On
ne va encore rien décider d'utile.
Il n'y a pas que dans une réunion de
nègres qu'on peut entendre ces paroles mé-
lancoliques.
La Commission de l'opium
à la S. D. N.
Depuis près d'une semaine siège A
Genève la Commission die l'opium, qui
comprend treize membres, représentant,
dans leur presque totalité, des pays pro-
ducteurs on manufacturiers. Cette Com-
mission, à laquelle assiste un représentant
des Etats-Unis (il titre d'observateur non
omcicl), a pris connaissance, ces jours der-
ofllciel), d'une proposition du délégué italien,
nière,
M.Cavuzzoni,qui tend à instituer des mesu-
res très sévères contre le trafic illicite de
l'opium et des autres drogues nuisibles.
La proposition se heurte à une opposi-
tion très vive d'os pays pioducteurs ut
manufacturiers.
Le plan Stevenson
--0-0-
On estime dans les milieux financiers
unglais qu'une revision draconienne du
plan Stevenson impose pour rétablir
l'équilibre entre la production et la con-
sommation du caoutchouc de façon a obte-
nir un" cours plus rémunérateur, que d'au-
cuns chiffreraient à 1 sh. D pur livre.
Ce ne sont pas les principes du plan de
restriction (plan Stevenson) qui se trouvent
en faute, mais bien plutôt la façon dont ils
sont appliqués. Il y a en effet des brèches
sérieuses dans les barrières des restric-
tions élevées contre la surproduction et
l'on cite des cas où les producteurs expor-
tent beaucoup plus que leur quantum de
60 0/0. D'importantes quantités de caout-
chouc sont en somme jetées en contrebande
sur le marché.
Les acheteurs de caoutchouc attendent
donc impatiemment de connaître la déci-
sion que prendra le Colonial Office pour
l'année s'ouvrant le 1er novembre, en ce qui
concerne l'application nouvelle du plan de
restriction et l'on ne préconise rien moins
que l'abolition des coupons d'exportation
non utilisés, ainsi que divers systèmes ten-
dant à la répression des évasions. On va
aussi jusqu'à recommander d'abaisser à §0
le pourcentage des quantités exportables.
L'an dernier, le Colonial Office n'avait
fait connaître ses intentions pour la nou-
velle année de restriction que 6 jours avant
le 1er novembre, on espère qu'il s'y pren-
dra plus tôt cette année.
Vers les régions polaires
–Puisque nouvelle venue dans la Société des
Nations, l' Allemagne prétend avoir droit à un
mandat colonial ; on pourra lui donner satis-
faction sans que cela gêne les grandes puis-
sances coloniales grâce à la proposition d'un
géographe anglais, M. Brown.
Ce savant, pour remédier à la surpopulation,
mondiale, propose en effet de coloniser les
continents polaires. Selon lui, les nouveaux
colons pourront se nourrir de poissons à défaut
du blé qui ne peut croître dans ces régions,
tout en se livrant à l'élevage d'animaux polai-
res et à la vente des fourrures.
Les Italiens, qui ont un surcroît de popu-
lation, ne sauraient quitter leur beau pays et
leur lumineux soleil pour aller vivre dans les
régions polaires et se nourrir de poissons. C'est
donc bien à l'Allemagne que cette proposi-
tion doit être faite de préférence pour satis-
faire ses appétits coloniaux.
Il temps du Gouverneur SÉneral Jonuarl
n «
C'était en 1907, lisons nous dans le
Temps du 20 octobre 1927, le sénateur du
Pas-de-Calais était, depuis sept ans, à la
tête du gouvernement général de l'Algérie
qu'il devait occuper jusqu'en 1911. L'empe-
reur Guillaume, morne monomane des dé-
monstrations tumultueuses et récidiviste
des parades insolentes, venait de faire à
Tanger une de ces démonstrations dépla-
cées qui agitaient périodiquement l'Europe
et préludaient à la catastrophe de 1914.
L'empereur Guillaume avait un oncle que
ces incartades de son impérial neveu
avaient le don d'irriter souverainement.
C'était Edouard VII. Au lendemain de - Tan-
ger, le roi d'Angleterre voulut riposter en
nous témoignant avec iVlat son amitié. Et
c'est aussitôt à ce parlait diplomate qu'était
Jonnart qu'il songea pour donner, dans la
mesure convenable, la riposte qu'il fallait
à l'Allemagne. Il se rendit avec la reine et
avec le duo de Connallght, escorté de ba-
teaux de guerre, à Alger, pour témoigner
hautement qu'il était de cœur et de gesto
avec nous et qu'à l'insolent défit de Tan-
r, il opposait, pour nous, à nos côtés, la
tranquille réplique d'Alger. La splendide
collaboration anglo-française de 1914-1918
se dessinait déjà en 1907 et les flots bleus
qui baignent les murs d'Alger en reçurent
les prémices.
La question de l'eau
en Algérie
C'est la grande question et nos con-
frères d'Algérie l'étudient sans cesse sous
ses nombreuses formes. A ce propos, ren-
dons-nous hommage à nous-mêmes, nous
autres jOllmulistes, sans fausse modestie.
Sinon, qui le fera pour nous ?. Et qui pu-
bliera les mérites des milliers de travail-
leurs de la plume dont les recherches, les
suggestions, les idées neuves ou rajeunies
par des faits actuels et même les criti-
ques, poussent si puissamment à la roue
du progrès ?.
Do J011?. tÔtl's. ITit dans l' « Iv-I'o d'Alger »,
M. Robert Migot, secrétaire RôtU-ral du Syndi-
ont professionnel des prospecteurs hydrologues
d'Alg('rie, on signale In. sécheresse complète
d'oueds relativement importants qui, de mé-
moire d'homme, n'avaient jamais tari.
La colonie se trouve donc, il ce point de vue,
dans une situation très grave dont il serait
coupable de ne pas se préoccuper.
Certes, de divers côtés, nous arrivent des pro-
nostics rassurant : selon les uns, 1927 serait la
dernière unnfe d'une série sèche et 1928 inaugu-
rerait un long cvcle pluvieux; selon les autres,
nous subirions les conséquences d'une activité
solaire anormale.
Quoique signées Bigourdan et Moreux ces as-
sertions sont de pures hypothèses.
Aussi bien, ne demanderions-nous qu'à parta-
ger cet optimisme. Mais le déboisement impla-
cable et effrayant qui se poursuit, le défriche-
ment constant d'immenses étendues broussail-
leuses ofi venaient jadis se masser, puis se con-
denser les nuages, nous font prévoir une dessic-
cation progressive de l'Algérie.
En attendant les mesures de protection indis-
pensables, on constate partout un abaissement
considérable et inquiétant du plan d'eau.
Aussi Iteaucoup de propriétaires songent-ils à
approfondir leurs puits espérant ainsi augmen-
ter leur débit et attendre, sans trop souffrir de
la pénurie d'eau, les premières pluies de l'au-
tomne.
Nous n'hésitons pas A déclarer qu'en principe
nous sommes les adversaires déterminés de
cette manière de procéder ; à notre avis, la plu-
part du temps, elle ne peut qu'aboutir iL un
nouvel abaissement local du plan d'eau qui,
pour peu que cet usage se répande de proche
en proche, entraînera 1'accentcation de l'abais-
sement général.
Néanmoins, il est des cii'oonstanrps, assex
peu nombreuses en vérité, où l'approfondis-
sement d'un puits doit être nettement conseillé.
En tout état de cause, il faut assécher le puits
et se rendre compte si le fond est constitué par
une couche imperméable : argile ou marne com-
pacte, calcaires ou schistes « en place ». S'il
en est, ainsi, on profitera de l'assèchement jour
procéder fi un curage minutieux, mais on aura
bien soin de laisser les choses en l'état.
Si. au lieu d'une formation puissante et Il en
place » (nous insistons sur ces deux mots) le
fonds du puits n'offre (tit'tine dalle, un conglo-
mémt de roches fissurées, du sable ou encore
un terrain perméable, c'est du reste l'excep-
tion, on pourra creuser jusqu'à ce que l'on
rencontre une couche imperméable ou ln. roche
« en place 1). Non seulement on attirera ainsi
par gravité une plus grande quantité d'eau dans
le captage, mais encore on courra le risque île
recouper de nouveaux courants circulant sous te
premier et qui se perdaient jusqu'alors.
A l'appui de cette tihéorie, voici deux exem-
lés* - quc nous avon8 personneJlemnnt contrô-
lés :
Dans les environs de Delignv (de*» d Oran)
un puits a été creusé à 31 mètres de profon-
deur et nrrMé sur une dalle jaunâtre do cal-
caire gréseux ; le captage est. rudimentaire, les
venues d'eau, mal déterminées semblent sour-
dre de partout. Le maitre de céans n'ose (inu-
ser de crainte que la totalité (14, l'oau ne 1\8
perde dans le sous-sol. Une année de séche-
resse, poussé nar la nécessité, il nttaque le fond-
du puits au moyen d'un sondage a la barre. Le*."-
calcaire ('.Mc et livre passage A une puissante
venue d'eau qui, reiposant sur l'argile bieue,
passait sous la dalJe et n'alimentait le puits au
moyen de quelques rejets qu'on raison de la: s
pression a laquelle elle était soumise. Ce puite
est maintenant. un des plus abondants de la
région.
Au Can Mali fou, un sondage est entrepris
pour vérifier un indice de oournnt. souterrain;
ln mèche perce 2-1 mètres de travestin calca-
rifère et atteint une veine d'eau importante ;
les « carottes » rnY-levées montrant que l'eau
circule sur le calcaire, le. sondage est pour-
suivi ; à 27 mètres, nouveau courant passant
encore sur le eal«.>aire; ù. 31 mètres, enfin, troi-
sième nappe reposant sur la marne argi-
leuiso imperméable. le ndage, cette fois, est
arrêtl-, L'ensemble des trois rivières souterrai-
nes forme une venue pratiquement inépuisable.
Tels sont les ens typiques qui justifient l'ap-
profondissement d'un puits ou ta poursuite d'un
forage après la rencontre de l'eau.
Leur rnrelé vient de ce que d'une façon gé-
nérale, on creuse jusqu'à la « plaise » ou à la
roche « en place » et que les courants super-
posés sont dans ce pays assez peu fréquents,
Faut-il en conclure qu'en dehors de ces cas
Irès particuliers, rien ne doive Wre .tenté ettê
vue de l'augmentation du débit des puits ?
Loin de lit ! ,-
Le propriélaii-e, soucieux de ses intérêts, devra
se l'elldre compte si son puits est bien foré sur
l'axe du courant, c'est-à-dire si le fonçage n'a
pas été exécuté .sur une des rives de celùi-ci
ou même ù côté. Sur cent puits que l'on exa-
mine. il n'y en a pns vingt aorut l'axe passé par
le centre du courant et, il y en u cinquante qui,
forés à un mètre ou deux de la veine aquifère,
ne sont alimentés que par intiltration.
Dans cette occurrence, une petite galerie de
développement suffisant pour recouper le cou,.
rant., améliorera sensiblement le débit du puits,
& condition que le puisatier chargé île la creiH
ser exécute rationnellement son travail. Oh'
devra veiller notamment a ce que cette galerie
accuse, de la venue d'eau recoupée vers le
fonds du puits, une pente légère afin de créer,
sans abaissement notable du plan d'eau.' un
appel qui assurera l'écoulement dans la direc-
tion voulue,
Aussi bien, dans mitains terrains très fi^
surés, rencontie-t-on jusqu'à dix veinules pa.
rallèles dont souvent seule la plus extérieure
a été captée et. dont cependant l'appoint dt.
l'ensemhle serait décisif pour Palimentali'Mi en
eau de la propriété, si leur existence était révé-
lée.
Actuellement, toutes les eaux douent être uti-
lisées cl il convient que chacun procède .i un
inventaire rigoureux de celles qu'il peut possé-
der dans son fomts : la révision méthodique de
tous les captages, puits, sourivs, galeries
fontaines, - s'impose également. Puisqu'il nous
faut vivre sur nos resserves aucun gaspillage
ne saurait être maintenu.
Encore, conclut M. Robert Migot, n'est-ce là
qu'un palliatif.
Une fois de plus, la presse aura fart en-
tendre un cri d'alarme nécessaire et sug-
géré des rptnedca à une maladie (une ané-
tnie, dans le cas qui nous occupe" suscep-
tible de devenir mortelle.
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Les Annales Coloniales
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L'Italie et les revendications coloniales l
«i» «– •
Il y a, en Italie, comme dans d'autres
pays d'ailleurs, deux manières dé faire va-
loir les revendications coloniales : celle des
provocations insolentes, qui n'émeuvent per-
sonne et vont contre le but poursuivi; celle
des discussions courtoises à la fois et serrées,
la meilleure sans aucun doute, et, en tout
cas, la seule qui puisse arrêter notre at-
tention.
un des chapitres des « compensations
coloniales » que la presse italienne met en
valeur est celui des -frontières méridionales
de la Lybie. La thèse est soutenue par un
-certain nombre de nos confrères, et leurs
arguments, présentés sans violences de lan-
gage inutiles et sans rodomontades stupides,
méritent qu'on s'y arrête un instant :
1° A les entendre, les accords Prinetti de
1912 ne seraient pas tels que nous les inter-
prétons; Prinetti n'aura-it accepté la fron-
tière proprement dite que jusqu'à Toumno;
au delà, jamais l'Italie n'aurait reconnu les
frontières méridionales de la Lybie comme
la France les a tracées; les « zones d'in-
fluence » que les accords de 1912 av:,'cnt
admises, la France les a changées en fron-
tières et est allée plus loin ru'elle n'y était
autorisée.
20 L'article 13 du Pacte de Londres qui
reconnaît le droit de l'Italie à des compen-
sations coloniales « rénove » (l'ex pression est
au moins curieuse) les accords de 1912 ; c'est
en s'appuyant sur cet article que M. Tittoni,
alors ministre des Affaires Etrangères, put
obtenir les accords correctifs de 1919 qui
ont consenti aux Italiens une modification des
frontières; il s'agit à présent d'admettre une
modification nouvelle au delà de Toumno.
30 La France elle-même a reconnu que
les frontières méridionales n'étaient pas en-
core fixées; elle a semblé offrir en 1919,
comme compensations, le Borou et le Tibesti ;
M. Tommaso Tittoni invoque une note dans
laquelle M. Pichon déclarait, qu'après les
accords correctifs, les autres points seraient
réservés pour un nouvel examen.
4" Enfin, M. Mussolini, (juand il a pris
acte de la communication de juillet 1933
d'après laquelle le gouvernement français
faisait part à l'Italie que l'acord rectificatif
était devenu loi d'Etat, faisait observer en
réponse que ce n'était pas là une solution
définitive aux questions que llOait l'appli-
cation de l'article 13 du Pacte de Londres
et que les deux gouvernements français et
italien auraient à examiner en commun les
droits « aux compensations coloniales l, que
l'Italie conservait en vertu de cet article; le
gouvernement français n'a pas répondu né-
gativement.
Tel est le faisceau des arguments qui sont
présentés par des journalistes italiens, de-
puis que M. Tommaso Tittoni a soulevé dans
la revue Gerarchia, le problème des frontiè-
res de Lybie. Il faudra bien s'en préoc-
cuper, les détacher un à un, y répondre soit
en reconnaissant la valeur de certains d'en-
tre eux soit en leur opposant des raisons
plus fortes. La discussion est ouverte ou sera
ouverte. Le devoir de chacun est de s'y pré-
parer en aiguisant les armes loyales de la
raison, du bon sens, en examinant les textes
et leur valeur, en cherchant aussi, d'un côté
comme de l'autre, les solutions dont la lé-
gitimité sera au-dessus de toute critique.
Nous n'avons jamais tenu un autre lan-
gage. Nous ne nous en laissons pas détour-
ner par les outrances et las bravades de ceux
qui font semblant de croire qu'une insulte
tient lieu d'argument ou qu'une galéjade rem-
place une preuve. A côté de ceux qui pèsent
les témoignages et les faits, il y a ceux qui
braillent et injurient. Nous ne confondrons
pas ceux-ci eUceux-là. A propos du Trans-
saharien, un Ikcité nous reproche notre im-
périalisme sénile, notre voracité à nous qui,
n'ayant plus de dents, prétendons manger à
quatre râteliers au risque d'aggraver notre
goutte due à de lourdes indigestions. Ce
bon goût dans la controverse, cette exquise
délicatesse dans les reproches, cette poli-
tesse distinguée est déjà remarquable, mais
que dire de l'énormité à laouelle elle sert
de préface? Ou le Transsaharien sera un
instrument de barbarie et de guerre, ou un
instrument de paix et de civilisation; cela
dépend de son point de départ : si ce point
est Tripoli, c'est la civilisation et la paix,
gui ont gagné; si ce point est ailleurs, c'est
la guerre et la barbarie.
Je n ai pas encore d'opinion arrêtée sur
le Transsaharien; comme beaucoup de Fran-
çais, j'écoute, je lis attentivement tout ce
qui se dit,-tout ce qui s'écrit sur cette ques-
tion de premier ordre ; je rapproche les
opinions de ceux qui saluent « l'incompara-
ble avenir que créera à la France cette ma-
gnifique voie ferrée qui reliera la Méditer-
ranée au Niger et au Congo » et de ceux
qui n'hésitent pas à déclarer que « la va-
leur économique du Transsaharien sera
éternellement égale à zéro P. Mais, quel que
soit le résultat de mes études et de mes
réflexions, j'estime que cette façon de pré-
senter un projet de chemin de fer, qui con-
siste à affirmer qu'il sera un instrument
d'oppression et de cruauté ou un instrument
de lihération et de concorde, suivant nu'iI
partira ou non d'une ville italienne, est Fi
caractéristique d'une certaine presse, qu'on
doit lui faire une place d'honneur, ne serait-
ce' que pour en détourner les gens bien équi-
librés qui, en somme, constituent toujours
le plus grand nombre.
Mario Roaaton,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vite-président de la Commission
sénatoriale des Cotmtes.
La question - de Tanger
Le général Primo de Rivera aurait dé-
cluré à ses collègucs, au cours de la der-
nière réunion du cabinet, que son entretien
avec sir Austen Chamberlain « avait fié
empreint de l'esprit le plus amical et qu'il
en attendait de tris grands résultats ».
Le général Primo de Rivera a reçu hier
l'umbussudeur d'Angleterre.
La santé de Moulay Youssef
0-0-
Etant donné l'amélioration de la santé de
S M. Moulay Youssef, il a été décidé que
le sultan partira pour Meknès demain ma-
tin à 8 heures.
LtAviation Coloniale
---a 0.-
L'escadrille du Maroc
L'escadrille du Maroc, qui avait d'abord
Slilé la zone espagnole à 'la suite d'une
dente entre les deux commandements,
t venue atterrir à Séville, accompagnée
d'appareils espagnols d'Afrique.
Les aviateurs français sont restés plu-
sieurs jours à Séville, où ils ont trouvé
l'accueil le plus chaleureux.
Un grand déjeuner leur a été offert par
les autorités espagnoles sous la présidence
de l'infant Alphonso d'Orléans, lui-même
aviateur, venu spécialement en avion à cet
effet.
Le consul de Fraruce a lui-même réuni
à un dîner les aviateurs des deux nations.
fcprès ces réceptions, les aviateurs fran-
çais sont repartis en direction d'Ouezzan,
leurs compagnons espagnols rejoignant
Tetouan.
-" - Amsterdam-Java
1-e lieutenant Koippen, qui pilote le pre-
mier avion postal hollandais de la Hollande
aux Indes noorlwldaiilcs, est arrivé à Bou-
cbir hier, ayant accompli l'escale Alep-
llouchir en huit heures. Il est reparti eu
matin pour Karachi.
L'aviateur avait quitté la Hollande
samedi matin.
Alpinisme colonial
La première femme qui ait réalisé l'asren-
sion de la montagne africaine du Kilimandjaro
(6.000 mètres) est Mlle Sheina Macdonald, Agée
de 28 ans, une jeune lille de tendres. Elle était
en compagnie de deux alpinistes. Quand elle
flll (parvenue au commet avec l'un des deux,
elle (partagea en sa compagnie une bouteille
de Champagne.
Nouveau cycîoie aux Philippines
Un nouveau cyclone a causé des dégAts
très imp(wtants, anéantissant les récoltes,
rendant les communications impossibles et
causant la mort de 23 personnes. C'est le
troisième désastre de ce genre depuis un
àn.
LA PAIX AU MAROC
--()-()--
Soumissions
Depuis le début du mois d'août, les émis-
8(1111*8 du service des renseignements ren-
daient compte que (plusieurs tribus de la
Confédéral ion des Ida ou Tanon étaient dis-
l'°sét>;s à entrer en contact avec nous. Ces
tribus, (lui occupent toute la région com-
prise entre Agadir, Bigoudine et Tamanur,
étaient en dissidence depuis plusieurs
années et jusqu'ici -refusaient d'admettre
l'autorité du sultan. Les mesures prises
par la résidence pour améliorer la situation
dans la région du Sous en vue de com-
battre la famine dans cotte contrée, les ont
portées à se rapprocher de nous.
Successivement, les divers partis de cette
confédération ont signé un accord avec
nous, admettant toutes les conditions que
nous avions mises pour accepter leur red-
dition. Les premiers, les Ifesfassen, sont
venus à Agadir.
Leurs délégués, le 22 septembre, ont
assuré le chef de notre bureau de rensei-
gnements que, désormais, ils se mettaient
à notre entière disposition. Les Aït Ouaz-
zcun continuent leurs conve-rsalioos avec
nous ; on espère qu'elles aboutiront avant
la fin de !a semaine prochaine. La seule
clause qui présente quelque difficulté est
qu'il ne voudraient pas admettre la libre
circulation, sur leur territoire, de nos déta-
chements. Des représentants de la puis-
sante tribu des Aït Tinkert sont également.
A Agadir en train de négocier la soumis-
sion des fractions qu'ils représentent.
AD Maroc Espagnol
---0-0--
Le voyage des souverains
M. Urbain Blanc, délégué à la résidence,
a été chargé par le gouvernement fran-
çais d'aller saluer le roi d'Espagne qui ar-
rivera demain mercredi, à Tétouan. Il sera
accompagné du général Monhoven, du com-
mandant Bonnard et de MM. Bageot et Mu-
tir*. La mission rentrera à Rabat jeudi soir.
On s'attend à ce que-la visite du roi et
de la reine d'Espagne et du général Primo
de Rivera ait une grande influence politi-
que sur les populations indigènes.
Des mesures seront prises pour assurer
la sécurité des souverains ; il est même
question de garder comme otages, pen-
dant toute la durée de leur visite au. Ma-
roc, les notables des principaux villages
traversés.
On est on train de réparer tovtes les rou-
tes et de rcblanchir tous les bâtiments pu-
blics.
ls. général Primo de nivera, ministre
ie la (lueTre, le directeur des colonies et
dit Maroc, les attachés militaires étrangers
et les journalistes invités au voyage, sont
partis pour Algésiras afin d'y attendre le
roi et la reine et les accompagner dans
leur tournée dans la zone espagnole.
, (Par dépèche.)
Une politique des ports
en A. O. F.
Nous avons déjà signalé tous
les inconvénients résultant de
Vabsence d'ittie politique à longue
vue de grands travaux publies en Afrique
Occidentale Française.
Il est incontestable que le développement
économique de la colonie se trouve actuel-
lement entravé du fait de l'insuffisance de
certaines vaies ferrées et plus encore de la
précarité des moyens mis à la disposition du
commerce pour débarquer les marchandises
ou embarquer les produits. Alors que l'ar-
mement français a fait un très gros et très
louable effort depuis la guerre pour aug-
menter le nombre et la puissance des navires
en service sur la côte occidentale d'Afrique,
que le trafic propre de l'A. O. F. a presque
doublé pendant la même période. l'outillage
servant au transit est resté à peu près le
même qu'il était en 1914. Cette situation a
pour conséquence un engorgement très pré-
judiciable au commerce de certains centres
maritimes. Plus préjudiciable encore est la
lenteur avec laquelle sont rf.frcttÛes dans
ces centres les opérations de chargement ou
de déchargement, lenteur qui se traduit pelr
itne cherté excessive des frets interdisant en
fait l'exportation de nombre de produits du
sol ou du sous-sol de la colonie.
Dans une communication laite en juillet
1926 au Conseil National économique, M.
Gaston Breton, le distingué Directeur Gé-
néral de la Compagnie des Chargeurs Réu-
nis, attirait l'attention des Pouvoirs publics
sur les difficultés éprouvées par les Compa-
gnies de navigation pour assurer le trafic de
notre grande colonie ouest africaine. « Celle-
et ne possède, disait-il, qu'tm port digne de
ce nom, Dakar. Encore ce port ne répond-il
plus aux besoins du trafic auquel il doit
faire face. Les trois postes à quai sont no-
toirement insuffisants et l'outillage fait com-
plètement défaut.
Faute de surface de mouillage, de nom-
breux navires doivent jeter l'ancre en de-
hors de la rade et attendre plusieurs fours
pour pouvoir entrer dans le port. Le ravitail-
lement en charbon de soute se fait dans des
conditions qui laissent généralement beau-
coup à désirer.
Konakry ne possède qu'un wllarj d'accès
difficile où un seul navire peut accoster à
la fois. Le plus souvent les opérations dot-
vent se faire au large et, par suite du cou-
rant violent, dans des conditions fréquem-
ment dangereuses. A Grand-Bassam le non-
veau wharf qui était achevé juste au moment
où s'écroulait l'ancien est à la merci d'une
barre exceptiollllelle. A Cotonou, la situa-
tion est analogue. Il est véritablement indis-
pensable de doter la Côte d'Ivoire d'un ac-
cès maritime qui réponde aux nécessités de la
colonie. Le wharf actuel manque autant de
personnel que de matériel. Il - est inconceva-
ble que des navires aient à séjourner quinze,
vingt jours devant ce port pour décharger ou
prendre1 quelques centaines de tonnes de
marchandises à la cddence de 50 tonnes
maximum par jour, comme cela se produit
actuellement. »
M. Breton rapportait au surplus une
conversation qu'il avait eue avec M. Carde et
dans laquelle le Gouverneur Général de
l'A. O. F. lui avait déclaré que l'on appro-
chait du moment où il faudrait limiter la
production de la Côte d'Ivoire et du Da-
homey aux possibilités d'évacuation des deux
wharfs de Grand-Bassam et de Cotonou.
N'était-ce pas là exposer tout le tragique de
la situation ?
Quelques mesures palliatives ont été prises
depuis. Avant qu'elles soient entièrement
exécutées la plupart de ces mesures paraî-
tront insuffisantes. Il ne nous sera pas dif-
ficile de le démontrer.
Pierre Valude,
Député du Ctier,
Ancien ministre.
L'antomobilisme en A. 0. F.
Au lor janvier 1927, d'après le Bulletin
mensuel de l'Agence Economique de L'A.
0. F. (septembre 1927) les voitures auto-
mobiles en circulation en A.O.F. se décom-
posaient ainsi :
Voitures de tourisme : 1.358 dont 528 à
Dakar, 310 au Sénégal, 135 au Soudan fran-
çais, 24 en Haute-Volta, 120 en Guinée, 130
à la Côte d'Ivoire, 106 au Dahomey, 140 au
Niaer, 1 en Mauritanie.
Camions et camionnettes : 2.343, dont
616 à Dakar, 801 au Sénégal, 135 au Sou-
dan, 70 en Haute-Volta, 122 en Guinée, 416
en Côte d'Ivoire, 1G0 au Dahomey, 16 au
Niger, 7 en Mauritanie.
Motocyclettes : 304, dont 46 à Dakar, 12
au Sénégal, 30 au Soudan, 16 en Haute-
Volta, 27 en Guinée, 40 en Côte d'Ivoire,
132 au Dahomey, 1 au Niger.
1.286 voitures ou camions provenaient de
lA France et, 2.415 de l'Etranger. Quant aux
motocyclettes 180 provenaient de France
et 115 de l'Etranger. Par rapport à l'année
1926, on constate une augmentation de 1.012
voitures et de 301 camionnettes.
A L'MEKCE EOMMHDBE DE L'A.B.F.
M. l' Administrateur en chef Giraud. dont
nous avons annoncé la nomination de directeur
de l'Agence Economique de l'A. O. F., a
pris ses fonctions le lor octobre.
ItETOMI
--0-0--
M. Léon Penier, ministre des Colonies,
sera de retour à Paris demain matin, revenant
de Voiron (Isère), où il était allé présider
l'inaupration du nouvel hapital.
Ude b. sérieuse exploration
du Sahara Occidental
--0-0--
Quoiqu'aient pu prétendre leurs auteurs,
les randonnées rapides, extra-rapides à tra-
vers le Sahara n'ont donné que des résul-
tats bien vagues et n'ont été, somme toute,
que du sport.
C'est donc avec beaucoup plus d'intérêt
que nous suivrons la mission Augieras-Dra-
per qui a pour objet les découvertes géogra-
phiques, les études scientifiques dans la par-
tie occidentale du Sahara, au sud du Tro-
pique. en prenant le Hoggar comme point
de départ.
Comme nous l'explique M. G. Grandidiei
dans les Débats l'initiative de cet impor-
tant voyage est due à un Américain, grand
aloi de la France, qui a voulu consacrer la
vaillante énergie dont il a déjà donné la
pieuve en tant d'occasions, à faire œuvre
scientifique. Il a confié à la Société de Géo-
graphie le soin d'organise. l'expédition et,
malgré son expérience des pays tropicaux,
s'est modestement effacé pour en laisser le
commandement au capitaine Augiéras, dont
nous connaissons la mission de liaison de
l'Afrique du Nord avec la Mauritanie, se
contentant du rôle de second et d'assurer la
récolte des documents anthropologiques et
ethnographiques. La charge des collections
d'histoire naturelle, ainsi que la conduite
du convoi fort nombreux, tant en hommes
qu'en chameaux, est confiée à MM. Th. Mo-
nod et Besnard, du Muséum, et aux lieute-
nants Gierzynski et d'Ornant.
Ce seront, peut-on dire des righl me"
in the right placc) ce dont devraient sur-
tout se préoccuper les organisateurs de toute
mission d'exploration ou d'études.
La mission se propose de traverser ces
régions en marchant le plus possible danb
le sens est-ouest, alors que, jusqu'à ce joui,
tous les itinéraires ont été dans le sens nord-
sud ou sud-nord. Néanmoins, pour tenir
compte de l'orientation des dunes suscepti-
bles - d'entraver la marche, il y aura proba-
blement intérêt à s'orienter légèrement vers
le sud-ouest. Plautre part, les vents domi-
nants étant du nord-est, la pente abrupte
des dunes est au sud-ouest et la marche qui,
du Hoggar, aura comme direction le Séné-
gal, se fera dans le sens le plus favorable.
Des observations précédentes, on peut dé-
duire les itinéraires susceptibles d'être sui-
vis par la mission : en partant du Hoggai,
la marche vers l'ouest commencera par l'ex-
ploration du cours inconnu de l'oued Ta-
manrassct, en direction du point d'eau de
Tagnout ; ce sera là une première explora-
tion de 700 kilomètres.
Pour traverser le grand inconnu de l'ouest,
deux bases de départ paraissent possibles
l'une est le puits d'El Kseib, au sud-ouest
de Taoudeni ; l'autre, le village indigène
d'Araouanc, d'où il est possible d'atteindre
Tichit par Aratane, ou par Oualata.
Tous ces itinéraires aboutissent à une es-
cale du Sénégal, entre Podor et Kayes, mais
lequel choisir? Tel est le dilemme qui se
riose au chef de la mission. Il a semblé que
les itinéraires passant au nord étaient trop
exposés aux attaques de rezzou, tandis que
ceux passant au sud, étant moins directe-
ment exposés, ne nécessiteraient qu'une pro-
tection éloignée. C'est un des deux itiné-
raires partant d'Arouane qui sera adopté,
en principe celui qui a pour point d'aboutis-
sement Ouatata. Il permettra de réaliser une
exploration de 3. 500 kilomètres, du Hoggar
au Sénégal.
La parfaite organisation de cette mission
(nous ne saurions trop insister sur ce point)
en assurera le succès. Elle nous parait
comme la suite des grandes missions saha-
riennes de Foureau, Tilho, véritables explo-
rations scientifiques dignes de mériter les
efforts de ces jeunes savants qui n'ont qu'un
désir : faire œuvre utile.
Cofèm Devaux.
Les mérinos au Sénégal
A ses renseignements sur le cheptel en
mai 1927, le Bulletin mensuel de l Agence
Economique de l'A. O. F. (septembre 1927)
a j oute :
Quoique la situation sanitaire soit satis/ai-
sante, l'état général des mérinos laisse beau-
coup à désirer en raison de l'insuffisance des
pâturages.
L'effectif de la bergerie de la Taouey se
décomposait comme suit, au 3 mai 1927 : 21
béliers mérinos, 222 brebis, 16 agneaux, 8
boucs angora, 16 chèvres, 5 chevreaux,
60 brebis indigènes, 59 agneaux métis ; 16
chèvres indigènes, 16 chèvres demi-sang an-
gora, 2 chevreaux trois quarts de sang an-
gora, 19 chevreaux demi-sang angora; total,
259 têtes.
25 Les lecteurs se rappellent que 160 bêtes
ont disparu subrepticement sans que le chef
de la bergerie ait pu ou voulu en expliquer
la cause.
Ce ne serait qu'un de ces incidents nom-
breux qui émaillent nos entreprises colo-
niales ; ce qui est plus grave, c'est le main-
tien à Richard Toll de cette bergerie. Car
de l'avis des gens les plus compétents, on
ne pouvait choisir un plus mauvais endroit
qu'au confluent de la Taouey et du Sénégal*
Richard Toll est tout juste bon à un jar.
din d'essai (que n'y a-t-on pas essayé de-
puis 1896!) et c'est un délicieux poste de
villégiature, les Saint-Louisiens peuvent s'y
livrer à la chasse des perdrix rouges, des
pintades et des phacochères.
Le déplacement de la bergerie de la
Taouey s'impose d on ne veut pas continuer
une expérience coûteuse et sans résultats.
Mono".
La T. s, F. belge
et le ConKo
–0-0–
Hier a eu lieu à nuysso.lodc, près
par, premier ministre, et, le ministre An-
seele, de la station de T. S. F. Cette sta-
tion, spécialement conçue pour les rela-
tions de la Belgique avec le Congo, et avec
l'Amérique, permettra de mettre la Belgi-
que en communication MUS fil avec les
pava de toutes les parties du monde.
Le roi a adressé un message de svmpa-
thie au (président Coalidgo.
La division des noirs
-:)-0-
11 Nègres conscients » et « nègres du co-
mité de défense de la race nègre », se sont
fortement disputés, voire enguirlandés à un
meeting dans la salle des Sociétés Savan-
tes. Ils furent seulement d'accord sur lu
nécessité impérieuse de se libérer de la tu-
telle de la race Manche.
Les moyens seuls diffèrent.
La droite, les jeunes intellectuels, se pro-
nonça pour une évolution dans le cadre
'b la nation française ; Ja gauche, les dé-
mocrates, préconise la révolutiop.
Puis, avec M. Lunion, qui au cours d'une
visite à Moscou s'assit sur le trône des
tsars et qui en est encore tout content, le
débat redevient tumultueux.
D'où vient l'argent ? erie-t-on.
Pas de diversion, répond avec dignité
M. Lunion, qui n'est pas grand, mais qui a
des lunettes d'or.
Un nègre pondéré qui porte un sévère col
cassé, murmure :
Tout ça, ce sont des bavardages. On
ne va encore rien décider d'utile.
Il n'y a pas que dans une réunion de
nègres qu'on peut entendre ces paroles mé-
lancoliques.
La Commission de l'opium
à la S. D. N.
Depuis près d'une semaine siège A
Genève la Commission die l'opium, qui
comprend treize membres, représentant,
dans leur presque totalité, des pays pro-
ducteurs on manufacturiers. Cette Com-
mission, à laquelle assiste un représentant
des Etats-Unis (il titre d'observateur non
omcicl), a pris connaissance, ces jours der-
ofllciel), d'une proposition du délégué italien,
nière,
M.Cavuzzoni,qui tend à instituer des mesu-
res très sévères contre le trafic illicite de
l'opium et des autres drogues nuisibles.
La proposition se heurte à une opposi-
tion très vive d'os pays pioducteurs ut
manufacturiers.
Le plan Stevenson
--0-0-
On estime dans les milieux financiers
unglais qu'une revision draconienne du
plan Stevenson impose pour rétablir
l'équilibre entre la production et la con-
sommation du caoutchouc de façon a obte-
nir un" cours plus rémunérateur, que d'au-
cuns chiffreraient à 1 sh. D pur livre.
Ce ne sont pas les principes du plan de
restriction (plan Stevenson) qui se trouvent
en faute, mais bien plutôt la façon dont ils
sont appliqués. Il y a en effet des brèches
sérieuses dans les barrières des restric-
tions élevées contre la surproduction et
l'on cite des cas où les producteurs expor-
tent beaucoup plus que leur quantum de
60 0/0. D'importantes quantités de caout-
chouc sont en somme jetées en contrebande
sur le marché.
Les acheteurs de caoutchouc attendent
donc impatiemment de connaître la déci-
sion que prendra le Colonial Office pour
l'année s'ouvrant le 1er novembre, en ce qui
concerne l'application nouvelle du plan de
restriction et l'on ne préconise rien moins
que l'abolition des coupons d'exportation
non utilisés, ainsi que divers systèmes ten-
dant à la répression des évasions. On va
aussi jusqu'à recommander d'abaisser à §0
le pourcentage des quantités exportables.
L'an dernier, le Colonial Office n'avait
fait connaître ses intentions pour la nou-
velle année de restriction que 6 jours avant
le 1er novembre, on espère qu'il s'y pren-
dra plus tôt cette année.
Vers les régions polaires
–
Nations, l' Allemagne prétend avoir droit à un
mandat colonial ; on pourra lui donner satis-
faction sans que cela gêne les grandes puis-
sances coloniales grâce à la proposition d'un
géographe anglais, M. Brown.
Ce savant, pour remédier à la surpopulation,
mondiale, propose en effet de coloniser les
continents polaires. Selon lui, les nouveaux
colons pourront se nourrir de poissons à défaut
du blé qui ne peut croître dans ces régions,
tout en se livrant à l'élevage d'animaux polai-
res et à la vente des fourrures.
Les Italiens, qui ont un surcroît de popu-
lation, ne sauraient quitter leur beau pays et
leur lumineux soleil pour aller vivre dans les
régions polaires et se nourrir de poissons. C'est
donc bien à l'Allemagne que cette proposi-
tion doit être faite de préférence pour satis-
faire ses appétits coloniaux.
Il temps du Gouverneur SÉneral Jonuarl
n «
C'était en 1907, lisons nous dans le
Temps du 20 octobre 1927, le sénateur du
Pas-de-Calais était, depuis sept ans, à la
tête du gouvernement général de l'Algérie
qu'il devait occuper jusqu'en 1911. L'empe-
reur Guillaume, morne monomane des dé-
monstrations tumultueuses et récidiviste
des parades insolentes, venait de faire à
Tanger une de ces démonstrations dépla-
cées qui agitaient périodiquement l'Europe
et préludaient à la catastrophe de 1914.
L'empereur Guillaume avait un oncle que
ces incartades de son impérial neveu
avaient le don d'irriter souverainement.
C'était Edouard VII. Au lendemain de - Tan-
ger, le roi d'Angleterre voulut riposter en
nous témoignant avec iVlat son amitié. Et
c'est aussitôt à ce parlait diplomate qu'était
Jonnart qu'il songea pour donner, dans la
mesure convenable, la riposte qu'il fallait
à l'Allemagne. Il se rendit avec la reine et
avec le duo de Connallght, escorté de ba-
teaux de guerre, à Alger, pour témoigner
hautement qu'il était de cœur et de gesto
avec nous et qu'à l'insolent défit de Tan-
r, il opposait, pour nous, à nos côtés, la
tranquille réplique d'Alger. La splendide
collaboration anglo-française de 1914-1918
se dessinait déjà en 1907 et les flots bleus
qui baignent les murs d'Alger en reçurent
les prémices.
La question de l'eau
en Algérie
C'est la grande question et nos con-
frères d'Algérie l'étudient sans cesse sous
ses nombreuses formes. A ce propos, ren-
dons-nous hommage à nous-mêmes, nous
autres jOllmulistes, sans fausse modestie.
Sinon, qui le fera pour nous ?. Et qui pu-
bliera les mérites des milliers de travail-
leurs de la plume dont les recherches, les
suggestions, les idées neuves ou rajeunies
par des faits actuels et même les criti-
ques, poussent si puissamment à la roue
du progrès ?.
Do J011?. tÔtl's. ITit dans l' « Iv-I'o d'Alger »,
M. Robert Migot, secrétaire RôtU-ral du Syndi-
ont professionnel des prospecteurs hydrologues
d'Alg('rie, on signale In. sécheresse complète
d'oueds relativement importants qui, de mé-
moire d'homme, n'avaient jamais tari.
La colonie se trouve donc, il ce point de vue,
dans une situation très grave dont il serait
coupable de ne pas se préoccuper.
Certes, de divers côtés, nous arrivent des pro-
nostics rassurant : selon les uns, 1927 serait la
dernière unnfe d'une série sèche et 1928 inaugu-
rerait un long cvcle pluvieux; selon les autres,
nous subirions les conséquences d'une activité
solaire anormale.
Quoique signées Bigourdan et Moreux ces as-
sertions sont de pures hypothèses.
Aussi bien, ne demanderions-nous qu'à parta-
ger cet optimisme. Mais le déboisement impla-
cable et effrayant qui se poursuit, le défriche-
ment constant d'immenses étendues broussail-
leuses ofi venaient jadis se masser, puis se con-
denser les nuages, nous font prévoir une dessic-
cation progressive de l'Algérie.
En attendant les mesures de protection indis-
pensables, on constate partout un abaissement
considérable et inquiétant du plan d'eau.
Aussi Iteaucoup de propriétaires songent-ils à
approfondir leurs puits espérant ainsi augmen-
ter leur débit et attendre, sans trop souffrir de
la pénurie d'eau, les premières pluies de l'au-
tomne.
Nous n'hésitons pas A déclarer qu'en principe
nous sommes les adversaires déterminés de
cette manière de procéder ; à notre avis, la plu-
part du temps, elle ne peut qu'aboutir iL un
nouvel abaissement local du plan d'eau qui,
pour peu que cet usage se répande de proche
en proche, entraînera 1'accentcation de l'abais-
sement général.
Néanmoins, il est des cii'oonstanrps, assex
peu nombreuses en vérité, où l'approfondis-
sement d'un puits doit être nettement conseillé.
En tout état de cause, il faut assécher le puits
et se rendre compte si le fond est constitué par
une couche imperméable : argile ou marne com-
pacte, calcaires ou schistes « en place ». S'il
en est, ainsi, on profitera de l'assèchement jour
procéder fi un curage minutieux, mais on aura
bien soin de laisser les choses en l'état.
Si. au lieu d'une formation puissante et Il en
place » (nous insistons sur ces deux mots) le
fonds du puits n'offre (tit'tine dalle, un conglo-
mémt de roches fissurées, du sable ou encore
un terrain perméable, c'est du reste l'excep-
tion, on pourra creuser jusqu'à ce que l'on
rencontre une couche imperméable ou ln. roche
« en place 1). Non seulement on attirera ainsi
par gravité une plus grande quantité d'eau dans
le captage, mais encore on courra le risque île
recouper de nouveaux courants circulant sous te
premier et qui se perdaient jusqu'alors.
A l'appui de cette tihéorie, voici deux exem-
lés* - quc nous avon8 personneJlemnnt contrô-
lés :
Dans les environs de Delignv (de*» d Oran)
un puits a été creusé à 31 mètres de profon-
deur et nrrMé sur une dalle jaunâtre do cal-
caire gréseux ; le captage est. rudimentaire, les
venues d'eau, mal déterminées semblent sour-
dre de partout. Le maitre de céans n'ose (inu-
ser de crainte que la totalité (14, l'oau ne 1\8
perde dans le sous-sol. Une année de séche-
resse, poussé nar la nécessité, il nttaque le fond-
du puits au moyen d'un sondage a la barre. Le*."-
calcaire ('.Mc et livre passage A une puissante
venue d'eau qui, reiposant sur l'argile bieue,
passait sous la dalJe et n'alimentait le puits au
moyen de quelques rejets qu'on raison de la: s
pression a laquelle elle était soumise. Ce puite
est maintenant. un des plus abondants de la
région.
Au Can Mali fou, un sondage est entrepris
pour vérifier un indice de oournnt. souterrain;
ln mèche perce 2-1 mètres de travestin calca-
rifère et atteint une veine d'eau importante ;
les « carottes » rnY-levées montrant que l'eau
circule sur le calcaire, le. sondage est pour-
suivi ; à 27 mètres, nouveau courant passant
encore sur le eal«.>aire; ù. 31 mètres, enfin, troi-
sième nappe reposant sur la marne argi-
leuiso imperméable. le ndage, cette fois, est
arrêtl-, L'ensemble des trois rivières souterrai-
nes forme une venue pratiquement inépuisable.
Tels sont les ens typiques qui justifient l'ap-
profondissement d'un puits ou ta poursuite d'un
forage après la rencontre de l'eau.
Leur rnrelé vient de ce que d'une façon gé-
nérale, on creuse jusqu'à la « plaise » ou à la
roche « en place » et que les courants super-
posés sont dans ce pays assez peu fréquents,
Faut-il en conclure qu'en dehors de ces cas
Irès particuliers, rien ne doive Wre .tenté ettê
vue de l'augmentation du débit des puits ?
Loin de lit ! ,-
Le propriélaii-e, soucieux de ses intérêts, devra
se l'elldre compte si son puits est bien foré sur
l'axe du courant, c'est-à-dire si le fonçage n'a
pas été exécuté .sur une des rives de celùi-ci
ou même ù côté. Sur cent puits que l'on exa-
mine. il n'y en a pns vingt aorut l'axe passé par
le centre du courant et, il y en u cinquante qui,
forés à un mètre ou deux de la veine aquifère,
ne sont alimentés que par intiltration.
Dans cette occurrence, une petite galerie de
développement suffisant pour recouper le cou,.
rant., améliorera sensiblement le débit du puits,
& condition que le puisatier chargé île la creiH
ser exécute rationnellement son travail. Oh'
devra veiller notamment a ce que cette galerie
accuse, de la venue d'eau recoupée vers le
fonds du puits, une pente légère afin de créer,
sans abaissement notable du plan d'eau.' un
appel qui assurera l'écoulement dans la direc-
tion voulue,
Aussi bien, dans mitains terrains très fi^
surés, rencontie-t-on jusqu'à dix veinules pa.
rallèles dont souvent seule la plus extérieure
a été captée et. dont cependant l'appoint dt.
l'ensemhle serait décisif pour Palimentali'Mi en
eau de la propriété, si leur existence était révé-
lée.
Actuellement, toutes les eaux douent être uti-
lisées cl il convient que chacun procède .i un
inventaire rigoureux de celles qu'il peut possé-
der dans son fomts : la révision méthodique de
tous les captages, puits, sourivs, galeries
fontaines, - s'impose également. Puisqu'il nous
faut vivre sur nos resserves aucun gaspillage
ne saurait être maintenu.
Encore, conclut M. Robert Migot, n'est-ce là
qu'un palliatif.
Une fois de plus, la presse aura fart en-
tendre un cri d'alarme nécessaire et sug-
géré des rptnedca à une maladie (une ané-
tnie, dans le cas qui nous occupe" suscep-
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