Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-09-06
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 septembre 1927 06 septembre 1927
Description : 1927/09/06 (A28,N132). 1927/09/06 (A28,N132).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451126f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. Ne 132.
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ARDI SOIR, 6 SEPT KMBRE 1927 1
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Colonies Ile,» 85 » 95 »
Étran ee 180 9 100 » 60 »
On l'abonne saas frais dam
Um las hiNHi dt poste.
1.
La pensée de Sun-Y at-Sen
, .: : ,': :' 14 - ," ;'
Nos'leciëùtr Appellent sans aucun doute
\Iâ' ditisÍpn: qui 's'^t jpjçôdiiitë, i| y^quelques
!à qui tè, H ,a. quelques
mois dans le. Kuomintang. et qui s'est traduite
par l'existence de deux- gouvernements révolu-
tionnaires : l'un à Hankeou, l'autre à ISankin.
Le premier subissant l'influence de Moscou, le
second ayant pour chef 'ou tout au moins pour
inspirateur SHang-Kaï-Sçhek. Le premier à la
fois national et révolutionnaire ou plus exacte-
ment communiste, le second essentiellement na-
tional et peut-être de tendances bourgeoises,
L'un et autre se réclamaient du fondateur
du parti, le Dr Syn-Yat-Sen, chacun se don-
nant pour le véritable interprète de sa pensée
et le seul continuateur de sa politique. Ces que-
relles avaient quelque chose à la fois de triste
et de comique. Elle ne sont malheureusement
ws. les seules de ce genre et sans même remolh
à un passé fort lointain nous avons assisté
Sis disputes semblables qui sont bien, quand
"8 oanline les événements de * sang-froid et
sans parti-pris, la chose la plus vaine et la plus
ridicule qui soit.
¿'ankéou et Nankin revendiquaient donc
l'un et l' autre l'héritage du chef révol ution-
naire mort avant la réalisation de son œuvre.
Qui avait tort ? Qui avait raison?
L'un et l'autre probablement. Cette réponse
n'est pas une défaite de Normand. Elle est
celle qui se dégage d'un examen Imssi impar-
tial et aussi juste de* faits- que l'on puisse faire
dans les conditions ou nous sommes. *
Les adversaires n'envisageaient pas le pro-
blème du même point de vue. Sun- Y at-Sen
était à la fois, un patriote, un démocrate répu-
blicain et un socialiste. Hankéou voyait surtout
en lui le révolutionnaire socialiste. Nankin le
patriote. Et par cette façon étroite de considé-
rer les choses, chacun avait en partie raison et
n'avait pai tout à fait tort.
La presse anglaise vient de nous apporter un
document qui nous permettra de voir un peu
plus clair en cette affaire et fournira à ceux
qui suivent les événements de Chine en histo-
riens plutôt qu' en politiciens un élément nou-
veau de conviction.
Il s'agit d'une longue déclaration que Mme
Sun- Y at-Sen a donnée aux journaux russes et
que reproduisent certains organes libéraux de
Grande-Bretagne.
La femme du D' Sun était et est restée ce
que nous appelons une- militante. Elle avait
suivi la fôrtune de son matf, partageait ses
idées,' était la confidente de ses projets et après
s'a mort avait continué à faire partie du Kuo-
mintang où grâce au nom qu'elle portait son
influence était. naratt-il. considérable.
Au moment de la scission elle était restée à
Hankéou et son attitude avait été exploitée par
les amis des Soviets. Etait-elle complètement
d'accord avec ces derniers ? C'est peu proba-
ble, puisqu'elle se retire du Kuomintang et re-
nonce à l'action. En tout cas elle a cru bon
d'expliquer sa retraite et de la justifier en dé-
clarant que la politique de son mari n'était plus
suivie. Vôïlâ donc à quelles circonstances nous
devons le document que nous nous proposons
d'analyser. •
La révolution chinoise, dit Mme Sun. est
une révolution à' la fois politique et sociale,
ainsi que l'a déclaré il y a plus de vingt ans,
le fondateur du Kuomintang lui-même lors-
qu'il proclama les fameux trois principes.
Mais aujourd'hui on tend à méconnaître le
caractère social du mouvement, alors que le
Dr Sun lui attribuait une importance capitale,
de même qu'il considérait * les ouvriers et les
paysans comme devant constituer les bases fon-
damentales de l'organisation qu'il étudiait et
la , force principale du mouvement révolution-
naire. S'il rejette leur appui, le Kuomintang
cessera d'avoir un programme social logique et
son drapeau « prendra un caractère vague ».
« Adopter, continue Mme Sun, une politique
susceptible de rendre moins énergique l'appui
de ctes deux classes, c'est ébranler les fonde-
ments mêmes dé la puissance de notre parti,
c'est tromper les masses cest trahir notre chef
mort, m
Le Dr Sun a toujours eu sa pensée tournée
vers les paysans.- Il était lui-même un enfant
du peuple. Il appartenait à la. classe paysanne.
Son père n'était pas un propriétaire, mais un
tenancier, un fermier. Sun était pauvrè. Jus-
qu'à l'âge de quinze ans, il ne porta pas de
souliers, bien qu'il vécût dans une région mon-
tagneuse où il. est pénible d'allet pieds nus.
La maison de son père était une hutte misé-
rable. La nourriture était grossière. Pas de riz
il était trop cher mais des vieilles pom-
ms de terre. « Sun m'a dit bien des fois, con-
tinue sa femme, que ce fut précisément dans
ces premières années de sa vie, quand il était
pauvre, quand il était fils d'un pauvre paysan,
qu'il devint révolutionnaire. Il jugea que le
sort des paysans chinois ne devait pas plus long-
temps rester aussi misérable et que les petits
Chinois devaient tous avoir de,. souliers pour
garantir leurs pieds et du riz pour se nourrir.
Ce fut à lutter pour réaliser cet idéal qu'il.
consacra quarante ans de sa vie. »
Nous voyons, par ce passage, 1 origine des
sentiments révolutionnaires du fondateur du
Kuomintang, Et nous comprenons à cette lec-
ture l'attrait et l'influence qu'exercèrent sur lui
les ouvrages du socialiste américain, Henry
George.
Est-ce qu'aujourd'hui t la situation du paysan
chinois s'est améliorée ? Pas le moins du
monde. Elle est aussi mauvaise qu'à l'époque
où Sun puisait dans ses misères la résolution
d'y mettre fin.
Pourquoi alors les hommes qui prétendent
continuer le révolutionnaire mort .oublient les
souffrances des prolétaires de la terre et con-
dllltnellt-UI leur mouvement ? Ils. soutiennent,
à titre d'excuse que l'agitation fWt fo-
mentée, soudoyée par des étrangers, qu elle est
f origine étrangère.
Celte accusation est un ineiisungè. Il y 1
vingt ans, il y a trçntë ni que le 17 Sun affir-
mait que là révolution chinoise devait avoir sur-
tout un. cayaçdre^agraire. JËo 19J lt il v.Di&-
sur ce sujet un Important àrticle qui parut (lapl
le Socialiste de Gellioe. « L'idée d une révo-
lution agraire fut, durant toute sa vie, un des
principaux mots d'ordre de Sun- Y at-Sen. »
Mme Sun cite le fait suivant : « Je me rap-
« pelle le premier congrès des paysans de la
« province de Kouang- Toung qui se réunit à
« Canton en. juillet 1924. Alors, pour la pre-
« infère fois, nous vîmes, le véritable peuple
cc chinois, ceux qui devaient constituer la base
« et faire la force de la Chine nouvelle, se
« lever pour prendre part à la révolution. Des
« paysans, venus de tous les points de la pro-
« vince, arrivèrent pour assister au congrès.
« Plusieurs avaient fait nu-pieds des centaines
-« de mille pour se rendre de leurs villages à
« Canton. Ils étaient en haillons. Je me rap-
« pelle comment nous fûmes profondément
« émus, le D1, Sun et moi. Le or Sun me dit
« alors : « C'est pour la révolution le commen-
« cernent de la victoire. » Et une fois de plus
« "it insista sur le rôle que le peuple chinois
« opprimé devait jouer dans la lutte dont l'en-
« jeu était son propre salut. »
Ces propos sont fort nets et - dissipent - toute
équivoque sur les conceptions du chef révolu-
tionnaire. Cette pensée n'a pas été influencée
par l'intervention des Soviets, puisque ses ma-
nifestations caractéristique* datent d'une époque
où la Russie était soumise au régime tzariste.
La réalisation d'une forme de socialisme agraire
était donc t'idéje capitale du programme du
Dr Sun. Ceux qui avaient quelque connaissance
de ses écrits et de son action s'en doutaient
bien un peu. La déclaration de Mme Sun les
fixe complètement sur ce point.
La déclaration, ou plus exactement le mani-
feste de Mme Sun provoquerait bien d'autres
réflexions. Nous savons pourquoi elle n'a pas
suivi le maréchal Shang-Kai-Shek quand celui-
ci fonda un gouvernement à Nankin. Mais elle
ne nous dit pas la raison qui l'a déterminée à
ne plus s'associer à la politique du Gouverne-
ment de Hankéou. Mais ceci nous amènerait
à examiner les rivalités des. partis en Chine, et
ce n est pas aujourd hui notre intention. Il nous
suffit 4'avoir essayé de marquer quelques traits
du Dr Sun- Y at-Sen dont l'inftuence continuera
encore longtemps, qu'on le veuille ou non, a
se faire sentir suif s.es compatriotes.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de ta Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
..cI.. Affaires étrangères.
Les Commuaires géniriai de l'eitposidon
Les Commissaires généraux de l'exposition
internationale de Vîncennes
t ---().o--
Comme suite à l'information que nous avons
déjà publiée il y a un mois, M. Martial Mer-
lin, gouverneur général honoraire des colonies,
qui a exercé ces fonctions dans toutes nos
grandes colonies : Indo-Chine, Madagascar,
A.O.F., A.E.F., a été nommé commissaire
général adjoint à l'Exposition Coloniale Inter-
nationale de 1929.
Rappelons que! est l'état-major de cette im-
portante manifestation :
Le maréchal Lyautey, commissaire général ;
Cojnmissaires généraux' adjoints : 1
Mv F. Morain, ancien préfet de police.
M. Cayla, gouverneur des colonies, qui a
délégation de la signature du commissaire gé-
néral er, son absence.
M. Paul Fleurot, conseiller municipal du
V" arrondissement.
M. A. Chérioux, conseiller municipal du
X" arrondissement.
M. Martial Merlin, gouverneur général
honoraire des colonies.
ato.
DÉPARTS
p ,
M. Steeg, actuellement en France, retour-
nera probablement au Maroc dans la première
quinzaine d'octobre.
D'autre part, le docteur Mani, ami person-
nel de Moulay- Youssef, est reparti pour Tan-
ger, rassuré sur l'état de santé du souverain.
-̃ !–
Le général Vidalon en France
0-0–r
Le général Vidalon, commandant supé-
rieur des troupes françaises au Maroc, est
ai rivé en France, où il passera son congé
qui expire aux premiers jours d'octobre.
-–
LA PAIX AU MAROC
Une rébellion ?
Vorqane officieux du Gouvernement es-
pagnol, La Nacion, publie une dépêche du
Maroc annonçant que le haut commande-
ment français a envoyé une colonne d'expé-
dition au sud de Meknès dans le but
d'étouffer un mouvement de rebellion assez
grave, auquel participent plusieurs kabi-
lies.
On ignore encore le résultat du combat
entre les troupes françaises et rebelles.
(Par dépêche.)
Nous faisons les plus expresses réserves
sur cette nouvelle.
Un ctid algérien en voyage d'étndes
Ben Chennouf El Hachem, Caïd de Ken-
chela près de Constant me, et son secrétaire, le
caid Hammoud, conseiller municipal d'Alger,
en voyage d^études acricoles, visitent actuel-
lement les importantes exploitations de culture
de l'arrondissement de Cosne (Nièvre).
LE TRAVAIL INDIGÈNE
A MADAGASCAR;
il
--o-q- ,. -
Sous-ce* titre le journal JV £ &d&-
; gascàr, étudiant dans unrécfnt
ttClê, là question du travail itt$?
gène dans la Grande lle, écrit : « Mada-
1 eascar a souffert jadis d'une situation
c favorable au mépris des. respotisabilitést
t Elle en paye les lointaines conséquences.,
« Elle subit aujourd' hui une autre crise
« celle de la crainte des responsabilités. »
L'auteur explique ensuite que le système
d'administration directe par le malgache est
la cause de cette carence, de même que les
fonctionnaires européens inspectés à ou-
trance vivent dans la crainte de ces visites
dont les effets basés surtout sur l'observa-
tion d'une réglementation excessive et su-
rannée tuent tout esprit d'initiative. Ainsi
« à des organisations très simples mais
« éprouvées) s'ddaptant à la manière de vi-
« vre d'un peuple docile, nous avons opposé
a sans transition des formes administra-
« tives compliquées ».
Tout cela est très juste mais cependant
exige quelques commentaires. Ne parlons
plus du passé. Il peut y avoir profit à le
faire pour en tirer des enseignements. Ce
n'est pas le cas et on petit juger inopportun
à cet égard un livre récent sur les événe-
ments dont Madagascar a été le théâtre en
1904 et 1905. -
La crcunte des responsabilités atit para-
lyserait nos agents d exéiution 't?e)cisîe^tfhf~
à un degré aussi élevé qu'on le pensK
Certes, parmi les jeunes fonctionnaires qui
n'ont acquis une certaine expérience pro-
fonde de VAdministration et un peu mé-
prisante des règlements. Certains pensent
à la carrière à ne pas compromettre. Mais
dans sa majorité nos agents d'autorité n'ont
pas cette crainte. Ils agissent - j\n con-
nais pour ma part un certain nombre dont
le souci est de savoir ce qui est ijtile à l'in-
térêt général et dont les décisions sont indé-
pendantes des textes.
Dans cette question du travail des indi-
gènes ies fonctionnaires de Madagascar
agissent chaque fois que cela leur est pos-
sible. Mais il y a la question posée- par le
journal le Madagascar. Nos fonctionnaires
peuvent-ils agir? Je crôis qu'on peut répon-
dre par la négative.
Cette, formule est Vaboutissement, d'une
politique qui réclame de nos colonies un
essor économique toujours plus fécond, ca-
pable d'assurer à l'industrie et au commerce
de la métropole les matières premières né-
cessaires, mais se refuse à employer les mé-
thodes propres à l'obtention de ces résultats.
La politique finalement l'emportant sur
la question économique avec quelques phra-
ses à effet « retour à l'esclavage B, « res-
pect des individus D, on arrive à ruiner ïes-
prit inné chez, le malgache respectueux de
l'autorité.
Ce sentiment nous l'avons' trompe solide-
ment ancré chez nos sujets et parmi leurs re-
présentants..
Le maréchal Gallicni avait tenu à le
maintenir à son arrivée dans l'Ile. Et le
respect dû au Fanj ahan a et à ses représen-
tants fut toujours placé par lui au plus haut
degré: *
Ses successeurs ne continuèrent pas à agir
de la même façon et Von cessa de proclamer
que ce peuple malgache devait être tenu en
tutelle et conseillé.
Aujourd'hui nos administrateurs recueil-
lent le fruit de ce que l'on a semé, car il
est bien vrai que le Malgache ne subit plus
qu'avec répugnance Vautorité du « Fanja-
kana » et que même dans des questions où
l'exercice de cette autorité ne lui vaut pas
la moindre gene, il est de bon ton pour .lui
de brimer son autorité. Ceux qui en sont
dépositaires n'ont maintenant aucunc rai-
son de s'y opposer.
Dans la question du travail surtout, parce
que, opposant nos méthodes d'effort continu
et de régularité à la nonchalance et l'esprit
d'indépendance de l'indigène, notre politi-
que n'a pas produit les heureux effets
qu'on pouvait espérer. M. Olivier, le dis-
tingué Gouverneur Général de Madagascar
a été contraint, 'pour l'exécution des grands
travaux d'intérêt général, de recourir à une
mesure tout de même extraordinaire : la
création de contingent de travailleurs mili-
tarisés.
Cette seule mesure indique la gravité de
la situation où se débattent nos adminis-
trations. Non, ce n'est pas à une carence
de la volonté que nous assistons, mais à une
carence de l'autorité. On pourrait remédier
à cette situation en faisant appel à nos
administrateurs qui, comme je le disais au
début de cet article, obtiennent des résultats
importants en s'affranchissant quelquefois
des textes.
Maurice Bouiltoux-Lufoni
Député du Finistère»
Vie»-Prénident de la Chambre.
r ..t. <
L'Aviation Coloniale -
-.0-0--
Bruxelles-Congo
M. Jaspar, premier ministre et ministre
des Colonies, s'est rendti "au champ d'avia-
tion d'Evère pour visiter l'appareil avec
lequel les lieutenants Medaet et Verhaegen
doivent tenter le raid sans escale Bruxel-
leâ-Gonflo belge. - -
Les aviateurs comptaient partir hier ma-
tin, mais les renseignements météorologi-
ques étant défavorables, le' départ du « Rei-
ne-Elisabeth » vers lé. Congo n'aura vrai-
semblablement lieu que vers la fin de la
semaine.
.I 1
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à Ta date du 4 septembre 1927, le taux offi-
ciel de la piastre était de 11 fr. 30,
Défyèchés de l'Indochine
00
I^e loyalisme du Cambodge
L'assemblée consultative indigène du
Gambodfâi .réunie en session ordinaire de-
puis le 19 août,- a .voté à Vufia/nimité unè
mtretse 'où ëlle aS8tireoord' te- Gouver-
neur Général Varenne de son respectuçtix
dévouement ainsi que de ses vœux pour le
succès de la haute mission qui lui a été
confiée en Indochine. En$econd lieu, elle
adresse au Président de la République et
au Ministre des Colonies l'hommage du
profond loyalisme du Cambodge et de son
Indissoluble attachement à l' œuvre de pro-
grès matériel et moral que la France a
généreusement entreprise pour le plus
grand bien du peuple Khmer. Elle exprime
aussi sa défénente gratitude ainsi que ses
remerciements pour la décision prise par
le Gouvernement français, sur lar proposi-
tion du Gouverneur Général, de laisser aux
Cambodgiens, le soin de désigner en toute
liberté et conformément aux traditions
leur nouveau souverain. Enfin elle adresse
à S. M. Sisowath. Monivonfl l'assurance de
la respectueuse sympathie du peuple
Khmer et exprime la satisfaction qu'elle a
éprouvée en apprenant le choix judicieux
arrêté à l'unanimité par le Grand Conseil,
en conformité de la volonté 'Ixprimée par
le roi défunt.
Au Yunnan
Le Gouvernement lIunnana-is a décidé de
ne plus incorporer désormais les pirates
dans les troupes régulières. La cour marr
tlale a fait apposer des affiches signalant
que les étrangers peuvent circuler - libre
ment'en ville sans être soumis à l'examen
que subissent les indigènes.
RETOUR D'INDOCHINE
--0-0--
Le Paul-Lecatj courrier d'Extrême-Orient,
est arrivé à Marseille, ayant à bord le gé-
• itérai Claudel, inspecteur des troupes fran-
çaises en Extrême-Orient. Interrogé sur la
situation en Chine, le général s'est borné à
dire que le calme régnait à Chaiighaï où la
fête du 14 juillet a été très réussie. -
Le général Claudel est parti aussitôt pour
Vichy d'où il gagnera prochainement Paris.
Les concessions en Indo-Chine
-0-0-
Ort se souvient qu'un décret en date du
5 juillet dernier a autorisé le Gouverneur Gé-
néral de l'Indochine à mettre en adjudication
les terrains qui ont fait l'objet de demandes
régulières, sous réserve, toutefois, de l'appro-
bation ministérielle. Aux termes de ce décret,
le Gouverneur Général soumet ces demandes
aux conditions réglementaires de publicité et
d'adjudication et transmet ensuite les dossiers à
l'administration centrale.
D'après ce système, l'adjudication n est dé-
finitive qu'après l'approbation du ministre et,
jusqu'à cette date, elle n'ouvre au titulaire pro-
visoire des terrains aucun droit à l'égard de
l'administration. L'adjudicataire peut, toutefois,
à ses risques et périls, et sans attendre la déci-
cision du ministre, prendre toutes les mesures
préparatoires à l'ouverture des travaux et, en
particulier, procéder au recrutement et à l'ins-
tallation des travailleurs.
Mais voici que de nouvelles dispositions
viennent d'être prises par l' administration cen-
trale, d' après lesquelles il est interdit à l'ad-
ministration locale de procéder à aucune ad -
judication, de publier même un cahier des
charges, sans lui avoir au préalable soumis les
dossiers individuels relatifs à chaque affaire et
sans avoir obtenu l'autorisation de poursuivre la
procédure entamée.
Dans ces conditions, l'attribution des ter-
rains de colonisation qui avait déjà recom-
mencé en Cochinchine a été de nouveau sus-
fiendue. Aucune adjudication ne pourra avoir
ieu avant la fin de l'année.
) - ,
Le rég ement
de la Foire de Saigon
Le Comité d'organisation de la Foire de
Saïgon vient de publier dans une brochure
sous le titre hàglemenl de la Foire de Sai-
gon, les diverses dispositions qui ont été
prises pour l'organisation de cette impor-
tante manifestation.
On y trouve les renseignements suivants :
Date et emplacement de la Foire qui se
tiendra du 17 décembre 1927 au 15 janvier
1928 ;
La liste des produits admis;
Les conditions et paiement de la location
des stands ;
La demande de participation ;
Les mesures d'intérêt général ;
La prise de possession des stands et leur
aménagement ;
Les heures d ouverture ;
Les douanes et régies : mesures adminis-
tratives ;
Les transports fluviaux et ferroviaires ;
Les prix de location des pavillons et
stands
Un plan indique les emplacements de la
Foire qui se tiendra au parc Maurice Long,
compris dans le quadrilatère formé par les
rues Chasseloup-Laubat, Miss-Cawell, Ta-
bord et Verdun. -
–-
Le cours du riz
SAIGON, 3 SEPTEMBRE
(Cours moyens des 100 kilos, en piastres,
sacs perdus le long du bord, sans les droits) :
: Riz no 1. 2'5 Brisures 11 04
Riz m» 2 40 Brisures 10.05
• Riz no. 2 50 Brisures 0.22
Brisures non 1 eL 2..,. 7 87
Brisures no 3. TJjP
Brisures no 4- W~
Farines 4.28
Cours du Paddy. (Cours moyens des 100
kilos, en piastres, sacs perdus, rendus aux usi-
nes do Cnnkmï :
Paddy Vinh-Long 6.50
Paddy Go-C-onJl .,. 7.00
Paddy Bac-Lien., 6.90
Paddy Baixau 7.03
Coprah (les 100 kilos à Saigon). 18.50
L'admission en franchise
des calés, cacaos et vanilles
OxO
Le ministre des Colonies a obtenu de M. le
président du Conseil, ministre des Finances et
de M. lé ministre du Commerce, le bénéfice
de l' admission en franchise en France des ca-
fés, cacaos des colonies françaises jouissant
d'un tarif douanier particulier, des territoires
sous mandat ainsi que des Etablissements diri-
gés par des Français aux NouvellesltHébrides.
Il a obtenu également l'admission en franchise
des vanilles originaires de ces mêmes Etablis-
sements èt des Etablissements français de
l'Océanie.
Ces mesures ont été réalisées par trois dé-
crets des 27 et 30 août 1927, publiés aux
Journaux Officiels des Ier et 2 septembre cou-
rant.
Ces différents produits coloniaux devaient,
auparavant, acquitter à l'entrée en France la
moitié des droits du tarif métropolitain pour
les cacaos et les vanilles et 40 des mêmes
droits pour le café.
L'admission en franchise complète présente
un intérêt capital pour l'écoulement de ces pro-
duits en France et, par voie de conséquence,
pour le développement de leur culture dans
l'empire colonial français. Des progrès consi-
dérables ont déjà été réalisés au cours de ces
au cours de ces
dernières années pour le ravitaillement de la
France en cacaos coloniaux : en 1920, les
quantités de cacaos de nos colonies importées
en France n'atteignaient que 22.068 quintaux,
représentant seulement 5 de l' importation to-
tale pour cette même année. Au cours des six
premiers mois de 1927, nos colonies et pays
sous mandat ont importé 88.420 quintaux de
cacao, soit 63 de l'importation totale. L'im-
portation des cacaos coloniaux en France a
quadruplé en 7 ans.
Sous un régime encore plus libéral, il n'est
pas douteux que nos colonies se trouveront
bientôt à même de ravitailler la métropole en
cette denrée si précieuse pour l'industrie du
chocolat. Il faut espérer, en %utre, que la
franchise complète favorisera Je développement
des plantations des caféiers aux colonies et
évitera d'ici quelque années, dans une cer-
taine mesure au moins, à la France, l'achat à
l'étranger de 1.538.933 quintaux de café
quelle consomme annuellement et dont la va-
leur a atteint, en 1926, 2 milliards 251 millions
de francs.
–-–– #
Les cuirs coloniaux
A la auite d'une intervention du ministre des
Colonies auprès du ministre de la Guerre, rela-
tive aux conséquences fâcheuses pour l'expor-
tation coloniale de l'exclusion des cuirs colo-
niaux des adjudications de fournitures d' articles
en cuir passées par son département, M. Pain-
levé a donné aux Etablissements de l'Artillerie
les instructions nécessaires en vue de l'admis-
sion aux adjudications des fabricants de cour-
roies en cuir de bovidés exotiques dans les
mêmes conditions de réception que pour les
courroies confectionnées en cuirs indigènes. En
outre, des études sont actuellement-poursuivies
par son département, au sujet de l'utilisation
des cuirs exotiques pour la fabrication d'objets
divers.
Les instructions du ministre de la Guerre
aux Services de l'Artillerie ne manqueront pas
d avoir des répercussions heureuses sur l' im-
portation des cuirs coloniaux dans la métropole.
1 .1.
Un nouvel oléagineux
00
Le melon d'eau ou pastèque, citrullus vul-
garis, donne par ses graines une huile com-
merciale, comestible, utilisable en savonne-
rie.
Pour en extraire l'huile, on fait chauffer
la graine à la vapeur, puis on l'asperge
d'eau ; lq. tout est ensuite pressé dans un
chiffon ou pilé dans un mortier.
On fait bouillir la pâte ainsi obtenue dans
une marmite pleine d'eau, l'huile qui. sur-
nage est recueillie avec une petite calebasse.
Un échantillon fourni par la Mauritanie a
donné pour l'huile les caractéristiques sui-
vantes :
Acidité de l'huile (en acide oléique %),
0,50; indice d'iode, 112; indice de saponifi-
cation, 118; point de fusion des corps gras,
370 ; point de solidification des acides gras,
32°
Complètement neutre au goût, l'huile de
pastèque est demi-siccative.
-060-
Le président du Libéria
à quitté la France
---0-0--
Le colonel Denain, de la maison militaire
du Président de la République, s'est rendu,
hier matin, à la gare du Nord pour y saluer,
au nom de M. Gaston Doumergue, M. King,
Président de la République de Libéria, avant
son départ de Paris.
111.
PHILATÉLIE 1
<>O--
Le plus grand timbre du monde
C'cst celui qui a été émis à l'effigie du
roi Vu ad 1er, par le gouvernement égyptien,
un riionncur do l'anniversaire de la nais-
sance du monarque.
Ce timbre mesure i (m. 7.sur 1 cm. 2 et
est. imprimé on pourpre sur foad blanc. Le
roi y est représenté avec l'uniforme qu'il
portait quand il était général en chef des
armées.
Le ,prix de ce timbre est de 50 francs et
en raison de ses dimensions, il fte peut être
employé que sur des paquets assez impor-
tants
Assez de noyades
--()..O-
Cela finit par. vous exaspérer autant que!
vous navrer. Ces dépenses de capitaux, d'hé-
roïsme, de vies humaines pour traverser
l'Atlantique, on a le droit de dire que c'est
un pur gaspillage et d'autant 'Plus révoltant
qu'il a pour mobile principal, outre l'orgueil
national qui pourrai. se défendre la
recherche d'une publicité sensationnelle.
Libre à d'autres pays de laisser leurs en-
fants risquer leur existence sur moins qu'un
coup de dé.
Nous n'avons pas le droit, nous, dans l'état
où se trouve notre aviation, de gâcher à la
légère des appareils, des talents et des
hommes.
Certes, si je vois un Fonck réaliser au-des-
sus de l'énorme océan quelque chose qui
n'ait pas encore été fait, mon admiration ne
sera pas moins vive que celle des plus en-
thousiastes. Mais je souhaite ardemment que
ni lui ni ses pareils ne tentent l'aventure.
Ces pronostics météorologiques qui crèvent
d'une minute à l'autre comme ballons d'en-
fant, ces avions si lourds d'essence qu'ils
ne
fant, s'élèvent jamais, manifestement, que par
miracle, ces vies à la merci d'une impureté
dans le carburant ou d'un écrou qui se dé-
visse, ces engins dérisoires de sauvetage, tout
cela ressortit au suicide.
Tentatives meurtrières, mais, dira-t-on,
elles donnent un puissant élan au progrès
mécanique. Mais pourquoi 6.000 kilomètres
au-dessus de la mer stimulent-ils davantage
la science et l'industrie que 6.000 kilomètres
au-dessus des plaines, des fleuves et des mon-
tagnes ? La terre n'offre-t-elle pas, déjà, as-
sez de dangers ?
Il y a, en vérité, beaucoup de néfaste ro-
mantisme dans les raids transatlantiques.
Un beau Donquichotismc, aussi. Soit !
encore que l'appât du gain l'enlaidisse un
peu.
Mais un Sancho qui s'attacherait unique.
ment à perfectionner nos communications
avec les colonies, je vous le demande, serait-
il inférieur à l'immortel ennemi des moulins
à vwit ?.
Le Journal Officiel d'hier a publié le dé-
cret (1) approuvant une convention passée
entre l'Etat et la Compagnie Air-Union, en
vue d'établir un service de transports aériens
France-Syrie, par la Grèce. YoilÜ, sans au-
cun doute, la voie où doit s'engager notre
aviation. Se souvient-on encore de la (t cour-
se » d'avions France-Indochine, qui avait
été annoncée sous le proconsulat syrien de
M. Henri de Jouvencl r
Espérons que le décret d'hier reveillcra ce
projet.
Souhaitons, de même, que la Société La.
técoère ne cesse de soumettre l'audace né-
cessaire au contrôle de la prudence.
Elle a, comme on sait, atteint Dakar. L'on
n'ignore pas non plus que son plan se déve-
loppera ainsi : un service de bateaux rapides
reliera d'abord Dakar à Pernambouc, où
l'avion terrestre continuera sur Baya, Rio et
Buenos-Ayres.
Plus tardj le trajet Dakar-Iles du Cap
Vert se fera par hydravion, se prolongera
encore par bateau des Iles du Cap-Vert à
Feroao de Noronha, puis par hydravion de
cette île à Pernambouc où l'avion terrestre
poursuivra son rôle.
Voilà la sagesse.
Si tous nos constructeurs et nos sociétés
de transports aériens s'unissaient, selon la
formule préconisée par le Temps, qui pa-
raît ingénieuse, si les pouvoirs publics les
encourageaient dans le sens colonial, si les
colonies faisaient un effort financier qui se-
rait un placement, ai l'on peut dire, d'ordre
sentimental en même temps que matériel,
si, par suite, nous parvenions à couvrir tout
notre empire d'un réseau serré de communi-
cations aériennes, nous en tirerions bien plus
de profit que de partir en guerre contre les
brouillards de Terre-N euve. Evidemment,
un vaste programme déviation coloniale
n'est pas à comparer, financièrement par-
lant, avec la préparation d'un raid Ilaris-
Ncw-York.
Mais, encore une fois, nous n avons pas
le droit de dépenser des héros, si nombreux
soient-ils, en pure perte.
R. B de Laromiguière
(1) Yuir plus loin 10 iv.suuié du décret et de la
convention.
A l'École Coloniale
-o--
A la dote du 21, juillet 1927, le Président do
la République signait un décret modifiant le
décret du 7 juin 1U14 poilant création à
l'Ecole Coloniale d uué section spéciale de
préparation aux concours ipuur les carrières
administratives de l'Afrique du Nord.
\ux termes de ee déerei :
L'article 3 du dé.-ret du 7 juin l'Jt-i eluit mo-
difié a'insi qu'il suit :
« Arlicle :\. - Les auditeurs d,\ la sec!ion ..spé-
ciale île l'Afrique du Nord douent suivre fl
l' ECI)ll' Coloniale les cours ci-après :
« Géographie détaillée de l'Afrique ;
« Droit musulman ;
« Législation et Administration de 1 Algérie ;
« Organisation du protectorat tunisien ;
« Droit et Législation de lu Tunisie.
« Organisa lion administrative, judiciaire et 11-
nuniière actuelle du Maroc :
« Histoire de l'Alrique du Nord (Algérie, lu-
nislc. Maroc) ;
« Organisai ion religieuse, sucialo et familiale
n Agronomie cl productions de l'Afrique nu.
Noi,ti ,
« Régime économique et Colonisation [ran-
Lmsci
« Eléments d'ethnographie géné/ ra,le ;
« Langue arabe vulgaire, pendant les deux an-
nées d'études ;
Il Les rours d'équilation sont uhligal.¡re;.; pen-
dant les deux années d'éludés ».
Ce décret a été suivi de deux arrêtes pr18
par M. Léon Verrier, ministre des Colonies :
1° Arrôlé du 26 juillet nxant le program-
me des cours et le régloiVioiu des examens
de la section spéciale de préparation aux
concours d^ carrières administratives de
l'Afrique du Nord.
Yoici les principales dispositions de ce
loxtc :
Los cours professés à 1 l'.enlc Loiomale pour
les auditeurs (le Iii section spéciale do prépara-
tion aux concours 'les carrières administratives
de l'Afrique du Nord sont répartis comme suit
dans les deux nnu-'-es dVtudPh.
Première année
Géographie détaillée de l'Afrique : 30 leçons.
Histoire de l'Afrique du Nord (Algérie, Tunisie,
CE NUMERO ? W GENtlMBS
ARDI SOIR, 6 SEPT KMBRE 1927 1
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1. el'nim«.Buwb -8 Memel*
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Lrt AMUALES GOLORUUS M publient que des arli-
, - etes médité, quiiont leur propriété exclusive.
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RM.nÍÕ.:.A'--l;iH'U.,
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PARIS AN -.
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ma I# supplément illustré :
Unes e Uois 8 KoU
Frtnpt «t
Colonies Ile,» 85 » 95 »
Étran ee 180 9 100 » 60 »
On l'abonne saas frais dam
Um las hiNHi dt poste.
1.
La pensée de Sun-Y at-Sen
, .: : ,': :' 14 - ," ;'
Nos'leciëùtr Appellent sans aucun doute
\Iâ' ditisÍpn: qui 's'^t jpjçôdiiitë, i| y^quelques
!à qui tè, H ,a. quelques
mois dans le. Kuomintang. et qui s'est traduite
par l'existence de deux- gouvernements révolu-
tionnaires : l'un à Hankeou, l'autre à ISankin.
Le premier subissant l'influence de Moscou, le
second ayant pour chef 'ou tout au moins pour
inspirateur SHang-Kaï-Sçhek. Le premier à la
fois national et révolutionnaire ou plus exacte-
ment communiste, le second essentiellement na-
tional et peut-être de tendances bourgeoises,
L'un et autre se réclamaient du fondateur
du parti, le Dr Syn-Yat-Sen, chacun se don-
nant pour le véritable interprète de sa pensée
et le seul continuateur de sa politique. Ces que-
relles avaient quelque chose à la fois de triste
et de comique. Elle ne sont malheureusement
ws. les seules de ce genre et sans même remolh
à un passé fort lointain nous avons assisté
Sis disputes semblables qui sont bien, quand
"8 oanline les événements de * sang-froid et
sans parti-pris, la chose la plus vaine et la plus
ridicule qui soit.
¿'ankéou et Nankin revendiquaient donc
l'un et l' autre l'héritage du chef révol ution-
naire mort avant la réalisation de son œuvre.
Qui avait tort ? Qui avait raison?
L'un et l'autre probablement. Cette réponse
n'est pas une défaite de Normand. Elle est
celle qui se dégage d'un examen Imssi impar-
tial et aussi juste de* faits- que l'on puisse faire
dans les conditions ou nous sommes. *
Les adversaires n'envisageaient pas le pro-
blème du même point de vue. Sun- Y at-Sen
était à la fois, un patriote, un démocrate répu-
blicain et un socialiste. Hankéou voyait surtout
en lui le révolutionnaire socialiste. Nankin le
patriote. Et par cette façon étroite de considé-
rer les choses, chacun avait en partie raison et
n'avait pai tout à fait tort.
La presse anglaise vient de nous apporter un
document qui nous permettra de voir un peu
plus clair en cette affaire et fournira à ceux
qui suivent les événements de Chine en histo-
riens plutôt qu' en politiciens un élément nou-
veau de conviction.
Il s'agit d'une longue déclaration que Mme
Sun- Y at-Sen a donnée aux journaux russes et
que reproduisent certains organes libéraux de
Grande-Bretagne.
La femme du D' Sun était et est restée ce
que nous appelons une- militante. Elle avait
suivi la fôrtune de son matf, partageait ses
idées,' était la confidente de ses projets et après
s'a mort avait continué à faire partie du Kuo-
mintang où grâce au nom qu'elle portait son
influence était. naratt-il. considérable.
Au moment de la scission elle était restée à
Hankéou et son attitude avait été exploitée par
les amis des Soviets. Etait-elle complètement
d'accord avec ces derniers ? C'est peu proba-
ble, puisqu'elle se retire du Kuomintang et re-
nonce à l'action. En tout cas elle a cru bon
d'expliquer sa retraite et de la justifier en dé-
clarant que la politique de son mari n'était plus
suivie. Vôïlâ donc à quelles circonstances nous
devons le document que nous nous proposons
d'analyser. •
La révolution chinoise, dit Mme Sun. est
une révolution à' la fois politique et sociale,
ainsi que l'a déclaré il y a plus de vingt ans,
le fondateur du Kuomintang lui-même lors-
qu'il proclama les fameux trois principes.
Mais aujourd'hui on tend à méconnaître le
caractère social du mouvement, alors que le
Dr Sun lui attribuait une importance capitale,
de même qu'il considérait * les ouvriers et les
paysans comme devant constituer les bases fon-
damentales de l'organisation qu'il étudiait et
la , force principale du mouvement révolution-
naire. S'il rejette leur appui, le Kuomintang
cessera d'avoir un programme social logique et
son drapeau « prendra un caractère vague ».
« Adopter, continue Mme Sun, une politique
susceptible de rendre moins énergique l'appui
de ctes deux classes, c'est ébranler les fonde-
ments mêmes dé la puissance de notre parti,
c'est tromper les masses cest trahir notre chef
mort, m
Le Dr Sun a toujours eu sa pensée tournée
vers les paysans.- Il était lui-même un enfant
du peuple. Il appartenait à la. classe paysanne.
Son père n'était pas un propriétaire, mais un
tenancier, un fermier. Sun était pauvrè. Jus-
qu'à l'âge de quinze ans, il ne porta pas de
souliers, bien qu'il vécût dans une région mon-
tagneuse où il. est pénible d'allet pieds nus.
La maison de son père était une hutte misé-
rable. La nourriture était grossière. Pas de riz
il était trop cher mais des vieilles pom-
ms de terre. « Sun m'a dit bien des fois, con-
tinue sa femme, que ce fut précisément dans
ces premières années de sa vie, quand il était
pauvre, quand il était fils d'un pauvre paysan,
qu'il devint révolutionnaire. Il jugea que le
sort des paysans chinois ne devait pas plus long-
temps rester aussi misérable et que les petits
Chinois devaient tous avoir de,. souliers pour
garantir leurs pieds et du riz pour se nourrir.
Ce fut à lutter pour réaliser cet idéal qu'il.
consacra quarante ans de sa vie. »
Nous voyons, par ce passage, 1 origine des
sentiments révolutionnaires du fondateur du
Kuomintang, Et nous comprenons à cette lec-
ture l'attrait et l'influence qu'exercèrent sur lui
les ouvrages du socialiste américain, Henry
George.
Est-ce qu'aujourd'hui t la situation du paysan
chinois s'est améliorée ? Pas le moins du
monde. Elle est aussi mauvaise qu'à l'époque
où Sun puisait dans ses misères la résolution
d'y mettre fin.
Pourquoi alors les hommes qui prétendent
continuer le révolutionnaire mort .oublient les
souffrances des prolétaires de la terre et con-
dllltnellt-UI leur mouvement ? Ils. soutiennent,
à titre d'excuse que l'agitation fWt fo-
mentée, soudoyée par des étrangers, qu elle est
f origine étrangère.
Celte accusation est un ineiisungè. Il y 1
vingt ans, il y a trçntë ni que le 17 Sun affir-
mait que là révolution chinoise devait avoir sur-
tout un. cayaçdre^agraire. JËo 19J lt il v.Di&-
sur ce sujet un Important àrticle qui parut (lapl
le Socialiste de Gellioe. « L'idée d une révo-
lution agraire fut, durant toute sa vie, un des
principaux mots d'ordre de Sun- Y at-Sen. »
Mme Sun cite le fait suivant : « Je me rap-
« pelle le premier congrès des paysans de la
« province de Kouang- Toung qui se réunit à
« Canton en. juillet 1924. Alors, pour la pre-
« infère fois, nous vîmes, le véritable peuple
cc chinois, ceux qui devaient constituer la base
« et faire la force de la Chine nouvelle, se
« lever pour prendre part à la révolution. Des
« paysans, venus de tous les points de la pro-
« vince, arrivèrent pour assister au congrès.
« Plusieurs avaient fait nu-pieds des centaines
-« de mille pour se rendre de leurs villages à
« Canton. Ils étaient en haillons. Je me rap-
« pelle comment nous fûmes profondément
« émus, le D1, Sun et moi. Le or Sun me dit
« alors : « C'est pour la révolution le commen-
« cernent de la victoire. » Et une fois de plus
« "it insista sur le rôle que le peuple chinois
« opprimé devait jouer dans la lutte dont l'en-
« jeu était son propre salut. »
Ces propos sont fort nets et - dissipent - toute
équivoque sur les conceptions du chef révolu-
tionnaire. Cette pensée n'a pas été influencée
par l'intervention des Soviets, puisque ses ma-
nifestations caractéristique* datent d'une époque
où la Russie était soumise au régime tzariste.
La réalisation d'une forme de socialisme agraire
était donc t'idéje capitale du programme du
Dr Sun. Ceux qui avaient quelque connaissance
de ses écrits et de son action s'en doutaient
bien un peu. La déclaration de Mme Sun les
fixe complètement sur ce point.
La déclaration, ou plus exactement le mani-
feste de Mme Sun provoquerait bien d'autres
réflexions. Nous savons pourquoi elle n'a pas
suivi le maréchal Shang-Kai-Shek quand celui-
ci fonda un gouvernement à Nankin. Mais elle
ne nous dit pas la raison qui l'a déterminée à
ne plus s'associer à la politique du Gouverne-
ment de Hankéou. Mais ceci nous amènerait
à examiner les rivalités des. partis en Chine, et
ce n est pas aujourd hui notre intention. Il nous
suffit 4'avoir essayé de marquer quelques traits
du Dr Sun- Y at-Sen dont l'inftuence continuera
encore longtemps, qu'on le veuille ou non, a
se faire sentir suif s.es compatriotes.
Henry Fontanier.
Député du Cantal
Vice-président de ta Commission
des Colonies,
Secrétaire de la Commission
..cI.. Affaires étrangères.
Les Commuaires géniriai de l'eitposidon
Les Commissaires généraux de l'exposition
internationale de Vîncennes
t ---().o--
Comme suite à l'information que nous avons
déjà publiée il y a un mois, M. Martial Mer-
lin, gouverneur général honoraire des colonies,
qui a exercé ces fonctions dans toutes nos
grandes colonies : Indo-Chine, Madagascar,
A.O.F., A.E.F., a été nommé commissaire
général adjoint à l'Exposition Coloniale Inter-
nationale de 1929.
Rappelons que! est l'état-major de cette im-
portante manifestation :
Le maréchal Lyautey, commissaire général ;
Cojnmissaires généraux' adjoints : 1
Mv F. Morain, ancien préfet de police.
M. Cayla, gouverneur des colonies, qui a
délégation de la signature du commissaire gé-
néral er, son absence.
M. Paul Fleurot, conseiller municipal du
V" arrondissement.
M. A. Chérioux, conseiller municipal du
X" arrondissement.
M. Martial Merlin, gouverneur général
honoraire des colonies.
ato.
DÉPARTS
p ,
M. Steeg, actuellement en France, retour-
nera probablement au Maroc dans la première
quinzaine d'octobre.
D'autre part, le docteur Mani, ami person-
nel de Moulay- Youssef, est reparti pour Tan-
ger, rassuré sur l'état de santé du souverain.
-̃ !–
Le général Vidalon en France
0-0–r
Le général Vidalon, commandant supé-
rieur des troupes françaises au Maroc, est
ai rivé en France, où il passera son congé
qui expire aux premiers jours d'octobre.
-–
LA PAIX AU MAROC
Une rébellion ?
Vorqane officieux du Gouvernement es-
pagnol, La Nacion, publie une dépêche du
Maroc annonçant que le haut commande-
ment français a envoyé une colonne d'expé-
dition au sud de Meknès dans le but
d'étouffer un mouvement de rebellion assez
grave, auquel participent plusieurs kabi-
lies.
On ignore encore le résultat du combat
entre les troupes françaises et rebelles.
(Par dépêche.)
Nous faisons les plus expresses réserves
sur cette nouvelle.
Un ctid algérien en voyage d'étndes
Ben Chennouf El Hachem, Caïd de Ken-
chela près de Constant me, et son secrétaire, le
caid Hammoud, conseiller municipal d'Alger,
en voyage d^études acricoles, visitent actuel-
lement les importantes exploitations de culture
de l'arrondissement de Cosne (Nièvre).
LE TRAVAIL INDIGÈNE
A MADAGASCAR;
il
--o-q- ,. -
Sous-ce* titre le journal JV £ &d&-
; gascàr, étudiant dans unrécfnt
ttClê, là question du travail itt$?
gène dans la Grande lle, écrit : « Mada-
1 eascar a souffert jadis d'une situation
c favorable au mépris des. respotisabilitést
t Elle en paye les lointaines conséquences.,
« Elle subit aujourd' hui une autre crise
« celle de la crainte des responsabilités. »
L'auteur explique ensuite que le système
d'administration directe par le malgache est
la cause de cette carence, de même que les
fonctionnaires européens inspectés à ou-
trance vivent dans la crainte de ces visites
dont les effets basés surtout sur l'observa-
tion d'une réglementation excessive et su-
rannée tuent tout esprit d'initiative. Ainsi
« à des organisations très simples mais
« éprouvées) s'ddaptant à la manière de vi-
« vre d'un peuple docile, nous avons opposé
a sans transition des formes administra-
« tives compliquées ».
Tout cela est très juste mais cependant
exige quelques commentaires. Ne parlons
plus du passé. Il peut y avoir profit à le
faire pour en tirer des enseignements. Ce
n'est pas le cas et on petit juger inopportun
à cet égard un livre récent sur les événe-
ments dont Madagascar a été le théâtre en
1904 et 1905. -
La crcunte des responsabilités atit para-
lyserait nos agents d exéiution 't?e)cisîe^tfhf~
à un degré aussi élevé qu'on le pensK
Certes, parmi les jeunes fonctionnaires qui
n'ont acquis une certaine expérience pro-
fonde de VAdministration et un peu mé-
prisante des règlements. Certains pensent
à la carrière à ne pas compromettre. Mais
dans sa majorité nos agents d'autorité n'ont
pas cette crainte. Ils agissent - j\n con-
nais pour ma part un certain nombre dont
le souci est de savoir ce qui est ijtile à l'in-
térêt général et dont les décisions sont indé-
pendantes des textes.
Dans cette question du travail des indi-
gènes ies fonctionnaires de Madagascar
agissent chaque fois que cela leur est pos-
sible. Mais il y a la question posée- par le
journal le Madagascar. Nos fonctionnaires
peuvent-ils agir? Je crôis qu'on peut répon-
dre par la négative.
Cette, formule est Vaboutissement, d'une
politique qui réclame de nos colonies un
essor économique toujours plus fécond, ca-
pable d'assurer à l'industrie et au commerce
de la métropole les matières premières né-
cessaires, mais se refuse à employer les mé-
thodes propres à l'obtention de ces résultats.
La politique finalement l'emportant sur
la question économique avec quelques phra-
ses à effet « retour à l'esclavage B, « res-
pect des individus D, on arrive à ruiner ïes-
prit inné chez, le malgache respectueux de
l'autorité.
Ce sentiment nous l'avons' trompe solide-
ment ancré chez nos sujets et parmi leurs re-
présentants..
Le maréchal Gallicni avait tenu à le
maintenir à son arrivée dans l'Ile. Et le
respect dû au Fanj ahan a et à ses représen-
tants fut toujours placé par lui au plus haut
degré: *
Ses successeurs ne continuèrent pas à agir
de la même façon et Von cessa de proclamer
que ce peuple malgache devait être tenu en
tutelle et conseillé.
Aujourd'hui nos administrateurs recueil-
lent le fruit de ce que l'on a semé, car il
est bien vrai que le Malgache ne subit plus
qu'avec répugnance Vautorité du « Fanja-
kana » et que même dans des questions où
l'exercice de cette autorité ne lui vaut pas
la moindre gene, il est de bon ton pour .lui
de brimer son autorité. Ceux qui en sont
dépositaires n'ont maintenant aucunc rai-
son de s'y opposer.
Dans la question du travail surtout, parce
que, opposant nos méthodes d'effort continu
et de régularité à la nonchalance et l'esprit
d'indépendance de l'indigène, notre politi-
que n'a pas produit les heureux effets
qu'on pouvait espérer. M. Olivier, le dis-
tingué Gouverneur Général de Madagascar
a été contraint, 'pour l'exécution des grands
travaux d'intérêt général, de recourir à une
mesure tout de même extraordinaire : la
création de contingent de travailleurs mili-
tarisés.
Cette seule mesure indique la gravité de
la situation où se débattent nos adminis-
trations. Non, ce n'est pas à une carence
de la volonté que nous assistons, mais à une
carence de l'autorité. On pourrait remédier
à cette situation en faisant appel à nos
administrateurs qui, comme je le disais au
début de cet article, obtiennent des résultats
importants en s'affranchissant quelquefois
des textes.
Maurice Bouiltoux-Lufoni
Député du Finistère»
Vie»-Prénident de la Chambre.
r ..t. <
L'Aviation Coloniale -
-.0-0--
Bruxelles-Congo
M. Jaspar, premier ministre et ministre
des Colonies, s'est rendti "au champ d'avia-
tion d'Evère pour visiter l'appareil avec
lequel les lieutenants Medaet et Verhaegen
doivent tenter le raid sans escale Bruxel-
leâ-Gonflo belge. - -
Les aviateurs comptaient partir hier ma-
tin, mais les renseignements météorologi-
ques étant défavorables, le' départ du « Rei-
ne-Elisabeth » vers lé. Congo n'aura vrai-
semblablement lieu que vers la fin de la
semaine.
.I 1
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à Ta date du 4 septembre 1927, le taux offi-
ciel de la piastre était de 11 fr. 30,
Défyèchés de l'Indochine
00
I^e loyalisme du Cambodge
L'assemblée consultative indigène du
Gambodfâi .réunie en session ordinaire de-
puis le 19 août,- a .voté à Vufia/nimité unè
mtretse 'où ëlle aS8tireoord' te- Gouver-
neur Général Varenne de son respectuçtix
dévouement ainsi que de ses vœux pour le
succès de la haute mission qui lui a été
confiée en Indochine. En$econd lieu, elle
adresse au Président de la République et
au Ministre des Colonies l'hommage du
profond loyalisme du Cambodge et de son
Indissoluble attachement à l' œuvre de pro-
grès matériel et moral que la France a
généreusement entreprise pour le plus
grand bien du peuple Khmer. Elle exprime
aussi sa défénente gratitude ainsi que ses
remerciements pour la décision prise par
le Gouvernement français, sur lar proposi-
tion du Gouverneur Général, de laisser aux
Cambodgiens, le soin de désigner en toute
liberté et conformément aux traditions
leur nouveau souverain. Enfin elle adresse
à S. M. Sisowath. Monivonfl l'assurance de
la respectueuse sympathie du peuple
Khmer et exprime la satisfaction qu'elle a
éprouvée en apprenant le choix judicieux
arrêté à l'unanimité par le Grand Conseil,
en conformité de la volonté 'Ixprimée par
le roi défunt.
Au Yunnan
Le Gouvernement lIunnana-is a décidé de
ne plus incorporer désormais les pirates
dans les troupes régulières. La cour marr
tlale a fait apposer des affiches signalant
que les étrangers peuvent circuler - libre
ment'en ville sans être soumis à l'examen
que subissent les indigènes.
RETOUR D'INDOCHINE
--0-0--
Le Paul-Lecatj courrier d'Extrême-Orient,
est arrivé à Marseille, ayant à bord le gé-
• itérai Claudel, inspecteur des troupes fran-
çaises en Extrême-Orient. Interrogé sur la
situation en Chine, le général s'est borné à
dire que le calme régnait à Chaiighaï où la
fête du 14 juillet a été très réussie. -
Le général Claudel est parti aussitôt pour
Vichy d'où il gagnera prochainement Paris.
Les concessions en Indo-Chine
-0-0-
Ort se souvient qu'un décret en date du
5 juillet dernier a autorisé le Gouverneur Gé-
néral de l'Indochine à mettre en adjudication
les terrains qui ont fait l'objet de demandes
régulières, sous réserve, toutefois, de l'appro-
bation ministérielle. Aux termes de ce décret,
le Gouverneur Général soumet ces demandes
aux conditions réglementaires de publicité et
d'adjudication et transmet ensuite les dossiers à
l'administration centrale.
D'après ce système, l'adjudication n est dé-
finitive qu'après l'approbation du ministre et,
jusqu'à cette date, elle n'ouvre au titulaire pro-
visoire des terrains aucun droit à l'égard de
l'administration. L'adjudicataire peut, toutefois,
à ses risques et périls, et sans attendre la déci-
cision du ministre, prendre toutes les mesures
préparatoires à l'ouverture des travaux et, en
particulier, procéder au recrutement et à l'ins-
tallation des travailleurs.
Mais voici que de nouvelles dispositions
viennent d'être prises par l' administration cen-
trale, d' après lesquelles il est interdit à l'ad-
ministration locale de procéder à aucune ad -
judication, de publier même un cahier des
charges, sans lui avoir au préalable soumis les
dossiers individuels relatifs à chaque affaire et
sans avoir obtenu l'autorisation de poursuivre la
procédure entamée.
Dans ces conditions, l'attribution des ter-
rains de colonisation qui avait déjà recom-
mencé en Cochinchine a été de nouveau sus-
fiendue. Aucune adjudication ne pourra avoir
ieu avant la fin de l'année.
) - ,
Le rég ement
de la Foire de Saigon
Le Comité d'organisation de la Foire de
Saïgon vient de publier dans une brochure
sous le titre hàglemenl de la Foire de Sai-
gon, les diverses dispositions qui ont été
prises pour l'organisation de cette impor-
tante manifestation.
On y trouve les renseignements suivants :
Date et emplacement de la Foire qui se
tiendra du 17 décembre 1927 au 15 janvier
1928 ;
La liste des produits admis;
Les conditions et paiement de la location
des stands ;
La demande de participation ;
Les mesures d'intérêt général ;
La prise de possession des stands et leur
aménagement ;
Les heures d ouverture ;
Les douanes et régies : mesures adminis-
tratives ;
Les transports fluviaux et ferroviaires ;
Les prix de location des pavillons et
stands
Un plan indique les emplacements de la
Foire qui se tiendra au parc Maurice Long,
compris dans le quadrilatère formé par les
rues Chasseloup-Laubat, Miss-Cawell, Ta-
bord et Verdun. -
–-
Le cours du riz
SAIGON, 3 SEPTEMBRE
(Cours moyens des 100 kilos, en piastres,
sacs perdus le long du bord, sans les droits) :
: Riz no 1. 2'5 Brisures 11 04
Riz m» 2 40 Brisures 10.05
• Riz no. 2 50 Brisures 0.22
Brisures non 1 eL 2..,. 7 87
Brisures no 3. TJjP
Brisures no 4- W~
Farines 4.28
Cours du Paddy. (Cours moyens des 100
kilos, en piastres, sacs perdus, rendus aux usi-
nes do Cnnkmï :
Paddy Vinh-Long 6.50
Paddy Go-C-onJl .,. 7.00
Paddy Bac-Lien., 6.90
Paddy Baixau 7.03
Coprah (les 100 kilos à Saigon). 18.50
L'admission en franchise
des calés, cacaos et vanilles
OxO
Le ministre des Colonies a obtenu de M. le
président du Conseil, ministre des Finances et
de M. lé ministre du Commerce, le bénéfice
de l' admission en franchise en France des ca-
fés, cacaos des colonies françaises jouissant
d'un tarif douanier particulier, des territoires
sous mandat ainsi que des Etablissements diri-
gés par des Français aux NouvellesltHébrides.
Il a obtenu également l'admission en franchise
des vanilles originaires de ces mêmes Etablis-
sements èt des Etablissements français de
l'Océanie.
Ces mesures ont été réalisées par trois dé-
crets des 27 et 30 août 1927, publiés aux
Journaux Officiels des Ier et 2 septembre cou-
rant.
Ces différents produits coloniaux devaient,
auparavant, acquitter à l'entrée en France la
moitié des droits du tarif métropolitain pour
les cacaos et les vanilles et 40 des mêmes
droits pour le café.
L'admission en franchise complète présente
un intérêt capital pour l'écoulement de ces pro-
duits en France et, par voie de conséquence,
pour le développement de leur culture dans
l'empire colonial français. Des progrès consi-
dérables ont déjà été réalisés au cours de ces
au cours de ces
dernières années pour le ravitaillement de la
France en cacaos coloniaux : en 1920, les
quantités de cacaos de nos colonies importées
en France n'atteignaient que 22.068 quintaux,
représentant seulement 5 de l' importation to-
tale pour cette même année. Au cours des six
premiers mois de 1927, nos colonies et pays
sous mandat ont importé 88.420 quintaux de
cacao, soit 63 de l'importation totale. L'im-
portation des cacaos coloniaux en France a
quadruplé en 7 ans.
Sous un régime encore plus libéral, il n'est
pas douteux que nos colonies se trouveront
bientôt à même de ravitailler la métropole en
cette denrée si précieuse pour l'industrie du
chocolat. Il faut espérer, en %utre, que la
franchise complète favorisera Je développement
des plantations des caféiers aux colonies et
évitera d'ici quelque années, dans une cer-
taine mesure au moins, à la France, l'achat à
l'étranger de 1.538.933 quintaux de café
quelle consomme annuellement et dont la va-
leur a atteint, en 1926, 2 milliards 251 millions
de francs.
–-–– #
Les cuirs coloniaux
A la auite d'une intervention du ministre des
Colonies auprès du ministre de la Guerre, rela-
tive aux conséquences fâcheuses pour l'expor-
tation coloniale de l'exclusion des cuirs colo-
niaux des adjudications de fournitures d' articles
en cuir passées par son département, M. Pain-
levé a donné aux Etablissements de l'Artillerie
les instructions nécessaires en vue de l'admis-
sion aux adjudications des fabricants de cour-
roies en cuir de bovidés exotiques dans les
mêmes conditions de réception que pour les
courroies confectionnées en cuirs indigènes. En
outre, des études sont actuellement-poursuivies
par son département, au sujet de l'utilisation
des cuirs exotiques pour la fabrication d'objets
divers.
Les instructions du ministre de la Guerre
aux Services de l'Artillerie ne manqueront pas
d avoir des répercussions heureuses sur l' im-
portation des cuirs coloniaux dans la métropole.
1 .1.
Un nouvel oléagineux
00
Le melon d'eau ou pastèque, citrullus vul-
garis, donne par ses graines une huile com-
merciale, comestible, utilisable en savonne-
rie.
Pour en extraire l'huile, on fait chauffer
la graine à la vapeur, puis on l'asperge
d'eau ; lq. tout est ensuite pressé dans un
chiffon ou pilé dans un mortier.
On fait bouillir la pâte ainsi obtenue dans
une marmite pleine d'eau, l'huile qui. sur-
nage est recueillie avec une petite calebasse.
Un échantillon fourni par la Mauritanie a
donné pour l'huile les caractéristiques sui-
vantes :
Acidité de l'huile (en acide oléique %),
0,50; indice d'iode, 112; indice de saponifi-
cation, 118; point de fusion des corps gras,
370 ; point de solidification des acides gras,
32°
Complètement neutre au goût, l'huile de
pastèque est demi-siccative.
-060-
Le président du Libéria
à quitté la France
---0-0--
Le colonel Denain, de la maison militaire
du Président de la République, s'est rendu,
hier matin, à la gare du Nord pour y saluer,
au nom de M. Gaston Doumergue, M. King,
Président de la République de Libéria, avant
son départ de Paris.
111.
PHILATÉLIE 1
<>O--
Le plus grand timbre du monde
C'cst celui qui a été émis à l'effigie du
roi Vu ad 1er, par le gouvernement égyptien,
un riionncur do l'anniversaire de la nais-
sance du monarque.
Ce timbre mesure i (m. 7.sur 1 cm. 2 et
est. imprimé on pourpre sur foad blanc. Le
roi y est représenté avec l'uniforme qu'il
portait quand il était général en chef des
armées.
Le ,prix de ce timbre est de 50 francs et
en raison de ses dimensions, il fte peut être
employé que sur des paquets assez impor-
tants
Assez de noyades
--()..O-
Cela finit par. vous exaspérer autant que!
vous navrer. Ces dépenses de capitaux, d'hé-
roïsme, de vies humaines pour traverser
l'Atlantique, on a le droit de dire que c'est
un pur gaspillage et d'autant 'Plus révoltant
qu'il a pour mobile principal, outre l'orgueil
national qui pourrai. se défendre la
recherche d'une publicité sensationnelle.
Libre à d'autres pays de laisser leurs en-
fants risquer leur existence sur moins qu'un
coup de dé.
Nous n'avons pas le droit, nous, dans l'état
où se trouve notre aviation, de gâcher à la
légère des appareils, des talents et des
hommes.
Certes, si je vois un Fonck réaliser au-des-
sus de l'énorme océan quelque chose qui
n'ait pas encore été fait, mon admiration ne
sera pas moins vive que celle des plus en-
thousiastes. Mais je souhaite ardemment que
ni lui ni ses pareils ne tentent l'aventure.
Ces pronostics météorologiques qui crèvent
d'une minute à l'autre comme ballons d'en-
fant, ces avions si lourds d'essence qu'ils
ne
fant, s'élèvent jamais, manifestement, que par
miracle, ces vies à la merci d'une impureté
dans le carburant ou d'un écrou qui se dé-
visse, ces engins dérisoires de sauvetage, tout
cela ressortit au suicide.
Tentatives meurtrières, mais, dira-t-on,
elles donnent un puissant élan au progrès
mécanique. Mais pourquoi 6.000 kilomètres
au-dessus de la mer stimulent-ils davantage
la science et l'industrie que 6.000 kilomètres
au-dessus des plaines, des fleuves et des mon-
tagnes ? La terre n'offre-t-elle pas, déjà, as-
sez de dangers ?
Il y a, en vérité, beaucoup de néfaste ro-
mantisme dans les raids transatlantiques.
Un beau Donquichotismc, aussi. Soit !
encore que l'appât du gain l'enlaidisse un
peu.
Mais un Sancho qui s'attacherait unique.
ment à perfectionner nos communications
avec les colonies, je vous le demande, serait-
il inférieur à l'immortel ennemi des moulins
à vwit ?.
Le Journal Officiel d'hier a publié le dé-
cret (1) approuvant une convention passée
entre l'Etat et la Compagnie Air-Union, en
vue d'établir un service de transports aériens
France-Syrie, par la Grèce. YoilÜ, sans au-
cun doute, la voie où doit s'engager notre
aviation. Se souvient-on encore de la (t cour-
se » d'avions France-Indochine, qui avait
été annoncée sous le proconsulat syrien de
M. Henri de Jouvencl r
Espérons que le décret d'hier reveillcra ce
projet.
Souhaitons, de même, que la Société La.
técoère ne cesse de soumettre l'audace né-
cessaire au contrôle de la prudence.
Elle a, comme on sait, atteint Dakar. L'on
n'ignore pas non plus que son plan se déve-
loppera ainsi : un service de bateaux rapides
reliera d'abord Dakar à Pernambouc, où
l'avion terrestre continuera sur Baya, Rio et
Buenos-Ayres.
Plus tardj le trajet Dakar-Iles du Cap
Vert se fera par hydravion, se prolongera
encore par bateau des Iles du Cap-Vert à
Feroao de Noronha, puis par hydravion de
cette île à Pernambouc où l'avion terrestre
poursuivra son rôle.
Voilà la sagesse.
Si tous nos constructeurs et nos sociétés
de transports aériens s'unissaient, selon la
formule préconisée par le Temps, qui pa-
raît ingénieuse, si les pouvoirs publics les
encourageaient dans le sens colonial, si les
colonies faisaient un effort financier qui se-
rait un placement, ai l'on peut dire, d'ordre
sentimental en même temps que matériel,
si, par suite, nous parvenions à couvrir tout
notre empire d'un réseau serré de communi-
cations aériennes, nous en tirerions bien plus
de profit que de partir en guerre contre les
brouillards de Terre-N euve. Evidemment,
un vaste programme déviation coloniale
n'est pas à comparer, financièrement par-
lant, avec la préparation d'un raid Ilaris-
Ncw-York.
Mais, encore une fois, nous n avons pas
le droit de dépenser des héros, si nombreux
soient-ils, en pure perte.
R. B de Laromiguière
(1) Yuir plus loin 10 iv.suuié du décret et de la
convention.
A l'École Coloniale
-o--
A la dote du 21, juillet 1927, le Président do
la République signait un décret modifiant le
décret du 7 juin 1U14 poilant création à
l'Ecole Coloniale d uué section spéciale de
préparation aux concours ipuur les carrières
administratives de l'Afrique du Nord.
\ux termes de ee déerei :
L'article 3 du dé.-ret du 7 juin l'Jt-i eluit mo-
difié a'insi qu'il suit :
« Arlicle :\. - Les auditeurs d,\ la sec!ion ..spé-
ciale île l'Afrique du Nord douent suivre fl
l' ECI)ll' Coloniale les cours ci-après :
« Géographie détaillée de l'Afrique ;
« Droit musulman ;
« Législation et Administration de 1 Algérie ;
« Organisation du protectorat tunisien ;
« Droit et Législation de lu Tunisie.
« Organisa lion administrative, judiciaire et 11-
nuniière actuelle du Maroc :
« Histoire de l'Alrique du Nord (Algérie, lu-
nislc. Maroc) ;
« Organisai ion religieuse, sucialo et familiale
n Agronomie cl productions de l'Afrique nu.
Noi,ti ,
« Régime économique et Colonisation [ran-
Lmsci
« Eléments d'ethnographie géné/ ra,le ;
« Langue arabe vulgaire, pendant les deux an-
nées d'études ;
Il Les rours d'équilation sont uhligal.¡re;.; pen-
dant les deux années d'éludés ».
Ce décret a été suivi de deux arrêtes pr18
par M. Léon Verrier, ministre des Colonies :
1° Arrôlé du 26 juillet nxant le program-
me des cours et le régloiVioiu des examens
de la section spéciale de préparation aux
concours d^ carrières administratives de
l'Afrique du Nord.
Yoici les principales dispositions de ce
loxtc :
Los cours professés à 1 l'.enlc Loiomale pour
les auditeurs (le Iii section spéciale do prépara-
tion aux concours 'les carrières administratives
de l'Afrique du Nord sont répartis comme suit
dans les deux nnu-'-es dVtudPh.
Première année
Géographie détaillée de l'Afrique : 30 leçons.
Histoire de l'Afrique du Nord (Algérie, Tunisie,
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