Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-05-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 mai 1927 02 mai 1927
Description : 1927/05/02 (A28,N68). 1927/05/02 (A28,N68).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451063c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - Ne 68 US NUMERO i 80 CBNTIMRS LUNDI SOIR. 2 MAI 1927.
JOURNAL elotiolla
Rédaction & Administration :
It, in 0i Miit-Tfeafeir
PARIS (I-)
Ttlira. : LJOUVRC 19-19
R RICHELIKU IMÊ
Les Annales Coloniales
Utt mwoncet et rédiama sont rqm -
kvrtau du fournil.
Dirictiuiii ; MspmI RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
,;.
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cles inédits, qui sont leur propriété exclusive.
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avec le supplément illustré :
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France et
Colonies. 1201 65 » as.
Étranrer 180 > 100 > 50 »
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tous les bureaux de posW.
L'Agriculture au Cameroun
- aloi
Le Cameroun est, comme les autres parti es
du Soudan, un pays essentiellement agricole et
forestier. Suivant les zones climatériquçs et le
; relief, le sol est recouvert par la forêt, ou la
savane, est favorable aux cultures ou bien à
L'élevage, ou bien même ne se prête qu'à
r exploitation des richesses forestières.
Les statistiques de la production et de
"exportation nous donnent pour 1926 une idée
de la vie agricole de ce territoire. Les animaux,
les arachides, l'huile de palme, le mil, le ca-
cao. le café, le caoutchouc, le bois, le tabac,
le coton, etc., figurent par leur nombre, leur
poids ou leur valeur. parmi les articles princi-
-- paux à l'exportation.
La population bovine du Cameroun est éva-
luée à 500.000 têtes, mais ce chiffre parait
excessif. A vrai dire, on ne possède pas de
statistique exacte. Les régions qui se prêtent
le mieux à l'élevage sont celles du Nord :
Nv.aoondéré, Garoua, Maroua et Fort-Foureau.
.a région cle Ngaoundéré est celle où cette
; ne de l'activité agricole est pratiquée de la
n la plus intelligente, et, si l'on ose dire,
la façon la plus scientifique, ce qui ne si-
'r. ie pas, à beaucoup près, que des progrès
soient pas désirables.
Les parties plus rapprochées du Tchad, tra-
versées constamment par des troupeaux allant
dit. ta Nigéria vers le Logone ou le Chari, sont
h i exposées aux épidémies. La peste et les
t'ooties y sont à l'état endémique et y exer-
t dis ravages durant la saison sèche où les
ru naux sont en état de moindre résistance. Des
-* ures énergiques sont nécessaires si on veut
r r lycr le danger. Quelques-unes ont été prises
et m arrêté ayant cet objet a été publie le 16
- embre 1924. Un vétérinaire a été établi à
,-oua en avri l 1925 avec la mission d' en-
".,er la lutte contre les maladies contagieuses.
r* vétérinaire, c'est bien, mais c'est peu pour
,ii. région aussi étendue.
Les iroutom et les chèvres sont nombreux
s la région de Maroua. Ils vivent égale-
viennent s approvisionner les indigènes des cir-
oi script ions voisines : Yaoundé, Douala, Ya-
i xs mulets importés dans la région de Ga-
t ) t y réussissent parfaitement, et I on est dis-
en gran d
,.(!!'é à en tenter 1 élevage en grand. ère.
! je porc vit très bien dans la çone forestière.
5' ! est bien nourri, son élevage est d'un excel-
Sc;\l rapport. Malheureusement, les # indigènes
Ill" lui donnent pas grand chose, et r animal se
'nl.'t,rtit comme il peut de détritus, d'herbes, de
fh omes, de tubercules. L'éducation des indi-
ques est toute à faire dans ce domaine.
La volaille est très abondante, ou plus exac-
)tr' ent on en trouve dans tous les villages. Elle
M ititue r un des éléments essentiels de la
i i.rriture des indigènes. Elle n'est pas de bien
.-r ne qualité. Elle est osseuse et maigre. Mais
I < :t bien évident qu'il serait assez facile de
1 onéliorer. On essaie d'acclimater la pintade,
r canards, les oies et aussi les lapins.
i .es cultures sont réparties en fonction du cli-
1 1. Les plus intéressantes, pour l'instant, sont
- cultures vivrières. Si. dans certaines régions,
dle.s sont assez productives pour suffire à l'ali-
i) talion des indigènes, il en est d autres, en
<; nche, qui sont menacées fréquemment de
ji tte.
! .es principales sont : le maïs, le riz, le ma.
':i .,,', le mil, les arachides. Avec le mil, ou
1 :i dans le Nord le « pipi », une sorte de
¡'II. e dont les indigènes sont très friands. Mais
;ur arrive de consacrer à cette fabrication
(f quantité trop grande de la récolte, et alors
1.. audure ne peut se faire, et c' est la misère.
I c palmier à huile, le tabac, le cacao, le
n n, sont cultivés essentiellement pour
portation. La forêt fournit le caoutchouc,
la cueillette est faite encore de façon quel-
,.1,( peu rudimentaire.
tais que l' on considère l'élevage ou que
•'< examine les cultures, on arrive à une con-
i. vion identique : c'est que les procédés em-
i(. , és ont besoin d'être perfectionnés, et que
dministration a un rôle considérable d'édu-
\:1: tn économique à remplir. Rôle considérable
:1\,::. aussi difficile. Il suppose des crédits im-
m unts et un personnel nombreux. Ni l'un ni
autre ne répondent aux besoins du pays. Mais
f' envient de ne pas s'en étonner. C'est la
» :.,'. équence des conceptions coloniales fami-
¡i.>,-.s à tous les Etats européens.
> c-yons cependant ce que l Administration
;\ ""iç,aise a essayé de faire. Il n'existe pas au
< neroun de service de l'agriculture propre-
r.H t dit. Le personnel comprend : un ingé-
,\' r en chef et un ingénieur adjoint du cadre
i rrra 1 des services techniques et scientifiques
(1:, l'agriculture, cinq conducteurs out conduc-
i adjoints des travaux agricoles, un agent
: u; riculture contractuel, un inspecteur adjoint
.> Eaux et Forêts et un vétérinaire.
Í ingénieur en chef est installé auprès du
r .émissaire de la. République, il est son con-
,e;l'er techniaue dans le domaine agricole d
,"J' ie toutes les affaires se rapportant à l' agri-
cu lture et à l'élevage.
Les autres agents sont mis à la disposition
oes chefs de circonscription qu'ils secondent
dans l'exécution des programmes agricoles. Ils
étudient sur place les questions intéressant la
culture ou l'élevage dans l'unité administrative
à laquelle ils sont rattachés. C'est ainsi que
gagent établi à Garoua a été chargé d'étudier
non seulement la question cotonnière, mais en-
core le. p.océdés de multiplication des plante*
utiles : karité, gutta, gommiers. Il s'occupe
aussi de tout ce qui touche l'élevage. Ailleurs,
te fonctionnaire agricole dirige une ferme mo-
dèle. A Ngaoondéré, il surveille l'élevage des
zébus, qui est très prospère dans cette région.
11 fait aussi - des essais - - de - culture de coton, de
manioc, de maïs, de m, de petits pois, etc.
Le personnel de l'agriculture ne reste pas
absolument sédentaire. U fait de nombreuses
tournées pour apprendre aux agriculteurs à
mieux traiter leurs produits. U leur donne de
véritables leçons de choses d'une utilité incon-
testable. Ces interventions sont surtout heu-
reuses en ce qui concerne le cacao. Les ca-
caoyères sont généralement mal aménagées, en-
tretenues d'une façon peu satisfaisante. Le
cacao n'en pt, préparé d'une façon convena-
ble. On ne le fait pas fermenter, on ne le lave
pas, on ne le sèche pas dans de bonnes condi-
tions. Les agents agricoles ont pour mission de
donner des conseils aux intéressés. La tâche
n'est pas évidemment toujours, facile. L'on a
parfois de grosses difficultés à faire abandonner
aux indigènes des errements fâcheux.
L'Administration a pris diverses mesures pour
déterminer les indigènes à se livrer à certaines
formes de l'activité agricole. Un arrêté du 31
décembre 1920 rend obligatoires les cultures
vivrières et l'élevage. Cette disposition, loua-
ble en soi peut, dans l'application, aboutir à
des abus. Une surveillance intelligente s'im-
pose. Une disposition sur laquelle il n'est pas
permis de faire des réserves est celle qui insti-
tue dans chaque circonscription administrative
une commission agricole composée des grands
chefs, des principaux planteurs indigènes, des
représentants de l'autorité et des fonctionnaires
qui sont des techniciens agricoles.
Ces Commissions étudient ce qui se rapporte
à l'agriculture et à l'élevage de la circonscrip-
tion et dressent un programme d'action. La
collaboration des indigènes est fort utile, les
indications qu'ils donnent « viennent tempérer
ce que peuvent avoir de trop absolu parce que
trop théoriques les méthodes et les programmes
de l'Administration ». Des délibérations de ces
commissions sortent des suggestions et des plans
de production adaptés aux nécessités et aux
possibilités locales.
Enfin, des essais soit de culture, soit d'éle-
vage sont faits dans des stations agricoles dont
les trois principales sont celles d'Edéa, d'Ebo-
loua et de Dschang.
La station d'Edéa est située dans une île
formée par la Sanaga. Les Allemands y avaient
créé un jardin d'essai qui fut en partie dévasté
par les indigènes durant la guerre. Ce n'est
qu'en 1924 qu' un agent des services agricoles
y fut affecté avec mission de le remettre en
ordre.
Une des principales collections est constituée
par les essences productives de caoutchouc. On
y expérimente les meilleurs procédés de récolte
du latex et de préparation du caoutchouc, en
même temps qu'on y détermine la valeur rela-
tive de chaque essence aussi bien au point de
vue du rendement qu'à celui de la qualité du
produit.
Les arbres fruitiers : orangers, citronniers,
goyaviers, kolatiers, y sont représentés, ainsi
que les plantes industrielles : les palmiers à
huile, les cacaoyiers, les caféiers. Des pépi-
nières sont établies, dont les plants sont cédés
aux planteurs européens ou indigènes. On y
trouve aussi des plantes à essences : ylang-
ylang, pamplemoussier, des spécimens de bois,
acajou, mclias, etc.
fin de l'une huilerie modèle a été établie à la
fin Enfin, une hu i lette mo & le a été établie à la
fin de année dernière.
La station d'Eboloua fonctionne depuis
1921. Elle a pour objet l' expérimentation des
plantes inconnues ou peu cultivées dans la ré-
gion. Les essais ont porté sur le cacaoyer, le
palmier, les hévéas, le papayer, le coca, le
caféier, le tabac, etc. On est en train de faire un
essai d'élevage de vers à soie sauvages. Les
essais qui ont été faits, les sélections de plantes
qui ont été réalisées ont donné, en ce qui con-
cerne le cacaoyer et le caféier, les meilleurs ré-
sultats. Des plants par milliers 12.000 pour
le cacaoyer - et par dizaines de milliers
60.000 pour le caféier ont été distribués au
cours de l'année 1925. Nous n'avons pas les
chiffres pour 1926.
Les essais faits pour le tabac n' ont pas été
moins heureux.
La station de Dschang, située sur le plateau
de Dschang-Bana, à 1.200 mètres d'altitude,
est de création récente. La région est peuplée,
très peuplée même, si l'on songe que sur cer-
tains points, la densité atteint celle de la
France. Les terres cultivables sur le plateau
sont assez étendues, dans les vallées elles le
sont moins, mais elles sont plus fertiles. Il est
nécessaire, pour éviter la famine, de dévelop-
per l' agriculture et l' élevage.
La station de Dschang répond à cette double
nécessité. On y étudie les moyens de perfec-
tionner l'élevage du gros et du petit bétail et
les moyens de culture, tout en essayant d'accli-
mater des espèces nouvelles. Les travaux faits
les har i -
sur le riz, le mil, la pomme de terre les hari-
cots, ont été couronnés de succès. Les essais
relatifs au café, au tabac ont été heureux. Il
n'en a pas été tout à fait de même avec le thé.
On a introduit des vaches et des taureaux
.de Guelma, des moutons à laine et des chèvres
d'Algérie. Les bovins de Guelma se sont bien
acclimatés. Le troupeau de moutons prospère,
mais les chèvres algériennes résistent moins
bien. On se propose d'introduire, cette année-
ci. de nouveaux bœufs et de nouveaux mou-
tons.
Telles sont quelques-unes des mesures desti-
nées à donner à l'agriculture et à l'élevage
une impulsion utile. On ne saurait méconnaître
la valeur de ces effr.ts. Mais il reste ici, com-
me ailleurs, beaucoup à faire.
L'Administration ne s'illusionne pas, d'ail-
leurs, et dans un rapport de 1926, le commis-
saire de la République marque l'étendue de
l' œuvre à réaliser et examine les difficultés de
tous ordres qui se présentent, c'est une bonne
méthode, et qui est bien préférable au système
qui consiste à vouloir tromper les gens par l'éta.
lage d'un optimiste injustifié.
* Henry Fontanier.
n,s,JUt du Cantal,
Vira-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire, de la Commission
des Affaires étrangères.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Tx- Gouverneur rdn(-ral do rindochine vient
de faire eonnaître nu ministre des Colonies qu'ft
In dnte du 20 nvril 1927. le toux officiel de la
piastre etnit de 12 fr. D0.
L'ITALIE ET NOUS
Les mandats coloniaux
60
A
Voici un nouvel épisode de la
querelle.' On smt avec– qwltt At-
tention nous avons suivi, ici même,
la question des mandats coloniaux réclamés
par V Italie. La voilà qui reparaît dans les
journaux à la suite des déclarations de M.
Henry de Jottvcttel à la Stampa. Après
avoir débarrassé des bagatelles de la porte
le problème des relations franco-italiennes,
mon éminent collègue et ami va droit au
point essentiel : la France, répète l'Italie,
s'oppose à Vexpansion italienne.
En particulier, le problème démograplti-
que qui se pose avec tant de force devant
notre voisine, serait simplifié si elle avait,
elle aussi, son empire colonial. L'Italie n'a
pas eu sa part des colonies allemandes, A
qui la faute ? demande M. Henry de fou-
vend. A la France 1 Non pas, mais aux
alliés. le suis persuadé que M. Henry de
Jouvcnel ne dissimulerait pas que la part
de la France dans cette responsabilité reste
assez grande et je ne lui ferai pas ajouter :
Plût aux dieux que ce fût la seule faute
qu'elle eût commise ou laissé commettret
Toujours est-il que l'erreur doit être répa-
rée et que la Société des Nations ne pourra
pas ne pas y songer. Elle y rencontrera
plus d'une difficulté, parmi lesquelles la
reconnaissance d'un mandat colonial à l'Al-
lemagne : j'ai souvent montré que cela
n'était pas fait pour simplifier les choses :
raison de plus pour s'employer très délibé-
rément à les arranger.
La Stampa s'est empressée de répondre :
M. Andréa Tone, député, directeur politi-
que du jourllal, a essayé de le faire « avec
sérémtc et sincérité M. Il y a réussi, je le re-
connais très volontiers. Il a tâché de faire
disparaître les malentendus qui séparent la
France et l'Italie. 07'('( une sincérité indis-
cutable, avec une sérénité qui nous change
de certaines diatribes dont la violence nous
mqui'ete ou nous fait sourire, mais avec une
impartialité insuffisante, à mon gré, car si
les griefs de l'Italie contre la France soni
nettement exposés, ceux de la France contre
l'Italie sont passés sous si/nlce. le parle
des griefs légitimes, bien entendu. Car des
autres nous n'avons cure. Oui, c il faut com-
prendre l'adversaire ou le concurrent politi-
que pour pouvoir éventuellement s'entendre
avec lui », surtout quand ce concurrent et
cet adversaire a été un ami et un allié. Moi
aussi, je laisse sans les reprendre, les ama-
bilités tirées du code de la civilité puérile et
honnête à l'usage des diplomates et les in-
vocations à la fraternité latine qui sont
parmi les lieux communs des discours de
banquets. Mais j'exprime une vérité psycho-
logique, que nul ne pourrait nier, fil disant
qu'on est beaucoup plus susceptible à
l'égard de ceux dont on a partage l'amitié.
Et c'est pour cela que l'Italie, à chaque ilé-
sillusion, nous fait passer au premier rang
de ceux contre lesquels elle s'irrite. Mais si,
depuis la guerre, l'âme italienne a été frois-
sée par l'altitude de la France, l'âme fran-
çaise a été froissée par l'attitude de l'Italie.
A l'unis, à rallga, en Abyssinie, si la
France n'a pas été jugée par l'Italie comme
un pays désireux de collaborer avec elle ou
d'aller vers une collaboration, la réciproque
est vraie.
Pour m'en tenir aux mandats coloniaux,
combien sommes-nous qui avons toujours ré-
pète que le problème vital pour l'Italie était
celui de son expansion nationale, que c'était,
pour une population dont la natalité s'ac-
croissait sans cesse et qui manquait de ma-
tières premières, une question de vie ou de
mort? Qui donc aurait eu l'idée d'accuser
notre voisine d'impérialisme si les revendi-
cations de ses hommes d'Etat, de ses ora-
teurs, de ses journalistts, s étaient, expri-
mées sous cette forme raisonnable et juste :
« Le problème de Vexpansion coloiiiiile, n'est
pas fondé pour nous sur une attitude impé-
rialiste, 'mais sur les besoins capitaux de la
vie italiemle, besoins et nécessités impérieu-
ses, non impérialistes. La politique ita-
lienne tourne autour de ce pivot : vie et dé-
fense 'de son peuple, de ses nécessités écono-
miques et sociales? »
A notre tour, nous .répondrons à la Stampa
que nous croyons à une entente so-
lide, large, agissalltc, sur ce terraill, que
nous la voulons, que nous l'avons toujours
voulue. Mais la première condition pour la
réaliser, c'est de ne pas aborder l'étude du
ferraitl, avec Varrière-pensée que la France.
'l'sI encore « enfermée dans l'orgueilleuse
adoratioll de sa primauté irréalisable dans
la 1I01fiJcllc Europe. » Finissons de nous
jeter à la tête ces accusations de vouloir
Vhégémonie politique, la dictature de l'Eu-
rope, la direction unitaire (sic) du vieux
continent. Ni la France, ni l'Italie ne peu-
vent exercer un pareil pouvoir, déclare M.
Andrea TOIIC. Il a certainement raison. Il
faut qu'il le redise à ses concitoyens, nous
nous chargeons de le redire aux nôtrcs, en-
core qu'ils en aient moins besoin qu'on tic le
pense en Italie. Et c'est alors que nous ces-
seront de « nous engager dans des polémi-
ques plus ou moiifi brillantes s pour « arri-
ver à des conclusions objectives. »
Mario Roustan,
Sénateur de. l'Hérault, ancien ministre
Vice-présidrnl de la Commission
sénatoriale des colotlles.
4» ----
-
Le séisme a la Réunion
ce
A l'heure où nous mettons sous presse, au-
cun cftblogramme officiel en provenance du
gouvernement de la Réunion, ,,'est encore
parvenu au ministre des Colonies, au sujet du
séisme annoncé par les agences.
L'enseignement du français
aox soldats indigènes
Il y a belle lurette que les véritables offi-
ciers de tirailleurs sénégalais se sont fait les
maîtres d'école de leurs Bambaras, Toucou-
leurs et Sarrakolés.
En 1897, on pouvait voir à Kayes l'école
dirigée ovec une maîtrise remarquable, par un
sergent d'infanterie de marine, très fier de nous
montrer un jeune targui de Tombouctou parmi
ses meilleurs élèves. Et notre sollicitude s éten-
dait parfois jusqu eux petits enfants de nos ti-
railleurs ou des vi ll ages, momentanément pla-
cés sous notre autorité : de 1896, date la pre-
mière carte murale scolaire du Sénégal que j'ai
dressée par ordre du Gouverneur Général de
l'A. O. F. C'est sur mes instances que l'Al-
liance française se mit à envoyer aux écoles du
Sénégal du matériel scolaire (cela me valut, du
reste, un blâme de l'Ad-mi-nis-tra-tion, car je
n'étais pas passé par la voie hiérarchique).
Je reçus plus tard un autre blâme officiel
pour m'être fait adresser directement, par le
Bureau central météorologique de France, des
instruments de météorologie, ceci seulement
afin de montrer comment les initiatives indivi-
duelles sont souvent encouragées.
Pour ce qui est de l'enseignement du Fran-
çais à nos tirailleurs, nous n'avons eu, par con-
tre, que des encouragements de la part de nos
chefs, et la codification des méthodes de cet
enseignement que vient de publier la Section
technique des troupes coloniales (1) est pour
ainsi dire le couronnement de nos efforts. Cette
- -
publication vient d autant plus à son heure
que la pénurie d'officiers et de sous-officiers.
purs marsouins, oblige à recourir à des cadres
ne connaissant pas suffisamment les indigènes,
et par là même, sujets à des erreurs dans leur
rôle d'éducateurs tout aussi important, si ce
n'est plus, que leurs fonctions d'instructeurs. Ils
trouveront d'excellents auxiliaires dans les gra-
dés indigènes qui, actuellement, sont pour la
plupart instruits, parlent correctement le fran-
çais et ont pour ainsi dire abandonné le lan-
rage petit-nègre. Il doit en être de même dans
es troupes de l'Afrique du Nord et dans
celles de l'lndochin~.
La composition de la Commission de rédac-
tion de ce règlement donne toute garantie, car
elle ne comprend que des coloniaux éprouvés
et avertis. Nos camarades se sont surtout
astreints à apprendre, avant tout, le français
parlé à tous les militaires indigènes sans excep-
tion, puis à perfectionner te$ mieux doués pour
leur donner une instruction primaire complète.
Même les vieux marsouins et bigors consulte-
lont avec fruit ce règlement dit « provisoire »
qui me semble devoir devenir « définitif » sans
grandes retouches en raison du soin avec lequel
il a été élaboré.
L'armée aura collaboré une fois de plus à la
mise en valeur de nos colonies, car avec leur
connaissance du français, les indigènes, à leur
retour à la vit civi le, contribueront davantage
au développement de leur pays comme agents
de l' administration, de nos commerçants, de
nos industriels.
Eugène Devaux
La fiscalité à Madagascar
Sans grand bruit, Madagascar vient d'insti-
tuer un impôt personnel sur tout individu fran-
çais, étranger ou indigène possédant un revenu
supérieur à 4.000 francs.
il Cet impôt se compose d'une taxe fixe et
d'une taxe additionnelle proportionnelle au
revenu déclaré par chaque contribuable comme
ayant été acquis pendant l'année précédente.
Les diverses sources de revenus devant servir
de base à la contribution, soigneusement énu-
mérées, sont :
Les revenus des propriétés foncières bâties ;
Les revenus - des valeurs et capitaux mobi-
liers ;
Les bénéfices des exploitations agricoles ;
Les bénéfices du commerce et de l'industrie;
Les revenus des propriétés libérables ;
Les revenus des emplois publics et privés ;
Les bénéfices des charges et offices ;
Les revenus de tous capitaux et de toutes
occupations non mentionnées ;
Les retraites, pensions et rentes viagères,
sauf les pensions d'invalidité ;
La taxation étant basée sur la déclaration du
contribuable, un contrôle sérieux sera nécessaire
pour éviter que les seules déclarations exactes
se bornent aux - revenus non dissimulables.
Cette question de contrôle est d autant plus
importante pour les finances de notre grande
colonie que si la conscience du contribuable est
souvent très élastique, il existe une dizaine de
milliers d'Asiatiques pour lesquels la dissimu-
lation est la règle.
Pour le calcul de la taxe, la fraction du re-
venu égal ou inférieur à 4.000 francs est exo-
nérée. Si le contribuable est marié, il a droit
à une réduction de 1.500 francs, plus une au-
tre de 1.000 francs par personne à sa charge.
Par contre, le montant de la taxe est majoré
de 25 i pour les contribuables de plus de
30 Ans célioataires, de 15 pour ceux mariés
depuis plus de deux ans sans enfant.
Les modalités de l'arrêté sont très précises
et l'application en est confiée aux chefs de dis-
tricts.
Une bette découverte archéologique
t.os fouilles iiuxqnol.los ont procède Ù Tcll-
en-nsl}t'h,W kilonuMros au nord d\ .11"1'11-
salem, ont mis? au jour les remparts d'une,
ancienne villl forlilitV. C¡, remparts, ftpais
de vin$t, pieds, et avant encore aujourd'hui
une hauteur de 271 pieds, sont probablement,
ceux do Mi/pnh. ville oyant. exista 3 (KM) ans
avant Msus-Christ. C'est. 1 h rpie. se trouvait
la cité « trésor » du l'oi Salomon.
(t) Règlement provisoire du 7 juillet iq26
pour l'Enseignement du français aux mili-
taires indigènes, chez Lavauzelles, 124, bou-
levard Saint-Germain, Paris.
A la Martinique
L'ACCORD
POUR LE CONTINGENTEMENT
IlU8 KHUMS
M. Barthe, président de la Commission des
Boissons, a été reçu par M. Perrier, ministre
des Colonies, à qui il a rendu compte de sa
mission à la Martinique pour régler la ques-
tion du contingentement du rhum.
Le sympathique député de l'Hérault a par-
couru 1 île durant quinze jours en compagnie de
MM. Sévère et Delmont, députés, émerveillé
par l'effort économique des populations indi-
gènes.
M. Barthe a remis au ministre la sentence
arbitrale rendue à Ja demande de tous les Syn-
dicats de la Colonie, sentence qui a été, après
sa lecture, acceptée unanimement par les grou-
pements intéressés.
Cette sentence fortifie la petite propriété qui
représente pour la colonie un intérêt réel. Tous
les petits propriétaires ont été dotés d'un mini-
mum de 7.000 litres de rhum. Une augmenta-
tion de 100 "n a eu lieu pour les contingents
inférieurs à 20.000 litres. On a conservé le
statu quo pour les propriétaires moyens.
Pour opérer ces réajustements, on a demandé
aux propriétaires des grosses distilleries et des
usines à sucre des sacrifices qu'ils ont acceptés
de très bonne grâce.
La sentence rendue assurera dans l'île un
équilibre économique qui lui faisait défaut de-
puis longtemps. C'est une ceuvre de paix so-
ciale qui ramènera le calme dans les esprits.
Cette sentence arbitrale, qui met fin à un
délicat conflit, repose sur les considérants sui-
vants :
Considérant qu'à la date du 9 avril courant,
les trois syndicats de producteurs intéressés à
cette répartition, syndicat des distillateurs dits
sacrifiés, syndical des distillateurs agricoles et
syndicat des planteurs et manipulateurs de la
canne de la Martinique, ont spontanément et
individuellement demandé, par écrit, à M.
Barthe. au nom de l'unanimité de leurs mem-
bres, d'accepter d'arbitrer le conflit qui s'est
élevé entre eux et déclaré qu'ils acceptaient,
par avance, sa décision ;
Que de l'enquête qu'il a faite auprès des or-
ganisations économiques et des corps élus de la
colonie comme auprès des intéressés qu'il a
vus individuellement à Fort-de-France, et dans
les mairies des principales communes qu'il a
visitées, il se dégage :
10 Que le régime du contingentement est
considéré par tous les intéressés de la Marti-
nique, comme d'ailleurs de la Guadeloupe,
comme pleinement rationnel et favorable à l' ac-
tivité bien comprise de la colonie, et que le
vœu unanime est que ce régime soit stabilisé,
afin de garantir la sécurité de l' avenir ;
2° Que dans le cadre des lois métropoli-
taines organisant le régime de l' alcool naturel,
et notamment du rhum, décret du 19 août 1921,
les producteurs ont le plus grand intérêt à répri-
mer la fraude commerciale qui lèse le produc-
teur autant que le consommateur, et que, dans
cette voie, il est vivement désirable que l' effort
d'organisation de la colonie fortifie directement
l'effort déjà conjugué de l'Etat françai s et des
viticulteurs métropolitains pour garantir la bois-
son pure jusqu'au consommateur, par la création
d'inspecteurs syndicaux spécialement chargés
de la surveillance de la qualité des rhums mis
en vente ;
3" Que l'Office métropolitain de l'alcool
doit se préoccuper d' acheter, dans les meil-
leures conditions possibles, les alcool s que la
Martinique est en état de produire en sus des
quantités contingentées ;
4° Que les réclamations auxquelles a donné
lieu à la Martinique la répartition individuelle
du contingent global, doivent être solutionnées
dans un large esprit de libéralisme et de conci-
liation, en tenant compte de la nécessité de
réajuster certaines situations de fait et de cons-
tituer en faveur des petites distilleries un con-
tingent minimum destiné à fortifier la petite pro-
priété et à consolider l'activité des différents
centres de l'île, le fonds de réajustement indis-
pensable étant demandé aux plus gros contin-
gentés des distilleries industrielles et agricoles
en même temps que des usines ;
5" Que l'application du décret du 25 jan-
vier 1927, pris à la suite de la mission de l'ins-
pecteur des Colonies Haranger, aurait pour ré-
sultat d'aggraver et de multiplier les inégali-
tés qu ii avait pour objet de supprimer, d' ac-
corder des avantages particuliers injustifiés aux
distilleries industrielles en portant atteinte à des
droits légitimes ;
6" Que le régime actuel des creux de route
donne lieu à cias abus criants et à une paperas-
serie inutile, et qu'il y a lieu de le réformer
dans l'intérêt du producteur contingenté au-
tant que de l'Administration elle-même ;
7° Que la colonie a intérêt à envisaorr !?
développement des cultures secondaires, notam-
ment du coton, du bananier, de l'ananas et du
tabac, que la métropole : attachera à favoriser,
au point d.e vue douanier et par l'Office natio-
nal des Tabacs, et à régulariser les échanges
avec les ports métropolitains en recourant le
plus possible à l'industrie française de la fu-
taille ;
8" Que le développement des cultures plus
spécialement vivrières est aussi pleinement dé-
s irable, et que. dans ce but, le meilleur encou-
ragement paraît devnir êt-e recherché dans la
création dans toute l'île de moyens de transport
réguliers et rapides, voies ferrées et automo-
biles, mettant effectivement en relation les di-
vers centres de production avec les centres de
consommation.
M. Barthe a ensuite soumis au ministre des
Colonies une méthode de répartition dont
l'adoption doit définitivement réajuster les ré-
partitions individuelles.
.04--
COLONIES PORTUGAISES
D'AFRIQUE
t'n °or\1re entre I.i>lu>nne, les r-olonio? ixtrlugnises du Cnp
Vert. Angola cl le Mozambique.
Départ de troupes
pour l'Extrême-Orient
00
Le paquebot Porthos, commandant Clarice,
partira pour l'Extrême-Orient en voyage ré-
gulier vendredi prochain 6 mai. Il embar-
quera environ 1.100 hommes de troupe ap-
partenant à l'infanterie coloniale et ses cales
seront bondées de munitions de guerre telles
que canons, poudre, armement complet. Des
chevaux sont également embarqués.
Le contre-amiral J.-J. Stotz, ancien major
général du 20 arrondissement maritime de
Brest, sera à bord, rejoignant son poste de
commandant des forces navales en Extrême-
Orient pour remplacer le contre-amiral Ba-
sire, arrivé à expiration de ses deux années
de commandement de cette division qui réu-
nit les forces françaises dans les eaux de la
Chine, si troublée en ce moment.
C'est à la demande de M. A. Varenne, et
en raison de la situation en Chine, que ce
contingent va s'embarquer à destination de
l'Indochine où il va être mis en stationne-
ment.
Pour la conférence
de l'Afrique française
M. Maurice Violletje, Gouverneur Général
de l'Algérie, arrivé à Paris hier, ouvrira au-
jourd'hui la session du Conseil Général d'Eu-
re-et-Loir. Il la présidera et quittera Chartres
pour rejoindre Alger, où il arrivera dimanche
pour présider la conférence des Gouverneurs
Généraux et Résidents Géniaux d'Afrique.
D autre part, M. Duchêne. directeur des
Affaires politiques au Ministère des Colonies,
quitte Paris ce soir, se rendant à Alger, pour
assister à la conférence et y représenter le mi-
nistre des Colonie. Il se rencontrera avec M.
Terrasson de Fougères. Gouverneur du Sou-
dan, dont nous avons annoncé l'arrivée à Oran
aujourd hui : M. Spitz, directeur du Cabinet
de M. Carde, et les autres délégués.
Le Maréchal Foch
en Afrique du Nord
--0-0--
Le maréchal Foch, que Mme ta maréchale
Foch accom pagne, est r;;:-Î7't: hier à Alger:
une toute considérable, massée sur les quais,
a fait au maréchal un accueil chaleureux.
Ces touristes de marque sont attendus vers
le 11 mai au Maroc.
Ce voyage n'a aucun caractère politique.
Le retour de M. Albert Sarraut
--()-()--
M. Albert Sarraut, minutie de l'Intérieut,
qu'accompagnait M. Maurice Viollette, Gou-
verneur Général de l'Algérie, est arrivé à
Paris hier a 10 h. 55.
Sur le quai de la gare d'Orsay, l.« ministre
de l'Intérieur a été salué par DI. Jean
Chiappe, secrétaire général du ministre : R'-
fard, directeur, et les membres du cabinet;
Bouju, préfet de la Seine : Morain, préfet de
police, et par plusieurs amis personnels.
----- 4'. –-–
L'AVIATION COLONIALE
--0-0--
Randonnée africaine
l.e rnpitaine Devc et l'ndjiKkml linssi, qui
rivaient, dil interrompre leur raid à Oran
à la suite d'une rupture d'héliee, ont an-
noncé qu'i'i lu suite d'essais effectués avec
une nouvelle liéliee ils espéraient, pouvoir
reprendre Il''11' raid ce matin pour Casa-
blaru a.
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
f .'aviateur Sainl-lWunan. parti samedi
matin à ô li. iô de ('.u.snhlniu'û. a\ec, '-omiiie
seul rompaioion, h- lieutenant de vaisseau
Moiinayres. a atterri à Agadir ù. 0 heures.
Après avoir mis au point leur appareil de
'Y. S. 1'' , les aviateurs ont quitté Au'adir
hier malin à •'» h. polir tenter de traîner
Sainl-I.ouis sans eseoN'. Il est passé nu rap
.luby à t) h. et à li heures au-dessus de
Porl-Etienne où soufllait un vent. tin nord très violent.
-lob
Un chalutier français à Terre- Neuve
00
Pour la première fois, un ̃•ha!utier fran-
çais es| parti pour les banes pour ranc-ner rit l-'ianee » 1 u poisson frais
en provenance des bancs.
lit] it suivre si les
résultats smit satisfaisants.
----
Explosion a bord - du mônouba
Un grave accident s'est produit samedi der-
nier à bord du vapeur Manouba, de la Com-
pagnie Mixte, venant d'Alger, Ce paquebot
se trouvait en vue de Marseille, lorsqu'une
explosion, dont la cause n'est pas encore exac-
tement établie, se produisit dans la machinerie,
inondant toute la chaufferie de jets de vapeur
qui surprirent les hommes dans leur travail. Des
appels, des cris se firent entendre de la soute
au charbon, et, tandis que le navire s'immobi-
liait. des secours furent organisés Vu l'cqui-
pac et par les passagers, parmi lesquel s se
trouvait Mme Lugénie Buffet, la chanteuse
connue, qui déploya dans cette orconMancc un
Srand dévouement. C' est "'1 milieu d'un nuage
e ,¡peur brillante que l' on pénétra dans la
chambre des machines et dans la soute, où se
trouvaient plusieurs blessés qui, un à un. furent
remontés sur le pont. On en compta douze : un
officier et onze chauffeurs et soutiers, qui por-
taient tous de graves brûlures au visage et «ur
le corps. Ce sont : le mécanicien ollicier Ga-
chMin, les chauffeurs Rira, Cervori, Durand,
Trinciavejji, Aboud ar Aman et Ahmed s.,-
leh ; les soutiers Garou, Loffredo, Ali Ahmed.
NaRui Yaha et un passager. Saïd Ahmed, qui
était descendu dans la chaufferie pour voir un
de ses corel igionnaires.
L'un des hleé. le chauffeur Célestin Rira,
âgé de 28 ans, a succombé à ses brûlures. L'of-
JOURNAL elotiolla
Rédaction & Administration :
It, in 0i Miit-Tfeafeir
PARIS (I-)
Ttlira. : LJOUVRC 19-19
R RICHELIKU IMÊ
Les Annales Coloniales
Utt mwoncet et rédiama sont rqm -
kvrtau du fournil.
Dirictiuiii ; MspmI RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
,;.
ú. ANNALES COLONIALES ne publient que des arti-
cles inédits, qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Un to 6 Mois a mois
France et
Colonies. 1201 65 » as.
Étranrer 180 > 100 > 50 »
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tous les bureaux de posW.
L'Agriculture au Cameroun
- aloi
Le Cameroun est, comme les autres parti es
du Soudan, un pays essentiellement agricole et
forestier. Suivant les zones climatériquçs et le
; relief, le sol est recouvert par la forêt, ou la
savane, est favorable aux cultures ou bien à
L'élevage, ou bien même ne se prête qu'à
r exploitation des richesses forestières.
Les statistiques de la production et de
"exportation nous donnent pour 1926 une idée
de la vie agricole de ce territoire. Les animaux,
les arachides, l'huile de palme, le mil, le ca-
cao. le café, le caoutchouc, le bois, le tabac,
le coton, etc., figurent par leur nombre, leur
poids ou leur valeur. parmi les articles princi-
-- paux à l'exportation.
La population bovine du Cameroun est éva-
luée à 500.000 têtes, mais ce chiffre parait
excessif. A vrai dire, on ne possède pas de
statistique exacte. Les régions qui se prêtent
le mieux à l'élevage sont celles du Nord :
Nv.aoondéré, Garoua, Maroua et Fort-Foureau.
.a région cle Ngaoundéré est celle où cette
; ne de l'activité agricole est pratiquée de la
n la plus intelligente, et, si l'on ose dire,
la façon la plus scientifique, ce qui ne si-
'r. ie pas, à beaucoup près, que des progrès
soient pas désirables.
Les parties plus rapprochées du Tchad, tra-
versées constamment par des troupeaux allant
dit. ta Nigéria vers le Logone ou le Chari, sont
h i exposées aux épidémies. La peste et les
t'ooties y sont à l'état endémique et y exer-
t dis ravages durant la saison sèche où les
ru naux sont en état de moindre résistance. Des
-* ures énergiques sont nécessaires si on veut
r r lycr le danger. Quelques-unes ont été prises
et m arrêté ayant cet objet a été publie le 16
- embre 1924. Un vétérinaire a été établi à
,-oua en avri l 1925 avec la mission d' en-
".,er la lutte contre les maladies contagieuses.
r* vétérinaire, c'est bien, mais c'est peu pour
,ii. région aussi étendue.
Les iroutom et les chèvres sont nombreux
s la région de Maroua. Ils vivent égale-
oi script ions voisines : Yaoundé, Douala, Ya-
i xs mulets importés dans la région de Ga-
t ) t y réussissent parfaitement, et I on est dis-
en gran d
,.(!!'é à en tenter 1 élevage en grand. ère.
! je porc vit très bien dans la çone forestière.
5' ! est bien nourri, son élevage est d'un excel-
Sc;\l rapport. Malheureusement, les # indigènes
Ill" lui donnent pas grand chose, et r animal se
'nl.'t,rtit comme il peut de détritus, d'herbes, de
fh omes, de tubercules. L'éducation des indi-
ques est toute à faire dans ce domaine.
La volaille est très abondante, ou plus exac-
)tr' ent on en trouve dans tous les villages. Elle
M ititue r un des éléments essentiels de la
i i.rriture des indigènes. Elle n'est pas de bien
.-r ne qualité. Elle est osseuse et maigre. Mais
I < :t bien évident qu'il serait assez facile de
1 onéliorer. On essaie d'acclimater la pintade,
r canards, les oies et aussi les lapins.
i .es cultures sont réparties en fonction du cli-
1 1. Les plus intéressantes, pour l'instant, sont
- cultures vivrières. Si. dans certaines régions,
dle.s sont assez productives pour suffire à l'ali-
i) talion des indigènes, il en est d autres, en
<; nche, qui sont menacées fréquemment de
ji tte.
! .es principales sont : le maïs, le riz, le ma.
':i .,,', le mil, les arachides. Avec le mil, ou
1 :i dans le Nord le « pipi », une sorte de
¡'II. e dont les indigènes sont très friands. Mais
;ur arrive de consacrer à cette fabrication
(f quantité trop grande de la récolte, et alors
1.. audure ne peut se faire, et c' est la misère.
I c palmier à huile, le tabac, le cacao, le
n n, sont cultivés essentiellement pour
portation. La forêt fournit le caoutchouc,
la cueillette est faite encore de façon quel-
,.1,( peu rudimentaire.
tais que l' on considère l'élevage ou que
•'< examine les cultures, on arrive à une con-
i. vion identique : c'est que les procédés em-
i(. , és ont besoin d'être perfectionnés, et que
dministration a un rôle considérable d'édu-
\:1: tn économique à remplir. Rôle considérable
:1\,::. aussi difficile. Il suppose des crédits im-
m unts et un personnel nombreux. Ni l'un ni
autre ne répondent aux besoins du pays. Mais
f' envient de ne pas s'en étonner. C'est la
» :.,'. équence des conceptions coloniales fami-
¡i.>,-.s à tous les Etats européens.
> c-yons cependant ce que l Administration
;\ ""iç,aise a essayé de faire. Il n'existe pas au
< neroun de service de l'agriculture propre-
r.H t dit. Le personnel comprend : un ingé-
,\' r en chef et un ingénieur adjoint du cadre
i rrra 1 des services techniques et scientifiques
(1:, l'agriculture, cinq conducteurs out conduc-
i adjoints des travaux agricoles, un agent
: u; riculture contractuel, un inspecteur adjoint
.> Eaux et Forêts et un vétérinaire.
Í ingénieur en chef est installé auprès du
r .émissaire de la. République, il est son con-
,e;l'er techniaue dans le domaine agricole d
,"J' ie toutes les affaires se rapportant à l' agri-
cu lture et à l'élevage.
Les autres agents sont mis à la disposition
oes chefs de circonscription qu'ils secondent
dans l'exécution des programmes agricoles. Ils
étudient sur place les questions intéressant la
culture ou l'élevage dans l'unité administrative
à laquelle ils sont rattachés. C'est ainsi que
gagent établi à Garoua a été chargé d'étudier
non seulement la question cotonnière, mais en-
core le. p.océdés de multiplication des plante*
utiles : karité, gutta, gommiers. Il s'occupe
aussi de tout ce qui touche l'élevage. Ailleurs,
te fonctionnaire agricole dirige une ferme mo-
dèle. A Ngaoondéré, il surveille l'élevage des
zébus, qui est très prospère dans cette région.
11 fait aussi - des essais - - de - culture de coton, de
manioc, de maïs, de m, de petits pois, etc.
Le personnel de l'agriculture ne reste pas
absolument sédentaire. U fait de nombreuses
tournées pour apprendre aux agriculteurs à
mieux traiter leurs produits. U leur donne de
véritables leçons de choses d'une utilité incon-
testable. Ces interventions sont surtout heu-
reuses en ce qui concerne le cacao. Les ca-
caoyères sont généralement mal aménagées, en-
tretenues d'une façon peu satisfaisante. Le
cacao n'en pt, préparé d'une façon convena-
ble. On ne le fait pas fermenter, on ne le lave
pas, on ne le sèche pas dans de bonnes condi-
tions. Les agents agricoles ont pour mission de
donner des conseils aux intéressés. La tâche
n'est pas évidemment toujours, facile. L'on a
parfois de grosses difficultés à faire abandonner
aux indigènes des errements fâcheux.
L'Administration a pris diverses mesures pour
déterminer les indigènes à se livrer à certaines
formes de l'activité agricole. Un arrêté du 31
décembre 1920 rend obligatoires les cultures
vivrières et l'élevage. Cette disposition, loua-
ble en soi peut, dans l'application, aboutir à
des abus. Une surveillance intelligente s'im-
pose. Une disposition sur laquelle il n'est pas
permis de faire des réserves est celle qui insti-
tue dans chaque circonscription administrative
une commission agricole composée des grands
chefs, des principaux planteurs indigènes, des
représentants de l'autorité et des fonctionnaires
qui sont des techniciens agricoles.
Ces Commissions étudient ce qui se rapporte
à l'agriculture et à l'élevage de la circonscrip-
tion et dressent un programme d'action. La
collaboration des indigènes est fort utile, les
indications qu'ils donnent « viennent tempérer
ce que peuvent avoir de trop absolu parce que
trop théoriques les méthodes et les programmes
de l'Administration ». Des délibérations de ces
commissions sortent des suggestions et des plans
de production adaptés aux nécessités et aux
possibilités locales.
Enfin, des essais soit de culture, soit d'éle-
vage sont faits dans des stations agricoles dont
les trois principales sont celles d'Edéa, d'Ebo-
loua et de Dschang.
La station d'Edéa est située dans une île
formée par la Sanaga. Les Allemands y avaient
créé un jardin d'essai qui fut en partie dévasté
par les indigènes durant la guerre. Ce n'est
qu'en 1924 qu' un agent des services agricoles
y fut affecté avec mission de le remettre en
ordre.
Une des principales collections est constituée
par les essences productives de caoutchouc. On
y expérimente les meilleurs procédés de récolte
du latex et de préparation du caoutchouc, en
même temps qu'on y détermine la valeur rela-
tive de chaque essence aussi bien au point de
vue du rendement qu'à celui de la qualité du
produit.
Les arbres fruitiers : orangers, citronniers,
goyaviers, kolatiers, y sont représentés, ainsi
que les plantes industrielles : les palmiers à
huile, les cacaoyiers, les caféiers. Des pépi-
nières sont établies, dont les plants sont cédés
aux planteurs européens ou indigènes. On y
trouve aussi des plantes à essences : ylang-
ylang, pamplemoussier, des spécimens de bois,
acajou, mclias, etc.
fin de l'une huilerie modèle a été établie à la
fin Enfin, une hu i lette mo & le a été établie à la
fin de année dernière.
La station d'Eboloua fonctionne depuis
1921. Elle a pour objet l' expérimentation des
plantes inconnues ou peu cultivées dans la ré-
gion. Les essais ont porté sur le cacaoyer, le
palmier, les hévéas, le papayer, le coca, le
caféier, le tabac, etc. On est en train de faire un
essai d'élevage de vers à soie sauvages. Les
essais qui ont été faits, les sélections de plantes
qui ont été réalisées ont donné, en ce qui con-
cerne le cacaoyer et le caféier, les meilleurs ré-
sultats. Des plants par milliers 12.000 pour
le cacaoyer - et par dizaines de milliers
60.000 pour le caféier ont été distribués au
cours de l'année 1925. Nous n'avons pas les
chiffres pour 1926.
Les essais faits pour le tabac n' ont pas été
moins heureux.
La station de Dschang, située sur le plateau
de Dschang-Bana, à 1.200 mètres d'altitude,
est de création récente. La région est peuplée,
très peuplée même, si l'on songe que sur cer-
tains points, la densité atteint celle de la
France. Les terres cultivables sur le plateau
sont assez étendues, dans les vallées elles le
sont moins, mais elles sont plus fertiles. Il est
nécessaire, pour éviter la famine, de dévelop-
per l' agriculture et l' élevage.
La station de Dschang répond à cette double
nécessité. On y étudie les moyens de perfec-
tionner l'élevage du gros et du petit bétail et
les moyens de culture, tout en essayant d'accli-
mater des espèces nouvelles. Les travaux faits
les har i -
sur le riz, le mil, la pomme de terre les hari-
cots, ont été couronnés de succès. Les essais
relatifs au café, au tabac ont été heureux. Il
n'en a pas été tout à fait de même avec le thé.
On a introduit des vaches et des taureaux
.de Guelma, des moutons à laine et des chèvres
d'Algérie. Les bovins de Guelma se sont bien
acclimatés. Le troupeau de moutons prospère,
mais les chèvres algériennes résistent moins
bien. On se propose d'introduire, cette année-
ci. de nouveaux bœufs et de nouveaux mou-
tons.
Telles sont quelques-unes des mesures desti-
nées à donner à l'agriculture et à l'élevage
une impulsion utile. On ne saurait méconnaître
la valeur de ces effr.ts. Mais il reste ici, com-
me ailleurs, beaucoup à faire.
L'Administration ne s'illusionne pas, d'ail-
leurs, et dans un rapport de 1926, le commis-
saire de la République marque l'étendue de
l' œuvre à réaliser et examine les difficultés de
tous ordres qui se présentent, c'est une bonne
méthode, et qui est bien préférable au système
qui consiste à vouloir tromper les gens par l'éta.
lage d'un optimiste injustifié.
* Henry Fontanier.
n,s,JUt du Cantal,
Vira-président de la Commission
des Colonies,
Secrétaire, de la Commission
des Affaires étrangères.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Tx- Gouverneur rdn(-ral do rindochine vient
de faire eonnaître nu ministre des Colonies qu'ft
In dnte du 20 nvril 1927. le toux officiel de la
piastre etnit de 12 fr. D0.
L'ITALIE ET NOUS
Les mandats coloniaux
60
A
Voici un nouvel épisode de la
querelle.' On smt avec– qwltt At-
tention nous avons suivi, ici même,
la question des mandats coloniaux réclamés
par V Italie. La voilà qui reparaît dans les
journaux à la suite des déclarations de M.
Henry de Jottvcttel à la Stampa. Après
avoir débarrassé des bagatelles de la porte
le problème des relations franco-italiennes,
mon éminent collègue et ami va droit au
point essentiel : la France, répète l'Italie,
s'oppose à Vexpansion italienne.
En particulier, le problème démograplti-
que qui se pose avec tant de force devant
notre voisine, serait simplifié si elle avait,
elle aussi, son empire colonial. L'Italie n'a
pas eu sa part des colonies allemandes, A
qui la faute ? demande M. Henry de fou-
vend. A la France 1 Non pas, mais aux
alliés. le suis persuadé que M. Henry de
Jouvcnel ne dissimulerait pas que la part
de la France dans cette responsabilité reste
assez grande et je ne lui ferai pas ajouter :
Plût aux dieux que ce fût la seule faute
qu'elle eût commise ou laissé commettret
Toujours est-il que l'erreur doit être répa-
rée et que la Société des Nations ne pourra
pas ne pas y songer. Elle y rencontrera
plus d'une difficulté, parmi lesquelles la
reconnaissance d'un mandat colonial à l'Al-
lemagne : j'ai souvent montré que cela
n'était pas fait pour simplifier les choses :
raison de plus pour s'employer très délibé-
rément à les arranger.
La Stampa s'est empressée de répondre :
M. Andréa Tone, député, directeur politi-
que du jourllal, a essayé de le faire « avec
sérémtc et sincérité M. Il y a réussi, je le re-
connais très volontiers. Il a tâché de faire
disparaître les malentendus qui séparent la
France et l'Italie. 07'('( une sincérité indis-
cutable, avec une sérénité qui nous change
de certaines diatribes dont la violence nous
mqui'ete ou nous fait sourire, mais avec une
impartialité insuffisante, à mon gré, car si
les griefs de l'Italie contre la France soni
nettement exposés, ceux de la France contre
l'Italie sont passés sous si/nlce. le parle
des griefs légitimes, bien entendu. Car des
autres nous n'avons cure. Oui, c il faut com-
prendre l'adversaire ou le concurrent politi-
que pour pouvoir éventuellement s'entendre
avec lui », surtout quand ce concurrent et
cet adversaire a été un ami et un allié. Moi
aussi, je laisse sans les reprendre, les ama-
bilités tirées du code de la civilité puérile et
honnête à l'usage des diplomates et les in-
vocations à la fraternité latine qui sont
parmi les lieux communs des discours de
banquets. Mais j'exprime une vérité psycho-
logique, que nul ne pourrait nier, fil disant
qu'on est beaucoup plus susceptible à
l'égard de ceux dont on a partage l'amitié.
Et c'est pour cela que l'Italie, à chaque ilé-
sillusion, nous fait passer au premier rang
de ceux contre lesquels elle s'irrite. Mais si,
depuis la guerre, l'âme italienne a été frois-
sée par l'altitude de la France, l'âme fran-
çaise a été froissée par l'attitude de l'Italie.
A l'unis, à rallga, en Abyssinie, si la
France n'a pas été jugée par l'Italie comme
un pays désireux de collaborer avec elle ou
d'aller vers une collaboration, la réciproque
est vraie.
Pour m'en tenir aux mandats coloniaux,
combien sommes-nous qui avons toujours ré-
pète que le problème vital pour l'Italie était
celui de son expansion nationale, que c'était,
pour une population dont la natalité s'ac-
croissait sans cesse et qui manquait de ma-
tières premières, une question de vie ou de
mort? Qui donc aurait eu l'idée d'accuser
notre voisine d'impérialisme si les revendi-
cations de ses hommes d'Etat, de ses ora-
teurs, de ses journalistts, s étaient, expri-
mées sous cette forme raisonnable et juste :
« Le problème de Vexpansion coloiiiiile, n'est
pas fondé pour nous sur une attitude impé-
rialiste, 'mais sur les besoins capitaux de la
vie italiemle, besoins et nécessités impérieu-
ses, non impérialistes. La politique ita-
lienne tourne autour de ce pivot : vie et dé-
fense 'de son peuple, de ses nécessités écono-
miques et sociales? »
A notre tour, nous .répondrons à la Stampa
que nous croyons à une entente so-
lide, large, agissalltc, sur ce terraill, que
nous la voulons, que nous l'avons toujours
voulue. Mais la première condition pour la
réaliser, c'est de ne pas aborder l'étude du
ferraitl, avec Varrière-pensée que la France.
'l'sI encore « enfermée dans l'orgueilleuse
adoratioll de sa primauté irréalisable dans
la 1I01fiJcllc Europe. » Finissons de nous
jeter à la tête ces accusations de vouloir
Vhégémonie politique, la dictature de l'Eu-
rope, la direction unitaire (sic) du vieux
continent. Ni la France, ni l'Italie ne peu-
vent exercer un pareil pouvoir, déclare M.
Andrea TOIIC. Il a certainement raison. Il
faut qu'il le redise à ses concitoyens, nous
nous chargeons de le redire aux nôtrcs, en-
core qu'ils en aient moins besoin qu'on tic le
pense en Italie. Et c'est alors que nous ces-
seront de « nous engager dans des polémi-
ques plus ou moiifi brillantes s pour « arri-
ver à des conclusions objectives. »
Mario Roustan,
Sénateur de. l'Hérault, ancien ministre
Vice-présidrnl de la Commission
sénatoriale des colotlles.
4» ----
-
Le séisme a la Réunion
ce
A l'heure où nous mettons sous presse, au-
cun cftblogramme officiel en provenance du
gouvernement de la Réunion, ,,'est encore
parvenu au ministre des Colonies, au sujet du
séisme annoncé par les agences.
L'enseignement du français
aox soldats indigènes
Il y a belle lurette que les véritables offi-
ciers de tirailleurs sénégalais se sont fait les
maîtres d'école de leurs Bambaras, Toucou-
leurs et Sarrakolés.
En 1897, on pouvait voir à Kayes l'école
dirigée ovec une maîtrise remarquable, par un
sergent d'infanterie de marine, très fier de nous
montrer un jeune targui de Tombouctou parmi
ses meilleurs élèves. Et notre sollicitude s éten-
dait parfois jusqu eux petits enfants de nos ti-
railleurs ou des vi ll ages, momentanément pla-
cés sous notre autorité : de 1896, date la pre-
mière carte murale scolaire du Sénégal que j'ai
dressée par ordre du Gouverneur Général de
l'A. O. F. C'est sur mes instances que l'Al-
liance française se mit à envoyer aux écoles du
Sénégal du matériel scolaire (cela me valut, du
reste, un blâme de l'Ad-mi-nis-tra-tion, car je
n'étais pas passé par la voie hiérarchique).
Je reçus plus tard un autre blâme officiel
pour m'être fait adresser directement, par le
Bureau central météorologique de France, des
instruments de météorologie, ceci seulement
afin de montrer comment les initiatives indivi-
duelles sont souvent encouragées.
Pour ce qui est de l'enseignement du Fran-
çais à nos tirailleurs, nous n'avons eu, par con-
tre, que des encouragements de la part de nos
chefs, et la codification des méthodes de cet
enseignement que vient de publier la Section
technique des troupes coloniales (1) est pour
ainsi dire le couronnement de nos efforts. Cette
- -
publication vient d autant plus à son heure
que la pénurie d'officiers et de sous-officiers.
purs marsouins, oblige à recourir à des cadres
ne connaissant pas suffisamment les indigènes,
et par là même, sujets à des erreurs dans leur
rôle d'éducateurs tout aussi important, si ce
n'est plus, que leurs fonctions d'instructeurs. Ils
trouveront d'excellents auxiliaires dans les gra-
dés indigènes qui, actuellement, sont pour la
plupart instruits, parlent correctement le fran-
çais et ont pour ainsi dire abandonné le lan-
rage petit-nègre. Il doit en être de même dans
es troupes de l'Afrique du Nord et dans
celles de l'lndochin~.
La composition de la Commission de rédac-
tion de ce règlement donne toute garantie, car
elle ne comprend que des coloniaux éprouvés
et avertis. Nos camarades se sont surtout
astreints à apprendre, avant tout, le français
parlé à tous les militaires indigènes sans excep-
tion, puis à perfectionner te$ mieux doués pour
leur donner une instruction primaire complète.
Même les vieux marsouins et bigors consulte-
lont avec fruit ce règlement dit « provisoire »
qui me semble devoir devenir « définitif » sans
grandes retouches en raison du soin avec lequel
il a été élaboré.
L'armée aura collaboré une fois de plus à la
mise en valeur de nos colonies, car avec leur
connaissance du français, les indigènes, à leur
retour à la vit civi le, contribueront davantage
au développement de leur pays comme agents
de l' administration, de nos commerçants, de
nos industriels.
Eugène Devaux
La fiscalité à Madagascar
Sans grand bruit, Madagascar vient d'insti-
tuer un impôt personnel sur tout individu fran-
çais, étranger ou indigène possédant un revenu
supérieur à 4.000 francs.
il Cet impôt se compose d'une taxe fixe et
d'une taxe additionnelle proportionnelle au
revenu déclaré par chaque contribuable comme
ayant été acquis pendant l'année précédente.
Les diverses sources de revenus devant servir
de base à la contribution, soigneusement énu-
mérées, sont :
Les revenus des propriétés foncières bâties ;
Les revenus - des valeurs et capitaux mobi-
liers ;
Les bénéfices des exploitations agricoles ;
Les bénéfices du commerce et de l'industrie;
Les revenus des propriétés libérables ;
Les revenus des emplois publics et privés ;
Les bénéfices des charges et offices ;
Les revenus de tous capitaux et de toutes
occupations non mentionnées ;
Les retraites, pensions et rentes viagères,
sauf les pensions d'invalidité ;
La taxation étant basée sur la déclaration du
contribuable, un contrôle sérieux sera nécessaire
pour éviter que les seules déclarations exactes
se bornent aux - revenus non dissimulables.
Cette question de contrôle est d autant plus
importante pour les finances de notre grande
colonie que si la conscience du contribuable est
souvent très élastique, il existe une dizaine de
milliers d'Asiatiques pour lesquels la dissimu-
lation est la règle.
Pour le calcul de la taxe, la fraction du re-
venu égal ou inférieur à 4.000 francs est exo-
nérée. Si le contribuable est marié, il a droit
à une réduction de 1.500 francs, plus une au-
tre de 1.000 francs par personne à sa charge.
Par contre, le montant de la taxe est majoré
de 25 i pour les contribuables de plus de
30 Ans célioataires, de 15 pour ceux mariés
depuis plus de deux ans sans enfant.
Les modalités de l'arrêté sont très précises
et l'application en est confiée aux chefs de dis-
tricts.
Une bette découverte archéologique
t.os fouilles iiuxqnol.los ont procède Ù Tcll-
en-nsl}t'h,W kilonuMros au nord d\ .11"1'11-
salem, ont mis? au jour les remparts d'une,
ancienne villl forlilitV. C¡, remparts, ftpais
de vin$t, pieds, et avant encore aujourd'hui
une hauteur de 271 pieds, sont probablement,
ceux do Mi/pnh. ville oyant. exista 3 (KM) ans
avant Msus-Christ. C'est. 1 h rpie. se trouvait
la cité « trésor » du l'oi Salomon.
(t) Règlement provisoire du 7 juillet iq26
pour l'Enseignement du français aux mili-
taires indigènes, chez Lavauzelles, 124, bou-
levard Saint-Germain, Paris.
A la Martinique
L'ACCORD
POUR LE CONTINGENTEMENT
IlU8 KHUMS
M. Barthe, président de la Commission des
Boissons, a été reçu par M. Perrier, ministre
des Colonies, à qui il a rendu compte de sa
mission à la Martinique pour régler la ques-
tion du contingentement du rhum.
Le sympathique député de l'Hérault a par-
couru 1 île durant quinze jours en compagnie de
MM. Sévère et Delmont, députés, émerveillé
par l'effort économique des populations indi-
gènes.
M. Barthe a remis au ministre la sentence
arbitrale rendue à Ja demande de tous les Syn-
dicats de la Colonie, sentence qui a été, après
sa lecture, acceptée unanimement par les grou-
pements intéressés.
Cette sentence fortifie la petite propriété qui
représente pour la colonie un intérêt réel. Tous
les petits propriétaires ont été dotés d'un mini-
mum de 7.000 litres de rhum. Une augmenta-
tion de 100 "n a eu lieu pour les contingents
inférieurs à 20.000 litres. On a conservé le
statu quo pour les propriétaires moyens.
Pour opérer ces réajustements, on a demandé
aux propriétaires des grosses distilleries et des
usines à sucre des sacrifices qu'ils ont acceptés
de très bonne grâce.
La sentence rendue assurera dans l'île un
équilibre économique qui lui faisait défaut de-
puis longtemps. C'est une ceuvre de paix so-
ciale qui ramènera le calme dans les esprits.
Cette sentence arbitrale, qui met fin à un
délicat conflit, repose sur les considérants sui-
vants :
Considérant qu'à la date du 9 avril courant,
les trois syndicats de producteurs intéressés à
cette répartition, syndicat des distillateurs dits
sacrifiés, syndical des distillateurs agricoles et
syndicat des planteurs et manipulateurs de la
canne de la Martinique, ont spontanément et
individuellement demandé, par écrit, à M.
Barthe. au nom de l'unanimité de leurs mem-
bres, d'accepter d'arbitrer le conflit qui s'est
élevé entre eux et déclaré qu'ils acceptaient,
par avance, sa décision ;
Que de l'enquête qu'il a faite auprès des or-
ganisations économiques et des corps élus de la
colonie comme auprès des intéressés qu'il a
vus individuellement à Fort-de-France, et dans
les mairies des principales communes qu'il a
visitées, il se dégage :
10 Que le régime du contingentement est
considéré par tous les intéressés de la Marti-
nique, comme d'ailleurs de la Guadeloupe,
comme pleinement rationnel et favorable à l' ac-
tivité bien comprise de la colonie, et que le
vœu unanime est que ce régime soit stabilisé,
afin de garantir la sécurité de l' avenir ;
2° Que dans le cadre des lois métropoli-
taines organisant le régime de l' alcool naturel,
et notamment du rhum, décret du 19 août 1921,
les producteurs ont le plus grand intérêt à répri-
mer la fraude commerciale qui lèse le produc-
teur autant que le consommateur, et que, dans
cette voie, il est vivement désirable que l' effort
d'organisation de la colonie fortifie directement
l'effort déjà conjugué de l'Etat françai s et des
viticulteurs métropolitains pour garantir la bois-
son pure jusqu'au consommateur, par la création
d'inspecteurs syndicaux spécialement chargés
de la surveillance de la qualité des rhums mis
en vente ;
3" Que l'Office métropolitain de l'alcool
doit se préoccuper d' acheter, dans les meil-
leures conditions possibles, les alcool s que la
Martinique est en état de produire en sus des
quantités contingentées ;
4° Que les réclamations auxquelles a donné
lieu à la Martinique la répartition individuelle
du contingent global, doivent être solutionnées
dans un large esprit de libéralisme et de conci-
liation, en tenant compte de la nécessité de
réajuster certaines situations de fait et de cons-
tituer en faveur des petites distilleries un con-
tingent minimum destiné à fortifier la petite pro-
priété et à consolider l'activité des différents
centres de l'île, le fonds de réajustement indis-
pensable étant demandé aux plus gros contin-
gentés des distilleries industrielles et agricoles
en même temps que des usines ;
5" Que l'application du décret du 25 jan-
vier 1927, pris à la suite de la mission de l'ins-
pecteur des Colonies Haranger, aurait pour ré-
sultat d'aggraver et de multiplier les inégali-
tés qu ii avait pour objet de supprimer, d' ac-
corder des avantages particuliers injustifiés aux
distilleries industrielles en portant atteinte à des
droits légitimes ;
6" Que le régime actuel des creux de route
donne lieu à cias abus criants et à une paperas-
serie inutile, et qu'il y a lieu de le réformer
dans l'intérêt du producteur contingenté au-
tant que de l'Administration elle-même ;
7° Que la colonie a intérêt à envisaorr !?
développement des cultures secondaires, notam-
ment du coton, du bananier, de l'ananas et du
tabac, que la métropole : attachera à favoriser,
au point d.e vue douanier et par l'Office natio-
nal des Tabacs, et à régulariser les échanges
avec les ports métropolitains en recourant le
plus possible à l'industrie française de la fu-
taille ;
8" Que le développement des cultures plus
spécialement vivrières est aussi pleinement dé-
s irable, et que. dans ce but, le meilleur encou-
ragement paraît devnir êt-e recherché dans la
création dans toute l'île de moyens de transport
réguliers et rapides, voies ferrées et automo-
biles, mettant effectivement en relation les di-
vers centres de production avec les centres de
consommation.
M. Barthe a ensuite soumis au ministre des
Colonies une méthode de répartition dont
l'adoption doit définitivement réajuster les ré-
partitions individuelles.
.04--
COLONIES PORTUGAISES
D'AFRIQUE
t'n °or\1re
Vert. Angola cl le Mozambique.
Départ de troupes
pour l'Extrême-Orient
00
Le paquebot Porthos, commandant Clarice,
partira pour l'Extrême-Orient en voyage ré-
gulier vendredi prochain 6 mai. Il embar-
quera environ 1.100 hommes de troupe ap-
partenant à l'infanterie coloniale et ses cales
seront bondées de munitions de guerre telles
que canons, poudre, armement complet. Des
chevaux sont également embarqués.
Le contre-amiral J.-J. Stotz, ancien major
général du 20 arrondissement maritime de
Brest, sera à bord, rejoignant son poste de
commandant des forces navales en Extrême-
Orient pour remplacer le contre-amiral Ba-
sire, arrivé à expiration de ses deux années
de commandement de cette division qui réu-
nit les forces françaises dans les eaux de la
Chine, si troublée en ce moment.
C'est à la demande de M. A. Varenne, et
en raison de la situation en Chine, que ce
contingent va s'embarquer à destination de
l'Indochine où il va être mis en stationne-
ment.
Pour la conférence
de l'Afrique française
M. Maurice Violletje, Gouverneur Général
de l'Algérie, arrivé à Paris hier, ouvrira au-
jourd'hui la session du Conseil Général d'Eu-
re-et-Loir. Il la présidera et quittera Chartres
pour rejoindre Alger, où il arrivera dimanche
pour présider la conférence des Gouverneurs
Généraux et Résidents Géniaux d'Afrique.
D autre part, M. Duchêne. directeur des
Affaires politiques au Ministère des Colonies,
quitte Paris ce soir, se rendant à Alger, pour
assister à la conférence et y représenter le mi-
nistre des Colonie. Il se rencontrera avec M.
Terrasson de Fougères. Gouverneur du Sou-
dan, dont nous avons annoncé l'arrivée à Oran
aujourd hui : M. Spitz, directeur du Cabinet
de M. Carde, et les autres délégués.
Le Maréchal Foch
en Afrique du Nord
--0-0--
Le maréchal Foch, que Mme ta maréchale
Foch accom pagne, est r;;:-Î7't: hier à Alger:
une toute considérable, massée sur les quais,
a fait au maréchal un accueil chaleureux.
Ces touristes de marque sont attendus vers
le 11 mai au Maroc.
Ce voyage n'a aucun caractère politique.
Le retour de M. Albert Sarraut
--()-()--
M. Albert Sarraut, minutie de l'Intérieut,
qu'accompagnait M. Maurice Viollette, Gou-
verneur Général de l'Algérie, est arrivé à
Paris hier a 10 h. 55.
Sur le quai de la gare d'Orsay, l.« ministre
de l'Intérieur a été salué par DI. Jean
Chiappe, secrétaire général du ministre : R'-
fard, directeur, et les membres du cabinet;
Bouju, préfet de la Seine : Morain, préfet de
police, et par plusieurs amis personnels.
----- 4'. –-–
L'AVIATION COLONIALE
--0-0--
Randonnée africaine
l.e rnpitaine Devc et l'ndjiKkml linssi, qui
rivaient, dil interrompre leur raid à Oran
à la suite d'une rupture d'héliee, ont an-
noncé qu'i'i lu suite d'essais effectués avec
une nouvelle liéliee ils espéraient, pouvoir
reprendre Il''11' raid ce matin pour Casa-
blaru a.
Saint-Raphaël-Amérique du Sud
f .'aviateur Sainl-lWunan. parti samedi
matin à ô li. iô de ('.u.snhlniu'û. a\ec, '-omiiie
seul rompaioion, h- lieutenant de vaisseau
Moiinayres. a atterri à Agadir ù. 0 heures.
Après avoir mis au point leur appareil de
'Y. S. 1'' , les aviateurs ont quitté Au'adir
hier malin à •'» h. polir tenter de traîner
Sainl-I.ouis sans eseoN'. Il est passé nu rap
.luby à t) h. et à li heures au-dessus de
Porl-Etienne où soufllait un vent.
-lob
Un chalutier français à Terre- Neuve
00
Pour la première fois, un ̃•ha!utier fran-
çais es| parti pour les banes pour ranc-ner rit l-'ianee » 1 u poisson frais
en provenance des bancs.
lit] it suivre si les
résultats smit satisfaisants.
----
Explosion a bord - du mônouba
Un grave accident s'est produit samedi der-
nier à bord du vapeur Manouba, de la Com-
pagnie Mixte, venant d'Alger, Ce paquebot
se trouvait en vue de Marseille, lorsqu'une
explosion, dont la cause n'est pas encore exac-
tement établie, se produisit dans la machinerie,
inondant toute la chaufferie de jets de vapeur
qui surprirent les hommes dans leur travail. Des
appels, des cris se firent entendre de la soute
au charbon, et, tandis que le navire s'immobi-
liait. des secours furent organisés Vu l'cqui-
pac et par les passagers, parmi lesquel s se
trouvait Mme Lugénie Buffet, la chanteuse
connue, qui déploya dans cette orconMancc un
Srand dévouement. C' est "'1 milieu d'un nuage
e ,¡peur brillante que l' on pénétra dans la
chambre des machines et dans la soute, où se
trouvaient plusieurs blessés qui, un à un. furent
remontés sur le pont. On en compta douze : un
officier et onze chauffeurs et soutiers, qui por-
taient tous de graves brûlures au visage et «ur
le corps. Ce sont : le mécanicien ollicier Ga-
chMin, les chauffeurs Rira, Cervori, Durand,
Trinciavejji, Aboud ar Aman et Ahmed s.,-
leh ; les soutiers Garou, Loffredo, Ali Ahmed.
NaRui Yaha et un passager. Saïd Ahmed, qui
était descendu dans la chaufferie pour voir un
de ses corel igionnaires.
L'un des hleé. le chauffeur Célestin Rira,
âgé de 28 ans, a succombé à ses brûlures. L'of-
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