Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-03-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 mars 1927 12 mars 1927
Description : 1927/03/12 (A28,N40). 1927/03/12 (A28,N40).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510352
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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Les AHRALES COLOKIALES ne publient que des GrU.
des inédite, qut sont leur propriété exclusive.
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France et <
Colonies IM» M'y 15 t
((ranger 180 • 100 » 50 t
On s'abonne sans frais dans
tons les bureau de poste.
1
HWESnMMSELEKMMCBME
- » mt* ̃ .i.iji 11 i
Il y a une question du sel en Indochine
et l'acuité avec laquèlle elle se pose rap-
pelle les plus beaux jours de la Gabelle tant
honnie et combattue.
Le régime actuellement en vigueur a été
organisé par une série d'arrêtés, dont le
premier remonte au 20 octobre 1899 et le
plus récent au 18 octobre 1921. Il se pré-
sente de la manière suivante,
C'est le Service des Douanes qui, par une
anomalie assez singulière, est chargé de
contrôler l'industrie et le commerce du sel.
Le principe fondamental est celui-ci :
la fabrication du sel par l'exploitation des
maraig salants et des mines de sel gemme
est libre, de même que l'importation des
sels étrangers. Une seule formalité à rem-
plir : obtenir de la direction des Douanes
une autorisation préalable. Jusqu'ici, au-
cune difficulté. Les choses se compliquent,
dès qu'il s'agit, non plus de la production.
mais de la Vente du Sel. ,
La vente du sel produit en Indochine est
un monopole régi par le Service des Doua.
nés. Celui-ci a seul le droit d'acheter aux
sauniers, à un prix fixé par le Directeur
et publi6 périodiquement au Journal Olli.
ciel, toutes les quantités produites par eux^
Les sauniers sont soumis à « l'exerciœ i,
comme, chez nous, les distillateurs d'al-
oooj ou les sucriers. Ils doivent livrer la
totalité de leur production au Service des
Douanes au plus tard le troisième jour
après la fabrication. Ils ne peuvent, d ail-
leurs, exploiter leurs salines que pendant
une certaine période de l'année fixée par le
Directeur des Douanes et appelée « la cam-
pagne salicole 1.
, Les sels sont stockés par les soins de la
Douane dans des a magasins de dépôt l,
pour être vendus soit en gros à «certains in-
dustriels, qui en font une importante con-
sommation, soit au détail aux autres con-
sommateurs, qui peuvent se procurer la
marchandise dans les 1 magasins de vente *
réuantis sur la surface du territoire de la
coloDie et gérés comme les magasins de dé-
pôt, par le Service des Douanes.
- Bien entendu, le même Service des Doua-
nes, qui détermine périodiquement les prix
d'acluit, fixe le prix de vente, lequel se
compose du prix de revient augmenté d'une
taxe de consommation de 2 piastres 25 par
100, kilos. Les importateurs île sel étranger
sont, astreints au paiement de cette taxe,
nomme. les autres consommateurs. Quan:
aux exportateurs expédiant par mer, ils en
sont exonérés. De même la taxe ne frappe
pas les sels utilisés dans la colonie par les
agriculteurs et les industriels et préalable-
ment a dénaturés 9, c'est-à-dire rendus im-
propres à la consommation de bouche, en
présence d'un agent des douanes.
Afin d'empêcher là fraude, quiconque,
veut transporter du sel, dans une zone de
vingt kilomètres autour des salines. doit se
munir d'un c laissez passer 9. Dans la
même sone, il est interdit à toutes person-
nés autres que les industriels, dont nous
avons parlé plus haut et qui sont munis
d'un carnet spécial, de détenir une quantité
de sel supérieure à cent kilos.
A l'heure actuelle, les Douanes achètent
le sel au producteur au prix moyen de
4 piastres la tonne. Elles le revendent sur
le pied de 28 à 35 piastres.
On comprend dès lors à quelle tentation
sont exposés les indigènes et combien' l'es-
prit de contrebande, de lutte contre le fisc
est favorisé par la perspective des gros bé-
néfices que peut procurer la vente du sel en
fraude.
Ajoutons, d'ailleurs, que l'Indochine
est le pays du monde où la consommation,
par tête et par an, de ce produit est le plus
élevée. Elle y atteint 18 kilos, alors qu elle
ne dépase guère 6 kilos en Europe. L'ali-
ment national indochinois, le a Nuoc-Nam a
est, en effet, à base de saumure.
En 1904, un haut fonctionnaire de la co-
lonie, M. Crayssac, résumait en ces termes
son avis, à la fin d'un rapport qu'il avait
rédigé pour montrer la nécessité de réviser
les arrêtés relatifs à la régie des sels d'ln..
doctrine :
« Il s'agit, ex l'espèce, écrivait-il, d'une
denrée monopolisée au même titre que l'al-
cool et l'opium; or, il est avéré que la con-
trebande du sel est à la fois des plus acti-
ves et des plus difficiles à réprimer, La
fraude peut s'étaler presque ouvertement
sous l'œil des agents de la Régie, impuis-
sants à sévir. De plus, dans les moments
critiques.provoqués par la pénurie du sel,
les tentatives d'accaparement se multi-
plient. Aussi, dans certaines régions éloi-
gnées et avec lesquelles les communications
sont peu faciles, le prix du sel a-t-il atteint
des taux fort élevés. Les intérêts du con-
sommateur sont lésés aussi bien que ceux de
T Administration. »
L'arrêté de 1904, qui est intervenu à la
suite du rapport de M. Crayssac, a très
sensiblement renforcé le service de la sur-
veillance. Mais le côté fiscal n'est pas le
seul à considérer. Le principal reproche que
l'on puisse faire à la Régie actuelle, c'est
d'avoir méconnu les intérêts des produc-
teurs, de n'avoir presque rien tenté pour
organiser, intensifier, améliorer la falwica-
tion et le transpurt (tu sel. lit pourtant,
t'et là qu'est la clef du problème. L'in-
dustrie saunière est fondamentale en Indo-
chine, non seulement parce qu'elle joue
un rôle de premier ordre dans l'alimenta-
tion des indigènes, mais encore parce
qu'elle procure au Inidget de la colonie les
ressources indispensables à son équilibre,
Nous étudierons, dans un prochain arti-
cle, quelles modifications il v aurait lieu
d'apporter au régime actuellement en
vigueur.
J- Lmuwoe.
Député, membre de 14 Commission
des FinancN.
La situation agricole
ss COte d'Ivoire
00
wrtoU Içtemloire de
la Côte d'Ivoire, les pluies du grand hiver-
nage de 4926 ont été suffisantes pour assurer
le '"eI DI' - DOnDai des cultures vivriètes
et industrielle»,
En Basse-Cftte d'Ivoire, .les cul tures indus-
trielles se sent dtvetepptet dans la aone fores-
tière de façoo coswtaHte. L'ouverture de nou-
velles routes a fait créer aux - indigiffl de
l'Agnéby. le long de ceHes-cr, des plantations
de cacaoyers et de caféiers. 70.000 plants de
Libéria et 30.000 de cacaoyers ont été diltri-
bués. Les prix élevés des noix de kola encou-
ragent les autochtones à planter des kolatiers.
La culture Cie ces arbi« a pris de l' extension
dam rindfiàié. - 1 -1
L'effort fait en Moyenne Côte d'Ivoire, en
on qui cdhcwne les cultives alimentaires, eft
considérable!..Celle léaion est le véritable gre-
nier de la colonie ; efle assure non seulement
la rbàtum à.peesqne tow les chantiers fo-
restiers, nais encore vient en aide, le cas
échéant, aux habitants de légions moins favo-
risées ou moins prévoyantes. A cet égard, le
Beoulé tieat toujours la tête et a pu exporter,
per voie fenée, près de 500 tounfes d'igname
et de 30 tonnes de mais au caun d'un tri-
mestre.
Panai les cercles où les culturel industrielles
ont pris une importance particulière, il con-
vW de citer le cercle des c., où ont été
uéN des pépinièm numpnnsN 400:000
cacaoyers - 20.000 caféiers. 20&000 plants
des piussisn et 10.000 des seconds ont été
mb en place m céans du dernier hivernage.
Le cercle du Haut-Sassandra possède environ
I million de jeunes cacaoyers et caféiers.
Le colon est cultivé ans celle légion en
Jehan de la aone des forêts au notd du cer-
cle de Man, dans lequel des pétjimèies de
et
blies.
En Haute Côte d Ivoire, des réserves ont
été ennstituées pour fournir à nouveau à l'ad-
̃ràjftHHon «lu chemin de fer IIS tomes de
mit «t 25 tomes de riz et assurer la subsistance
au tàvxohm de le mm de nourai u
orihee de l'igname y est imputiHi, ϕie de
,- 8cI8Ie r:1:,1: lII!fOI ..L-
TancMe «rend de l'extension, «t enfin, dam
le onde de Kong, 10.000 hectares ont été
consacrés en 1926 i la culture du coton-
UnE EN SEGONWi PA(.àE :
I.AV'Ar'ON' COLONIALE.,
CASA-ORAN ES SIX HEURES.
LE CnBÙtT AGMCOUi ES ALGERIE
A LA CHAMBRE*
Le le barta« aINe
Il M lIIpa i fwnaiuHè
--0-0--
Le neuvième bureau du Sénat, chargé
d'examiner le dossjçr de l'élection sénato-
riale de l'Inde, s'est réuni jeudi après-midi,
sous la présidence de M. Damecour.
11 a entendu MM. Mauger, Loubet et Roy,
qui ont rendu compte de l'étude des docu-
ments qui leur avaient été confiés.
Après avoir, à son tour, examiné ces piè-
ces, notamment celles fournies par le minis-
tère des Colonies et le Gouvernement de
l'Inde' au sujet de la contestation qui s'était
élevée contre la validité du vote de l'un des
délégués sénatoriaux, le neuvième bureau a
"décidé, à l'unanimité, qu'il n'y avait pas
lieu d'admettre cette réclamation, que le
vote de M. Poulain, le délégué en question,
employé adjoint à la distillerie de Pondi-
chéry, était légal, qu'en conséquence il y
avait lieu de conclure à la régularité de la
! proclamation du scrutiD.
- Le bureau a décidé d'entendre hier après*
midi M. Le Moignic, concurrent de M. Paul
Bluysen, et ensuite le sénateur de l'Inde lui-
mbae.
Il a estimé qu'il déciderait, à la suite de
cette double audition, s'il y avait lieu d'en-
tendre, dans une séance ultérieure, M. Pain-
levé, ministre de la Guerre et M. Léon Per-
rier, ministre des Colonies.
Le neuvième bureau du Sénat, chargé de
l'examen des opérations électorales de 1 Inde,
t'est réuni à nouveau après midi, sous la
présidence de M. Damecour,
11 a examiné dans tous leurs détails les
documents qui lui avaient été présentés par
MM. Le Moignic et Mattel, au sujet de cette
élection, puis il a entendu les deux concur-
rents, M. Paul Bluysen et M. Le Moipic,
chargé de missions au cabinet de M. Pain-
levé, ministre de la Guerre.
Après cette audition et à la suite d'un dé-
bat, qui fut parfois fort animé, le bureau
s'est nhalement prononcé, à l'unanimité, en
favéur de la validation des opérations élec-
torales du 16 janvier qui ont abouti à l'élec-
tion de M. Paul Bluysen.
M. Mauger, sénateur du Cher, a été chargé
de rédiger le rapport au nom du neuvième
bureau ef de conclure en ce sens.
La BAÏUIM privée coloniale
un
La onzième dhambre correctionnelle a
rendu hier son jugement concernant le ban-
quier Gaston Vacquié, directeur de la Ban-
que Privée Coloniale, accusé d'abus de con.
fiance et (l'escroqueries.
Le banquier. été condamné à quatre ans
de prison et 40.000 francs de dommalel-
intérêts aux plaipaDtl.
Le graphite à Madagascar
,là - "à
Legraphite constitue, ainsi qu'on
le sait défài une des principales ri.
chesses minières de Madagascar.
Les statistiques les plus récentes nousfappren-
uenl que notre colonie en produit annuelle-
ment 15.000 tonnes sur une production mon.
diale de 40.000 tonnes.
Seule Vile de Ceylan dispute le premier
rang à la Grande-Ile de VOcian Indien. Et
encore la production cinghalaise est-elle sé.
rieusement handicapée par rapport à celle de
Madagascar.
A Ceylan, les exploitations sont toujours
souterraines et parfois profondes. Le filon
descend à certains endroits à deux cents mè-
tres ce qui entraîne naturellement des frais
d'exploitation considérables.
A Madagascar le minerai se trouve dans
les couches superficielles de latérite. L'ex-
ploitation se fait à ciel ouvert et dans dts
conditions économiques qu'on ne trouve pas
ailleurs. Ces avantages naturels dureront
longtemps parce que les couches superficielles
sont fort épaisses. Aussi Ceylan lultet-elle
de plus en plus difficilement contre la con-
currence malgache et il n'est pas nécessaire
d'être animé d'un optimisme excessif pour
prévoir le moment où notre colonie sera le
plus grand producteur de graphite du
momie. -
L'exploitation du minerai a subi depuis
quelques années une transformation qui n'est
pas unique, puisque des exemples de ce genre
se rencontrent dans d'autres industries de cet
ordre, mais assez curieuse à noter.
Avant la guerre, grâce à Vabondance et
au bon marché de la main-d'œuvre, l'ensem-
ble des opérations qui ofit pour objet de
faire passer le graphite de son état naturel
au maximum de pureté, se faisait .d'une fa-
çon flltlfllt peu rudiment aire et primitive.
les paillettes de graphite se présentant à la
surface, les travailleurs indigènes, munis de
simples gourdins tapaient à tour de bras sur
les roches et en détachaient le minerai, c Ct-
lui-ci transporté pour y être lavé vers le chan-
tier, au moyen de canaux creusés à même la
terre et remplis d'eau qui préparait le lavage
tout est servant de véhicule, était déversé dans
des trous peu profonds dans lesquels l'indi-
gène piétinait : le graphite remontant à la
surface était recueilli dans des tamis. m On
l'obtenait ainsi à très bon compte.
Mais ces formes d'exploitation se sont 1
trouvées modifiées par le fait que la maitt-
d'oeuvre est devenue un peu plus rare et sur-
tout plus chère. Certaines entreprises ont ima-
giné alors de nouvelles méthodes. Le travail
mécanique s'est substitué au travail exclusi-
vement humain. Le phénomène n'est pas rare,
mais au contraire commun, et le sociologue
pourrait tirer de cet exemple des conclusions
d'une portée générale.
Donc, pour en revenir à notre sujet, la
force de l'homme fut remplacée par des IIP-
'5 a o -
pareils automatiques qui firent avec rapidité
et succès les opérations de débourbage et de
rinçage que les ouvriers exécutaient autrefois
lentement et avec moins de bonheur. Partout
où ces appareils ont été employés, la produc-
tion a augmenté d'une, façon sensible.
Ceci n'est, du reste, qu'un commencement.
Une société concessionnaire se propose de
procéder à l'abattage de la roche au moyen
de monitors, analogues à ceux que l'on em-
ploie dans les exploitations aurifères de Cali-
fornie. On arrive à désagréger la roche sous
une forte pression d'eau et avec trois hommes
on obtient un rendement égal à celui de cin-
quante travailleurs. D'autres procédés sont
envisagés pour séparer mécaniquement les
paillettes de la gangue, de façon à augmen
ter la récupération et à tripler le rendement.
L'introduction de ces méthodes n'est pas
pour l'instant générale. Certaines sociétés
travaillent encore avec les anciens procédés.
Mais elles ne tarderont vraisemblablement
pas à s'engager elles aussi dans cette voie.
Le jour où se sera fait. Madagarcar sera
non seulement le premier pays producteur
mais le principal producteur de graphite du
monde.
Henry fontanicr.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
dest Colonies
- Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères.
La propagande coloniale
0 -
A Parte
Un « Congrès national de l'organisation
métropolitaine et coloniale n organisé par le
groupe du « Redressement français n se tien-
dra à Paris entre le 6 et le 9 avril. La 7* sec-
tion (Organisation coloniale) étudiera les ef-
forts à accomplir dans les divers domaines
afin d'organiser nos colonies en vue de leur
développement rationnel. - - - -
Le maréchal Foch, le maréchal Lyautey,
l'amiral Lacaze, MM. Roume ancien Gouver-
neur Général des colonies, Péyerimhof, pré-
aident du Comité Central des Houillères,
Pradel, président de la Chambre de com-
merce de Lyon, font partie du Comité de pa-
tronage de ce Congrès.
A MIoe
Le Comité de Propagande Coloniale des
Alpes-Maritimes a organisé une Semaine co-
loniale. Elle comporte des conférences sur
le Sénégal, par M. Hant* : les Sociétés se-
crètes du Congo, par Mme Delhaise-Arnould ;
la Musique indigène, par M. de Gironcourt ;
les l ess iq"u" e imsrfear Mme elbaise-Armuld;
les Iles françaises de l'océan Indien, par M.
Gasperin, député; le Cameroun, par M.
Laurentte ; le Cambodge.
- 1
L'AFFAIRE DU "LOTUS"
4>0
Le mémorandum français MIr la questitm
du Lotus est arrivé à Angora. Les jurill.
CODSUVM, sous la présidence du ministre
de la Justice, ont commetMé à 1 examiner.
II CNUKjnUIHUCU
, o.
Le Ministère des Colonies a reçu le cabw
HUÉw suivant daté du 10 mars de Saint-
Denis de M. Repiquet, Gouverneur de La
Réunion :
« Le centre du cyclone ayant ravagé en
partie. la ville de Tamatave, passa près de
notre lie. Des pluies diluviennes, un vent
extrêmement violent occasionnèrent dégâts in-
signifiants habitations et cuttures. N' avons à
déplorer aucun accident de personnes. »
Le Ministère des P. T. T. communique la
note suivante : ,
« Bien que la tempête qui a sévi sur la
côte orientale de Madagascar ait occasionné
l'interruption de certaines lignes télégraphi-
ques à l'intérieur de l'ile, les communications
n'ont pas cessé d'être assurées par T. S. F.
et par cibles avec notre colonie de l'Océan
Incien.
La communication radiotélégraphique di-
recte France-Tananarive a continué à être
exploitée dans les deux sens ; d' autre part, le
cible Majunga-Mozambique a permis de
maintenir la liaison avec le réseau télégraphi-
que général.
Enfin, une communication par T. S. F. a
été établie entre Tananarive et l'île de La
Réunion, en remplacement du câble reliant les
deux œIoaiet. rompu près de Tamatave. »
Par un câblogramme daté de Tananarive
du 11 mars faisant suite à celui du 6 mars.
M. Berthier, Gouverneur Général p. i. de
Madagascar, expose ce qui suit :
La voie ferrée de Tamatave à Tananarive
a été coupée à 18 kilomètres de la première
Ville comme suite à la destruction d'un pont
métallique de 250 mètres. Le transbordement
sera assuré incessamment.
A Tamatave, la gare et le dépôt des ma-
c hines sont dlléantQ. La ville est en ruines,
Quelques rares immeubles recouverts en hâte
abritent la population dont le ravitaillement est
assuré. Tout le batelage est coulé. Le vapeur
norvégien Amanda et le voilier mixte Berizika
sont présumés perdus, ainsi que onze goélettes.
Le vapeur Saint-Anne jeté sur la côte est
perdu. Le Catinat échoué au nord de Tama-
tave est condamné. La Ville-de-Marseille est
échouée en rade. On tente son renflouement.
Le Voilier anglais Elisabeth est échoué.
L'équipage est sauf. Le Condé est indemne.
Le cyclone fut aggravé par un violent raz de
marée qui rasa la pointe Hostie. Trois fem-
rpes créoles et vingt-huit indigènes de la ville
furent tués. Les pertes parmi les indigènes de
là région ne sont pas Jénombréa.
Un deuxième câblogramme daté de Tana-
narive le 12 mars vient de parvenir au Minis-
tère des Colonies ; il est signé de M. Ber-
thier, Gouverneur Général p. i. En voici le
texte :
Revenu de Tamatave hier soir, je trouve
Votre câblofrdmme insistant pour avoir des
précisions sur les conséquences du cyclone. La
dépêche que j'ai envoyée par MIfU-fil du
Condé le 9 au matin n est parvenue à
Tananarive que quelques heures avant mon re-
tour. D'autre part, les inonJalioru. la des-
truction d'un pont de 250 mètres à 18 kilo-
mètres de Tamatave et la disparition des piro-
Pies dam la zone sinistrée n'ont pas permis
l'enooi de courriers par piétons. Ces comidé-
rations expliquent un silence qui a surpris à
juste titre, étant donné le nombre de radios
privés lancés par les navires au lendemain du
cyclone. Ma visite à Tamatave a apporté aux
sinistrés le réconfort dont ils avaient besoin en
raison des souffrances résultant surtout de l'in-
suffisance des. abris, des pluies diluviennes
ayant accompagné et suivi le cyclone. J'ai
constaté un moral excellent chez les popula-
tions. L'ordre règne, et malgré les fausses
RftUvelles, je n'ai jamais eu à envisager l'état
fi" siège que rien ne justifiait. La ville en
ruines présentant un aspect lamentable a cer-
tainement causé au premier moment l exagéra-
tion des pertes humaines, heureusement peu
nombreaa. La région du lac A laotra a été
aussi très éprouoée. On signale deux victimes
européennes : un pasteur anglais et un enfant.
L'importance des pertes indigènes n'est pas
encore connue. La voie ferrée est coupée à 100
kilomètres au nord de Moramanga, un pont de
20 mètres ayant été enlevé par les inondations.
Les communications télégraphiques ne sont pas
encore rétablies avec Tamatavef malgré l'acti-
vité des agents des liflles. espère que la
liaison sera réalisée dam trois jours. La circu-
lation des trains de voyageurs est assurée avec
transbordements laborieux à N os V é.
Le commandant du paquebot Gàika, qui
vient d'arriver au Cap, a déclaré que le cy-
clone qui s'est récemment abattu sur la côte
est de 1 île de Madagascar fut si violent que
trois embarcations légères qui se trouvaient
ancrées dans le port de Tamatave furent enle-
vées par le vent et transportées dans la rue de
VAmiral-Pierre, qui se trouve située presque
au centre de la ville.
Le capitaine du vapeur français Catinat fut
tué par suite de la chute d'une mâture.
0 autre part, un télégramme de l'île Mau-
rice dit qu aucun des vingt-quatre hommes qui
se trouvaient à bord du vapeur norvégien
Amanda au moment où celui-ci sombra, n a
pu être satM.
Km latatt qid cftîfe 30.666 Iratcs
00 -
t.n 2! nnvombro lit
C.hampiounot. dostvndniit du MVIropolitiiin fi la
station Il Citf n, mit lo pu\d *ur une ï>oluro barwnw, liAA, tomba o. se cassa In. jnmbe. ht
Mme Quelle, réclamant des dommatfos-inMrets.
n(.iW\1r la Oompngnifl devant. In 8^ ChnffnV»r<\
M* Oinveprin, nu nom Iiii NNMropolitnwi, plai-
da rpto Mme Guolle Mut ¡;¡wlit' rte wHlIon lors
(III( l'accident survint., «t 11'11' les trottoir*
ovalent M normalement Iwila.ws. M* huji«.nfl
Lainour s'efforça dl démontrer que la Compa-
gnie est responsable des1 porte du portillon d'entrée au portillon de
sortie. Le tribunal, se ralliant A rette jmami>re
I de voir, a accordé A Mme Guelle M.OOO frnnrs
de dommages-Intérêts.
A h CMUUSSMNI de l'Algérie
des Colwies et des Protectorats
-0.0-
Dans sa dernière réunion, sur la proposi-
tion de M. Proust, qui présidait la séance,
la Commission des Colonies a décidé d'adres-
ser à M. Olivier, Gouverneur Général de
Madagascar, un câblogramme de sympathie
à l'occasion du désastre récemment causé
par un cyclone dans la région de Tamatave.
Elle a entendu sur l'affaire Sabatier le
colonel Sée, ancien directeur de 1 Ecole de
gymnastique militaire de Joinville, directeur
de l'Opinion de Saigon, dont - MM. Ernest
Outrey et de la Chevrotière étaient, avant
M. Homberg, propriétaires.
Il a fait connaitre ses sentiments person-
nels contre M. Sabatier, administrateur de
première classe des services civils.
Le colonel Sée a dressé un violent réqui-
sitoire contre M. Sabatier,
La Commission qui n'avait pu prendre de
décision, a enregistré les déclarations du
colonel Sée et a envisagé pour une séance
ultérieure l'audition de M. l'cnier, minis-
tre des Colonies.
Mais il est probable que la conclusion de
cette audition qui ne cadre pas avec Ces tra-
vaux ordinaires de la Commission, niais
bien plus avec ceux du groupe colonial, aura
sa conclusion vendredi prochain à la tri-
bune, lois de l'interpellation Ernest Outrey.
L'Humanité informe d'autre part que plu-
sieurs membres de la Commission des colo-
nies, devant l'ampleur du scandale des so-
ciétés indochinoises, estimeraient qu'il vau-
drait mieux ajourner la discussion du 18
mars prochain.
Ce n'est pas l'avis des communistes qui
estiment qu'après les vives attaques de
M. Ernest Outrey et de ses collaborateurs au-
cun atermoiement n'est possible. Au reste, M.
Marcel Cachin a déposé une demande d'in-
terpellation qui a été jointe à celle de M. E.
Outrey pour vendredi prochain. Même au
cas où le député de la Cochinchine abandon-
nerait son projet, la discussion publique au-
rait lieu néanmoins et le Parlement entendra
les exposés de MM. Léon Perrier, ministre
des Colonies, et Alexandre Varenne, gouver-
neur général de l'Indochine.
Dépêches de l'Indochine
00
La vaccination antituberculeuse
La direction lueule du service de santé
organise à dater du 15 mars un service
f/ratuit de vaccination préventive antilu-
lu'rcuieuse pour les nouveau-nés dans les
maternités des principaux centres du Ton-
liin. utilisant le vaccin des professeurs Cal-
mette et Huérin. 1: lliduri/é supérieure a
l'intention de généraliser cette méthode ef-
ficace pour la lutte contre la tuberculose.
Port de Haïphong
Le mouvement du port de Haïphong pen-
dant le mois de février a été : entrées, 22
navires. Jauge brute totale : 03.150 tonnes;
sorties : 2.'J, iauge brute totalc, 64.732 ion
nes, soit :
Pour l'inipoitalion : 12 navires fiançai*
avec 6.8K1 tonnes de marchandises ; 5 na-
vires anglais avec 4.277 tonnes de marchan-
chandises ; 3 navires japonais avec 3. 180
tonnes de marchandises : 1 navire hollan-
dais avec 1. HU tonnes de marchandises ; 1
navire chinois avec 27 tonnes de marchan-
dises.
Pour l'exportation : 14 navires français
avec 12.312 tonnes de marclwndises,: 4 na-
vires anglais avec 3.277 tonQ.es de marchan-
dises ; 2 navires jalJo'¡¡Jis avec 1.422 tonnes
de. marchandises ; 1 navire hollandais avec
15 tonnes de marchandises ; 2 navires cld-
nois arec 1.702 tonnes de marchandises.
Déplacement
Le Gouverneur Général par intérim a
quitté Saigon pour Hanoi par la voie de
terre.
Le cours du riz
---0-0--
SAIGON, 9 mars
(les 100 kilos en piastres)
Riz nit 1, 25 brisures 11 Il
Riz n° 2, 40 brisures 10 40
Riz no 2, 50 brisures 9 95
Brisures n°" t et 8 50
Brisures nOI a et t. 7 50
Farines 2 00
Paddy Vinb-Long Ü 5
Paddy Co-Cong (t 76
Paddy Bar-Lieu 0 02
Paddy Baixau 6 6H
Copràh .,.,.,.,. 18 ji)
SAIGON, 10 mars
(/f's WU I.ilos t'n piast,.!,.)
Riz n" 1, 25 Y, brisures Il »
Riz n" 2, 40 brisures 10 HT
Riz n° 2, 50 ": , brisures 8S
Brisures n"* 1 et 2 8 48
Brisures n"" 3 et 4 7 50
Farines 2 03
Paddy Vinh-I.ong 6 54
Pnddy t'.o-C.ong f» 70
Paddy line-Lieu 0 02
Pnddy Baixau 6 ml
C.opràli 18 75
<»»
Au Craité de défense de la race nègre
»
Le (loi ni té de défense de la rare lièvre,
ou cours de sa dernière assemblée géné-
iale, n pnx'êdé iV l'élection de son bureau.
Après des débats assez 'inlt'nls, et <\ la
grande stupéfaction de l'assemblée, il fut
établi que l'ancien bureau était, sous l'in-
fluence direct.» du parti communiste.
Le (loniité de défense de lu race nègre,
tenant. ;> proclamer son indépendance vis-
h-vis de tous les partis politiques, a pro-
cédé »\ l'élection de son nouveau bureau
Président : M. Georges Forgues : viee-pré-
Rident : M. Vineent Dilrnnd - secrétaire
général : M. Sotinonu, 4, rue Marguerin,
Paria (14e).
LE PILON
Les Maures vont vite sur le chemin du pro-
grès. Le temps n est pas si éloigné où ils
envoyaient dans un monde meilleur les voya-
geurs égarés chez eux (et notamment dans le
Rio-de-Oro, théoriquement pacifié par nos
amis espagnols), non sans les avoir préalable-
ment soumis à des supplices inspirés eût-
on dit - de l'imagination du Père Ubu. Mais
ces jeux, en somme, ne leur procuraient
qu une satisfaction toute morale.
Aujourd'hui, dans ces régions, il pleut des
aviateurs. Et ce devient une manne, une pluie
d'or.
Les Urugayens, pour leur part, ont ( rap-
porté » à leurs hôtes 50.000 pesetas. Ils ont,
d ailleurs, été traités avec tous les égards dus
à des touristes d'une telle va leur marchande.
Il est question d'augmenter les tarifs, de
construire un grand hôtel dont l' enseigne sera :
« A l'Oiseau blessé », et même une banque
pour l'exploitation des « pannés ».
Braves Maures, si désireux - heureuse-
ment ! - d'imiter l'Europe, où le coup de
fusil n est plus guère qu'une métaphore.
Audion
---
0
AU CONSEIL D'ETAT
-+
Rejet de la requête d'un chei de poste de
T. S. F. de Phu Tho (Cochinchine).
Ivj 17 juillet li)23, lu chef du service ru-
di'»télé{Aruphiquo de l'Indochine inlligeuit
un hlAme, pour indiscipline et inuuvaise
exécution dans son service, au chef de
poste do T. S. l', de Phu-PhoM. Guy V..
Ayant protesté en vain contre ectte me-
sure disciplinaire, cet agent introduisit
alors une requête au llonseil d'Elal au\
lins d'en obtenir l'annulation attendu
qu'il n'avait, disail-il, nullement revu com-
munication de son dossier avant d'être
frappé par lit saaiction disciplinaire dont
s'a g it,. il a j outait, n'avoir ni'-nic j^i.s pu
obtenir ladite communication postérieure-
ment à la décision du chef de service en
question - il en .!'I:':;u\tuil que l'adminis-
tration avait ainsi méconnu à son égard
les prescriptions de l'art. 05 de la loi du
22 avril l'J05.
Le Conseil d'Ktut a répondu au requé-
rant en rejetant sa requête, attendu, que
dans Jcs conditions où il était engiigé par
le (louvcrneur général de l'itidoclinie pour
remplir les fonctions de radiotélégraphiste,
M. V. doit être regardé comme rentrant
dans la catégorie des agents auxquels s'ap-
plique l'art. 05 de la loi du 22 avril 190-».
(Jiii: la décision par laquelle le chef d"
service radiotélégraphique de l'Indochine
lui a inlligé un blâme a présenté lt; carac-
tère d'une mesure disciplinaire, mais, con-
sidérant qu'il résulte de l'instruction, que
le requérant a été averti en temps utile
qu'il se trouvait sous le coup d'une sanc-
tion disciplinaire et mis h même de récla-
mer, s'il l'estimait, communication de son
dossier ; eu l'absence d'une semblable de-
mande, le chef de service a pu régulière-
ment prendre la décision attaquée, sans la
faire précéder de la communication du dos-
sier. qu'il suit, de là que le requérant
n'est pas fondé A soutenir que la peine qui
lui a élé infligée a été prononcée en viola-
tion des prescriptions de l'art. 05 précité
de la loi du 22 avril 1905.
-0-
Le Gouvernement général de l'Algérie con-
damné à payer une indemnité de 222.094
francs et aux dépens.
Lu Conseil d'Ktat vient du juger une im-
portante affaire.
Voici ce dont il s'agit.
Le lo juillet K»12, M. Lorcnzo eut repre-
neur de Travaux publics à I leinceii, L'iilll
déclaré adjudicataire des travaux ll'lId,ll-
strueture du il" lot de la li-nc d. s dl".
mins de fer de telles à UPiéansvillc. Le
montant des traxaux était évalué ,'1 1 mil-
lion 5UO.OUO francs environ.
Au cours de ces travaux des agents du
gouvernement d'Algérie estimant que cet
entrepreneur lie se couforiiia.it pas aux ,,1'-
dres de service écrits îles ingénieurs
adressent un rapport ail gouverneur gélif-
iai. I: en résultat, que le préfet prenant nu
arrêté prescrivait la mil" en régie de i'en-
treprise.
I l'autre part, lu gouvernement général
décidait la révocation pure et simple du
marché, et prononçait, pour une période de
deux ans, l'exclusion de l'entrepreneur des
marchés de l'Algérie.
M. I.orenzo adressa alors un recoints 'le-
vant le Conseil de Pléfecture d'Alger en
faisant valoir que ces mesures avaient été
prises contre lui, au inépris de l'intérêt
général et dans un esprit d'hostilité que
la. mise en régie et la résiliation de l'entre-
prise, avaient été prononcées .sans motifs
sérieux.
Iteconnaissant le bien fonde de l.i protes-
tation dudit entrepreneur, le Conseil de pré-
fecture lui accordait une indemnité de
:¿:t.-:.O!I,i frnn('
S élevant contre Celte décision, le » i < n : -
v^ment! nt général de l'Algérie introduisit
alors une requête au Conseil <)'f\tat. aux
tins d'annulation de la décision pinViiee.
Cette haute juridietion a si a tu.'1 sur celle
affaire en rcjeianl la requête du iverne-
îuenl général de l'Algérie, attendu .pie les
faits '< relevés à la charge d. M. 1 .orenzo
(( \11' pou\'ni('Ilt "'t.rl l'I'g.1i'dl''s 1,.IIIIIIi" ,\II1R.
« tiluant d<*« infractions aux tidilions de
travail et ne pourraient pas. conséquem-
« nient, entraîner son exclusion temporaire
̃< des marchés de l'Algérie. qu'il snit de
« 'là qu'il doit lui être tenu compte (lu pré-
judiee qui lui a été ainsi causé et. le
̃ Conseil de Préfecture a fait une équitable
« application des circonstances de l'affaire
i en fixant à 222.001 francs '"indemnité due
an rejuérnnt.
Les dépens ont été mi:- à la charge du
''ouvernement général dé I \é| |e.
<>» --
TAUX DE LA PIASTPF.
-ô-
l.c (ionverneur fiénérnl de l'Indochine vient
de faire connaître an ministre dc> Colonie-. qn';'i
la date .lu tl niai - 1037. le taux oriiciel de la
piastre à Snïgon était do 1î fr. W.
SAM0UI SOI U,-.12 1I\1\ iXr
JUMI INUMII
Méioetion & AimioisiroNom t
v- u,mmwÊ+mm ̃
T ,':': FAIMS r»
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t 1 1 -.
1 ., wolon0iales
Les Annales Coloniales
«a mmem de "nlff MW rtIIIII -
onum db dewul
PWMTIUMI MINTL RUIDIL et L«Q. THÉBAULT
Les AHRALES COLOKIALES ne publient que des GrU.
des inédite, qut sont leur propriété exclusive.
""-
ABOHUEilUTS ;
aveA Il stipûlétkent illustré ;
) \', Unau qàwo 8"0
France et <
Colonies IM» M'y 15 t
((ranger 180 • 100 » 50 t
On s'abonne sans frais dans
tons les bureau de poste.
1
HWESnMMSELEKMMCBME
- » mt* ̃ .i.iji 11 i
Il y a une question du sel en Indochine
et l'acuité avec laquèlle elle se pose rap-
pelle les plus beaux jours de la Gabelle tant
honnie et combattue.
Le régime actuellement en vigueur a été
organisé par une série d'arrêtés, dont le
premier remonte au 20 octobre 1899 et le
plus récent au 18 octobre 1921. Il se pré-
sente de la manière suivante,
C'est le Service des Douanes qui, par une
anomalie assez singulière, est chargé de
contrôler l'industrie et le commerce du sel.
Le principe fondamental est celui-ci :
la fabrication du sel par l'exploitation des
maraig salants et des mines de sel gemme
est libre, de même que l'importation des
sels étrangers. Une seule formalité à rem-
plir : obtenir de la direction des Douanes
une autorisation préalable. Jusqu'ici, au-
cune difficulté. Les choses se compliquent,
dès qu'il s'agit, non plus de la production.
mais de la Vente du Sel. ,
La vente du sel produit en Indochine est
un monopole régi par le Service des Doua.
nés. Celui-ci a seul le droit d'acheter aux
sauniers, à un prix fixé par le Directeur
et publi6 périodiquement au Journal Olli.
ciel, toutes les quantités produites par eux^
Les sauniers sont soumis à « l'exerciœ i,
comme, chez nous, les distillateurs d'al-
oooj ou les sucriers. Ils doivent livrer la
totalité de leur production au Service des
Douanes au plus tard le troisième jour
après la fabrication. Ils ne peuvent, d ail-
leurs, exploiter leurs salines que pendant
une certaine période de l'année fixée par le
Directeur des Douanes et appelée « la cam-
pagne salicole 1.
, Les sels sont stockés par les soins de la
Douane dans des a magasins de dépôt l,
pour être vendus soit en gros à «certains in-
dustriels, qui en font une importante con-
sommation, soit au détail aux autres con-
sommateurs, qui peuvent se procurer la
marchandise dans les 1 magasins de vente *
réuantis sur la surface du territoire de la
coloDie et gérés comme les magasins de dé-
pôt, par le Service des Douanes.
- Bien entendu, le même Service des Doua-
nes, qui détermine périodiquement les prix
d'acluit, fixe le prix de vente, lequel se
compose du prix de revient augmenté d'une
taxe de consommation de 2 piastres 25 par
100, kilos. Les importateurs île sel étranger
sont, astreints au paiement de cette taxe,
nomme. les autres consommateurs. Quan:
aux exportateurs expédiant par mer, ils en
sont exonérés. De même la taxe ne frappe
pas les sels utilisés dans la colonie par les
agriculteurs et les industriels et préalable-
ment a dénaturés 9, c'est-à-dire rendus im-
propres à la consommation de bouche, en
présence d'un agent des douanes.
Afin d'empêcher là fraude, quiconque,
veut transporter du sel, dans une zone de
vingt kilomètres autour des salines. doit se
munir d'un c laissez passer 9. Dans la
même sone, il est interdit à toutes person-
nés autres que les industriels, dont nous
avons parlé plus haut et qui sont munis
d'un carnet spécial, de détenir une quantité
de sel supérieure à cent kilos.
A l'heure actuelle, les Douanes achètent
le sel au producteur au prix moyen de
4 piastres la tonne. Elles le revendent sur
le pied de 28 à 35 piastres.
On comprend dès lors à quelle tentation
sont exposés les indigènes et combien' l'es-
prit de contrebande, de lutte contre le fisc
est favorisé par la perspective des gros bé-
néfices que peut procurer la vente du sel en
fraude.
Ajoutons, d'ailleurs, que l'Indochine
est le pays du monde où la consommation,
par tête et par an, de ce produit est le plus
élevée. Elle y atteint 18 kilos, alors qu elle
ne dépase guère 6 kilos en Europe. L'ali-
ment national indochinois, le a Nuoc-Nam a
est, en effet, à base de saumure.
En 1904, un haut fonctionnaire de la co-
lonie, M. Crayssac, résumait en ces termes
son avis, à la fin d'un rapport qu'il avait
rédigé pour montrer la nécessité de réviser
les arrêtés relatifs à la régie des sels d'ln..
doctrine :
« Il s'agit, ex l'espèce, écrivait-il, d'une
denrée monopolisée au même titre que l'al-
cool et l'opium; or, il est avéré que la con-
trebande du sel est à la fois des plus acti-
ves et des plus difficiles à réprimer, La
fraude peut s'étaler presque ouvertement
sous l'œil des agents de la Régie, impuis-
sants à sévir. De plus, dans les moments
critiques.provoqués par la pénurie du sel,
les tentatives d'accaparement se multi-
plient. Aussi, dans certaines régions éloi-
gnées et avec lesquelles les communications
sont peu faciles, le prix du sel a-t-il atteint
des taux fort élevés. Les intérêts du con-
sommateur sont lésés aussi bien que ceux de
T Administration. »
L'arrêté de 1904, qui est intervenu à la
suite du rapport de M. Crayssac, a très
sensiblement renforcé le service de la sur-
veillance. Mais le côté fiscal n'est pas le
seul à considérer. Le principal reproche que
l'on puisse faire à la Régie actuelle, c'est
d'avoir méconnu les intérêts des produc-
teurs, de n'avoir presque rien tenté pour
organiser, intensifier, améliorer la falwica-
tion et le transpurt (tu sel. lit pourtant,
t'et là qu'est la clef du problème. L'in-
dustrie saunière est fondamentale en Indo-
chine, non seulement parce qu'elle joue
un rôle de premier ordre dans l'alimenta-
tion des indigènes, mais encore parce
qu'elle procure au Inidget de la colonie les
ressources indispensables à son équilibre,
Nous étudierons, dans un prochain arti-
cle, quelles modifications il v aurait lieu
d'apporter au régime actuellement en
vigueur.
J- Lmuwoe.
Député, membre de 14 Commission
des FinancN.
La situation agricole
ss COte d'Ivoire
00
wrtoU Içtemloire de
la Côte d'Ivoire, les pluies du grand hiver-
nage de 4926 ont été suffisantes pour assurer
le '"eI DI' - DOnDai des cultures vivriètes
et industrielle»,
En Basse-Cftte d'Ivoire, .les cul tures indus-
trielles se sent dtvetepptet dans la aone fores-
tière de façoo coswtaHte. L'ouverture de nou-
velles routes a fait créer aux - indigiffl de
l'Agnéby. le long de ceHes-cr, des plantations
de cacaoyers et de caféiers. 70.000 plants de
Libéria et 30.000 de cacaoyers ont été diltri-
bués. Les prix élevés des noix de kola encou-
ragent les autochtones à planter des kolatiers.
La culture Cie ces arbi« a pris de l' extension
dam rindfiàié. - 1 -1
L'effort fait en Moyenne Côte d'Ivoire, en
on qui cdhcwne les cultives alimentaires, eft
considérable!..Celle léaion est le véritable gre-
nier de la colonie ; efle assure non seulement
la rbàtum à.peesqne tow les chantiers fo-
restiers, nais encore vient en aide, le cas
échéant, aux habitants de légions moins favo-
risées ou moins prévoyantes. A cet égard, le
Beoulé tieat toujours la tête et a pu exporter,
per voie fenée, près de 500 tounfes d'igname
et de 30 tonnes de mais au caun d'un tri-
mestre.
Panai les cercles où les culturel industrielles
ont pris une importance particulière, il con-
vW de citer le cercle des c., où ont été
uéN des pépinièm numpnnsN 400:000
cacaoyers - 20.000 caféiers. 20&000 plants
des piussisn et 10.000 des seconds ont été
mb en place m céans du dernier hivernage.
Le cercle du Haut-Sassandra possède environ
I million de jeunes cacaoyers et caféiers.
Le colon est cultivé ans celle légion en
Jehan de la aone des forêts au notd du cer-
cle de Man, dans lequel des pétjimèies de
et
blies.
En Haute Côte d Ivoire, des réserves ont
été ennstituées pour fournir à nouveau à l'ad-
̃ràjftHHon «lu chemin de fer IIS tomes de
mit «t 25 tomes de riz et assurer la subsistance
au tàvxohm de le mm de nourai u
orihee de l'igname y est imputiHi, ϕie de
,- 8cI8Ie r:1:,1: lII!fOI ..L-
TancMe «rend de l'extension, «t enfin, dam
le onde de Kong, 10.000 hectares ont été
consacrés en 1926 i la culture du coton-
UnE EN SEGONWi PA(.àE :
I.AV'Ar'ON' COLONIALE.,
CASA-ORAN ES SIX HEURES.
LE CnBÙtT AGMCOUi ES ALGERIE
A LA CHAMBRE*
Le le barta« aINe
Il M lIIpa i fwnaiuHè
--0-0--
Le neuvième bureau du Sénat, chargé
d'examiner le dossjçr de l'élection sénato-
riale de l'Inde, s'est réuni jeudi après-midi,
sous la présidence de M. Damecour.
11 a entendu MM. Mauger, Loubet et Roy,
qui ont rendu compte de l'étude des docu-
ments qui leur avaient été confiés.
Après avoir, à son tour, examiné ces piè-
ces, notamment celles fournies par le minis-
tère des Colonies et le Gouvernement de
l'Inde' au sujet de la contestation qui s'était
élevée contre la validité du vote de l'un des
délégués sénatoriaux, le neuvième bureau a
"décidé, à l'unanimité, qu'il n'y avait pas
lieu d'admettre cette réclamation, que le
vote de M. Poulain, le délégué en question,
employé adjoint à la distillerie de Pondi-
chéry, était légal, qu'en conséquence il y
avait lieu de conclure à la régularité de la
! proclamation du scrutiD.
- Le bureau a décidé d'entendre hier après*
midi M. Le Moignic, concurrent de M. Paul
Bluysen, et ensuite le sénateur de l'Inde lui-
mbae.
Il a estimé qu'il déciderait, à la suite de
cette double audition, s'il y avait lieu d'en-
tendre, dans une séance ultérieure, M. Pain-
levé, ministre de la Guerre et M. Léon Per-
rier, ministre des Colonies.
Le neuvième bureau du Sénat, chargé de
l'examen des opérations électorales de 1 Inde,
t'est réuni à nouveau après midi, sous la
présidence de M. Damecour,
11 a examiné dans tous leurs détails les
documents qui lui avaient été présentés par
MM. Le Moignic et Mattel, au sujet de cette
élection, puis il a entendu les deux concur-
rents, M. Paul Bluysen et M. Le Moipic,
chargé de missions au cabinet de M. Pain-
levé, ministre de la Guerre.
Après cette audition et à la suite d'un dé-
bat, qui fut parfois fort animé, le bureau
s'est nhalement prononcé, à l'unanimité, en
favéur de la validation des opérations élec-
torales du 16 janvier qui ont abouti à l'élec-
tion de M. Paul Bluysen.
M. Mauger, sénateur du Cher, a été chargé
de rédiger le rapport au nom du neuvième
bureau ef de conclure en ce sens.
La BAÏUIM privée coloniale
un
La onzième dhambre correctionnelle a
rendu hier son jugement concernant le ban-
quier Gaston Vacquié, directeur de la Ban-
que Privée Coloniale, accusé d'abus de con.
fiance et (l'escroqueries.
Le banquier. été condamné à quatre ans
de prison et 40.000 francs de dommalel-
intérêts aux plaipaDtl.
Le graphite à Madagascar
,là - "à
Legraphite constitue, ainsi qu'on
le sait défài une des principales ri.
chesses minières de Madagascar.
Les statistiques les plus récentes nousfappren-
uenl que notre colonie en produit annuelle-
ment 15.000 tonnes sur une production mon.
diale de 40.000 tonnes.
Seule Vile de Ceylan dispute le premier
rang à la Grande-Ile de VOcian Indien. Et
encore la production cinghalaise est-elle sé.
rieusement handicapée par rapport à celle de
Madagascar.
A Ceylan, les exploitations sont toujours
souterraines et parfois profondes. Le filon
descend à certains endroits à deux cents mè-
tres ce qui entraîne naturellement des frais
d'exploitation considérables.
A Madagascar le minerai se trouve dans
les couches superficielles de latérite. L'ex-
ploitation se fait à ciel ouvert et dans dts
conditions économiques qu'on ne trouve pas
ailleurs. Ces avantages naturels dureront
longtemps parce que les couches superficielles
sont fort épaisses. Aussi Ceylan lultet-elle
de plus en plus difficilement contre la con-
currence malgache et il n'est pas nécessaire
d'être animé d'un optimisme excessif pour
prévoir le moment où notre colonie sera le
plus grand producteur de graphite du
momie. -
L'exploitation du minerai a subi depuis
quelques années une transformation qui n'est
pas unique, puisque des exemples de ce genre
se rencontrent dans d'autres industries de cet
ordre, mais assez curieuse à noter.
Avant la guerre, grâce à Vabondance et
au bon marché de la main-d'œuvre, l'ensem-
ble des opérations qui ofit pour objet de
faire passer le graphite de son état naturel
au maximum de pureté, se faisait .d'une fa-
çon flltlfllt peu rudiment aire et primitive.
les paillettes de graphite se présentant à la
surface, les travailleurs indigènes, munis de
simples gourdins tapaient à tour de bras sur
les roches et en détachaient le minerai, c Ct-
lui-ci transporté pour y être lavé vers le chan-
tier, au moyen de canaux creusés à même la
terre et remplis d'eau qui préparait le lavage
tout est servant de véhicule, était déversé dans
des trous peu profonds dans lesquels l'indi-
gène piétinait : le graphite remontant à la
surface était recueilli dans des tamis. m On
l'obtenait ainsi à très bon compte.
Mais ces formes d'exploitation se sont 1
trouvées modifiées par le fait que la maitt-
d'oeuvre est devenue un peu plus rare et sur-
tout plus chère. Certaines entreprises ont ima-
giné alors de nouvelles méthodes. Le travail
mécanique s'est substitué au travail exclusi-
vement humain. Le phénomène n'est pas rare,
mais au contraire commun, et le sociologue
pourrait tirer de cet exemple des conclusions
d'une portée générale.
Donc, pour en revenir à notre sujet, la
force de l'homme fut remplacée par des IIP-
'5 a o -
pareils automatiques qui firent avec rapidité
et succès les opérations de débourbage et de
rinçage que les ouvriers exécutaient autrefois
lentement et avec moins de bonheur. Partout
où ces appareils ont été employés, la produc-
tion a augmenté d'une, façon sensible.
Ceci n'est, du reste, qu'un commencement.
Une société concessionnaire se propose de
procéder à l'abattage de la roche au moyen
de monitors, analogues à ceux que l'on em-
ploie dans les exploitations aurifères de Cali-
fornie. On arrive à désagréger la roche sous
une forte pression d'eau et avec trois hommes
on obtient un rendement égal à celui de cin-
quante travailleurs. D'autres procédés sont
envisagés pour séparer mécaniquement les
paillettes de la gangue, de façon à augmen
ter la récupération et à tripler le rendement.
L'introduction de ces méthodes n'est pas
pour l'instant générale. Certaines sociétés
travaillent encore avec les anciens procédés.
Mais elles ne tarderont vraisemblablement
pas à s'engager elles aussi dans cette voie.
Le jour où se sera fait. Madagarcar sera
non seulement le premier pays producteur
mais le principal producteur de graphite du
monde.
Henry fontanicr.
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
dest Colonies
- Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères.
La propagande coloniale
0 -
A Parte
Un « Congrès national de l'organisation
métropolitaine et coloniale n organisé par le
groupe du « Redressement français n se tien-
dra à Paris entre le 6 et le 9 avril. La 7* sec-
tion (Organisation coloniale) étudiera les ef-
forts à accomplir dans les divers domaines
afin d'organiser nos colonies en vue de leur
développement rationnel. - - - -
Le maréchal Foch, le maréchal Lyautey,
l'amiral Lacaze, MM. Roume ancien Gouver-
neur Général des colonies, Péyerimhof, pré-
aident du Comité Central des Houillères,
Pradel, président de la Chambre de com-
merce de Lyon, font partie du Comité de pa-
tronage de ce Congrès.
A MIoe
Le Comité de Propagande Coloniale des
Alpes-Maritimes a organisé une Semaine co-
loniale. Elle comporte des conférences sur
le Sénégal, par M. Hant* : les Sociétés se-
crètes du Congo, par Mme Delhaise-Arnould ;
la Musique indigène, par M. de Gironcourt ;
les l ess iq"u" e imsrfear Mme elbaise-Armuld;
les Iles françaises de l'océan Indien, par M.
Gasperin, député; le Cameroun, par M.
Laurentte ; le Cambodge.
- 1
L'AFFAIRE DU "LOTUS"
4>0
Le mémorandum français MIr la questitm
du Lotus est arrivé à Angora. Les jurill.
CODSUVM, sous la présidence du ministre
de la Justice, ont commetMé à 1 examiner.
II CNUKjnUIHUCU
, o.
Le Ministère des Colonies a reçu le cabw
HUÉw suivant daté du 10 mars de Saint-
Denis de M. Repiquet, Gouverneur de La
Réunion :
« Le centre du cyclone ayant ravagé en
partie. la ville de Tamatave, passa près de
notre lie. Des pluies diluviennes, un vent
extrêmement violent occasionnèrent dégâts in-
signifiants habitations et cuttures. N' avons à
déplorer aucun accident de personnes. »
Le Ministère des P. T. T. communique la
note suivante : ,
« Bien que la tempête qui a sévi sur la
côte orientale de Madagascar ait occasionné
l'interruption de certaines lignes télégraphi-
ques à l'intérieur de l'ile, les communications
n'ont pas cessé d'être assurées par T. S. F.
et par cibles avec notre colonie de l'Océan
Incien.
La communication radiotélégraphique di-
recte France-Tananarive a continué à être
exploitée dans les deux sens ; d' autre part, le
cible Majunga-Mozambique a permis de
maintenir la liaison avec le réseau télégraphi-
que général.
Enfin, une communication par T. S. F. a
été établie entre Tananarive et l'île de La
Réunion, en remplacement du câble reliant les
deux œIoaiet. rompu près de Tamatave. »
Par un câblogramme daté de Tananarive
du 11 mars faisant suite à celui du 6 mars.
M. Berthier, Gouverneur Général p. i. de
Madagascar, expose ce qui suit :
La voie ferrée de Tamatave à Tananarive
a été coupée à 18 kilomètres de la première
Ville comme suite à la destruction d'un pont
métallique de 250 mètres. Le transbordement
sera assuré incessamment.
A Tamatave, la gare et le dépôt des ma-
c hines sont dlléantQ. La ville est en ruines,
Quelques rares immeubles recouverts en hâte
abritent la population dont le ravitaillement est
assuré. Tout le batelage est coulé. Le vapeur
norvégien Amanda et le voilier mixte Berizika
sont présumés perdus, ainsi que onze goélettes.
Le vapeur Saint-Anne jeté sur la côte est
perdu. Le Catinat échoué au nord de Tama-
tave est condamné. La Ville-de-Marseille est
échouée en rade. On tente son renflouement.
Le Voilier anglais Elisabeth est échoué.
L'équipage est sauf. Le Condé est indemne.
Le cyclone fut aggravé par un violent raz de
marée qui rasa la pointe Hostie. Trois fem-
rpes créoles et vingt-huit indigènes de la ville
furent tués. Les pertes parmi les indigènes de
là région ne sont pas Jénombréa.
Un deuxième câblogramme daté de Tana-
narive le 12 mars vient de parvenir au Minis-
tère des Colonies ; il est signé de M. Ber-
thier, Gouverneur Général p. i. En voici le
texte :
Revenu de Tamatave hier soir, je trouve
Votre câblofrdmme insistant pour avoir des
précisions sur les conséquences du cyclone. La
dépêche que j'ai envoyée par MIfU-fil du
Condé le 9 au matin n est parvenue à
Tananarive que quelques heures avant mon re-
tour. D'autre part, les inonJalioru. la des-
truction d'un pont de 250 mètres à 18 kilo-
mètres de Tamatave et la disparition des piro-
Pies dam la zone sinistrée n'ont pas permis
l'enooi de courriers par piétons. Ces comidé-
rations expliquent un silence qui a surpris à
juste titre, étant donné le nombre de radios
privés lancés par les navires au lendemain du
cyclone. Ma visite à Tamatave a apporté aux
sinistrés le réconfort dont ils avaient besoin en
raison des souffrances résultant surtout de l'in-
suffisance des. abris, des pluies diluviennes
ayant accompagné et suivi le cyclone. J'ai
constaté un moral excellent chez les popula-
tions. L'ordre règne, et malgré les fausses
RftUvelles, je n'ai jamais eu à envisager l'état
fi" siège que rien ne justifiait. La ville en
ruines présentant un aspect lamentable a cer-
tainement causé au premier moment l exagéra-
tion des pertes humaines, heureusement peu
nombreaa. La région du lac A laotra a été
aussi très éprouoée. On signale deux victimes
européennes : un pasteur anglais et un enfant.
L'importance des pertes indigènes n'est pas
encore connue. La voie ferrée est coupée à 100
kilomètres au nord de Moramanga, un pont de
20 mètres ayant été enlevé par les inondations.
Les communications télégraphiques ne sont pas
encore rétablies avec Tamatavef malgré l'acti-
vité des agents des liflles. espère que la
liaison sera réalisée dam trois jours. La circu-
lation des trains de voyageurs est assurée avec
transbordements laborieux à N os V é.
Le commandant du paquebot Gàika, qui
vient d'arriver au Cap, a déclaré que le cy-
clone qui s'est récemment abattu sur la côte
est de 1 île de Madagascar fut si violent que
trois embarcations légères qui se trouvaient
ancrées dans le port de Tamatave furent enle-
vées par le vent et transportées dans la rue de
VAmiral-Pierre, qui se trouve située presque
au centre de la ville.
Le capitaine du vapeur français Catinat fut
tué par suite de la chute d'une mâture.
0 autre part, un télégramme de l'île Mau-
rice dit qu aucun des vingt-quatre hommes qui
se trouvaient à bord du vapeur norvégien
Amanda au moment où celui-ci sombra, n a
pu être satM.
Km latatt qid cftîfe 30.666 Iratcs
00 -
t.n 2! nnvombro lit
C.hampiounot. dostvndniit du MVIropolitiiin fi la
station Il Citf n, mit lo pu\d *ur une ï>oluro
Mme Quelle, réclamant des dommatfos-inMrets.
n(.iW\1r la Oompngnifl devant. In 8^ ChnffnV»r<\
M* Oinveprin, nu nom Iiii NNMropolitnwi, plai-
da rpto Mme Guolle Mut ¡;¡wlit' rte wHlIon lors
(III( l'accident survint., «t 11'11' les trottoir*
ovalent M normalement Iwila.ws. M* huji«.nfl
Lainour s'efforça dl démontrer que la Compa-
gnie est responsable des
sortie. Le tribunal, se ralliant A rette jmami>re
I de voir, a accordé A Mme Guelle M.OOO frnnrs
de dommages-Intérêts.
A h CMUUSSMNI de l'Algérie
des Colwies et des Protectorats
-0.0-
Dans sa dernière réunion, sur la proposi-
tion de M. Proust, qui présidait la séance,
la Commission des Colonies a décidé d'adres-
ser à M. Olivier, Gouverneur Général de
Madagascar, un câblogramme de sympathie
à l'occasion du désastre récemment causé
par un cyclone dans la région de Tamatave.
Elle a entendu sur l'affaire Sabatier le
colonel Sée, ancien directeur de 1 Ecole de
gymnastique militaire de Joinville, directeur
de l'Opinion de Saigon, dont - MM. Ernest
Outrey et de la Chevrotière étaient, avant
M. Homberg, propriétaires.
Il a fait connaitre ses sentiments person-
nels contre M. Sabatier, administrateur de
première classe des services civils.
Le colonel Sée a dressé un violent réqui-
sitoire contre M. Sabatier,
La Commission qui n'avait pu prendre de
décision, a enregistré les déclarations du
colonel Sée et a envisagé pour une séance
ultérieure l'audition de M. l'cnier, minis-
tre des Colonies.
Mais il est probable que la conclusion de
cette audition qui ne cadre pas avec Ces tra-
vaux ordinaires de la Commission, niais
bien plus avec ceux du groupe colonial, aura
sa conclusion vendredi prochain à la tri-
bune, lois de l'interpellation Ernest Outrey.
L'Humanité informe d'autre part que plu-
sieurs membres de la Commission des colo-
nies, devant l'ampleur du scandale des so-
ciétés indochinoises, estimeraient qu'il vau-
drait mieux ajourner la discussion du 18
mars prochain.
Ce n'est pas l'avis des communistes qui
estiment qu'après les vives attaques de
M. Ernest Outrey et de ses collaborateurs au-
cun atermoiement n'est possible. Au reste, M.
Marcel Cachin a déposé une demande d'in-
terpellation qui a été jointe à celle de M. E.
Outrey pour vendredi prochain. Même au
cas où le député de la Cochinchine abandon-
nerait son projet, la discussion publique au-
rait lieu néanmoins et le Parlement entendra
les exposés de MM. Léon Perrier, ministre
des Colonies, et Alexandre Varenne, gouver-
neur général de l'Indochine.
Dépêches de l'Indochine
00
La vaccination antituberculeuse
La direction lueule du service de santé
organise à dater du 15 mars un service
f/ratuit de vaccination préventive antilu-
lu'rcuieuse pour les nouveau-nés dans les
maternités des principaux centres du Ton-
liin. utilisant le vaccin des professeurs Cal-
mette et Huérin. 1: lliduri/é supérieure a
l'intention de généraliser cette méthode ef-
ficace pour la lutte contre la tuberculose.
Port de Haïphong
Le mouvement du port de Haïphong pen-
dant le mois de février a été : entrées, 22
navires. Jauge brute totale : 03.150 tonnes;
sorties : 2.'J, iauge brute totalc, 64.732 ion
nes, soit :
Pour l'inipoitalion : 12 navires fiançai*
avec 6.8K1 tonnes de marchandises ; 5 na-
vires anglais avec 4.277 tonnes de marchan-
chandises ; 3 navires japonais avec 3. 180
tonnes de marchandises : 1 navire hollan-
dais avec 1. HU tonnes de marchandises ; 1
navire chinois avec 27 tonnes de marchan-
dises.
Pour l'exportation : 14 navires français
avec 12.312 tonnes de marclwndises,: 4 na-
vires anglais avec 3.277 tonQ.es de marchan-
dises ; 2 navires jalJo'¡¡Jis avec 1.422 tonnes
de. marchandises ; 1 navire hollandais avec
15 tonnes de marchandises ; 2 navires cld-
nois arec 1.702 tonnes de marchandises.
Déplacement
Le Gouverneur Général par intérim a
quitté Saigon pour Hanoi par la voie de
terre.
Le cours du riz
---0-0--
SAIGON, 9 mars
(les 100 kilos en piastres)
Riz nit 1, 25 brisures 11 Il
Riz n° 2, 40 brisures 10 40
Riz no 2, 50 brisures 9 95
Brisures n°" t et 8 50
Brisures nOI a et t. 7 50
Farines 2 00
Paddy Vinb-Long Ü 5
Paddy Co-Cong (t 76
Paddy Bar-Lieu 0 02
Paddy Baixau 6 6H
Copràh .,.,.,.,. 18 ji)
SAIGON, 10 mars
(/f's WU I.ilos t'n piast,.!,.)
Riz n" 1, 25 Y, brisures Il »
Riz n" 2, 40 brisures 10 HT
Riz n° 2, 50 ": , brisures 8S
Brisures n"* 1 et 2 8 48
Brisures n"" 3 et 4 7 50
Farines 2 03
Paddy Vinh-I.ong 6 54
Pnddy t'.o-C.ong f» 70
Paddy line-Lieu 0 02
Pnddy Baixau 6 ml
C.opràli 18 75
<»»
Au Craité de défense de la race nègre
»
Le (loi ni té de défense de la rare lièvre,
ou cours de sa dernière assemblée géné-
iale, n pnx'êdé iV l'élection de son bureau.
Après des débats assez 'inlt'nls, et <\ la
grande stupéfaction de l'assemblée, il fut
établi que l'ancien bureau était, sous l'in-
fluence direct.» du parti communiste.
Le (loniité de défense de lu race nègre,
tenant. ;> proclamer son indépendance vis-
h-vis de tous les partis politiques, a pro-
cédé »\ l'élection de son nouveau bureau
Président : M. Georges Forgues : viee-pré-
Rident : M. Vineent Dilrnnd - secrétaire
général : M. Sotinonu, 4, rue Marguerin,
Paria (14e).
LE PILON
Les Maures vont vite sur le chemin du pro-
grès. Le temps n est pas si éloigné où ils
envoyaient dans un monde meilleur les voya-
geurs égarés chez eux (et notamment dans le
Rio-de-Oro, théoriquement pacifié par nos
amis espagnols), non sans les avoir préalable-
ment soumis à des supplices inspirés eût-
on dit - de l'imagination du Père Ubu. Mais
ces jeux, en somme, ne leur procuraient
qu une satisfaction toute morale.
Aujourd'hui, dans ces régions, il pleut des
aviateurs. Et ce devient une manne, une pluie
d'or.
Les Urugayens, pour leur part, ont ( rap-
porté » à leurs hôtes 50.000 pesetas. Ils ont,
d ailleurs, été traités avec tous les égards dus
à des touristes d'une telle va leur marchande.
Il est question d'augmenter les tarifs, de
construire un grand hôtel dont l' enseigne sera :
« A l'Oiseau blessé », et même une banque
pour l'exploitation des « pannés ».
Braves Maures, si désireux - heureuse-
ment ! - d'imiter l'Europe, où le coup de
fusil n est plus guère qu'une métaphore.
Audion
---
0
AU CONSEIL D'ETAT
-+
Rejet de la requête d'un chei de poste de
T. S. F. de Phu Tho (Cochinchine).
Ivj 17 juillet li)23, lu chef du service ru-
di'»télé{Aruphiquo de l'Indochine inlligeuit
un hlAme, pour indiscipline et inuuvaise
exécution dans son service, au chef de
poste do T. S. l', de Phu-Pho
Ayant protesté en vain contre ectte me-
sure disciplinaire, cet agent introduisit
alors une requête au llonseil d'Elal au\
lins d'en obtenir l'annulation attendu
qu'il n'avait, disail-il, nullement revu com-
munication de son dossier avant d'être
frappé par lit saaiction disciplinaire dont
s'a g it,. il a j outait, n'avoir ni'-nic j^i.s pu
obtenir ladite communication postérieure-
ment à la décision du chef de service en
question - il en .!'I:':;u\tuil que l'adminis-
tration avait ainsi méconnu à son égard
les prescriptions de l'art. 05 de la loi du
22 avril l'J05.
Le Conseil d'Ktut a répondu au requé-
rant en rejetant sa requête, attendu, que
dans Jcs conditions où il était engiigé par
le (louvcrneur général de l'itidoclinie pour
remplir les fonctions de radiotélégraphiste,
M. V. doit être regardé comme rentrant
dans la catégorie des agents auxquels s'ap-
plique l'art. 05 de la loi du 22 avril 190-».
(Jiii: la décision par laquelle le chef d"
service radiotélégraphique de l'Indochine
lui a inlligé un blâme a présenté lt; carac-
tère d'une mesure disciplinaire, mais, con-
sidérant qu'il résulte de l'instruction, que
le requérant a été averti en temps utile
qu'il se trouvait sous le coup d'une sanc-
tion disciplinaire et mis h même de récla-
mer, s'il l'estimait, communication de son
dossier ; eu l'absence d'une semblable de-
mande, le chef de service a pu régulière-
ment prendre la décision attaquée, sans la
faire précéder de la communication du dos-
sier. qu'il suit, de là que le requérant
n'est pas fondé A soutenir que la peine qui
lui a élé infligée a été prononcée en viola-
tion des prescriptions de l'art. 05 précité
de la loi du 22 avril 1905.
-0-
Le Gouvernement général de l'Algérie con-
damné à payer une indemnité de 222.094
francs et aux dépens.
Lu Conseil d'Ktat vient du juger une im-
portante affaire.
Voici ce dont il s'agit.
Le lo juillet K»12, M. Lorcnzo eut repre-
neur de Travaux publics à I leinceii, L'iilll
déclaré adjudicataire des travaux ll'lId,ll-
strueture du il" lot de la li-nc d. s dl".
mins de fer de telles à UPiéansvillc. Le
montant des traxaux était évalué ,'1 1 mil-
lion 5UO.OUO francs environ.
Au cours de ces travaux des agents du
gouvernement d'Algérie estimant que cet
entrepreneur lie se couforiiia.it pas aux ,,1'-
dres de service écrits îles ingénieurs
adressent un rapport ail gouverneur gélif-
iai. I: en résultat, que le préfet prenant nu
arrêté prescrivait la mil" en régie de i'en-
treprise.
I l'autre part, lu gouvernement général
décidait la révocation pure et simple du
marché, et prononçait, pour une période de
deux ans, l'exclusion de l'entrepreneur des
marchés de l'Algérie.
M. I.orenzo adressa alors un recoints 'le-
vant le Conseil de Pléfecture d'Alger en
faisant valoir que ces mesures avaient été
prises contre lui, au inépris de l'intérêt
général et dans un esprit d'hostilité que
la. mise en régie et la résiliation de l'entre-
prise, avaient été prononcées .sans motifs
sérieux.
Iteconnaissant le bien fonde de l.i protes-
tation dudit entrepreneur, le Conseil de pré-
fecture lui accordait une indemnité de
:¿:t.-:.O!I,i frnn('
S élevant contre Celte décision, le » i < n : -
v^ment! nt général de l'Algérie introduisit
alors une requête au Conseil <)'f\tat. aux
tins d'annulation de la décision pinViiee.
Cette haute juridietion a si a tu.'1 sur celle
affaire en rcjeianl la requête du iverne-
îuenl général de l'Algérie, attendu .pie les
faits '< relevés à la charge d. M. 1 .orenzo
(( \11' pou\'ni('Ilt "'t.rl l'I'g.1i'dl''s 1,.IIIIIIi" ,\II1R.
« tiluant d<*« infractions aux tidilions de
travail et ne pourraient pas. conséquem-
« nient, entraîner son exclusion temporaire
̃< des marchés de l'Algérie. qu'il snit de
« 'là qu'il doit lui être tenu compte (lu pré-
judiee qui lui a été ainsi causé et. le
̃ Conseil de Préfecture a fait une équitable
« application des circonstances de l'affaire
i en fixant à 222.001 francs '"indemnité due
an rejuérnnt.
Les dépens ont été mi:- à la charge du
''ouvernement général dé I \é| |e.
<>» --
TAUX DE LA PIASTPF.
-ô-
l.c (ionverneur fiénérnl de l'Indochine vient
de faire connaître an ministre dc> Colonie-. qn';'i
la date .lu tl niai - 1037. le taux oriiciel de la
piastre à Snïgon était do 1î fr. W.
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