Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-02-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 08 février 1927 08 février 1927
Description : 1927/02/08 (A28,N22). 1927/02/08 (A28,N22).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451016q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VlNGÎ-HUmBMfc ANNEE. Net 22
ur numb»0'> éo mmmm
MARDI SOIR, 8 FEVRIER 1927
1 JOURNAL OtfOTmiitt
Jtèdaction tm A dia iolgirotion t
U, Mnmn-TMM
PARIS d->, - -
t *
TtLÉfB. t LOtTU 1MV
Les Annales Coloniales
là" noum m
- ,..tùrfOM..-:-. - - -
-i - - , , - - -
Dirmtbwm i Maro«l RUfljtlL «( L-O. THÉBAULT
Amàum Coumum m puMeni m 4ê» ar*
leâUt. * inédit», qw MW Uttr propriété MttvjlM.
IBONNEiERTS
am k supplément illustré :
Ua M 6 Moi* I Mtfe
FrtRM il -
ColonlM itO • 66 » a a
ttrangir.. 180 » fW » M »
On i ibMM nm Mil êam
tous - boiieui de pMk
AFRIQUE FRANÇAISE, ,..:>.:'
J AFRIQUE LATINE
L,A-. -
-.--" -
Les journaux italiens ne cessent pas
d'examiner, à leui façon, la situation de
letirs compatriotes en Tunisie. AI. Luigi
Chibarro envoie de Tunis même une série
d'articles qui valent la peine d'être lus et
commentés.
Les alarmistes franco..tunisiens, dit-il,
(ces méchants, qui sont-ils ?) n'hésitent pas
à affirmer que d'ici quelques années, les
Italiens posséderont toute la terre; il ne
restera en Tunisie, comme Français, que
les fonctionnaires, quelques industriels,
quelques commerçants. Les plus nombreux
absorberont. les plus faibles, et la France
perdra la Tunisie « et même toutes ses co-
lonies auxquelles elle n'a pas su donner des
, colons ». Exagération manifeste ; M. Luigi
Chibarro n'est pas de ces alarmistes ; il leur
fait même remarquer que ces jérémiades
sont en contradiction avec les données des
statistiques officielles. Mais il déclare les
retenir comme dcè symptômes d'un ettat
- d'&tpe, pt parce qu'elles posent le plus vaste
problème de l'Afrique du Nord, le problème
démographique.
'Sel,on lui, il n y. a qu une solutipn logique,
qu'tinë solution possible : de CrtJui_aux.
C'oloAnts d'Mferculfeii -ouvrir toutes grandes
les portes à l'exubérance démographique des
peu" s méditerranéens, italiens, espagnols,
grecs, maltais ; qu'est-ce que cela signifie ?
t2ue chacun des peuples immigrants gardera,
dans l'Afrique du Nord, 1 la pleine liberté
de mouvement et de développement, la pleine
autonomie spirituelle, la pleine jouissance
du patrimoine national particulier à chacun
d'eux, la pleine égalité de condition juridi-
que et morale avec la nation dominante et
: avec la population indigène t. Par là'seront
mises en. valeur les ressources en matières
premières de l'Afrique septentrionale, et,
bien entendu, M. Luigi Chibarro ajoute :
surtout en Tunisie, qui est autre chose
qu'une colonie, et où la nationalité italienne
u des droits, reconrttis par les traités, que la
- France a tènté d'effacer l'un après l'autre.
Lt lion nous cite, à l'appui, les opinions
dè bertains Français, qui reconnaissent que
, l'Afrique septentrionale ne peut pas rester
complètement française, et que le peuple.
* n.nqlil, ; ectoservateur, et le peuple italien,
novateur, « 'peuvent s'accorder dans le cli-
mat historique, actuel w. Aine apparaît, au-
dessus des faits courants et des difficultés
,'. èwttiaHèrw, là lumineuse idée de l'Afrique
patine qui « ne pourra jamais s'incarner,
,nt historiquement, ni ethniquement, dans
l'Afrique française » et Imposition incon-
ciliable entre 1 idée latine et 1 idée impériale
fÍrançaise, entre la voix de la raison, du
bon sens et le son des trompettes du natio-
nalisme franco-africain.
J'admire cette façon nette et décisive de
tout classer en deux catégories qui sont pa-
rallèles et contradictoires ; c'est la marque
d'un génie antithétique ; d'un côté, l'ombre;
;de l'autre, la' couleur j d'un côté le Fran-
çais, conservateur 1 de l'autre, l'Italien, no-
vateur ) - l'Afrique latine, l'Afrique fran-
çaise j l'idée latine, l'idée impériale fran-
çaise ; la raison, le nationalisme franco-
africain. Manière de réduire les- choses com-
plexes de l'histoire, de la géographie, de
l'économie politique, à une sorte de guignol,
où ceci detit frapper sur cela, et cela sur
ceci, jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Au fond, cette idée que l'Afrique septen-
tnonale ne peut pas rester complètement
française, c'est une idée banale et vieille
comme les rues si on veut dite que l'Afrique
du Nord ne pouvait pas, ne peut pas comp-
ter sur les Français exclusivement pour
mettre ses ressources en valeur ; à côté du
Berbère autochtone, de Israélite qui y a
efesaitné depuis bientôt dix-huit siècles, les
peuples méditerranéens y envoient des im-
migrés sans lesquels la main-d'oeuvre serait
incomparablement inférieure aux besoins.
Non seulement on a proclamé bien haut les
services qu'ils nous rendent, mais on est
allé jusqu'à annoncer urbi et orbi que ces
derniers étaient tout, et les autres rien. Le
D* Beaufumé, dans un ouvrage que j'ai si-
gnalé et qui s'appelle « Coup d'œil sur les
Colonies P, apprenait à l'univers, dès 1865,
que le colon-né de l'Algérie, c était l h-spa-
gnol, et, avec lui, le Maltais et l'Italien :
« C'est à ces peuples qui ont sur nous l'avan-
tage de pouvoir s'adapter au climat africain
que; doit revenir la mission d'être les Agents
principaux de notre colonisation w Le doc-
teur allait un peu fort ! Et il concluait :
« Que non seulèment la porte de l'Algérie
soit donc toute grande ouverte à tout ce qui
porte dans ses veines le r-ang mêlidional,
mais encore qu'on encourage l'immigration
de ces auxiliaires utiles par tous les moyens
possibles, l'appât des terres, les immunités,
etc., etc. »
- Heureusement, il est venu en Algérie
beaucoup de ces auxiliaires utiles; mais
heureusement aussi il y est venu des gens
qui portaient dans leurs veines le sang méri-
dional, le sang frartÇais, «ît qui arrivaient en
droite ligne de la métropole, Il est venu de
ces derniers colons en Tunisie ; pas assez,
d'accord ; mais enfin ce sont ceux-ci qui
peuvent revendiquer la tâche d'être les agents
principaux de notre colonisation. Quant aux
autres, nos frères latins, leur place est à
côté de la pande famille française, avec
-laquelle ils doivent vivre en relations cor-
'diales et confiantes, jusqu'au jour où ils
demanderont à y entrer. Mais ce joar*là, je
le répète et je le répéterai encore, il est iu.
dispensable que le service des naturalisa.
timm- change Ses méthodes, ou ses hommes.
n Les alarmistes franco-tunisiens perdront
«
alors un -de leurs thèmes favoris, et seront
beaucoup moins fondés à se plaindre que la
, France a des colonies auxquelles elle ne sait
pas donner des -colons ; les partisans de
l'Afrique latine cesseront de nous conseiller
de translortner l'Afrique septentrionale en
une sorte de vaste territoire neutre, de vaste
Babel où toutes les nationalités seront ins-
tallées aux mêmes titres, avec les mêmes
droits, sans être tenues aux mêmes devoirs,
et dont nous pourrions dire avec le poète :
On n'y respecte rien, chacun y parle haut,
Et c'est tout justement la cotir du roi Pt/auto
Mario Roaatan, ,
Sénateur de l'Hérault, ancien mtoUtn*
Vice-président - la Commufion
sénatoriale des ColMttf.
–-– ..8
L'AVIATION COLONIALE
Nos hydravions
La Société provençale de constructions
aéronautiques a inauguré hier de nouveaux
ateliers en présence de MM. Grimaud et
G lasser, ingénieurs des services techniquee
de l'aéronautique
: Dans.cefc atêlior$trèamoderoefl, on réa-
lise toutes les pièces qui entrent dans la
composition d'un avion et l'on procède au
montage complet de l'appareil.
A cette cérémonie a succédé un déjeuner
à l'issue duquel M. Georges Philip par, pré-
sident des Conseils d'administration des
Messageries Maritimes et do la Société de
constructions navales et aéronautique»,
dans une altoctition de circonstance, a no.
tamment fuit l'éloge- du pilote Burri qui,
d'octobre à décembre 19556, a effectué dix
ti a versées.Marseille-Alger en cinq houres et
demie de moyenne. Les assistants ont en-
suite pris place daM des autos-cars qui
par !a route du col de la Gineste, lea ont
conduits ii la Ciotat ; lù, dons la cadre pit-
toresque de la rade, a lieu une seconde
inauguration, celle d'ateliers analogues aux
précédents, mais dans lesquels sont cons-
truits, à la rois. avions et hydravions.
Paris BueaoJ-AIre.
Le grandiose projet d'une liaison aérienne
entre l'Europe et la République Argentine
a été depuis longtemps signale par fes An-
nales Coloniales. Or un càblogramrne de
Burmos-Alres a annoncé que la Compagnie
Latécuère et le directeur des communica-
tions do la République Argentine avaient
signé un contrat valable pendant dix ans
pour la création d'une ligne aérienne do,
transports, avec un service hebdomadaire,
entre l'Europe et la République Argentine.
Ce service doit commencer à, fonctionner le
l" septembre prochain, via Toulousc-Can-
Vert-Noronha.
Qu'y avait-il de vrai dans cette dépêche
de source étrangère sur une entreprise
d'initiative française : Voici ce que vient de
déclarer la Compagnie Latécoère:
Vous pouvez confirmer qu'à partir du ler sep.
tembre 1987 notre ligno fonctionnera entre Tou-
louse et la capitale argentine ; on pourra aller
là-bas en neuf jours et demi. Toutefois, faute
d'hydravions (qui ne sont pas encore tout à fait
au point), le liràtnspoft ne sera pas entièrement
aérien, ce qui nous vaudra un retttrd de quatre
ou cinq jours, dans ce formidable trajet de 12.400
kilomètres. La traversée do l'Atlantique de Cap
Vert a l'île de Noronha (3.300 kilomètres) se fera
en bateaux spéciaux.
Mais, dès 1928, un service complètement aérien
mettra Buenos-Aires à quatre jours de Paris.
Cela, vous pouvez l'affirmer.
La préparation technique de cette liane est
entièrement terminée. Les hangars sont prêts
Ici, à Toulouse,, et seront envoyés incessamment
sur les terrains d'étape. La flotte aérienne né-
cessaire est, réunie et mise au point.
Il ne manque donc, pour l'instant, que l'hydra-
vion pour la traversée de l'Atlantique qui sera
accomplie en vinq-cinq heures. Alors, l'avion
volant de jour et de nuit entre la France et Da-
kar et sur Natal-Buenos-Aires, une lettra ira de
France à Rio-de-Janeiro en 80 heures et jusqu'il
Buenos-Aires, en heures : moins de quatre
jours.
- Quel nombre d'Appareils volants comptez-
vous utiliser pour cette entreprise 1
- Pour l'établissement d'une liaison aérienne
entre la France et l'Amérique du Sud. même
réduite à un service bihebdomadaire, il faudra
une flotte de deux cents avions monomoteurs et
quarante hydravions inullimoteurs. Dépense
énorme ; mais vous pensez bien que la réunion
des capitaux nécessaires suppose le concours
des gouvernements intéresses. Ceux ci nous sont,
dûs maintenant, assurés, -
Espagne-Guinée espagnole et retour
Les hydravions espagnols sont bloqués à
Saint-Louis-du-Sénégal, avec une panne lé-
gère ; les aviateurs comptaient pouvoir par-
tir aujourd'hui pour Port-Etienne.
Des Indes à Croydon
Avec un retard de deux heures causé par
de très mauvaises conditions atmosphéri-
ques, l'avion Citu-of-Delhi, ayant à son
bord sir Samuel et lady Hoare, a atterri hier
soir, à 19 heures, à l'aérodrome d'Héliopolis
Le ministre britannique de l'air avait
quitté Delhi la semAine. dernière peur ren-
trer a Londres. Parti de Delhi, il a fait suc-
cessivement escale à Jodpour, Karachi,
Djask, Behder-Abbas, Bassora et Bagdad.
*
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
',''
L'heure électrique par T. S. F.
Le général Ferrié a présenté à l'Académie
une nouvelle méthode pour transmettre l'heure
sans fil et automatiquement.
Celte méthode est due au savant Père Lejay,
directeur de robservatoire de Bhanghat. Elle
consiste à émettre par un poste , à ondes très
courtes, en intercaWHl le pendule d'un balan-
courtes, dans le circuit de manière qu'à chaque
seconde la longueur d'onde soit changée. Si
les postes récepteurs sont réglés sur la lon-
feur d'onde changée, ils donnent un w top »
à Maque seconde, ou s'ils sont réglés Sur la
chaque secondei, nitiale, ils donnent un si-
longueur d'onde lis donnent un ai-
lence au môme instant.
Un dispositif d'enregistrement a la réception
permet d'obtenir & tout instant l'heure de la
station émettrîce,
C'est en définitive le système de 18, pendule
électrique, mais par le ttroyen beaucoup plus
Roupl0 et beaucoup moins coûteux des ondes
mdrâkqmqm.
? exnMejiiétessel
- Interrogéy Vautre- jour] far tut
d-e Pias Pot?trè
de nos p on frères dé la irandij
: pressé' foriHemtey M, le mmStee
des. t'oIO#ltes envisageait les moyens d',ofig-
mentef la production de nos possessions et
énumérait les grands travaux dont til, réali-
sation s'imposait et allait être entreprise :
construction de voies ferrées, aménagements
de cours d'eau, de ports; etc. - Il examinait
ensuite le développement - des institutions
d'hygibie et les différentes mesures ffrofres
à protéger la pofulrftiotï et à sauvegarder les
droits des travailleurs. !
De pareils desseins ne sont pas, à vrâi
dire, nouveaux et M. Pertier a eu raison de
marquer qu'il était le continuateur d'une
œuvre entreprise et poursuivie par c sis
emtnents Prédécessetirs P. - 0 1
Ce programme ne soulève pas d'objection,
il est rationnel et on peut l'accepter à con-
dition que son exécution n'entraîne pas quel-
ques-unes de ces conséquences que nous
avons signalées à la tribune à l'occasion de
la discussion du budget des Colonies.
Mais il n'est pas complet. Et cette obser-
vation ne peut pas échapper au ministère
des Colonies. C'est pourquoi on nous per-
mettra de signaler une initiative que nous
trouvons indiquée dans un rapport soumis
à la conférence impériale britannique à
toninè' dernier. ,
La Grande-Bretagne se préoccupe d'orga-
niser Vexploration scientifique de l'Empire
afin de mieux tirer parti des ressources infi-
nies qu'il possède.
« L Empire, dit l auteur du rapport, est
composé d'Etats et de territoires de capacités
économiques très variéspossédant tous les
types de climats et de sols, toutes les espèces
du monde minéral, souffrant de maladies
spéciales que la science seule pourra vaincre,
jouissant d'avantages uniques que la science
seule peut développer. »
V auteur, AI. Bal four, propose de multi-
plier les bureaux impériaux de recherches.
Ceux qui existent et qui s'occupent de l'en-
tomologiet de la mycologie, de la médecim
tropicale, ont obtenu des résultats très utiles.
Il faut en généraliser l'établissement. Il faut
créer un bureau forestierf un bureau pour les
recherches purement agricoles, un autre pour
la science vétérinaire, etc. leur siège ne sera
pas forcément à Londres Le bureau pour la
science vétérinaire serait par exemple en
Afrique du Sud où les maladies à combattre
sont plus variées qu'ailleurs.
Mais il ne suffit pas -de, créer des éta.C
bit s sèment s, il. faut encore trouver le 'ptt-,
sonnet. Les recherches exigent des hommes
sérieux, de valeur. or, il nsest pas toujours
facile de les découvrir, les bons candidats
manquent. Et le rapporteur demande à la
presse, au gouvernement, de faire, chacun
en ce qui le concerne, son devoir à ce sujet.
Il est notamment nécessaire de donner à ces
fonctionnaires un traitement et une situation
sociale susceptible d* exercer sur leur voca-
tion un peu hésitante un attrait décisif.
"C'est en somme le problème qui se pose
chez mus au sujet du recrutement des mé-
decins coloniaux dont la pénurie constitue
pour notre pays tin grave sujet d'inquié-
tuddl.
M. Balfour est fort lIet. Il faut trouver
coûte que coûte dej savants pour ces insti-
tuts. « L'argent consacré à la recherche
scientifique n'est pas une dépense somp-
tuaire, c'est même plutôt une condition de
survie sans laquelle l'Empire ne peut espérer
tenir tête à ses compétiteurs dans le domaine
économique* »
Ces réflexions sont vraies aussi pour nous.
Certaines de nos colonies commencent à avoir
des institutions de recherches scientifiques
allalogues à celles dont il est Question ici :
l'Indo-Chine notamment, et aussi l'Afrique
occidentale. Mais est-ce qu'il existe une
coordination entre l'activité de ces différents
établissements et leur a-t-on donné tout le
développement désirable 1
Il itous reste encore à découvrir une bonne
partie de notre domaine colonial, C'est ite-
contestablement une œuvre assez longue et
fort coûteuse, mais l'exemple de la Grande-
Bretagne nous montre qu'elle ne doit pas
être négligée et que son exécution est une
des conditions du développement économique
de nos possessions coloniales.
Henry JiontGftier,
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
1 des Colonies
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères.
Madagascar va exposer à Malboose
0-0
M. Emile Laitrans, administrateur de - la.
Compagnie Générale de Madagascar, fera une
conférence le Il mars prochain à Mulhouse,
sous les auspices de la Chambre de Commerce
et de l'Office Colonial de cette ville, ainsi
que de la Société Industrielle de Mulhouse.
A cette occasion, l'Agence Economique de
Madagascar organise avec la collaboration des
groupements ités. une Exposition des pro-
duits, de la colonie dans une des vastes vitrines
de la Société Commerciale des Potasses. Cette
Exposition aura lieu du 15 mars au 15 avril
et présentera un échantillonnage synthétique
detg principaux produits agricoles, forestiers et
miniers t de la Colonie, avec l'indication, en
der omiiiqm Clain et Idcis, de l'importance
de 1 exportation de chacun d entre eux.
Située dans un endroit particulièrement bien
choisi, elle contribuera puissamment à la vul-
choisi, des graxtes praddetions malgaches
et resserrera encàte lin liens économiques qui
unissent déjà VAlsace à la Gran d e Ile.
Là miasion algérienne
du Niger «
.:/ flotte excellent ajni M. 'IIo[inaudj)'tipjJté
maire de Constantihei: nous communique
une lettre de notre collaborateur M. Vallet,
membre des Délégations financières algé-
r .nnes, dont nous regrettons de ne pas re-
cevoir plus souvent des communications si
intéressantes.
La lettre de M. Vallet est motivée par
l'article, des Annales Coloniales du 10 jan-
vier 1927, de notre collaborateur c Monof 1
sur les nombreuses missions qui, depuis
quelques années, parcourent en vitesse notre
empire colonial africain.
Il est évident que les 40 ou 50 ans d'ex-
périencc de colons tels que - M. Vallet
mettent hors de cause le vétéran de la colo-
nisation algérienne, l'ancien député Brous-
sais, notre collaborateur et ami M. Rous-
Freissineng, M. Vallet lui-même et d'autres
trop connus pour qu'on suspecte leur com-
pétence. Mais. il est tout de même permis
de faire de prudentes réserves sur quelques
publicistes, conférenciers tapageurs, explo-
rateurs en chemins de fer, touristes en cas-
ques qui, tel Tartarin (de Tarascon), décou-
vrent tout en cinq minutes parce qu'ils ne
connaissent rien.
Il en est donc tout autrement de M. Val-
let, qui écrit qu'on n '¡.leur fera jamais
croire, à lui et à ses collègues de la Mission
Algérienne du Niger, que l'on peut faire au
Soudan de la colonisation sans les Blancs,
car on interdit l'entrée des Blancs comme
colons au Sénégal.
On ne leur fera jamais croire non plus,
ajoute M. Vallet, que si l'on veut laisser
nos fils de colons créer là-bas des exploita-
tions, il n'y attireront pas de la popula-
tion.
Autrefois, les marchés d'esclaves faisaient
Vivre une population très dense. Il n y a plus
de commerce et pas de chantiers. La popu-
lation n'avait qu'à partir. eest ce qu'elle
a fait. Elle est attirée par les chantiers
anglais de la Nigeria. Nous n'avons qu'à
créer des chantiers français.
De l'avis de M. Jourdan, directeur du
: l'.L.M., qui faisait partie de la Mission
Algérienne du Niger, avec les chiffres du
fret actuellement appliqué du Niger en Eu-
rope, le transsaharien pourrait vivre par
l'évacuation des produits du Soudan.
Enfin, M. Vallet a constaté qu'au Sa-
hara comme au Soudan, on mène une poli-
tique dè conservation et de statu quo nuisi-
ble aux intérêts de la France.
Monof.
i' -
L'assistance en Algérie
Au cours d'une séanco de la Commission
intordélégataire do l'assistance, M.' Maurice
Viollctte, Gouverneur Général de l'Algérie,a
exposé ce quo devait otro le programme
d'ussislatlce qui s'impose- désormais aux
préoccupations do l'Administration algé-
rienne.
« Les questions primordiales sont celles
do l'artisanat, des écoles, des cantines sco-
laires et de la défense contre les maladies.
L'organisation récente pprmettro. d'avoir
dans tous les centres ruraux déshérités des
médecins do colonisation recrutés au con-
cours et des bolte3 de médicaments essen-
tiels. » - - u.
'M, Maurice Violletto envisage i utilisation
des hôpitaux militaires qui vont passer aux
mains des autorités civiles.
« La lutte doit particulièrement s'intensi-
fier contire les maladies contagieuses. Les
consultations de nourrissons doivent être
développées, ainsi que l'inspection médicale
dans les écoles pour dépister ces maladies.
Il conviendra aussi de songer aux familles
nombreuses, à l'assistance aux nourrissons
et.aux mères, aux infirmes et aux vieillards.
Enfin le développement des habitations à
bon marché doit aider le développement de
j'hygiènc générale. C'est un dernier chapi-
tre de notre installation en Algérie à
écrire. n
.,.
Lois. Décrets. Arrêtés
-&0--
Décret approuvant des modifications, à la
répartition des crédits du budget général
de l'Indochine (exercice 1926).
Aux termes de ce décret, sont approuvés,
les arrêtés du Gouverneur Général de l'indfl-
chine :
1* N* 335 S du 4 septembre 1926 portant ou-
verture, aux divers chapitres des travaux pu-
blics, de crédits supplémentaires s'élevant à 'a
somme de 662.2GS piastres et èrratum n' 3854
du 13 novembre liteti dudit arrêté ;
2* N* 607 S du lor octobre 1926 portant ou-
verture do crédits supplémentaires s'élevant il
Í 431.100 piastres aux divers chapitres du bud-
get général;
3' N' 008 S du ict octobre 1926 portant mo-
dification aux crédits inscrits aux chapitres
XXI, XXII, XXXVIII et XL ;
4* N' 600 S du 1'» octobre 1926 portant ou-
verture de crédits supplémentaires s'élevant
à la somme de 49.100 piastres aux chapitres
du Gouvernement général (IV, VI et VII) ;
5" N* =3850 du 13 novembre 1926 portant vi-
l'cmortt, du chapitre XV au chapitre XXIX
; d'un crédit de 5.100 piastres.
1 (1. O. du 8 février 17,)
SlBRR À'" LEONg
; ---()-o--
Bien que moins avancée dans son dévelop-
pement économique que ses voisines, la Gold
Coast et la Nigeria, la Colonie britannique
de Sierra-Leone, avec un territoire de 80.000
kilomètres carrés et sa population de 1.600.000
habitants a un budget, pour 1927, de
i£ 680.000, soit un peu plus de 82 millions de
francs au cours actuel.
La production agricole de cette colonie est
m constant accroissement. On y plante en
moyenne 40.000 nouveaux cocotiers par an,
pour la production de l'huile de palme. Les
anciennes palmeraies sont améliorées palme. Les
variétés de production médiocre remplacées
peu a peu par des variétés A gros rendement
oléagineux, Le caC80 et le riz sont en pro-
grès. Le commerce extérieur atteint en
loyenne a 3.300,000, soit environ 406 mil-
lions de francs.
La production coloniale
et les transports
Nous n'avions pas besoin de la Chambre
de tQlnmèrce de Paiis pour savoir que
« l'outillage de nos ports coloniaux est in-
suffisant et que cela constitue une entrave
fâcheuse au commerce colonial ». Les lec-
teurs des Annales Coloniales ont en effet été
tenus au jour le jour au courant des efforts
de l'Administration Coloniale pour mettre
nos ports coloniaux en état d'offrir à la na-
vigation les facilités et la sécurité nécessai-
res.
Il nous suffit dç nous reporter- au discours
prononcé par M. le Gouverneur Général
Carde à l'ouverture de la session de décem-
bre 1926 du Conseil de Gouvernement de
l'A. O. F.
Nous y lisons que l'extension et l'amélio-
ration du port de Dakar ont fait l'objet d'une
adjudication portant sur un ensemble de tra-
vaux évalué à 80 millions.
A Conakry, de 1927 à 1931 seront exécutés
des travaux de dragages et un terre-plein
accostable par les navires.
A la Côte d'Ivoire, on va construire un
second wharf en attendant que le projet d'un
port à Abidjan soit au point techniquement
et financièrement.
A Cotonou, le wharf va être prolongé et
on envisage la construction d'un second
wharf.
Signalons aussi 1 organisation du port de
Kaolack dans l'estuaire du Saloum, par la
création de quais bordant la rive et la cons-
truction d'un pont permettant de franchir le
fleuve.
Et nous sommes pleinement d'acord avec
M. Carde quand il fait remarquer aux im-
patients que la mise en valeur d'un pays
neuf comme l'Afrique occidentale doit s'ef-
fectuer selon une progression géométrique.
Les impatients prépareraient de cruelles
désillusions au prix de criminels gaspillages.
Thiat.
n y a de vrais rois nègres
Un de nos confrères de la métropole ra-
conte qu'il arrive quelquefois que des mystifi-
cateurs d'outre-mer se font rendre par les plus
hautes personnalités gouvernementales des hon-
neurs royaux. C'est certain. Mais où notre con-
frère se trompe, c' est quand il-cite parmi ces
farceurs le roi Dinah-Salifou reçu jadis a
l'Elysée par le Président Carnot.
Dinah-Salifou était bel et bien roi des Na-
lous, au Rio Nunez, en Guinée française. Au
point que le Gouvernement français, après
l'avoir interné et privé de ses biens, a ultérieu-
rement accordé une pension à ses héritiers.
B.D.
La misère de nos universités
0
Déplorant, dans le Matin, la misère de
nos universités dont les bibliotlibciues sont
dépourvues d'un grand nombre d ouvrages
utiles, M. le docteur Jayle cite les chiffres
des abonnements aux périodiques de la r a-
culté d'Alger : en 1914, 14.170 ir.; en 1925,
23.000 fr. et en 1926 40.000 fr., augmentation
de beaucoup insuffisante pour 1 achat ou
l'abonnement de périodiques étrangers où le
mark, la livre et le dollar ont sextuplé.
Le statut de Tanger
Sont attendus aujourd'hui à Paris les né-
gociateurs espagnols, délégués par leur gou-
vernement pour les discussions qui vont
s'ouvrir à Paris sur le statut de Tanger. Ce
sont MM. Aguirre de Carcer, directeur du
service du Maroc au ministère des Affaires
étrangères - espagnol, et M. Espinos, consul
d'Espagne à Tanger. Le troisième négocia-
teur ne sera autre que M. Quinonès de Léon,
le distingué ambassadeur d'Espagne à Paris.
Les délégués espagnols se rencontreront au
Quai d'Orsay, le 9 février, avec M. de Beau-
marchais, directeur des Affaires politiques et
commerciales au ministère des Affaires étran-
gères, ancien négociateur de l'accord franco-
espagnol sur Tanger de 1923; M. de Saint-
Quentin, sous-directeur des affaires d'Afri-
que au ministère des Affaires étrangères, et
enfin M. Mérillou, consul de France à Tan-
ger.
- La délégation espagnole était partie hier
par le Sud-Express pour Paris.
Les délégués ont été salués à la gare par
M. Yanguas, ministre des Affaires étrangè-
res, et le général Jordana, directeur général
des colonies au Maroc.
Etant donné que la question de Tanger est
celle du transit d'une bonne partie de la
zone française de l'Empire Chérifien, nous
devons suivre avec le plus grand intérêt les
conversations qui s'engageront demain.
Tout en accordant à notre voisine et amie
l'Espagne certains avantages, nous ne de-
vrons pas perdre de vue que la France a, à
Tanger, des intérêts primordiaux à sauvegar-
der, :: ,I
LA PAIX AU MAROC
.On ne signale cette semaine que quelques
actes isolés do brigandage en bordure de la
dissidence. La garde indigène de Djemma et
Oued (3 kilo S.-E. de Téroual) a repoussé un
groupe de rôdeurs qui tentaient de pénétrer
•dans le village. Dans l'ancienne tache de
Taza, nos partisans en embuscade à 10 kil,
au sud de Tamtroucht, ont surpris une
bande de brigands qui perdit 2 tués et laissa
entre nos'mains un prisonnier et 2 carabi-
nes 90. Dans le territoire du Tadla, la garde
indigène du villae d'Anoufl prit en chasse
un groupe de dissidents Aït Mohand qui
abandonnèrent sur le terrain un cadavre et
un fusil.
Deur rôdeurs ont été tués par nos parti-
sans dans les environs de Ksiba.
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
A la date du 7 février, le taux de la piastre
à Sargon était. do 13 fr. 60.
A LA CHAMBRE
, QUESTIONS ECRITES
Le droit à pension
M. Léon liarèt]f, député, demande à M. le
Ministre des Colonies si l'article 72 de la loi
du 14 avril 1924, qui dit que « les services ac-
quis dans les cadres locaux des ndnûnlstm-
tions ooloniales sont admissibles pour l'éta-
blissement du droit a utie pension et pour lu
liquidation », est bien applicable aux médecins
de l'assistance médicale indigène en Afrique
occidentale française qui, avant le 14 avril
1924, ont pris fonction à titre contractuel, et
ont ensuite été versés dans le corps des méde-
cins de l'assistance, lors de la création de ce
corps, ainsi qu'une réponse de M. le Ministre
des Colonies à une question analogue paraît
l'admettre a la rigueur (question 7577 du
Journal Officiel du 21 mai -1926, page 2221).
1 Question du 16 novembre JO.)
Réponse. - L'exemple cité se différencie de
celui présenté par la question 7577 (JournaL Of-
ficiel du '27 mai I92fi, page 2281), en ce que
l'affectation du fonctionnaire visé dans une
formation régulière est cette fois précisée. En
entrant dans le corps des médecins de l'assis-
tance médicale indigène de l'Afrique occiden-
tale française, l'intéressé acquiert des droits
il pension sur la caisse locale de retraites de
la Colonie. Or, la réglementation de la caisse
locale ne lui permet pas de valider ses ser-
vices auxiliaires antérieurs. D'autre part, ces
services, en tant que services locaux auxi-
liaires, ne rentrent pas non plus dans la caté-
gorie des services locaux proprement dits
visés a l'article 72 de la loi du 14 avril 1924.
En résumé, les services dont il s'agit sont
ceux dont il est Question au dernier porngra-
phe do l'article 72 de l'instruction (finances)
du 1S octobre 1924 (Journal OnfMcl du 21),
rendue pour l'application de la loi du 14 avril
précédent, duns les termes suivants : « Les
conditions dans lesquelles certains services lo-
caux pourront f-lre validés par des versements
rétroactifs correspondants par application du
dernier paragraphe de l'article 72, pourront
être précisées nu moment dn 1a constitution
de la caisse intercoloniale. » J'ajouterai que le
projet département, prévoit la validation éventuelle
des services locaux auxiliaires.
L'indépendance administrative dans l'Inde
M. Plerrf'Eticnna Flandin. (Yonne), députa,
demande a M. le Ministre des Colonies : 1* s'il
est exact : u) que, dans l'Inde française, le
chef du service des travaux publics du grndo
d'ingénieur, ulors que les textes no prévoient
qu'un sous-ingénieur ou 1111 conducteur, est
nppnrentÓ au président du Conseil pénéral et
nu président, (le la Commission des nnnnces de
cette assemblée; b) que les ouvrages d'art pro-
posés et chiffrés par ce chef de service et votés
par le Conseil général sont exécutes'par une
société dans laquelle 1e président du Conseil
général est administrateur délégué et le prési-
dent de la Commission des finAnces, un des
principaux actionnaires : c) quo le chef du
service des travaux publics de l'Inde ait pré.
paré l'adjudication d un ouvrage d'art d'une
valeur supérieure a un demi-million de francs
(55.000 roupies) laquelle, dans la forme où elle
est conçue, ne pourra être soumissionnée qu'a
Pondlchéry par la société a la tète de laquelle
est un homme politique de ses pnrent,
comme administrateur iieicguû ; d) que la
société dont Il s'agit, gérée par un ancien
contremaître d'une usine anglaise, n'a aucune
concurrente sur place, ne pouvant être appelés
concurrents les quelques figurants hindous qui
ne disposent ni de la technicité, ni des moyens
nécessaires il l'entreprise de grands travaux ;
2* s'il pense que J'lndépendanco administrative,
en matière électorale, est sauvegardée dans
l'Inde, alors que le chef du service des tra-
vaux publics do cette Colonie apparenté aux
deux personnes les plus actives de la politique
locale, a, à sa disposition, un grand nombre
de travaai, lleurs hindous, rétribués h la journée
et tous électeurs; 3' si, en tout état de cause,
il est moral de laisser une pareille tentation
et une telle puissance a un fonctionnaire, ins-
tallé dans l'Inde depuis plus de quinze ans,
y ayant débuté comme commis et ayant gravi
sur place tous les échelons de la hiérarchie
locale plus un, puisque son grade n'est pas
prévu dans l'arrêté réglementaire. (Question.
du 1er décembre 1926.)
Réponse. - .1* a) Le chef du service des lia-
vaux publics de l'Inde lequel appartient au
cadre général dos travaux publics des Colonies
- dont l'échelle hiérarchique comprend le gratte
d'ingénieur - a été promu ingénieur, dans ce
cadre, après un long séjour dans la colonie,
sur la proposition motivée du chef de la colonie
et aprîis a\is de la commission de classement
fonctionnant auprès du département. Suivant
renseignements parvenus de la colonie, le chel
de service en question serait, en effet, apparenté
au président de la commission des finances
de cette assemblée ; b) l'exécution des ouvrages
d'art est contiéc dans les conditions réglemen-
taires aux entrepreneurs adjudicataires des tru-
vaux.. Des rumeurs circulant à la colonie ten-
daient à représenter la société visée au para-
graphe b comme étant, on fait, la véritable bé-
néficiaire de, l'exécution des travaux dc réfection
du pier de Pondichéry. Or, ladite société n'est
entrée en vigueur que le 15 septembre 1925 et les
travaux du pier. régulièrement adjugés le 26 mai
1924, ont été terminés le 19 septembre 1925 ;
c et d) un projet, d'ouvrage de l'ordre de gran-
deur de celui indiqué au paragraphe c a bien
été établi récemment par le service des travaux
publics. En raison toutefois de l'importance de
ce projet et a Un d'élargir le champ de la con-
currence forcément plus restreinte et de qualités
diverses que l'on rencontre sur place, l'adjudica-
tion aura lieu simultanément a Paris et a Pon-
dichéry, ainsi qu'il en a été décidé, il y a quel-
ques mois, après un échange do vues entre la
colonie et le département ; 2° et 3* l'existence
d'un lien de parenté de la nature indiquée au
paragraphe a ne constitue pas, en elle-mêma,
une raison déterminante pour se priver des
services d'un technicien dont nul ne conteste
la valeur technique et l'expérience des travaux.
Il appartient, toutefois, a l'administration d'oh-
server avec une vigilance avertie lo manière de
servir de l'intéressé et de prendre toutes dispo-
sitions utiles au cas où elle s'apercevrait que
la situation en question entraîne ce dernier à des
agissements contraires à une bonne gestion des
intérêts de la colonie.
i L'Administration syrienne.
̃M. Piqucmal, député», demande a M. le mi-
nisire des Colonies si des concours pour l'ad-
mission aux fonctions publiques dans l'adminis-
tration syrienne sont institués en France. (Ques-
tion dit H janvier 1927.)
Rôponse. - Il n'y n pns, en France, de con-
cours pour l'nllmision aux fonctions publiques
dans l'administration syrienne. les fonction-
naires syriens sont, T comtés sur place, à l'ex-
ception de quelques hauts fonctionnaires et tech-
niciens qui sont mis, par certaines administra-
tions françaises, a la disposition du hnut-com-
mssairo ou des Etats sous mandat, sur la (te-
mande de ceux-ci.
-bu- -
PHILATELIE
--<1-0-
Tunisie
Ln no c. rougo n° 105 vient de voir son
prix doubler en 1111 mois. Il est l'objet d'une
très forlc demnnde à t'état neuf.
ur numb»0'> éo mmmm
MARDI SOIR, 8 FEVRIER 1927
1 JOURNAL OtfOTmiitt
Jtèdaction tm A dia iolgirotion t
U, Mnmn-TMM
PARIS d->, - -
t *
TtLÉfB. t LOtTU 1MV
Les Annales Coloniales
là" noum m
- ,..tùrfOM..-:-. - - -
-i - - , , - - -
Dirmtbwm i Maro«l RUfljtlL «( L-O. THÉBAULT
Amàum Coumum m puMeni m 4ê» ar*
leâUt. * inédit», qw MW Uttr propriété MttvjlM.
IBONNEiERTS
am k supplément illustré :
Ua M 6 Moi* I Mtfe
FrtRM il -
ColonlM itO • 66 » a a
ttrangir.. 180 » fW » M »
On i ibMM nm Mil êam
tous - boiieui de pMk
AFRIQUE FRANÇAISE, ,..:>.:'
J AFRIQUE LATINE
L,A-. -
-.--" -
Les journaux italiens ne cessent pas
d'examiner, à leui façon, la situation de
letirs compatriotes en Tunisie. AI. Luigi
Chibarro envoie de Tunis même une série
d'articles qui valent la peine d'être lus et
commentés.
Les alarmistes franco..tunisiens, dit-il,
(ces méchants, qui sont-ils ?) n'hésitent pas
à affirmer que d'ici quelques années, les
Italiens posséderont toute la terre; il ne
restera en Tunisie, comme Français, que
les fonctionnaires, quelques industriels,
quelques commerçants. Les plus nombreux
absorberont. les plus faibles, et la France
perdra la Tunisie « et même toutes ses co-
lonies auxquelles elle n'a pas su donner des
, colons ». Exagération manifeste ; M. Luigi
Chibarro n'est pas de ces alarmistes ; il leur
fait même remarquer que ces jérémiades
sont en contradiction avec les données des
statistiques officielles. Mais il déclare les
retenir comme dcè symptômes d'un ettat
- d'&tpe, pt parce qu'elles posent le plus vaste
problème de l'Afrique du Nord, le problème
démographique.
'Sel,on lui, il n y. a qu une solutipn logique,
qu'tinë solution possible : de CrtJui_aux.
C'oloAnts d'Mferculfeii -ouvrir toutes grandes
les portes à l'exubérance démographique des
peu" s méditerranéens, italiens, espagnols,
grecs, maltais ; qu'est-ce que cela signifie ?
t2ue chacun des peuples immigrants gardera,
dans l'Afrique du Nord, 1 la pleine liberté
de mouvement et de développement, la pleine
autonomie spirituelle, la pleine jouissance
du patrimoine national particulier à chacun
d'eux, la pleine égalité de condition juridi-
que et morale avec la nation dominante et
: avec la population indigène t. Par là'seront
mises en. valeur les ressources en matières
premières de l'Afrique septentrionale, et,
bien entendu, M. Luigi Chibarro ajoute :
surtout en Tunisie, qui est autre chose
qu'une colonie, et où la nationalité italienne
u des droits, reconrttis par les traités, que la
- France a tènté d'effacer l'un après l'autre.
Lt lion nous cite, à l'appui, les opinions
dè bertains Français, qui reconnaissent que
, l'Afrique septentrionale ne peut pas rester
complètement française, et que le peuple.
* n.nqlil, ; ectoservateur, et le peuple italien,
novateur, « 'peuvent s'accorder dans le cli-
mat historique, actuel w. Aine apparaît, au-
dessus des faits courants et des difficultés
,'. èwttiaHèrw, là lumineuse idée de l'Afrique
patine qui « ne pourra jamais s'incarner,
,nt historiquement, ni ethniquement, dans
l'Afrique française » et Imposition incon-
ciliable entre 1 idée latine et 1 idée impériale
fÍrançaise, entre la voix de la raison, du
bon sens et le son des trompettes du natio-
nalisme franco-africain.
J'admire cette façon nette et décisive de
tout classer en deux catégories qui sont pa-
rallèles et contradictoires ; c'est la marque
d'un génie antithétique ; d'un côté, l'ombre;
;de l'autre, la' couleur j d'un côté le Fran-
çais, conservateur 1 de l'autre, l'Italien, no-
vateur ) - l'Afrique latine, l'Afrique fran-
çaise j l'idée latine, l'idée impériale fran-
çaise ; la raison, le nationalisme franco-
africain. Manière de réduire les- choses com-
plexes de l'histoire, de la géographie, de
l'économie politique, à une sorte de guignol,
où ceci detit frapper sur cela, et cela sur
ceci, jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Au fond, cette idée que l'Afrique septen-
tnonale ne peut pas rester complètement
française, c'est une idée banale et vieille
comme les rues si on veut dite que l'Afrique
du Nord ne pouvait pas, ne peut pas comp-
ter sur les Français exclusivement pour
mettre ses ressources en valeur ; à côté du
Berbère autochtone, de Israélite qui y a
efesaitné depuis bientôt dix-huit siècles, les
peuples méditerranéens y envoient des im-
migrés sans lesquels la main-d'oeuvre serait
incomparablement inférieure aux besoins.
Non seulement on a proclamé bien haut les
services qu'ils nous rendent, mais on est
allé jusqu'à annoncer urbi et orbi que ces
derniers étaient tout, et les autres rien. Le
D* Beaufumé, dans un ouvrage que j'ai si-
gnalé et qui s'appelle « Coup d'œil sur les
Colonies P, apprenait à l'univers, dès 1865,
que le colon-né de l'Algérie, c était l h-spa-
gnol, et, avec lui, le Maltais et l'Italien :
« C'est à ces peuples qui ont sur nous l'avan-
tage de pouvoir s'adapter au climat africain
que; doit revenir la mission d'être les Agents
principaux de notre colonisation w Le doc-
teur allait un peu fort ! Et il concluait :
« Que non seulèment la porte de l'Algérie
soit donc toute grande ouverte à tout ce qui
porte dans ses veines le r-ang mêlidional,
mais encore qu'on encourage l'immigration
de ces auxiliaires utiles par tous les moyens
possibles, l'appât des terres, les immunités,
etc., etc. »
- Heureusement, il est venu en Algérie
beaucoup de ces auxiliaires utiles; mais
heureusement aussi il y est venu des gens
qui portaient dans leurs veines le sang méri-
dional, le sang frartÇais, «ît qui arrivaient en
droite ligne de la métropole, Il est venu de
ces derniers colons en Tunisie ; pas assez,
d'accord ; mais enfin ce sont ceux-ci qui
peuvent revendiquer la tâche d'être les agents
principaux de notre colonisation. Quant aux
autres, nos frères latins, leur place est à
côté de la pande famille française, avec
-laquelle ils doivent vivre en relations cor-
'diales et confiantes, jusqu'au jour où ils
demanderont à y entrer. Mais ce joar*là, je
le répète et je le répéterai encore, il est iu.
dispensable que le service des naturalisa.
timm- change Ses méthodes, ou ses hommes.
n Les alarmistes franco-tunisiens perdront
«
alors un -de leurs thèmes favoris, et seront
beaucoup moins fondés à se plaindre que la
, France a des colonies auxquelles elle ne sait
pas donner des -colons ; les partisans de
l'Afrique latine cesseront de nous conseiller
de translortner l'Afrique septentrionale en
une sorte de vaste territoire neutre, de vaste
Babel où toutes les nationalités seront ins-
tallées aux mêmes titres, avec les mêmes
droits, sans être tenues aux mêmes devoirs,
et dont nous pourrions dire avec le poète :
On n'y respecte rien, chacun y parle haut,
Et c'est tout justement la cotir du roi Pt/auto
Mario Roaatan, ,
Sénateur de l'Hérault, ancien mtoUtn*
Vice-président - la Commufion
sénatoriale des ColMttf.
–-– ..8
L'AVIATION COLONIALE
Nos hydravions
La Société provençale de constructions
aéronautiques a inauguré hier de nouveaux
ateliers en présence de MM. Grimaud et
G lasser, ingénieurs des services techniquee
de l'aéronautique
: Dans.cefc atêlior$trèamoderoefl, on réa-
lise toutes les pièces qui entrent dans la
composition d'un avion et l'on procède au
montage complet de l'appareil.
A cette cérémonie a succédé un déjeuner
à l'issue duquel M. Georges Philip par, pré-
sident des Conseils d'administration des
Messageries Maritimes et do la Société de
constructions navales et aéronautique»,
dans une altoctition de circonstance, a no.
tamment fuit l'éloge- du pilote Burri qui,
d'octobre à décembre 19556, a effectué dix
ti a versées.Marseille-Alger en cinq houres et
demie de moyenne. Les assistants ont en-
suite pris place daM des autos-cars qui
par !a route du col de la Gineste, lea ont
conduits ii la Ciotat ; lù, dons la cadre pit-
toresque de la rade, a lieu une seconde
inauguration, celle d'ateliers analogues aux
précédents, mais dans lesquels sont cons-
truits, à la rois. avions et hydravions.
Paris BueaoJ-AIre.
Le grandiose projet d'une liaison aérienne
entre l'Europe et la République Argentine
a été depuis longtemps signale par fes An-
nales Coloniales. Or un càblogramrne de
Burmos-Alres a annoncé que la Compagnie
Latécuère et le directeur des communica-
tions do la République Argentine avaient
signé un contrat valable pendant dix ans
pour la création d'une ligne aérienne do,
transports, avec un service hebdomadaire,
entre l'Europe et la République Argentine.
Ce service doit commencer à, fonctionner le
l" septembre prochain, via Toulousc-Can-
Vert-Noronha.
Qu'y avait-il de vrai dans cette dépêche
de source étrangère sur une entreprise
d'initiative française : Voici ce que vient de
déclarer la Compagnie Latécoère:
Vous pouvez confirmer qu'à partir du ler sep.
tembre 1987 notre ligno fonctionnera entre Tou-
louse et la capitale argentine ; on pourra aller
là-bas en neuf jours et demi. Toutefois, faute
d'hydravions (qui ne sont pas encore tout à fait
au point), le liràtnspoft ne sera pas entièrement
aérien, ce qui nous vaudra un retttrd de quatre
ou cinq jours, dans ce formidable trajet de 12.400
kilomètres. La traversée do l'Atlantique de Cap
Vert a l'île de Noronha (3.300 kilomètres) se fera
en bateaux spéciaux.
Mais, dès 1928, un service complètement aérien
mettra Buenos-Aires à quatre jours de Paris.
Cela, vous pouvez l'affirmer.
La préparation technique de cette liane est
entièrement terminée. Les hangars sont prêts
Ici, à Toulouse,, et seront envoyés incessamment
sur les terrains d'étape. La flotte aérienne né-
cessaire est, réunie et mise au point.
Il ne manque donc, pour l'instant, que l'hydra-
vion pour la traversée de l'Atlantique qui sera
accomplie en vinq-cinq heures. Alors, l'avion
volant de jour et de nuit entre la France et Da-
kar et sur Natal-Buenos-Aires, une lettra ira de
France à Rio-de-Janeiro en 80 heures et jusqu'il
Buenos-Aires, en heures : moins de quatre
jours.
- Quel nombre d'Appareils volants comptez-
vous utiliser pour cette entreprise 1
- Pour l'établissement d'une liaison aérienne
entre la France et l'Amérique du Sud. même
réduite à un service bihebdomadaire, il faudra
une flotte de deux cents avions monomoteurs et
quarante hydravions inullimoteurs. Dépense
énorme ; mais vous pensez bien que la réunion
des capitaux nécessaires suppose le concours
des gouvernements intéresses. Ceux ci nous sont,
dûs maintenant, assurés, -
Espagne-Guinée espagnole et retour
Les hydravions espagnols sont bloqués à
Saint-Louis-du-Sénégal, avec une panne lé-
gère ; les aviateurs comptaient pouvoir par-
tir aujourd'hui pour Port-Etienne.
Des Indes à Croydon
Avec un retard de deux heures causé par
de très mauvaises conditions atmosphéri-
ques, l'avion Citu-of-Delhi, ayant à son
bord sir Samuel et lady Hoare, a atterri hier
soir, à 19 heures, à l'aérodrome d'Héliopolis
Le ministre britannique de l'air avait
quitté Delhi la semAine. dernière peur ren-
trer a Londres. Parti de Delhi, il a fait suc-
cessivement escale à Jodpour, Karachi,
Djask, Behder-Abbas, Bassora et Bagdad.
*
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
',''
L'heure électrique par T. S. F.
Le général Ferrié a présenté à l'Académie
une nouvelle méthode pour transmettre l'heure
sans fil et automatiquement.
Celte méthode est due au savant Père Lejay,
directeur de robservatoire de Bhanghat. Elle
consiste à émettre par un poste , à ondes très
courtes, en intercaWHl le pendule d'un balan-
courtes, dans le circuit de manière qu'à chaque
seconde la longueur d'onde soit changée. Si
les postes récepteurs sont réglés sur la lon-
feur d'onde changée, ils donnent un w top »
à Maque seconde, ou s'ils sont réglés Sur la
chaque secondei, nitiale, ils donnent un si-
longueur d'onde lis donnent un ai-
lence au môme instant.
Un dispositif d'enregistrement a la réception
permet d'obtenir & tout instant l'heure de la
station émettrîce,
C'est en définitive le système de 18, pendule
électrique, mais par le ttroyen beaucoup plus
Roupl0 et beaucoup moins coûteux des ondes
mdrâkqmqm.
? exnMejiiétessel
- Interrogéy Vautre- jour] far tut
d-e Pias Pot?trè
de nos p on frères dé la irandij
: pressé' foriHemtey M, le mmStee
des. t'oIO#ltes envisageait les moyens d',ofig-
mentef la production de nos possessions et
énumérait les grands travaux dont til, réali-
sation s'imposait et allait être entreprise :
construction de voies ferrées, aménagements
de cours d'eau, de ports; etc. - Il examinait
ensuite le développement - des institutions
d'hygibie et les différentes mesures ffrofres
à protéger la pofulrftiotï et à sauvegarder les
droits des travailleurs. !
De pareils desseins ne sont pas, à vrâi
dire, nouveaux et M. Pertier a eu raison de
marquer qu'il était le continuateur d'une
œuvre entreprise et poursuivie par c sis
emtnents Prédécessetirs P. - 0 1
Ce programme ne soulève pas d'objection,
il est rationnel et on peut l'accepter à con-
dition que son exécution n'entraîne pas quel-
ques-unes de ces conséquences que nous
avons signalées à la tribune à l'occasion de
la discussion du budget des Colonies.
Mais il n'est pas complet. Et cette obser-
vation ne peut pas échapper au ministère
des Colonies. C'est pourquoi on nous per-
mettra de signaler une initiative que nous
trouvons indiquée dans un rapport soumis
à la conférence impériale britannique à
toninè' dernier. ,
La Grande-Bretagne se préoccupe d'orga-
niser Vexploration scientifique de l'Empire
afin de mieux tirer parti des ressources infi-
nies qu'il possède.
« L Empire, dit l auteur du rapport, est
composé d'Etats et de territoires de capacités
économiques très variéspossédant tous les
types de climats et de sols, toutes les espèces
du monde minéral, souffrant de maladies
spéciales que la science seule pourra vaincre,
jouissant d'avantages uniques que la science
seule peut développer. »
V auteur, AI. Bal four, propose de multi-
plier les bureaux impériaux de recherches.
Ceux qui existent et qui s'occupent de l'en-
tomologiet de la mycologie, de la médecim
tropicale, ont obtenu des résultats très utiles.
Il faut en généraliser l'établissement. Il faut
créer un bureau forestierf un bureau pour les
recherches purement agricoles, un autre pour
la science vétérinaire, etc. leur siège ne sera
pas forcément à Londres Le bureau pour la
science vétérinaire serait par exemple en
Afrique du Sud où les maladies à combattre
sont plus variées qu'ailleurs.
Mais il ne suffit pas -de, créer des éta.C
bit s sèment s, il. faut encore trouver le 'ptt-,
sonnet. Les recherches exigent des hommes
sérieux, de valeur. or, il nsest pas toujours
facile de les découvrir, les bons candidats
manquent. Et le rapporteur demande à la
presse, au gouvernement, de faire, chacun
en ce qui le concerne, son devoir à ce sujet.
Il est notamment nécessaire de donner à ces
fonctionnaires un traitement et une situation
sociale susceptible d* exercer sur leur voca-
tion un peu hésitante un attrait décisif.
"C'est en somme le problème qui se pose
chez mus au sujet du recrutement des mé-
decins coloniaux dont la pénurie constitue
pour notre pays tin grave sujet d'inquié-
tuddl.
M. Balfour est fort lIet. Il faut trouver
coûte que coûte dej savants pour ces insti-
tuts. « L'argent consacré à la recherche
scientifique n'est pas une dépense somp-
tuaire, c'est même plutôt une condition de
survie sans laquelle l'Empire ne peut espérer
tenir tête à ses compétiteurs dans le domaine
économique* »
Ces réflexions sont vraies aussi pour nous.
Certaines de nos colonies commencent à avoir
des institutions de recherches scientifiques
allalogues à celles dont il est Question ici :
l'Indo-Chine notamment, et aussi l'Afrique
occidentale. Mais est-ce qu'il existe une
coordination entre l'activité de ces différents
établissements et leur a-t-on donné tout le
développement désirable 1
Il itous reste encore à découvrir une bonne
partie de notre domaine colonial, C'est ite-
contestablement une œuvre assez longue et
fort coûteuse, mais l'exemple de la Grande-
Bretagne nous montre qu'elle ne doit pas
être négligée et que son exécution est une
des conditions du développement économique
de nos possessions coloniales.
Henry JiontGftier,
Député du Cantal
Vice-président de la Commission
1 des Colonies
Secrétaire de la Commission
des Affaires Etrangères.
Madagascar va exposer à Malboose
0-0
M. Emile Laitrans, administrateur de - la.
Compagnie Générale de Madagascar, fera une
conférence le Il mars prochain à Mulhouse,
sous les auspices de la Chambre de Commerce
et de l'Office Colonial de cette ville, ainsi
que de la Société Industrielle de Mulhouse.
A cette occasion, l'Agence Economique de
Madagascar organise avec la collaboration des
groupements ités. une Exposition des pro-
duits, de la colonie dans une des vastes vitrines
de la Société Commerciale des Potasses. Cette
Exposition aura lieu du 15 mars au 15 avril
et présentera un échantillonnage synthétique
detg principaux produits agricoles, forestiers et
miniers t de la Colonie, avec l'indication, en
der omiiiqm Clain et Idcis, de l'importance
de 1 exportation de chacun d entre eux.
Située dans un endroit particulièrement bien
choisi, elle contribuera puissamment à la vul-
choisi, des graxtes praddetions malgaches
et resserrera encàte lin liens économiques qui
unissent déjà VAlsace à la Gran d e Ile.
Là miasion algérienne
du Niger «
.:/ flotte excellent ajni M. 'IIo[inaudj)'tipjJté
maire de Constantihei: nous communique
une lettre de notre collaborateur M. Vallet,
membre des Délégations financières algé-
r .nnes, dont nous regrettons de ne pas re-
cevoir plus souvent des communications si
intéressantes.
La lettre de M. Vallet est motivée par
l'article, des Annales Coloniales du 10 jan-
vier 1927, de notre collaborateur c Monof 1
sur les nombreuses missions qui, depuis
quelques années, parcourent en vitesse notre
empire colonial africain.
Il est évident que les 40 ou 50 ans d'ex-
périencc de colons tels que - M. Vallet
mettent hors de cause le vétéran de la colo-
nisation algérienne, l'ancien député Brous-
sais, notre collaborateur et ami M. Rous-
Freissineng, M. Vallet lui-même et d'autres
trop connus pour qu'on suspecte leur com-
pétence. Mais. il est tout de même permis
de faire de prudentes réserves sur quelques
publicistes, conférenciers tapageurs, explo-
rateurs en chemins de fer, touristes en cas-
ques qui, tel Tartarin (de Tarascon), décou-
vrent tout en cinq minutes parce qu'ils ne
connaissent rien.
Il en est donc tout autrement de M. Val-
let, qui écrit qu'on n '¡.leur fera jamais
croire, à lui et à ses collègues de la Mission
Algérienne du Niger, que l'on peut faire au
Soudan de la colonisation sans les Blancs,
car on interdit l'entrée des Blancs comme
colons au Sénégal.
On ne leur fera jamais croire non plus,
ajoute M. Vallet, que si l'on veut laisser
nos fils de colons créer là-bas des exploita-
tions, il n'y attireront pas de la popula-
tion.
Autrefois, les marchés d'esclaves faisaient
Vivre une population très dense. Il n y a plus
de commerce et pas de chantiers. La popu-
lation n'avait qu'à partir. eest ce qu'elle
a fait. Elle est attirée par les chantiers
anglais de la Nigeria. Nous n'avons qu'à
créer des chantiers français.
De l'avis de M. Jourdan, directeur du
: l'.L.M., qui faisait partie de la Mission
Algérienne du Niger, avec les chiffres du
fret actuellement appliqué du Niger en Eu-
rope, le transsaharien pourrait vivre par
l'évacuation des produits du Soudan.
Enfin, M. Vallet a constaté qu'au Sa-
hara comme au Soudan, on mène une poli-
tique dè conservation et de statu quo nuisi-
ble aux intérêts de la France.
Monof.
i' -
L'assistance en Algérie
Au cours d'une séanco de la Commission
intordélégataire do l'assistance, M.' Maurice
Viollctte, Gouverneur Général de l'Algérie,a
exposé ce quo devait otro le programme
d'ussislatlce qui s'impose- désormais aux
préoccupations do l'Administration algé-
rienne.
« Les questions primordiales sont celles
do l'artisanat, des écoles, des cantines sco-
laires et de la défense contre les maladies.
L'organisation récente pprmettro. d'avoir
dans tous les centres ruraux déshérités des
médecins do colonisation recrutés au con-
cours et des bolte3 de médicaments essen-
tiels. » - - u.
'M, Maurice Violletto envisage i utilisation
des hôpitaux militaires qui vont passer aux
mains des autorités civiles.
« La lutte doit particulièrement s'intensi-
fier contire les maladies contagieuses. Les
consultations de nourrissons doivent être
développées, ainsi que l'inspection médicale
dans les écoles pour dépister ces maladies.
Il conviendra aussi de songer aux familles
nombreuses, à l'assistance aux nourrissons
et.aux mères, aux infirmes et aux vieillards.
Enfin le développement des habitations à
bon marché doit aider le développement de
j'hygiènc générale. C'est un dernier chapi-
tre de notre installation en Algérie à
écrire. n
.,.
Lois. Décrets. Arrêtés
-&0--
Décret approuvant des modifications, à la
répartition des crédits du budget général
de l'Indochine (exercice 1926).
Aux termes de ce décret, sont approuvés,
les arrêtés du Gouverneur Général de l'indfl-
chine :
1* N* 335 S du 4 septembre 1926 portant ou-
verture, aux divers chapitres des travaux pu-
blics, de crédits supplémentaires s'élevant à 'a
somme de 662.2GS piastres et èrratum n' 3854
du 13 novembre liteti dudit arrêté ;
2* N* 607 S du lor octobre 1926 portant ou-
verture do crédits supplémentaires s'élevant il
Í 431.100 piastres aux divers chapitres du bud-
get général;
3' N' 008 S du ict octobre 1926 portant mo-
dification aux crédits inscrits aux chapitres
XXI, XXII, XXXVIII et XL ;
4* N' 600 S du 1'» octobre 1926 portant ou-
verture de crédits supplémentaires s'élevant
à la somme de 49.100 piastres aux chapitres
du Gouvernement général (IV, VI et VII) ;
5" N* =3850 du 13 novembre 1926 portant vi-
l'cmortt, du chapitre XV au chapitre XXIX
; d'un crédit de 5.100 piastres.
1 (1. O. du 8 février 17,)
SlBRR À'" LEONg
; ---()-o--
Bien que moins avancée dans son dévelop-
pement économique que ses voisines, la Gold
Coast et la Nigeria, la Colonie britannique
de Sierra-Leone, avec un territoire de 80.000
kilomètres carrés et sa population de 1.600.000
habitants a un budget, pour 1927, de
i£ 680.000, soit un peu plus de 82 millions de
francs au cours actuel.
La production agricole de cette colonie est
m constant accroissement. On y plante en
moyenne 40.000 nouveaux cocotiers par an,
pour la production de l'huile de palme. Les
anciennes palmeraies sont améliorées palme. Les
variétés de production médiocre remplacées
peu a peu par des variétés A gros rendement
oléagineux, Le caC80 et le riz sont en pro-
grès. Le commerce extérieur atteint en
loyenne a 3.300,000, soit environ 406 mil-
lions de francs.
La production coloniale
et les transports
Nous n'avions pas besoin de la Chambre
de tQlnmèrce de Paiis pour savoir que
« l'outillage de nos ports coloniaux est in-
suffisant et que cela constitue une entrave
fâcheuse au commerce colonial ». Les lec-
teurs des Annales Coloniales ont en effet été
tenus au jour le jour au courant des efforts
de l'Administration Coloniale pour mettre
nos ports coloniaux en état d'offrir à la na-
vigation les facilités et la sécurité nécessai-
res.
Il nous suffit dç nous reporter- au discours
prononcé par M. le Gouverneur Général
Carde à l'ouverture de la session de décem-
bre 1926 du Conseil de Gouvernement de
l'A. O. F.
Nous y lisons que l'extension et l'amélio-
ration du port de Dakar ont fait l'objet d'une
adjudication portant sur un ensemble de tra-
vaux évalué à 80 millions.
A Conakry, de 1927 à 1931 seront exécutés
des travaux de dragages et un terre-plein
accostable par les navires.
A la Côte d'Ivoire, on va construire un
second wharf en attendant que le projet d'un
port à Abidjan soit au point techniquement
et financièrement.
A Cotonou, le wharf va être prolongé et
on envisage la construction d'un second
wharf.
Signalons aussi 1 organisation du port de
Kaolack dans l'estuaire du Saloum, par la
création de quais bordant la rive et la cons-
truction d'un pont permettant de franchir le
fleuve.
Et nous sommes pleinement d'acord avec
M. Carde quand il fait remarquer aux im-
patients que la mise en valeur d'un pays
neuf comme l'Afrique occidentale doit s'ef-
fectuer selon une progression géométrique.
Les impatients prépareraient de cruelles
désillusions au prix de criminels gaspillages.
Thiat.
n y a de vrais rois nègres
Un de nos confrères de la métropole ra-
conte qu'il arrive quelquefois que des mystifi-
cateurs d'outre-mer se font rendre par les plus
hautes personnalités gouvernementales des hon-
neurs royaux. C'est certain. Mais où notre con-
frère se trompe, c' est quand il-cite parmi ces
farceurs le roi Dinah-Salifou reçu jadis a
l'Elysée par le Président Carnot.
Dinah-Salifou était bel et bien roi des Na-
lous, au Rio Nunez, en Guinée française. Au
point que le Gouvernement français, après
l'avoir interné et privé de ses biens, a ultérieu-
rement accordé une pension à ses héritiers.
B.D.
La misère de nos universités
0
Déplorant, dans le Matin, la misère de
nos universités dont les bibliotlibciues sont
dépourvues d'un grand nombre d ouvrages
utiles, M. le docteur Jayle cite les chiffres
des abonnements aux périodiques de la r a-
culté d'Alger : en 1914, 14.170 ir.; en 1925,
23.000 fr. et en 1926 40.000 fr., augmentation
de beaucoup insuffisante pour 1 achat ou
l'abonnement de périodiques étrangers où le
mark, la livre et le dollar ont sextuplé.
Le statut de Tanger
Sont attendus aujourd'hui à Paris les né-
gociateurs espagnols, délégués par leur gou-
vernement pour les discussions qui vont
s'ouvrir à Paris sur le statut de Tanger. Ce
sont MM. Aguirre de Carcer, directeur du
service du Maroc au ministère des Affaires
étrangères - espagnol, et M. Espinos, consul
d'Espagne à Tanger. Le troisième négocia-
teur ne sera autre que M. Quinonès de Léon,
le distingué ambassadeur d'Espagne à Paris.
Les délégués espagnols se rencontreront au
Quai d'Orsay, le 9 février, avec M. de Beau-
marchais, directeur des Affaires politiques et
commerciales au ministère des Affaires étran-
gères, ancien négociateur de l'accord franco-
espagnol sur Tanger de 1923; M. de Saint-
Quentin, sous-directeur des affaires d'Afri-
que au ministère des Affaires étrangères, et
enfin M. Mérillou, consul de France à Tan-
ger.
- La délégation espagnole était partie hier
par le Sud-Express pour Paris.
Les délégués ont été salués à la gare par
M. Yanguas, ministre des Affaires étrangè-
res, et le général Jordana, directeur général
des colonies au Maroc.
Etant donné que la question de Tanger est
celle du transit d'une bonne partie de la
zone française de l'Empire Chérifien, nous
devons suivre avec le plus grand intérêt les
conversations qui s'engageront demain.
Tout en accordant à notre voisine et amie
l'Espagne certains avantages, nous ne de-
vrons pas perdre de vue que la France a, à
Tanger, des intérêts primordiaux à sauvegar-
der, :: ,I
LA PAIX AU MAROC
.On ne signale cette semaine que quelques
actes isolés do brigandage en bordure de la
dissidence. La garde indigène de Djemma et
Oued (3 kilo S.-E. de Téroual) a repoussé un
groupe de rôdeurs qui tentaient de pénétrer
•dans le village. Dans l'ancienne tache de
Taza, nos partisans en embuscade à 10 kil,
au sud de Tamtroucht, ont surpris une
bande de brigands qui perdit 2 tués et laissa
entre nos'mains un prisonnier et 2 carabi-
nes 90. Dans le territoire du Tadla, la garde
indigène du villae d'Anoufl prit en chasse
un groupe de dissidents Aït Mohand qui
abandonnèrent sur le terrain un cadavre et
un fusil.
Deur rôdeurs ont été tués par nos parti-
sans dans les environs de Ksiba.
TAUX DE LA PIASTRE
-0-
A la date du 7 février, le taux de la piastre
à Sargon était. do 13 fr. 60.
A LA CHAMBRE
, QUESTIONS ECRITES
Le droit à pension
M. Léon liarèt]f, député, demande à M. le
Ministre des Colonies si l'article 72 de la loi
du 14 avril 1924, qui dit que « les services ac-
quis dans les cadres locaux des ndnûnlstm-
tions ooloniales sont admissibles pour l'éta-
blissement du droit a utie pension et pour lu
liquidation », est bien applicable aux médecins
de l'assistance médicale indigène en Afrique
occidentale française qui, avant le 14 avril
1924, ont pris fonction à titre contractuel, et
ont ensuite été versés dans le corps des méde-
cins de l'assistance, lors de la création de ce
corps, ainsi qu'une réponse de M. le Ministre
des Colonies à une question analogue paraît
l'admettre a la rigueur (question 7577 du
Journal Officiel du 21 mai -1926, page 2221).
1 Question du 16 novembre JO.)
Réponse. - L'exemple cité se différencie de
celui présenté par la question 7577 (JournaL Of-
ficiel du '27 mai I92fi, page 2281), en ce que
l'affectation du fonctionnaire visé dans une
formation régulière est cette fois précisée. En
entrant dans le corps des médecins de l'assis-
tance médicale indigène de l'Afrique occiden-
tale française, l'intéressé acquiert des droits
il pension sur la caisse locale de retraites de
la Colonie. Or, la réglementation de la caisse
locale ne lui permet pas de valider ses ser-
vices auxiliaires antérieurs. D'autre part, ces
services, en tant que services locaux auxi-
liaires, ne rentrent pas non plus dans la caté-
gorie des services locaux proprement dits
visés a l'article 72 de la loi du 14 avril 1924.
En résumé, les services dont il s'agit sont
ceux dont il est Question au dernier porngra-
phe do l'article 72 de l'instruction (finances)
du 1S octobre 1924 (Journal OnfMcl du 21),
rendue pour l'application de la loi du 14 avril
précédent, duns les termes suivants : « Les
conditions dans lesquelles certains services lo-
caux pourront f-lre validés par des versements
rétroactifs correspondants par application du
dernier paragraphe de l'article 72, pourront
être précisées nu moment dn 1a constitution
de la caisse intercoloniale. » J'ajouterai que le
projet
des services locaux auxiliaires.
L'indépendance administrative dans l'Inde
M. Plerrf'Eticnna Flandin. (Yonne), députa,
demande a M. le Ministre des Colonies : 1* s'il
est exact : u) que, dans l'Inde française, le
chef du service des travaux publics du grndo
d'ingénieur, ulors que les textes no prévoient
qu'un sous-ingénieur ou 1111 conducteur, est
nppnrentÓ au président du Conseil pénéral et
nu président, (le la Commission des nnnnces de
cette assemblée; b) que les ouvrages d'art pro-
posés et chiffrés par ce chef de service et votés
par le Conseil général sont exécutes'par une
société dans laquelle 1e président du Conseil
général est administrateur délégué et le prési-
dent de la Commission des finAnces, un des
principaux actionnaires : c) quo le chef du
service des travaux publics de l'Inde ait pré.
paré l'adjudication d un ouvrage d'art d'une
valeur supérieure a un demi-million de francs
(55.000 roupies) laquelle, dans la forme où elle
est conçue, ne pourra être soumissionnée qu'a
Pondlchéry par la société a la tète de laquelle
est un homme politique de ses pnrent,
comme administrateur iieicguû ; d) que la
société dont Il s'agit, gérée par un ancien
contremaître d'une usine anglaise, n'a aucune
concurrente sur place, ne pouvant être appelés
concurrents les quelques figurants hindous qui
ne disposent ni de la technicité, ni des moyens
nécessaires il l'entreprise de grands travaux ;
2* s'il pense que J'lndépendanco administrative,
en matière électorale, est sauvegardée dans
l'Inde, alors que le chef du service des tra-
vaux publics do cette Colonie apparenté aux
deux personnes les plus actives de la politique
locale, a, à sa disposition, un grand nombre
de travaai, lleurs hindous, rétribués h la journée
et tous électeurs; 3' si, en tout état de cause,
il est moral de laisser une pareille tentation
et une telle puissance a un fonctionnaire, ins-
tallé dans l'Inde depuis plus de quinze ans,
y ayant débuté comme commis et ayant gravi
sur place tous les échelons de la hiérarchie
locale plus un, puisque son grade n'est pas
prévu dans l'arrêté réglementaire. (Question.
du 1er décembre 1926.)
Réponse. - .1* a) Le chef du service des lia-
vaux publics de l'Inde lequel appartient au
cadre général dos travaux publics des Colonies
- dont l'échelle hiérarchique comprend le gratte
d'ingénieur - a été promu ingénieur, dans ce
cadre, après un long séjour dans la colonie,
sur la proposition motivée du chef de la colonie
et aprîis a\is de la commission de classement
fonctionnant auprès du département. Suivant
renseignements parvenus de la colonie, le chel
de service en question serait, en effet, apparenté
au président de la commission des finances
de cette assemblée ; b) l'exécution des ouvrages
d'art est contiéc dans les conditions réglemen-
taires aux entrepreneurs adjudicataires des tru-
vaux.. Des rumeurs circulant à la colonie ten-
daient à représenter la société visée au para-
graphe b comme étant, on fait, la véritable bé-
néficiaire de, l'exécution des travaux dc réfection
du pier de Pondichéry. Or, ladite société n'est
entrée en vigueur que le 15 septembre 1925 et les
travaux du pier. régulièrement adjugés le 26 mai
1924, ont été terminés le 19 septembre 1925 ;
c et d) un projet, d'ouvrage de l'ordre de gran-
deur de celui indiqué au paragraphe c a bien
été établi récemment par le service des travaux
publics. En raison toutefois de l'importance de
ce projet et a Un d'élargir le champ de la con-
currence forcément plus restreinte et de qualités
diverses que l'on rencontre sur place, l'adjudica-
tion aura lieu simultanément a Paris et a Pon-
dichéry, ainsi qu'il en a été décidé, il y a quel-
ques mois, après un échange do vues entre la
colonie et le département ; 2° et 3* l'existence
d'un lien de parenté de la nature indiquée au
paragraphe a ne constitue pas, en elle-mêma,
une raison déterminante pour se priver des
services d'un technicien dont nul ne conteste
la valeur technique et l'expérience des travaux.
Il appartient, toutefois, a l'administration d'oh-
server avec une vigilance avertie lo manière de
servir de l'intéressé et de prendre toutes dispo-
sitions utiles au cas où elle s'apercevrait que
la situation en question entraîne ce dernier à des
agissements contraires à une bonne gestion des
intérêts de la colonie.
i L'Administration syrienne.
̃M. Piqucmal, député», demande a M. le mi-
nisire des Colonies si des concours pour l'ad-
mission aux fonctions publiques dans l'adminis-
tration syrienne sont institués en France. (Ques-
tion dit H janvier 1927.)
Rôponse. - Il n'y n pns, en France, de con-
cours pour l'nllmision aux fonctions publiques
dans l'administration syrienne. les fonction-
naires syriens sont, T comtés sur place, à l'ex-
ception de quelques hauts fonctionnaires et tech-
niciens qui sont mis, par certaines administra-
tions françaises, a la disposition du hnut-com-
mssairo ou des Etats sous mandat, sur la (te-
mande de ceux-ci.
-bu- -
PHILATELIE
--<1-0-
Tunisie
Ln no c. rougo n° 105 vient de voir son
prix doubler en 1111 mois. Il est l'objet d'une
très forlc demnnde à t'état neuf.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73.92%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451016q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451016q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451016q/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451016q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451016q
Facebook
Twitter