Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-01-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 janvier 1927 27 janvier 1927
Description : 1927/01/27 (A28,N15). 1927/01/27 (A28,N15).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451011n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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DIRBCTIURS I Mareoi RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
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des inédits, qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEMENTS
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Colonies 120 a 66 » SS »
Étranger 180 » 100 » M »
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tous les bureau de
L'enseignement en Indochine.
Son adaptation au pays et au habitants
Dans un premier article, nous avons exposé
comment avait été progressivement adapté
renseignement primaire donné, en Indo-
chine, aux jeunes Annamites. Examinons
aujourd'hui comment se présente la question
de l'adaptation de l'enseignement secondaire
vt de l'enseignement supérieur.
Dans renseignement du second degré, les
cours de langue française s'attachent à vain-
cre la passivité réceptive cle l'Annamite et
l'obtigcnt à un travail personnel constant.
Les séances spéciales de conversation dirigée
constituent une gymnastique de l'esprit
excessi vement efficace ; elles exigent non
seulement l'attention auditive, mais aussi
l'exercice. au travail d'association des sou-
venirs linguistiques, le rassemblement de
mots uous des formes variables, la recher-
che de paraphrases, la composition et la dis-
cussion par l'élève.
1. ï!Hpnjsion et la discontinuité sont les
l ànw annamite : la précision logique du
}.'nh)'.lis permet de lutter contre elles; elle
ett le cadre directeur nécessaire aux élèves
?f'l\r conduire leur pensée d'une façon or-
donné <.t méthodique, et soutenir leurs ef-
forts de fOrT'sitioD.
La poésie populaire recherche trop volon-
tiers, en dll't, le vague d'oppositions et de
comparaisons verbales, dont le sens caché ne
se révèle que par association d'idées. En
matière de sciences exactes, les habitudes de
composition et de raisonnement des Asiati-
tjuw ââo sont pas moins typiques; ils croient
avoir relié et déduit lorsqu'ils ont simple-
ment rapproché des faits.
Les qualités natives des Annamites sont
cependant réelles; on a tort, malheureuse-
ment, de les vanter à l'excès et de les géné-
raliser. 11 est indispensable, par exemple,
de faire comprendre aux notables indigènes
que tous les élèves de l'école primaire ne
sont pas aptes à suivre les cours de l'ensei-
gnement secondaire, et moins encore ceux de
l'enseignement supérieur. L'utilité de la sé-
lection par la limite d'âge ne leur apparaît
pas ; ils croient, de bonne foi, que n'importe
quel écolier studieux doit pouvoir, avec le
temps et la patience, atteindre le niveau de
culture qu'exigent les hautes études et les
grandes écoles françaises. C'est une erreur,
en Indochine comme en France, et si, dans
les écoles primaires, on s'efforce d'éclairer
à ce suiet la lanterne des parents, dans les
écoles libres, -au contraire, on laisse persister
des illusions qui sont incontestablement pré-
judiciables à la vulgarisation générale de
notre enseignement.
La qualité de l'enseignement de 2* degré
ne peut cependant être mise en cause, parce
qu'il est courant de refuser aux examens qui
donnent accès aux collèges, de 90 à 95 des
candidats, la majeure partie, parce qu'ils
sont trop âgés. Rabaisser cet enseignement
à un niveau plus facilement accessible don-
nerait certainement et momentanément satis-
faction à l'opinion publique, mais il faut
savoir choisir entre le nombre et l'élite.
L'expérience prouve que nous sommes dans
la bonne voie; tant pis si cette voie reste
étroite et difficile; elle est bien orientée et
conduit au but, c'est le principal.
Les griefs formulés ont peut-être un autre
• motif, moins avouable, celui-là. On sait que
l'on a ouvert récemment les portes des cadres
administratifs français, sans naturalisation
préalable, aux Annamites pourvus de di-
plômes français. Il s'agit pour les indigènes
d'élargir ces portes. C'est une des premières
conséquences d'une politique nouvelle qui
peut faire naître l'esprit de séparatisme et
la désunion entre Annamites et Français.
Cette politique a promis et engagé des ré-
formes. Sans doute, il faudra maintenant
adapter la réalité aux vues nouvelles et peut-
être modifier en conséquence la machine uni-
versitaire, mais les programmes ne pourront
être changés.
Los améliorations à apporter ne dépendent
guère, du reste, des programmes. Le bacca-
lauréat, considéré comme maximum d'étiage
et de développement, ne doit être, au con-
traire, que le commencement d'études réel-
lement supérieures pour une élite bien douée.
C'est la raison pour laquelle il conviendrait
d'en abaisser progressivement les limites
d'âge.
D'ores et déjà, il est formé sur place un
nombre appréciable de bacheliers (75 en
1925), et ce nombre augmente très régulière-
ment chaque gpnée. Quand la sélection por-
tera sur un plus grand nombre d'élèves,
quand sera développée, par ailleurs, l'ins-
truction féminine, nul doute qu'il sera immé-
diatement beaucoup plus considérable.
L'enseignement supérieur, en Indochine,
* est représenté par l'Université d'Hanoi. Il
s'agit, en réalité, d'un Institut polytechni-
que : des écoles techniques de première né-
cessité fonctionnent déjà depuis quinze ou
vingt ans et arrivent à former le personnel
de gestion indispensable aux grands services
publics.
- Les élèves, futurs fonctionnaires, contrac-
tent un engagement décennal envers l'Ad-
ministration ; ils sont entretenus et payés
pendant toute la durée de leurs études, me-
sure à caractère extrêmement libéral, qui
surprend les visitpurs étrangers et fait leur
admiration.
L'Université de Hanoï répond incontesta-
blement d'une façon presque parfaite aux
aptitudes et aux besoins des Indochinois,
mais précisément, alors que l'on accuse l'en-
seignement primaire et secondaire de n'être
pas suffisamment adapté, on reproche à
l'Université de n'être pas assez métropoli-
taine. Voudrait-on, à la place, des institu-
tions réservées, comme en France, à une
classe fortunée, assez riche pour vivre libre-
ment d'une profession libérale, après de
longues et coûteuses études? S'il est quel-
ques Cochinchinois pour se payer ce luxe
(ceux-ci peuvent très bien, du reste, venir
faire leurs études en France), il n'en est pas
de mémo de la majeure partie des étudiants
tonkinois ou annamites; la clientèle qui,
d'autre part, pourrait faire vivre dans les
provinces du Nord les docteurs en droit ou
en médecine, est bien limitée!
La Direction de l'Instruction publique
projette de faire donner prochainement, par
décret, à l'Ecole de droit, un statut spécial,
basé sur les mêmes principes que celui de
l'Ecole de médecine, et qui marquera un
progrès sérieux à l'organisation déjà exis-
tante. Cette école englobera l'Ecole des
Hautes Etudes et préparera désormais, non
seulement aux carrières administratives, ju-
diciaires ou mandarinales, mais encore aux
études linguistiques, historiques et philoso-
phiques.
La préparation du P.C N. supérieur et
du certificat de mathématiques générales est,
d'autre part, nécessitée par la création du
P. C. N complet. La préparation des con-
cours pour nos grandes écoles et des licences
ès sciences pourra "tre ainsi facilement orga-
nisée à Ilane, .t les aptitudes des Anna-
mites, plus quées pour les sciences, trou-
veront de plu, en plus, tant dans rindtfstrie
que dans les divers services techniques de
la colonie, une utilisation progressive dont
les professeurs français seront les premiers
à se réjouIr.
La France, en si peu d'années, pouvait-
elle faire plus ou mieux? J'affirme en toute
conscience le contraire.
Pierre Valude,
Député du Cher, Clncfm ministre.
.,.
LES BUDGETS
de l'Afrique Occidentale Française
pour 1927
Le montant des éYiliona budgétaires de
l't A.O.F. soumises A l'approbation du Conseil
de Gouvernement au début de décembre der-
nier a été indiqué récemment.
Après quelques modfications, les budgets de
l't Afrique Occidentale française ont été défini-
tivement arrêtés aux chiffres suivants pour
l'exercice .1927 :
1° Budgets général et locaux.
Budget général 214.730.000
- local du Sénégal 106.661.249
- de la Côte d'Iv. 43.668.700
- du Soudan 41.993.700
- du Dahomey. 31.000.000
- de la Guinée. 29.662.979
- de la He-Volta. 22.357.736
- du Niger 13.225.650
- de la Mauritanie 11.725.600
Total 517.425.614
2° Budgets annexes.
Ch. de f. de Thiès au Niger. 103.616-665
Circonsc. de Dakar et dépend. 34.164.180
Ch. de f. de la Côte d'Ivoire. 27.627.000
Ch. de f. de Conakry au Niger 11 -954.500
Port de Commerce de Dakar.. 7.545.000
Total 164.927.345
Soit, pour l'ensemble des bud-
gets de l'A. O. F 702.353.159
Les budgets de l'exercice 1926 avaient été
arrêtés globalement à 465.322.515 francs, dont
367.601.535 francs pour le budget général et
les budgets locaux, et 117.520.980 francs pom
les budgets annexes. Les prévisions de 1927
présentent donc sur l'année précédente un ac-
croissement de plus de 44 %, soit exactement
1 217.030.644 francs.
L'opiwa à hl Société des IaUoas 1
̃1 O-O-
La commission de l'opium de la Société
des Nations a abordé mardi, à Genève,
l'examen du mémoire présenté dans une
séance précédente par le délégué de l'Italie,
M. Cavazzoni.
- - -
Les différents orateurs qui ont pris la pa-
role, notamment le représentant de la
France, M. Bourgois, le représentant de
l'Allemagne, docteur Anselmmo, et celui de
la Grande-Bretagne, air Malcolm Delevin-
gne, ont rendu hommage aux sentiments
humanitaires dont s'est inspiré le représen-
tant de l'Italie. Tous pensent que l'essentiel
est de ratifier - la -- convention de Genève - et
de voir les résultats de 1 application. Selon
eux, il est préférable d'attendre le résultat
de cette convention qui a déjà été ratifiée
par différents Etats et que d'autres s'apprê-
tent à ratifier dans un délai prochain.
Finalement, la commission de l'opium de
la Société des Nations a décidé par 7 voix
contre 2, 1 abstention et 3 absences, d'écar-
ter la proposition, italienne tondant à la con-
vocation d'une session spéciale de la com-
mission.
Le départ de M. Viollette 1
- 0-0-
M. Maurice Viollette, gouverneur générait
de M. l'Algérie, et Mme Viollette ont quitté
Paris hier soir, à 9 h. 25, en compagnie de
M. Frioux, chef du Cabinet du gouverneur
général, à destination de Marseille où ils
S1 sont embarquée aujourd'hui pour Alger.
M. VioNette a été salué au départ par
M Gérard, directeur de l'Office d'Algérie à
Paris, par un certain nombre de fonction-
naires et de membres du Parlement.
Les naturalisations
en Tunisie >
« La Revue de VAlliance Na-
tionale pour l'accroissement de la
population française » se félicite
que le service des naturalisations soit réor-
ganisé au ministère de la Justice. J'avoue
modestement que je ne m'en suis aperçu.
Elle va jusqu'à prétendre qu'on statuera ra-
pidement sur les candidatures posées. Affir-
mation téméraire. Le jour où j'ouvrirai mon
dossier, on y verra par des faits caractéris-
tiques que ce n'est pas à une réorganisation
du service qu'il est indispensable de procé-
der. Si ce qu'on appelle « l'esprit de la mai-
son » n'est pas transformé complètement,
j'ai le droit de conserver quelque défiance
et je compte bien, un jour ou l autre, expo-
ser les motifs pour lesquels cette défiance
est justifiée.
La Revue exprime son opinion optimiste
à propos des statistiques qui établissent
qu'en Tunisie, il y avait, l'an de grâce
1921, 84.779 Maliens contre 5.1.216 Fran-
çais, tandis que l'année dernière on comptait
89.216 Italiens et 71.020 Français, soit une
augmentation de 4.417 Italiens contre une
augmentation de 16.545 Français.
On attribue à trois causes ces résultats
encourageants :
Le Français, en Tunisie, est beaucoup
moins qu'en France, titi restrictif conscient
d'organisé.
Le Français vient plus volontiers s'ins-
taller en Tunisie, enfin et surtout, depuis
cinq ans, on pratique moins pour les natura-
lisations la méthode du compte-gouttes.
La Revue exprime cette opinion très juste
qu'il faudrait développer, le plus qu'il est
possible, l'action de ces trois fadeurs. C'est
bien dit, s'il le peut. Si l'on voit comment
V administration doit attirer de la métro-
pole des agriculteurs, des industriels, des
commerçants, on distingue moins bien com-
ment elle pourrait qgir sur la fécondité de
nos nationaux. Encore jallt-il reconnaître
que, même dans le premier cas, ses moyens
sont limités et qu'on ne saurait fonder sur
eux de très vastes espoirs. Au contraire, il
y a toute une politique à suivre pour amener
un plus grand nombre des étrangers domici-
liés en Tunisie à demander leur naturalisa-
tion : la condition préalable c'est qu'on ne
soit pas décidé à leur opposer tout ce qui
peut les empêcher de l'obtenir.
Eh quoi, va-t-on s'écrier, vous mécon-
naissez ce que le problème a de délicat et
de difficile : vous allez déchaîner de nou-
veau les fureurs du fascisme et les menaces
foudroyantes dont vous-même vous uous
avez parlét Pardonf Je n'ai pas encore
déclaré qu'il fallait n'inciter que les proté-
gés de M. Mussolini à adorer d'autres
dieux. J'ai avancé qu'il y avait un grand
nombre d'étrangers domiciliés en Tunisie :
farmi eux, on nous cite plus de 8.000 Mal-
tais, définitivement fixés sur le sol tuni-
sien, devenus des Tunisiens véritables; il
semble qu'on les persuaderait assez facile-
ment de faire un pas vers nous et d'entrer
dans la grande famille française; à côté,
on place plus de 4.600 étrangers, non Ita-
liens, dont beaucoup Espagnols ou Grecs,
ne seraient pas hostiles à 1 idée d'ell faire
1 autant; et l'on af firme que beaucoup de
Musulmans, dont l'éducation s'est - faite
dans nos écoles et nos lycées, ne demande-
raient qu'à devenir des nôtres, pour peu
qu'on eût avec eux le Sourire. Quant aux
naturalisations d' ltaliells, on aurait vite fait
d'en réaliser quelques milliers, sans aucune
autre pression que celle qui consiste à leur
offrir des facilités.
Mais voilàI On n a pas toujours le sou-
rire, et très souvent on ne cherche nullement
à offrir des facilités. La Revue recommande
la création, en Tunisie, d'institutions atta-
logues à celles qui ont été fondées à Paris
par le « Foyer Français BL qui guident les
candidats à la naturalisation, les aident yde
bons conseils, constituent les dossiers et les
suivent jusqu'à ce qu'une solution favorable
ait été obtenue.
Cela ne suffirait pas si, en haut lieu, en
n'emploie pas à l'examen d'abord, à la dé-
cision ensuite, un esprit de biewveillolrct, in-
telligente et avisée. La Revue a gralld es-
poir dans les modifications qui viennent
d'être introduites dans le service des natu-
ralisations au ministère de la Justice. Nous
ne demandons pas mieux que de partager de
telles espérances. Nous avons souvent mon-
tré toute la gravité de la question : la Tu-
nisie doit-elle, ou non, devenir et rester un
fief d'immigration - italiennef Voici - un -- des
moyens de la résoudre à l'avantage de la 1
France : pour cela, il est indispensable que 1
lorsqu'un immigré a fait ses preuves et
qu'il réclame sa titularisation, on chercha
consciencieusement les raisons qu'on a ce la
lui accorder et non pas minutieusement tou-
tes celles qu'on pourrait avoir de la lui
refuser.
Mario Roaëtan,
Sénateur de rHéMMK. ancien ministre.
Vice-prênidmi de ta Commission
sénatorial* des Colonies.
dei 0
♦ L'art dahoméen
-- 0-4>-
Le R. P. Aupiais, missionnaire du Daho-
mey où il a éduqué plusieurs générations
d'enfants, organise une exposition d'art nè-
gre dans la salle d'Horticulture de la rue de
Grenelle.
Parmi les noirs, les Dahoméens Minas,
Nayots et Pous sont particulièrement doués.
Ils aiment le dessin d'ornement et rehaus-
sent leurs objets usuels : nattes, pannes, ca-
lebasses, sièges, de curieuses compositions
que vous pourrez étudier.
AU SENAT
-I)--
COMMISSIONS
Les groupes politiques du Sénat ont dési-
gné leurs candidats aux (grandes Commie-
sions MlOuelieSl.
La Commission des Colonies, ainsi que
celle qui s'occupe des questions intéressant
l'Algérie ne sont pas nommés dans les
groupes, niais dans les bureaux de la
Haute-Assemblée.
Voici la composition pour l'année 1927
(les Commissions des Affaires étrangères,
des Douanes, de l'Armée et de la Marine :
Commission des Affaires étrangères
Les membres de cette Commission sont :
pour la Gauche démocratique :
MM. Auber (La Héunion), V. Bérard
(Jura), 'Bén'ntgtcl' (Guadeloupe), Bergcon
(Mouches - du - Rhône), Bienvenu - Martin
(Yonne), Fernand David (Haute-Savoie),
Debierre (Nord), iFernanid Merlin (Loire),
Lucien Hubert (Ardennes), Jean Philip
(Gtersl, de Werguézcc (CC ies-du-Nord),
Klotz (Somme), .LubrousSQ (Corrèze), Le-
mery (Martinique), «Mollard (Savoie), Pierre
Murraud (Lot-et-Garonne), Maurice Sar-
raut (Aude).
Pour l'Union démocratique :
MM. Paul Dupuy (Hautes-Pyrénées), Fer-
nand Faure (tiirondt\), Jourdain (Ilaut-
Hhin).
Pour l'Union républicaine :
MM. Bignon (Seine-Inférieure), Bompard
(Moselle), (général Bourgeois (Haut-Rhin),
François-Marsal (Cantal), Honorât (Basses-
Alpes), Maurice Ordinaire (Doubs), Lhopi-
teau (Eure-et-Loir), Ratier Indre), Reynald
(Ariège), Lazare-Veiller (Bas-Rhin).
Pour la Gauche républicaine :
MM. Chénebenoit (Aisne), de Saint-Quen-
tin (Calvados).
Socialistes :. MM. Fourment (Var), Va-
lette (Drôme).
Indépendant : M. de Jouvenel (Corrèze).
oDroitc : de Montaigu ,Loirc.lnféricurc).
Commission des douanes
Les membres de la Gauche démocratique
faisant partie de cette Commission sont :
MN1. Auber, sénateur de la Réunion ;
Cassez (Uuute-Marne), Eugène Chanal (Ain),
Cluipsal (Charente-Inférieure), Charpentier
,(Ardoolllcs), Donon (Loiret), Huudos (Mur-
ne), Lauraine (Charente-Inférieure), Mé-
nier (Seine-ct-Marnc), J. Morel (Loire).
Noël (Oise;, Piehery (Loir-et-Cher), Potié
(Nord), Rajon (Isère), Tissier (Vaucluse),
Tournan (Gers).
Ceux de l'Union démocratique et radicale
sont :
MM. Cavillon (Somme), Abel Lefévre
(Eure), Martin-Binachon (Haute-Loire), Vi-
lette-Gaté (Eure-et-Loir).
Ceux de l'Union républicaine :
MM. Bachelet (Pas-dc-Calais), Bompard
(Moselle), Buhan (Gironde), Cadilhon (Lan-
des), Ermant (Aisne), Japy (Doubs), Lan-
glois (Oise), Montenot (Côte-d'Or), Viellard
(Belforl), Veyssière (Seine-Inférieure).
Ceux de la Gauche républicaine :
MM. de Monti de Rezé (Mayenne), Néron
(liaute-Loire), Roussel (Aisne).
Groupe socialiste :
M. Bruiner (Gard).
Indépendant : M. Joseph Faure (Corrèze).
Droite : M. Dominique Delahayc (Maine-
et-Loire).
Commission de la marine
Groupe de la Gauche démocratique :
MM. Bergeon (IUouches-duJRhône), Bluy-
sen (Inde), Cuttoli (Constantine), Sari (Cor-
se), Flaissières (Douches-du-Rhône), Gior-
dan (Corse), Héry (Deux-Sèvres), de Kcr-
guézec (Côtes-du-Nord), Lancien (Finistère),
Le Hars (Finistère), Lémery (Martinique),
Le Troadec (Côtes-du-Nord), Magnien lNi-
vre), Pams (Pyrénées-Orientales), Perreau
(Charente-Inférieure), Rio (Morbihan), Tis-
sir (Vuucluse).
Union démocratique :
MM. Duplantier (Vienne), lortin-llinn,
chon (Haute-Loire), Pierrin (Somme).
Union républicaine :
MM. Brindeau (Seine-Inférieure), Du-
douyt (Manche), Fenoux (Finistère), James
Hermesey (Charente), Lamy (Morbihan),
Mulac (Charente), Riotteau (Manche), Ser-
vain (Côtes-du-Nord), Vaissièree (Seine-In-
férieure).
Gauche républicaine :
iMM. Fortin (Finistère), Lemarié (Ille-et-
Vilaine), de Pomereu (Seine-Iinféricurc).
Socialiste : M. Giraud ('Rhône).
Indépendants : iMM. de Blois (Maine-et-
Loire), Gaudin de Villaine (Manche).
Droite : M. de Lavrignais (Vendée).
Commission de l'armée
Gauche démocratique :
MM. Ch. Dumont (Jura), Duprey (Saône-
et-Loire), Foucher (Iindrc-et-Loirc), Gallet
(Haute-Savoie), Jovelet (Somme), Klotz
(Somme), Manger (Cher), Ménier (Seine-et-
Marne), Messimy (Ain), Pasqual (Nord),
Paul Pelisse (Hérault), Penancier (Seine-et-
Marne), Puis (Tarn-et-Garonne), Jean Ri-
chard (Saône-et-Loire), Sabaterie (Puy-de-
Dôme). Sireyiol (Dordogne).
Union démocratique :
MM. Cavillon (Somme), Feuga (Haute-
Garonne), Havez (Nord), Lebert (Sarthc).
Union républicaine :
MM. d'Alsace (Vosges), Pierre Berger
(Txiir-et-Cher), général Bourgeois (Haut-
Rhin), Chalamet (Ardèche), d'Harcourt
(Calvados), Hirschauer (Moselle), de la Ba-
tut: (Dordogne), Albert Lebrun (Meurthe-et-
Moselle), Lecourtier (Meuse), Raiberti (Al-
pes-Maritimes).
Gauche républicaine :
MM. Hervey (Eure), de Lubersac (Aisne),
Stuhl (Moselle).
Socialiste : M. Voilin (Seine),
Indépendant. : M. de Blois (Maine-et-
Loire). ,
Droite : M. de Landemant (Loire-Infé-
rieure).
La jungle à Parla
Les léopards de M. et Mme Wentworth
dont nous avons annoncé la présence dans un
hôtel du quartier de l'Etoile viennent de passer
dans un jardin voisin où ils finiront de s'accli-
mater.
Finie la vie des grands hôtels de luxe î
A LA CHAMBRE
PROJET DE LOI
Caisse foncière agricole en Algérie
Le Gouvernement vient de déposor sur
le bureau de la Chambre un projet de loi
tendant à la création d'une caisse foncière
agricole en Algérie.
Cette caisoe aurait pour but de procurer
aux cuisses régionales de crédit agricole
mutuel, concurremment avec les avances
de la colonie prévues par les articles 30
et suivants du décret du 20 novembre 1925,
les sommes nécessaires au fonctionnement
du crédit 1\ long et moyen terme. En outre
de son concours IiwlIlcicr, la caisse fon-
cière agricole apporterait aux caisses ré-
gionales le concours de son personnel tech-
nique pour l'expertise des gii/ges hypothé-
caires.
L'article premier du projet de loi, après
avoir autorisé l'Algérie à participer il la
création de la caisse, précise @ que les sta-
tuts devront être soumis à J'agrément du
pouvoir ccntml.
L'article 2 fixe h 1 million Le montant de
la souscription de l'Algérie. Cette SOIH,nf
a été votée par les délégations financières
dans leur session extraordinaire de 1920.
Par l'urtide 3, le Gouverneur Général de
l'Algérie est autorisé à emprunter à la
Banque de l'Algérie une somme de 30 mil-
lions remboursable au plus tard le 31 dé-
centbre 1915, et dont 18 millions sont affec-
tés à la caisse fonoière aricolc, le restant
devant être versé iL d'autres œuvres de
prévoyance sociale.
Tous les autres emprunts, supérieurs à
500.(K)() francs.précise l'artiiclo i, ne pour-
ront être rnniiractés qu'avec l'autorisation
du Gouverneur Général de l'Algérie et
l'avis conforme du ministre des Finances.
Le Gouverneur Général est, en outre
(art. 5). autorisé à givrantir les emprunts
contradiés par la caisse foncière agricole
auprès de la caisse d-es retraites de l'A\-
gérie et des caisses de retraites de chemins
de fer d'intérêt général algériens.
Enfin, l'article (j abroge les articles Hi
bis, Hi fer et 16 qualrr de la loi d a 31 dé-
cembre 1925, qui prévoient la création
d'une banque algérienne de crédit aricole
dans des conditions qui ne répondent plus
aux besoins de l'agriculture algérienne de-
puis que la Banque de l'Algérie a accepté
d'oscompter le pnripr à court terme des
caisses régionales et d'affecter 100 millions
a cet escompte. s
LES GRANDES COMMISSIONS
Constitution des bureaux
Les grandes commissions de la Chambre
ont procédé hier, sauf celle des affaires
étrangèrcs, au rcnouvellerneiit de leur bu-
reau.
A la Commission de la marine mar-
chande, notre ami et collaborateur Mori-
naud u été élu président de la commission
de la marine marchande par 21 voix. A
la commission da l'armée, le général Girod
a été réélu président ainsi que M. Malvy
à la commission des finances.
A la commission de l'Algérie, des colo-
nies et des Protectorats, sur l'initiative de
M. Ch. Baron, "député des Basses-Alpefl,
qui a réclamé pour le parti socialiste. S.t'\
1.0. une place de vice-président, notre ami
et collaborateur Henri Fontunfer,député du
Ca-nbal, a été élu -- sans concurrent vice-
présidont.
Les autres membres du Bureau sortant
ont été réélus ù l'unanimité.
moisi
L'élevage dans la colonie du Niger
00
L'dfvagc des divers animaux domesti-
ques constitue la principale richesse de la
colonie du Niger.
Le dernier recensement de 19'<.T> a permis
de dénombrer 59C>.327 hmufs. 710.2i8 chè-
vres, 559.58*2 moutons, 105.972 fmcs, 13.721
chevaux et 23.322 chameaux. En estima.nt
chaque tète (le bétail a un prix moyen de
150 francs pour les bœufs, 15 francs pour
les chèvres, 20 francs pour les moutons, 12!5
francs pour Les Anes, i00 francs pour les
chevaux et 700 francs pour les chameaux,
le cheptel de la Colonie du Nigier représente
un capital de 158.351%710 francs. C'est il
l'élevage que se consacre une grande partie
des populations peulhs, djcrmlls, touaregs
et bcllllhs. Cette industrie est d'ailleurs fa-
vorisée par des conditions climatériques,
par des terrains de parcours très étendus
et par des facilités d'écoulement à des prix
avantageux en Nigéria.
Le commerce intérieur du bétail a été
très intense au cours du second semestre
1925. Des bœufs qui se vendaient 80 à 100
francs au début de l'année ont été payés
en décembre die 250 à 300 francs et même
davantage. Pendant cette période, Les prix
des moutons et des chèvres ont plus que
doublé et ont atteint respectivement 30 et
25 francs
Depuis plusieurs années, le courant d'ex-
portation du bétail se fait tout entier vers le
Nigéria. U comprend non seulement le bé-
tail de la Colonie, mais aussi de nombreux
troupeaux venant de la Hautc-Volla et du
Soudan. La faible consommation en viande
des territoires français, les cours favorables
de la livre sterling expliquent cet exodie
vers la Colonie britannique.
Toutes les routes orientées Nord-Sud sont
des voies d'exportation. La vallée du Niger
est, avec la route de. Filillgué-Dogondoutchi,
la voie ordinaire suivie par les troupeaux
venus du Soudan et de la Hautc-Volta Nord.
Les troupeaux passant à Niamey sont visi-
tés par le Service Zootechnique et pourvus
de laissez-passer s'ils sont sains, mis en
quarantaine s'ils contiennent des malades.
Il est passé à Niamey en 1925, 7.100
bœufs, 11.000 moulons et 700 chèvres.
«mote-
RETOUR
--O-G--
M. l'onsot est arrivé it j éru salom ; il
ira ensuite au Caire où il conférera avec le
toi Fouad et lord Lloyd. Il s'embarquera
samedi sur le Lamartine à Alexandrie, à des-
tination de Marseille.
.1. --
TAUX DE LA PIASTRE
–o–
A la date du 25 Janvier, le taux de la piastre,
fi Saïgon, était de 13 fr. 25.
Le commerce de la France
avec ses colonies
'0
Nous donnons ci-dessous les chiffres rela-
tifs à nos importations et à nos exportations,
en provenance et à destination des colonies
françaises et pays de protectorat, pendant
l'année 1926, ainsi que la comparaison avec
les chiffres de 1925.
Voici d'abord les chiffres concernant les
importations (en milliers de francs) :
IMPORTATIONS
Différence
Année 1926 avec 1925
Algérie 2.610.516 -f 931.509
Tunisie 668.181 + 274.674
Maroc 306.779 + 1 17,392
Afrique Ocç. Franç.. 1.066.566 + 524.496
Madagascar 396.517 + 101.607
Indochine française.. 840.760 + 227.739
Autres colonies et
pays de protectorat 987.231 + 46.944
Le tableau suivant donne le montant des
exportations (également en milliers de
francs) :
EXPORTATIONS
Différence
Année 1926 avec 1925
- -
Algérie 3.387.216 + 475-589
Tunisie 886.475 + 286.361
Maroc o..,",. 1.200.006 +. 352.816
Afrique Occ. Franç.. <^>0.410 + 539.074
Madagascar 462.466 + 75-725
Indochine française., r. 586996 + 698.61g
Autres colonies et
pays de protectorat 674.039 + 97.463
En 1926, le commerce de la France avec
se* colonies et protectorats a donc atteint le
chiffre g-Jobal de 16.060 millions de francs,
contre u.311 millions en 1925.
Sur ce total, 6.873 millions de trancs repré-
sentent les produits importés de nos posses-
sions coloniales au lieu de 4.649 millions en
1925) et 9-187 millions expriment la valeur
des exportations de la Métropole sur ces
marnes possessions (contre 6.662 millions en
1025).
Il est à noter que pour le mois de décem-
bre des diminutions sont constatées, par rap-
port à déccmbie 1925, notamment dans nos
exportations à destination de l'Algérie, Ù"
la Tunisie et du Maroc.
Les pays étrangers et les colonies françai-
ses oit nos achats ont été le plus importants
durant l'année écoulée, sont : les Etats-
Unis, ]a Grande-Bretagne, l'Allemagne,
l'Union bcJgo-luxembourgcoisc, l'Algérie, ,
l'Italie et l'Argentine. Nos meilleurs clients
ont été, par ordre d'importance de nos ex-
portations, la Grande-Bretagne, l'Union bel-
go-luxcmbourgeoise, l'Allemagne, les Etats-
Unis, la Suisse, l'Algérie et l'Italie.
La balance visible de nos échanges avec
les seuls pays étrangers s'est traduite, pour
toute l'année 1926, par un déficit de 2.294
millions, tandis qu'en rrp; elle avait accusé
des excédents d'importations de 353 millions.
Mais la balance de notre commerce avec
les colonies françaises et pays de protectorats
fait ressortir en 1926 un excédent d'exporta-
tions de 2.314 millions de francs contre 2.013
millions en 1925.
En réalité, les économistes étaient bien
mal venus a soutenir que la France s'ap-
pauvrissait d'autant plus que ses exporta-
tions dépassaient ses importations.
Même si cela était vrai, ce seraient nos co-
lonies qui s'enrichiraient aux dépens de la
métropole, puisque seuls les chiffres de notre
commerce avec les colonies permettent de
faire pencher la balance en faveur des expor-
tations.
.,.
Dépêches de l'Indochine
Cérémonie rituelle
.Au tombeau de Kllai Dinh a eu lieu la
cérémonie rituelle à l'occasion de la Jin dit
deuil porté pur tous les mandarins d'Aii-
nam depuis le décôs de l'empereur. Le ré-
dent, les ministres et les dignitaires de la
Cour u assistaient.
Le progrès des voies ferrées
Af. Pasquier, Gouverneur Général p. i.
d'Indochine, a ouvert le 19 janvier d l'ex-
ploitation un tronçon du chemin de fer
devant desservir la station d'altitude de
Dalat. La ligne est équipée en crémaillère
ci permet de monter à 1.000 mètres sur un
pa rcoU)'s de 8 kilomètres MO.
Remise de services
Le Bésident Supérieur Baudoin, rentrant
définitivement en France a remis, le 20
fanvier, les services du Protectorat du
Cambodge au Résident Supérieur Le Fol.
A cette occasion, les Résidents Supérieurs
Baudoin it Le Fol ont été l'obiet de mani-
festations unanimes de sympathie de la
part du Gouvernement noyai et de la popu-
talion irançaise et indigène.
Rébellion
Un groupe de condamnés indigènes aux
tf/wattx forcés se sont révoltés au pénitcn-
cier de Laii-Cfwu (Indochine.) où ils subis-
saient leur peine. Pendant qu'ils étaient
employés à l'extérieur à des travaux, ils
ont assailli leurs gardiens et ont réussi à
s'emparer d'armes. La rébellion a été maî-
trisée immédiatement. Malheureusement, on
a à déplorer la mort de deux Européens.
4>»
Mouvement administratif
---o-
Intérim
M. Solari .leun-naptistc. chef de bureau hors
classe d(' ScnV'tarinlsdtMéjnié dans les fonctions de sorrétnire générai
des Elahlis(lnH'nts Français (l" l'Ocrante a été
chargé pnr intérim du ri()llv"rn\m('Ot de cette
possession, pendant i'al sence du Gouverneur
titulaire.
Honorariat
M. (îuden Nicolas-.Itiles-llenri, Gouverneur des
Gnlonies en retraite, 1 ét-I nommé Gouverneur
honoraire des Colonies.
Délégation.
M. Pnlndn Antoine-Firmin, administrateur en
chef des colonies, a été délégué dans les fonc-
tions de secrétaire général du Gouvernemeffl de
ta (JlIine, en remplacement de M. Simon, relevé
de ce poste sur sa demande.
J El ,'1)1 Su m. >7 JANVIKII tH!;
JOllinlAl QUOTIDIEN
Rédaction & Administration t
34, NM il mi-ifeal*
PARIS AN
TÉLIRA. 1 LOVTU MF
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Les Annales Coloniales
tes Mnmcii 09 réelemes MW rolmoo m
bureau du tournai.
DIRBCTIURS I Mareoi RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
LM ADALIII COLOMALH U jmMfont ni des «Wk
des inédits, qui sont leur propriété exclusive.
ABONNEMENTS
--- am U supplément illustré :
Unes 6 Mois 8 mois
Franc* «t
Colonies 120 a 66 » SS »
Étranger 180 » 100 » M »
On I ibonM 8DI frais "M
tous les bureau de
L'enseignement en Indochine.
Son adaptation au pays et au habitants
Dans un premier article, nous avons exposé
comment avait été progressivement adapté
renseignement primaire donné, en Indo-
chine, aux jeunes Annamites. Examinons
aujourd'hui comment se présente la question
de l'adaptation de l'enseignement secondaire
vt de l'enseignement supérieur.
Dans renseignement du second degré, les
cours de langue française s'attachent à vain-
cre la passivité réceptive cle l'Annamite et
l'obtigcnt à un travail personnel constant.
Les séances spéciales de conversation dirigée
constituent une gymnastique de l'esprit
excessi vement efficace ; elles exigent non
seulement l'attention auditive, mais aussi
l'exercice. au travail d'association des sou-
venirs linguistiques, le rassemblement de
mots uous des formes variables, la recher-
che de paraphrases, la composition et la dis-
cussion par l'élève.
1. ï!Hpnjsion et la discontinuité sont les
}.'nh)'.lis permet de lutter contre elles; elle
ett le cadre directeur nécessaire aux élèves
?f'l\r conduire leur pensée d'une façon or-
donné <.t méthodique, et soutenir leurs ef-
forts de fOrT'sitioD.
La poésie populaire recherche trop volon-
tiers, en dll't, le vague d'oppositions et de
comparaisons verbales, dont le sens caché ne
se révèle que par association d'idées. En
matière de sciences exactes, les habitudes de
composition et de raisonnement des Asiati-
tjuw ââo sont pas moins typiques; ils croient
avoir relié et déduit lorsqu'ils ont simple-
ment rapproché des faits.
Les qualités natives des Annamites sont
cependant réelles; on a tort, malheureuse-
ment, de les vanter à l'excès et de les géné-
raliser. 11 est indispensable, par exemple,
de faire comprendre aux notables indigènes
que tous les élèves de l'école primaire ne
sont pas aptes à suivre les cours de l'ensei-
gnement secondaire, et moins encore ceux de
l'enseignement supérieur. L'utilité de la sé-
lection par la limite d'âge ne leur apparaît
pas ; ils croient, de bonne foi, que n'importe
quel écolier studieux doit pouvoir, avec le
temps et la patience, atteindre le niveau de
culture qu'exigent les hautes études et les
grandes écoles françaises. C'est une erreur,
en Indochine comme en France, et si, dans
les écoles primaires, on s'efforce d'éclairer
à ce suiet la lanterne des parents, dans les
écoles libres, -au contraire, on laisse persister
des illusions qui sont incontestablement pré-
judiciables à la vulgarisation générale de
notre enseignement.
La qualité de l'enseignement de 2* degré
ne peut cependant être mise en cause, parce
qu'il est courant de refuser aux examens qui
donnent accès aux collèges, de 90 à 95 des
candidats, la majeure partie, parce qu'ils
sont trop âgés. Rabaisser cet enseignement
à un niveau plus facilement accessible don-
nerait certainement et momentanément satis-
faction à l'opinion publique, mais il faut
savoir choisir entre le nombre et l'élite.
L'expérience prouve que nous sommes dans
la bonne voie; tant pis si cette voie reste
étroite et difficile; elle est bien orientée et
conduit au but, c'est le principal.
Les griefs formulés ont peut-être un autre
• motif, moins avouable, celui-là. On sait que
l'on a ouvert récemment les portes des cadres
administratifs français, sans naturalisation
préalable, aux Annamites pourvus de di-
plômes français. Il s'agit pour les indigènes
d'élargir ces portes. C'est une des premières
conséquences d'une politique nouvelle qui
peut faire naître l'esprit de séparatisme et
la désunion entre Annamites et Français.
Cette politique a promis et engagé des ré-
formes. Sans doute, il faudra maintenant
adapter la réalité aux vues nouvelles et peut-
être modifier en conséquence la machine uni-
versitaire, mais les programmes ne pourront
être changés.
Los améliorations à apporter ne dépendent
guère, du reste, des programmes. Le bacca-
lauréat, considéré comme maximum d'étiage
et de développement, ne doit être, au con-
traire, que le commencement d'études réel-
lement supérieures pour une élite bien douée.
C'est la raison pour laquelle il conviendrait
d'en abaisser progressivement les limites
d'âge.
D'ores et déjà, il est formé sur place un
nombre appréciable de bacheliers (75 en
1925), et ce nombre augmente très régulière-
ment chaque gpnée. Quand la sélection por-
tera sur un plus grand nombre d'élèves,
quand sera développée, par ailleurs, l'ins-
truction féminine, nul doute qu'il sera immé-
diatement beaucoup plus considérable.
L'enseignement supérieur, en Indochine,
* est représenté par l'Université d'Hanoi. Il
s'agit, en réalité, d'un Institut polytechni-
que : des écoles techniques de première né-
cessité fonctionnent déjà depuis quinze ou
vingt ans et arrivent à former le personnel
de gestion indispensable aux grands services
publics.
- Les élèves, futurs fonctionnaires, contrac-
tent un engagement décennal envers l'Ad-
ministration ; ils sont entretenus et payés
pendant toute la durée de leurs études, me-
sure à caractère extrêmement libéral, qui
surprend les visitpurs étrangers et fait leur
admiration.
L'Université de Hanoï répond incontesta-
blement d'une façon presque parfaite aux
aptitudes et aux besoins des Indochinois,
mais précisément, alors que l'on accuse l'en-
seignement primaire et secondaire de n'être
pas suffisamment adapté, on reproche à
l'Université de n'être pas assez métropoli-
taine. Voudrait-on, à la place, des institu-
tions réservées, comme en France, à une
classe fortunée, assez riche pour vivre libre-
ment d'une profession libérale, après de
longues et coûteuses études? S'il est quel-
ques Cochinchinois pour se payer ce luxe
(ceux-ci peuvent très bien, du reste, venir
faire leurs études en France), il n'en est pas
de mémo de la majeure partie des étudiants
tonkinois ou annamites; la clientèle qui,
d'autre part, pourrait faire vivre dans les
provinces du Nord les docteurs en droit ou
en médecine, est bien limitée!
La Direction de l'Instruction publique
projette de faire donner prochainement, par
décret, à l'Ecole de droit, un statut spécial,
basé sur les mêmes principes que celui de
l'Ecole de médecine, et qui marquera un
progrès sérieux à l'organisation déjà exis-
tante. Cette école englobera l'Ecole des
Hautes Etudes et préparera désormais, non
seulement aux carrières administratives, ju-
diciaires ou mandarinales, mais encore aux
études linguistiques, historiques et philoso-
phiques.
La préparation du P.C N. supérieur et
du certificat de mathématiques générales est,
d'autre part, nécessitée par la création du
P. C. N complet. La préparation des con-
cours pour nos grandes écoles et des licences
ès sciences pourra "tre ainsi facilement orga-
nisée à Ilane, .t les aptitudes des Anna-
mites, plus quées pour les sciences, trou-
veront de plu, en plus, tant dans rindtfstrie
que dans les divers services techniques de
la colonie, une utilisation progressive dont
les professeurs français seront les premiers
à se réjouIr.
La France, en si peu d'années, pouvait-
elle faire plus ou mieux? J'affirme en toute
conscience le contraire.
Pierre Valude,
Député du Cher, Clncfm ministre.
.,.
LES BUDGETS
de l'Afrique Occidentale Française
pour 1927
Le montant des éYiliona budgétaires de
l't A.O.F. soumises A l'approbation du Conseil
de Gouvernement au début de décembre der-
nier a été indiqué récemment.
Après quelques modfications, les budgets de
l't Afrique Occidentale française ont été défini-
tivement arrêtés aux chiffres suivants pour
l'exercice .1927 :
1° Budgets général et locaux.
Budget général 214.730.000
- local du Sénégal 106.661.249
- de la Côte d'Iv. 43.668.700
- du Soudan 41.993.700
- du Dahomey. 31.000.000
- de la Guinée. 29.662.979
- de la He-Volta. 22.357.736
- du Niger 13.225.650
- de la Mauritanie 11.725.600
Total 517.425.614
2° Budgets annexes.
Ch. de f. de Thiès au Niger. 103.616-665
Circonsc. de Dakar et dépend. 34.164.180
Ch. de f. de la Côte d'Ivoire. 27.627.000
Ch. de f. de Conakry au Niger 11 -954.500
Port de Commerce de Dakar.. 7.545.000
Total 164.927.345
Soit, pour l'ensemble des bud-
gets de l'A. O. F 702.353.159
Les budgets de l'exercice 1926 avaient été
arrêtés globalement à 465.322.515 francs, dont
367.601.535 francs pour le budget général et
les budgets locaux, et 117.520.980 francs pom
les budgets annexes. Les prévisions de 1927
présentent donc sur l'année précédente un ac-
croissement de plus de 44 %, soit exactement
1 217.030.644 francs.
L'opiwa à hl Société des IaUoas 1
̃1 O-O-
La commission de l'opium de la Société
des Nations a abordé mardi, à Genève,
l'examen du mémoire présenté dans une
séance précédente par le délégué de l'Italie,
M. Cavazzoni.
- - -
Les différents orateurs qui ont pris la pa-
role, notamment le représentant de la
France, M. Bourgois, le représentant de
l'Allemagne, docteur Anselmmo, et celui de
la Grande-Bretagne, air Malcolm Delevin-
gne, ont rendu hommage aux sentiments
humanitaires dont s'est inspiré le représen-
tant de l'Italie. Tous pensent que l'essentiel
est de ratifier - la -- convention de Genève - et
de voir les résultats de 1 application. Selon
eux, il est préférable d'attendre le résultat
de cette convention qui a déjà été ratifiée
par différents Etats et que d'autres s'apprê-
tent à ratifier dans un délai prochain.
Finalement, la commission de l'opium de
la Société des Nations a décidé par 7 voix
contre 2, 1 abstention et 3 absences, d'écar-
ter la proposition, italienne tondant à la con-
vocation d'une session spéciale de la com-
mission.
Le départ de M. Viollette 1
- 0-0-
M. Maurice Viollette, gouverneur générait
de M. l'Algérie, et Mme Viollette ont quitté
Paris hier soir, à 9 h. 25, en compagnie de
M. Frioux, chef du Cabinet du gouverneur
général, à destination de Marseille où ils
S1 sont embarquée aujourd'hui pour Alger.
M. VioNette a été salué au départ par
M Gérard, directeur de l'Office d'Algérie à
Paris, par un certain nombre de fonction-
naires et de membres du Parlement.
Les naturalisations
en Tunisie >
« La Revue de VAlliance Na-
tionale pour l'accroissement de la
population française » se félicite
que le service des naturalisations soit réor-
ganisé au ministère de la Justice. J'avoue
modestement que je ne m'en suis aperçu.
Elle va jusqu'à prétendre qu'on statuera ra-
pidement sur les candidatures posées. Affir-
mation téméraire. Le jour où j'ouvrirai mon
dossier, on y verra par des faits caractéris-
tiques que ce n'est pas à une réorganisation
du service qu'il est indispensable de procé-
der. Si ce qu'on appelle « l'esprit de la mai-
son » n'est pas transformé complètement,
j'ai le droit de conserver quelque défiance
et je compte bien, un jour ou l autre, expo-
ser les motifs pour lesquels cette défiance
est justifiée.
La Revue exprime son opinion optimiste
à propos des statistiques qui établissent
qu'en Tunisie, il y avait, l'an de grâce
1921, 84.779 Maliens contre 5.1.216 Fran-
çais, tandis que l'année dernière on comptait
89.216 Italiens et 71.020 Français, soit une
augmentation de 4.417 Italiens contre une
augmentation de 16.545 Français.
On attribue à trois causes ces résultats
encourageants :
Le Français, en Tunisie, est beaucoup
moins qu'en France, titi restrictif conscient
d'organisé.
Le Français vient plus volontiers s'ins-
taller en Tunisie, enfin et surtout, depuis
cinq ans, on pratique moins pour les natura-
lisations la méthode du compte-gouttes.
La Revue exprime cette opinion très juste
qu'il faudrait développer, le plus qu'il est
possible, l'action de ces trois fadeurs. C'est
bien dit, s'il le peut. Si l'on voit comment
V administration doit attirer de la métro-
pole des agriculteurs, des industriels, des
commerçants, on distingue moins bien com-
ment elle pourrait qgir sur la fécondité de
nos nationaux. Encore jallt-il reconnaître
que, même dans le premier cas, ses moyens
sont limités et qu'on ne saurait fonder sur
eux de très vastes espoirs. Au contraire, il
y a toute une politique à suivre pour amener
un plus grand nombre des étrangers domici-
liés en Tunisie à demander leur naturalisa-
tion : la condition préalable c'est qu'on ne
soit pas décidé à leur opposer tout ce qui
peut les empêcher de l'obtenir.
Eh quoi, va-t-on s'écrier, vous mécon-
naissez ce que le problème a de délicat et
de difficile : vous allez déchaîner de nou-
veau les fureurs du fascisme et les menaces
foudroyantes dont vous-même vous uous
avez parlét Pardonf Je n'ai pas encore
déclaré qu'il fallait n'inciter que les proté-
gés de M. Mussolini à adorer d'autres
dieux. J'ai avancé qu'il y avait un grand
nombre d'étrangers domiciliés en Tunisie :
farmi eux, on nous cite plus de 8.000 Mal-
tais, définitivement fixés sur le sol tuni-
sien, devenus des Tunisiens véritables; il
semble qu'on les persuaderait assez facile-
ment de faire un pas vers nous et d'entrer
dans la grande famille française; à côté,
on place plus de 4.600 étrangers, non Ita-
liens, dont beaucoup Espagnols ou Grecs,
ne seraient pas hostiles à 1 idée d'ell faire
1 autant; et l'on af firme que beaucoup de
Musulmans, dont l'éducation s'est - faite
dans nos écoles et nos lycées, ne demande-
raient qu'à devenir des nôtres, pour peu
qu'on eût avec eux le Sourire. Quant aux
naturalisations d' ltaliells, on aurait vite fait
d'en réaliser quelques milliers, sans aucune
autre pression que celle qui consiste à leur
offrir des facilités.
Mais voilàI On n a pas toujours le sou-
rire, et très souvent on ne cherche nullement
à offrir des facilités. La Revue recommande
la création, en Tunisie, d'institutions atta-
logues à celles qui ont été fondées à Paris
par le « Foyer Français BL qui guident les
candidats à la naturalisation, les aident yde
bons conseils, constituent les dossiers et les
suivent jusqu'à ce qu'une solution favorable
ait été obtenue.
Cela ne suffirait pas si, en haut lieu, en
n'emploie pas à l'examen d'abord, à la dé-
cision ensuite, un esprit de biewveillolrct, in-
telligente et avisée. La Revue a gralld es-
poir dans les modifications qui viennent
d'être introduites dans le service des natu-
ralisations au ministère de la Justice. Nous
ne demandons pas mieux que de partager de
telles espérances. Nous avons souvent mon-
tré toute la gravité de la question : la Tu-
nisie doit-elle, ou non, devenir et rester un
fief d'immigration - italiennef Voici - un -- des
moyens de la résoudre à l'avantage de la 1
France : pour cela, il est indispensable que 1
lorsqu'un immigré a fait ses preuves et
qu'il réclame sa titularisation, on chercha
consciencieusement les raisons qu'on a ce la
lui accorder et non pas minutieusement tou-
tes celles qu'on pourrait avoir de la lui
refuser.
Mario Roaëtan,
Sénateur de rHéMMK. ancien ministre.
Vice-prênidmi de ta Commission
sénatorial* des Colonies.
dei 0
♦ L'art dahoméen
-- 0-4>-
Le R. P. Aupiais, missionnaire du Daho-
mey où il a éduqué plusieurs générations
d'enfants, organise une exposition d'art nè-
gre dans la salle d'Horticulture de la rue de
Grenelle.
Parmi les noirs, les Dahoméens Minas,
Nayots et Pous sont particulièrement doués.
Ils aiment le dessin d'ornement et rehaus-
sent leurs objets usuels : nattes, pannes, ca-
lebasses, sièges, de curieuses compositions
que vous pourrez étudier.
AU SENAT
-I)--
COMMISSIONS
Les groupes politiques du Sénat ont dési-
gné leurs candidats aux (grandes Commie-
sions MlOuelieSl.
La Commission des Colonies, ainsi que
celle qui s'occupe des questions intéressant
l'Algérie ne sont pas nommés dans les
groupes, niais dans les bureaux de la
Haute-Assemblée.
Voici la composition pour l'année 1927
(les Commissions des Affaires étrangères,
des Douanes, de l'Armée et de la Marine :
Commission des Affaires étrangères
Les membres de cette Commission sont :
pour la Gauche démocratique :
MM. Auber (La Héunion), V. Bérard
(Jura), 'Bén'ntgtcl' (Guadeloupe), Bergcon
(Mouches - du - Rhône), Bienvenu - Martin
(Yonne), Fernand David (Haute-Savoie),
Debierre (Nord), iFernanid Merlin (Loire),
Lucien Hubert (Ardennes), Jean Philip
(Gtersl, de Werguézcc (CC ies-du-Nord),
Klotz (Somme), .LubrousSQ (Corrèze), Le-
mery (Martinique), «Mollard (Savoie), Pierre
Murraud (Lot-et-Garonne), Maurice Sar-
raut (Aude).
Pour l'Union démocratique :
MM. Paul Dupuy (Hautes-Pyrénées), Fer-
nand Faure (tiirondt\), Jourdain (Ilaut-
Hhin).
Pour l'Union républicaine :
MM. Bignon (Seine-Inférieure), Bompard
(Moselle), (général Bourgeois (Haut-Rhin),
François-Marsal (Cantal), Honorât (Basses-
Alpes), Maurice Ordinaire (Doubs), Lhopi-
teau (Eure-et-Loir), Ratier Indre), Reynald
(Ariège), Lazare-Veiller (Bas-Rhin).
Pour la Gauche républicaine :
MM. Chénebenoit (Aisne), de Saint-Quen-
tin (Calvados).
Socialistes :. MM. Fourment (Var), Va-
lette (Drôme).
Indépendant : M. de Jouvenel (Corrèze).
oDroitc : de Montaigu ,Loirc.lnféricurc).
Commission des douanes
Les membres de la Gauche démocratique
faisant partie de cette Commission sont :
MN1. Auber, sénateur de la Réunion ;
Cassez (Uuute-Marne), Eugène Chanal (Ain),
Cluipsal (Charente-Inférieure), Charpentier
,(Ardoolllcs), Donon (Loiret), Huudos (Mur-
ne), Lauraine (Charente-Inférieure), Mé-
nier (Seine-ct-Marnc), J. Morel (Loire).
Noël (Oise;, Piehery (Loir-et-Cher), Potié
(Nord), Rajon (Isère), Tissier (Vaucluse),
Tournan (Gers).
Ceux de l'Union démocratique et radicale
sont :
MM. Cavillon (Somme), Abel Lefévre
(Eure), Martin-Binachon (Haute-Loire), Vi-
lette-Gaté (Eure-et-Loir).
Ceux de l'Union républicaine :
MM. Bachelet (Pas-dc-Calais), Bompard
(Moselle), Buhan (Gironde), Cadilhon (Lan-
des), Ermant (Aisne), Japy (Doubs), Lan-
glois (Oise), Montenot (Côte-d'Or), Viellard
(Belforl), Veyssière (Seine-Inférieure).
Ceux de la Gauche républicaine :
MM. de Monti de Rezé (Mayenne), Néron
(liaute-Loire), Roussel (Aisne).
Groupe socialiste :
M. Bruiner (Gard).
Indépendant : M. Joseph Faure (Corrèze).
Droite : M. Dominique Delahayc (Maine-
et-Loire).
Commission de la marine
Groupe de la Gauche démocratique :
MM. Bergeon (IUouches-duJRhône), Bluy-
sen (Inde), Cuttoli (Constantine), Sari (Cor-
se), Flaissières (Douches-du-Rhône), Gior-
dan (Corse), Héry (Deux-Sèvres), de Kcr-
guézec (Côtes-du-Nord), Lancien (Finistère),
Le Hars (Finistère), Lémery (Martinique),
Le Troadec (Côtes-du-Nord), Magnien lNi-
vre), Pams (Pyrénées-Orientales), Perreau
(Charente-Inférieure), Rio (Morbihan), Tis-
sir (Vuucluse).
Union démocratique :
MM. Duplantier (Vienne), lortin-llinn,
chon (Haute-Loire), Pierrin (Somme).
Union républicaine :
MM. Brindeau (Seine-Inférieure), Du-
douyt (Manche), Fenoux (Finistère), James
Hermesey (Charente), Lamy (Morbihan),
Mulac (Charente), Riotteau (Manche), Ser-
vain (Côtes-du-Nord), Vaissièree (Seine-In-
férieure).
Gauche républicaine :
iMM. Fortin (Finistère), Lemarié (Ille-et-
Vilaine), de Pomereu (Seine-Iinféricurc).
Socialiste : M. Giraud ('Rhône).
Indépendants : iMM. de Blois (Maine-et-
Loire), Gaudin de Villaine (Manche).
Droite : M. de Lavrignais (Vendée).
Commission de l'armée
Gauche démocratique :
MM. Ch. Dumont (Jura), Duprey (Saône-
et-Loire), Foucher (Iindrc-et-Loirc), Gallet
(Haute-Savoie), Jovelet (Somme), Klotz
(Somme), Manger (Cher), Ménier (Seine-et-
Marne), Messimy (Ain), Pasqual (Nord),
Paul Pelisse (Hérault), Penancier (Seine-et-
Marne), Puis (Tarn-et-Garonne), Jean Ri-
chard (Saône-et-Loire), Sabaterie (Puy-de-
Dôme). Sireyiol (Dordogne).
Union démocratique :
MM. Cavillon (Somme), Feuga (Haute-
Garonne), Havez (Nord), Lebert (Sarthc).
Union républicaine :
MM. d'Alsace (Vosges), Pierre Berger
(Txiir-et-Cher), général Bourgeois (Haut-
Rhin), Chalamet (Ardèche), d'Harcourt
(Calvados), Hirschauer (Moselle), de la Ba-
tut: (Dordogne), Albert Lebrun (Meurthe-et-
Moselle), Lecourtier (Meuse), Raiberti (Al-
pes-Maritimes).
Gauche républicaine :
MM. Hervey (Eure), de Lubersac (Aisne),
Stuhl (Moselle).
Socialiste : M. Voilin (Seine),
Indépendant. : M. de Blois (Maine-et-
Loire). ,
Droite : M. de Landemant (Loire-Infé-
rieure).
La jungle à Parla
Les léopards de M. et Mme Wentworth
dont nous avons annoncé la présence dans un
hôtel du quartier de l'Etoile viennent de passer
dans un jardin voisin où ils finiront de s'accli-
mater.
Finie la vie des grands hôtels de luxe î
A LA CHAMBRE
PROJET DE LOI
Caisse foncière agricole en Algérie
Le Gouvernement vient de déposor sur
le bureau de la Chambre un projet de loi
tendant à la création d'une caisse foncière
agricole en Algérie.
Cette caisoe aurait pour but de procurer
aux cuisses régionales de crédit agricole
mutuel, concurremment avec les avances
de la colonie prévues par les articles 30
et suivants du décret du 20 novembre 1925,
les sommes nécessaires au fonctionnement
du crédit 1\ long et moyen terme. En outre
de son concours IiwlIlcicr, la caisse fon-
cière agricole apporterait aux caisses ré-
gionales le concours de son personnel tech-
nique pour l'expertise des gii/ges hypothé-
caires.
L'article premier du projet de loi, après
avoir autorisé l'Algérie à participer il la
création de la caisse, précise @ que les sta-
tuts devront être soumis à J'agrément du
pouvoir ccntml.
L'article 2 fixe h 1 million Le montant de
la souscription de l'Algérie. Cette SOIH,nf
a été votée par les délégations financières
dans leur session extraordinaire de 1920.
Par l'urtide 3, le Gouverneur Général de
l'Algérie est autorisé à emprunter à la
Banque de l'Algérie une somme de 30 mil-
lions remboursable au plus tard le 31 dé-
centbre 1915, et dont 18 millions sont affec-
tés à la caisse fonoière aricolc, le restant
devant être versé iL d'autres œuvres de
prévoyance sociale.
Tous les autres emprunts, supérieurs à
500.(K)() francs.précise l'artiiclo i, ne pour-
ront être rnniiractés qu'avec l'autorisation
du Gouverneur Général de l'Algérie et
l'avis conforme du ministre des Finances.
Le Gouverneur Général est, en outre
(art. 5). autorisé à givrantir les emprunts
contradiés par la caisse foncière agricole
auprès de la caisse d-es retraites de l'A\-
gérie et des caisses de retraites de chemins
de fer d'intérêt général algériens.
Enfin, l'article (j abroge les articles Hi
bis, Hi fer et 16 qualrr de la loi d a 31 dé-
cembre 1925, qui prévoient la création
d'une banque algérienne de crédit aricole
dans des conditions qui ne répondent plus
aux besoins de l'agriculture algérienne de-
puis que la Banque de l'Algérie a accepté
d'oscompter le pnripr à court terme des
caisses régionales et d'affecter 100 millions
a cet escompte. s
LES GRANDES COMMISSIONS
Constitution des bureaux
Les grandes commissions de la Chambre
ont procédé hier, sauf celle des affaires
étrangèrcs, au rcnouvellerneiit de leur bu-
reau.
A la Commission de la marine mar-
chande, notre ami et collaborateur Mori-
naud u été élu président de la commission
de la marine marchande par 21 voix. A
la commission da l'armée, le général Girod
a été réélu président ainsi que M. Malvy
à la commission des finances.
A la commission de l'Algérie, des colo-
nies et des Protectorats, sur l'initiative de
M. Ch. Baron, "député des Basses-Alpefl,
qui a réclamé pour le parti socialiste. S.t'\
1.0. une place de vice-président, notre ami
et collaborateur Henri Fontunfer,député du
Ca-nbal, a été élu -- sans concurrent vice-
présidont.
Les autres membres du Bureau sortant
ont été réélus ù l'unanimité.
moisi
L'élevage dans la colonie du Niger
00
L'dfvagc des divers animaux domesti-
ques constitue la principale richesse de la
colonie du Niger.
Le dernier recensement de 19'<.T> a permis
de dénombrer 59C>.327 hmufs. 710.2i8 chè-
vres, 559.58*2 moutons, 105.972 fmcs, 13.721
chevaux et 23.322 chameaux. En estima.nt
chaque tète (le bétail a un prix moyen de
150 francs pour les bœufs, 15 francs pour
les chèvres, 20 francs pour les moutons, 12!5
francs pour Les Anes, i00 francs pour les
chevaux et 700 francs pour les chameaux,
le cheptel de la Colonie du Nigier représente
un capital de 158.351%710 francs. C'est il
l'élevage que se consacre une grande partie
des populations peulhs, djcrmlls, touaregs
et bcllllhs. Cette industrie est d'ailleurs fa-
vorisée par des conditions climatériques,
par des terrains de parcours très étendus
et par des facilités d'écoulement à des prix
avantageux en Nigéria.
Le commerce intérieur du bétail a été
très intense au cours du second semestre
1925. Des bœufs qui se vendaient 80 à 100
francs au début de l'année ont été payés
en décembre die 250 à 300 francs et même
davantage. Pendant cette période, Les prix
des moutons et des chèvres ont plus que
doublé et ont atteint respectivement 30 et
25 francs
Depuis plusieurs années, le courant d'ex-
portation du bétail se fait tout entier vers le
Nigéria. U comprend non seulement le bé-
tail de la Colonie, mais aussi de nombreux
troupeaux venant de la Hautc-Volla et du
Soudan. La faible consommation en viande
des territoires français, les cours favorables
de la livre sterling expliquent cet exodie
vers la Colonie britannique.
Toutes les routes orientées Nord-Sud sont
des voies d'exportation. La vallée du Niger
est, avec la route de. Filillgué-Dogondoutchi,
la voie ordinaire suivie par les troupeaux
venus du Soudan et de la Hautc-Volta Nord.
Les troupeaux passant à Niamey sont visi-
tés par le Service Zootechnique et pourvus
de laissez-passer s'ils sont sains, mis en
quarantaine s'ils contiennent des malades.
Il est passé à Niamey en 1925, 7.100
bœufs, 11.000 moulons et 700 chèvres.
«mote-
RETOUR
--O-G--
M. l'onsot est arrivé it j éru salom ; il
ira ensuite au Caire où il conférera avec le
toi Fouad et lord Lloyd. Il s'embarquera
samedi sur le Lamartine à Alexandrie, à des-
tination de Marseille.
.1. --
TAUX DE LA PIASTRE
–o–
A la date du 25 Janvier, le taux de la piastre,
fi Saïgon, était de 13 fr. 25.
Le commerce de la France
avec ses colonies
'0
Nous donnons ci-dessous les chiffres rela-
tifs à nos importations et à nos exportations,
en provenance et à destination des colonies
françaises et pays de protectorat, pendant
l'année 1926, ainsi que la comparaison avec
les chiffres de 1925.
Voici d'abord les chiffres concernant les
importations (en milliers de francs) :
IMPORTATIONS
Différence
Année 1926 avec 1925
Algérie 2.610.516 -f 931.509
Tunisie 668.181 + 274.674
Maroc 306.779 + 1 17,392
Afrique Ocç. Franç.. 1.066.566 + 524.496
Madagascar 396.517 + 101.607
Indochine française.. 840.760 + 227.739
Autres colonies et
pays de protectorat 987.231 + 46.944
Le tableau suivant donne le montant des
exportations (également en milliers de
francs) :
EXPORTATIONS
Différence
Année 1926 avec 1925
- -
Algérie 3.387.216 + 475-589
Tunisie 886.475 + 286.361
Maroc o..,",. 1.200.006 +. 352.816
Afrique Occ. Franç.. <^>0.410 + 539.074
Madagascar 462.466 + 75-725
Indochine française., r. 586996 + 698.61g
Autres colonies et
pays de protectorat 674.039 + 97.463
En 1926, le commerce de la France avec
se* colonies et protectorats a donc atteint le
chiffre g-Jobal de 16.060 millions de francs,
contre u.311 millions en 1925.
Sur ce total, 6.873 millions de trancs repré-
sentent les produits importés de nos posses-
sions coloniales au lieu de 4.649 millions en
1925) et 9-187 millions expriment la valeur
des exportations de la Métropole sur ces
marnes possessions (contre 6.662 millions en
1025).
Il est à noter que pour le mois de décem-
bre des diminutions sont constatées, par rap-
port à déccmbie 1925, notamment dans nos
exportations à destination de l'Algérie, Ù"
la Tunisie et du Maroc.
Les pays étrangers et les colonies françai-
ses oit nos achats ont été le plus importants
durant l'année écoulée, sont : les Etats-
Unis, ]a Grande-Bretagne, l'Allemagne,
l'Union bcJgo-luxembourgcoisc, l'Algérie, ,
l'Italie et l'Argentine. Nos meilleurs clients
ont été, par ordre d'importance de nos ex-
portations, la Grande-Bretagne, l'Union bel-
go-luxcmbourgeoise, l'Allemagne, les Etats-
Unis, la Suisse, l'Algérie et l'Italie.
La balance visible de nos échanges avec
les seuls pays étrangers s'est traduite, pour
toute l'année 1926, par un déficit de 2.294
millions, tandis qu'en rrp; elle avait accusé
des excédents d'importations de 353 millions.
Mais la balance de notre commerce avec
les colonies françaises et pays de protectorats
fait ressortir en 1926 un excédent d'exporta-
tions de 2.314 millions de francs contre 2.013
millions en 1925.
En réalité, les économistes étaient bien
mal venus a soutenir que la France s'ap-
pauvrissait d'autant plus que ses exporta-
tions dépassaient ses importations.
Même si cela était vrai, ce seraient nos co-
lonies qui s'enrichiraient aux dépens de la
métropole, puisque seuls les chiffres de notre
commerce avec les colonies permettent de
faire pencher la balance en faveur des expor-
tations.
.,.
Dépêches de l'Indochine
Cérémonie rituelle
.Au tombeau de Kllai Dinh a eu lieu la
cérémonie rituelle à l'occasion de la Jin dit
deuil porté pur tous les mandarins d'Aii-
nam depuis le décôs de l'empereur. Le ré-
dent, les ministres et les dignitaires de la
Cour u assistaient.
Le progrès des voies ferrées
Af. Pasquier, Gouverneur Général p. i.
d'Indochine, a ouvert le 19 janvier d l'ex-
ploitation un tronçon du chemin de fer
devant desservir la station d'altitude de
Dalat. La ligne est équipée en crémaillère
ci permet de monter à 1.000 mètres sur un
pa rcoU)'s de 8 kilomètres MO.
Remise de services
Le Bésident Supérieur Baudoin, rentrant
définitivement en France a remis, le 20
fanvier, les services du Protectorat du
Cambodge au Résident Supérieur Le Fol.
A cette occasion, les Résidents Supérieurs
Baudoin it Le Fol ont été l'obiet de mani-
festations unanimes de sympathie de la
part du Gouvernement noyai et de la popu-
talion irançaise et indigène.
Rébellion
Un groupe de condamnés indigènes aux
tf/wattx forcés se sont révoltés au pénitcn-
cier de Laii-Cfwu (Indochine.) où ils subis-
saient leur peine. Pendant qu'ils étaient
employés à l'extérieur à des travaux, ils
ont assailli leurs gardiens et ont réussi à
s'emparer d'armes. La rébellion a été maî-
trisée immédiatement. Malheureusement, on
a à déplorer la mort de deux Européens.
4>»
Mouvement administratif
---o-
Intérim
M. Solari .leun-naptistc. chef de bureau hors
classe d(' ScnV'tarinls
des Elahlis(lnH'nts Français (l" l'Ocrante a été
chargé pnr intérim du ri()llv"rn\m('Ot de cette
possession, pendant i'al sence du Gouverneur
titulaire.
Honorariat
M. (îuden Nicolas-.Itiles-llenri, Gouverneur des
Gnlonies en retraite, 1 ét-I nommé Gouverneur
honoraire des Colonies.
Délégation.
M. Pnlndn Antoine-Firmin, administrateur en
chef des colonies, a été délégué dans les fonc-
tions de secrétaire général du Gouvernemeffl de
ta (JlIine, en remplacement de M. Simon, relevé
de ce poste sur sa demande.
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