Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-01-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 janvier 1927 11 janvier 1927
Description : 1927/01/11 (A28,N6). 1927/01/11 (A28,N6).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451002p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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1 ,
Sur t.. chantiers du Brazzaville
#»» ̃ ^r«iîmtf«McMTaiaittKi
- ota. en sommes-nous des travaux du che-
min de. fer de ^Brazzaville? 8.000 hommes
sont dans les chantiers, 8po à Pointe-Noire,
.le' MJyumbci, 2.800 dans la sec-
tion de Brazzaville, 1.000 à Brazzaville.
C'est une véritable armée. Il a fallu étendre
le recrutement à tout le Moyen-Congo et à
tout l'Oubangui-Cliari. Tâche compliquée et
qui coûte cher. C'est la solution coûteuse;
il y, a, outre les difficultés du recrutement,
les longs voyages des travailleurs et aussi
les embàrras contibuels pour maintenir dans
Un même chantier des milliers d'hommes dif-
férents par la race, par la langue, par les
habitudes, et qui ne s'entendent guère que
sur un point, c'est qu'il serait doux de ne
rien faire; ou, en tout cas, agréable de
n'en pas faire trop. Mais toute autre solu.
tion était impossible.
C'est à peu près ce que déclare M. R. An-
tonetti, gouverneur général de l'A. E. F.,
dans le discours qu'il a prononcé en dé-
tembre au Conseil du Gouvernement et qu'il
a imprimé en brochure. En fait, si l'on tient
compte des convois en route sur des distances
qui représentent parfois 1. 500 kilomètres,
c'est une foule de 12.000 hommes qu'il faynt
lever, faire voyager, alimenter, soigner, sur-
veiller, qui parlent trente dialectes dissem-
blables, qui ignorent le premier mot de l'hy-
giène élémentaire,, et dont la meilleure arme
est. l'insouciance enfantine et indolente qu'ils
opposent aux choses d'ici-bas. Mais il n'y
avait pas d'autre solution, répète le gouver-
neùr général. Que coûte-t-elle en argent? Je
l'ignore. Que coûte-t-elle en vies humaines?
Beaucoup trop assurément, mais beaucoup
moins qu'on aurait pu le redouter.
Vaccinations, examens en cours de route
t par les médecins rencontrés 1» (devons-nous
entendre : au hasard des rencontres?), visi-
tes minutieuses à Brazzaville, période de re-
pos et d'acclimatement pour les travailleurs
arrivés du Nord, toutes les précautions pos-
sibles sont prises. Sur les chantiers de la ré-
gion de Brazzaville, le chiffre officiel de la
mortalité est de 1 pour 100 par an. Là, les
travaux marchent normalement. A la suite
d'une entente avec la Compagnie Minière, on
va'pdtœoir commencer une exploitation prf,
visQlre Brazzaville-blindouli, ra6 kilomètres
c'est de Mindoull que part lé service auto-
Mobile assurant les communications avec
M'Voutéj et ravitaillant les chantiers du
m- bd en vivres frais produits dans la
plaikiè* •
A Pointô-Noife, les travaux du wharf
',letoDt: vraisemblablement finis en juillet, et.
l'outillage mis eti place Aussitôt. Malgré
l'ubseûce d'outillage et le mauvais temps,
oli a -pu débarquer à Jointe-Noire 4 loco-
motives, 35 Wagons, Id9 kilomètres de rails.
Maite; dans las région de Mavunibé, les per-
te. en hommes sont sérieuses. « Tout y est
hostile, édrit M. la médeciïMttspeGteur Boyé,,
climat pénible avec des pluies et le brouil-
lard pendant une grande partie de l'année.
Portages inévitables le long de Véritables
Sentiers de chères, dans un pays monta-
gneux^ Éndémicité de la dysenterie. Diffi-
: cultQ dè. ravitaillement en vivres des chan-
tiers du Mayumbé, qui ne peuvent être bien
approvisionnés inévitablement que par por-
tage, aussi bien s'ils proviehnent de la plaine
à l'ouest de M'Vouté,. que s'ils viennent de
Pointe-Noire par importation maritime. »
Cette fois, on né nous donne pas de chif-
fre- officiel, mais, après avoir rappelé que
l'étaf sitnitaire des travailleurs de Brazza-
ville est « absolument remarquable », on
nous dit que la mortalité dans les chantiers
dé Mayumbé « atteint des chiffres beaucoup
plus importants. »
Trois ambulances, cinq médecins, on a or-
gànisé un service médical; on examine, avec
l'aide de l'Institut Pasteur de Brazzaville,
les moyens de parer aux trois causes prin-
cipales de la mortalité : la dysenterie, une
grippe nommée courbature fébrile, fenfin un
état déficient amenant ,^ des décès inexpli-
qués. Les médéems1' finissent par constater
que 80 des travailleurs, avant d'arriver
sur les chantiers, étaient àffligés de vers in-
testinaux, et établissent un rapport entre ce
parisitisme et le nombre élevé des dysenté-
riques et: des malingres. Un traitement médi-
cal approrié a réduit les décès par dysenterie
et diminue le nombre des déficients, « dans
une proportion considérable P, nous dit-on.
Cela est un peu vague, mais rassurant. Dans
la grippe dénommée coutbâturé fébrile, on a
reconnu que la quinine à forte dose ddnnait
des résultats ; je suis trop ignorant des choses
de la médecine pour juger de la valeur
exacte de cette découverte; c'est assurément
mon incompétence absolue qui m'empêche de
goûter ici le plaisir de la surprisé. .-
Le-béribéri disparaît avec l'apport des
vivres, frais; toutes les améliorations possi-
bles et imaginables seront essayées; de cela,
nous sommes certains. Il reste beaucoup à
faire si l'on en juge pat cette déclaration
du médecin principal qui accompagnait' la
mission médicale envoyée dans la Colonie :
« La constatation effective des ordres don-
nés pour activer le ravitaillement, l'inter-
minable série des appels à l'activité des sub-
divisions pour fournir des vivres frais, ali-
ments de substitution, ou d'entretien, ou
stimulants, tous les sacrifices faits pour don.
ner -Satisfaction aux suggestions du service
de Santé, sont réellement une chose admi-
rable. Mais il y a là de telles montagnes à
soulever, et les leviers sônt si faiblesz Si loin-
tains et i mal articulés avec leur point d'ap-
poi. *
Très honnêtement,. M. Antonetti cite ce
passage du rapport du médecin principal
Ifcmillon, en disant que cette conclusion un
peu mélancolique n'affaiblit pas la portée
des élçges auxquels elle fait suite. C'est
vrai ; il y a des montagnes à soulever et les
leviers sont fatlj.les. n de plus pour les
manier avec une vigueur, avec une
continuité énergique, avec la foi surtout qui
soulève les montagnes. Il faut noter les
mots : « La constatation effective des ordres
donnés pour activer le ravitaillement. » Le
ravitaillement, je ne dis pas : tout est là,
mais j'affirme, après tant d'autres, que pres-
que tout est là. Les médecins ont raison
d'étudier la thérapeutique nécessaire pour
combattre les causes principales de la morta-
lité. Je berais étonné, moi, profane, qu'ils ne
fussent pas d'accord, une fois de plus, pour
affirmer qu'avec une nourriture saine, forti-
fiante, abondante, la mortalité atteindra des
chiffres beaucoup moins inquiétants.
Malgré tout, les travaux sont conduits du
kilomètre 75 au kilomètre 140. Ils iront
d'autant plus vite que la mort fauchera
moins cruellement dans les rangs des travail-
leurs, et, quand le chemin de fer sera ter-
miné, un de ses premiers bienfaits sera pré-
cisément, en rendant les relations faciles,
commodes, régulières, de préserver plus de
vies humuncs, beaucoup plus de vies humai-
nes que sa construction n'en aura coûté.
Mario Rouêtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre,
v tce-prisidenl de ta Commission
sénatoriale des Colonies.
4>»
M. Viollette en France
M. Viollette, Gouverneur Général de l'Al-
gérie, s'est embarqué hier- à Alger pour Mar-
seille, d'où il se rendra à Paris. 11 compte être
de retour à Alger vers le 26 janvier.
-000
L'AVIATION COLONIALE
'0
Madagascar-Toulon
Le lieutenant de vaisseau Bernard,
accompagné de son pilote 13ougault, qui,
ainsi que nous l'avons annoncé, après un
amerrissage dans le golfe de Tunis, est
arrivé à Uizerte, a inlormé le service de
l'Aéronautique maritime à Tolilon qu'il fait
mettre son appareil au point. 11 quittera
prochainement cotte ville, se propoeant do
raverser la Méditerranée en se dirigeant,
suivant les circonstances atmosphériques,
plutôt sur Toulon que sur Berre. Il doit
agftparéiitar aujourd'hui ou demain. Il se
rendra ensuite de Toulon à Paris, confor-
mément auk-inetructione-de ses léifi.
Bordeaux-Tanger
Le CI Comité de la Région économique de
Bordeaux et du Sud-Ouest u. à la Cfc ambra
de" Commerce de Bordeaux, a été saisi
récemment d'un rapport sur l'orientation à»
donner aux études relatives à la mise en
service d'une ligne aérienne reliant Bor-
deaux, & travers l'Espagne et le Portugat,
à la ligne .Frn.nce..A.-O.-,jr.Amét'ique du Sud.
Le Comité a décidé de demander aux dépar-
tements do la Gironde, des Landes et des
Basses-Pyrénées, à la ville de Borde-auxi
ainsi qu'aux Chambres de compietrce et
aux autres dépairieiments intéressés, de lui
prêter leur concours pour créer un Comité
chargé de- réaliser, des que possible, avec
l'appui du Gouvernement, les -essais jugés
indispensables jpouir la .création d'un service
aérien Bor deaux-Madrid-Lisbonric-T anger,
oa il se souderait à la ligne d'aviqns com-
merciaux qui unit déjà la France «u Maroc
et à Dakar,dont la prolongation vers l'Amé-
rique du Sud parait devoir entrer bientôt
dans la voie des réalisations pratiques.
De Croydon aux Indes
, L'hydroplane trimoteur à 'bord duquel air
Samuel Hoare, ministre de l'Air britanni-
que, s'est rendu de Londres aux Indes, a
été baptisé hier. La marraine, lady Irving,
a donné à Itapparcil comme nom : (t Cité de
Delhi JJ.,
Sir Samuel Hoare a annoncé que l'inten-
tion de la compagnie anglaise était de don-
ner à ses avions les noms des capitales
des pays qui jalonnent la route aérienne
Grande-Bretagne-lea Indes.
- L'avion semeur
La revue américaine Bngenering publie
uné intéressante statistique qui fait ressor-
tir la valeur des .résultats acquis dans l'uti-
lisation des avions pour l'agriculture et
l'exploitation forestière. Ainsi, à Hawaï,
un terrain très difficile, réservé aux plan-
tations forestières, détruit par le feu sur
100 hectares, a été semé en 1 heure 1/2 par
un avion ; deux hommes auraient dû sacri.
fier plusieurs années pour le même travail.
4»
1 Bruxelles-Congo en side-car
-– 0
Le lieutenant-aviateur belge Fabry, qui,
en side-car, tente le raid Bruxelles-Congo
Belge, est arrivé samedi dernier à Casa-
blanca.
Parti d'Alger le 2 janvier, il s'est arrêté
successivement à Orlôansville, Sidi-Bel-Ab-
b, Tlemcen, Oudjda, Tawi, Rabat et Casa-
blanca.
Ijc lieutenant Fabry a été reçu dans la
soirée par la colonie belge. Il s'est embar-
qué à bord d'un paquebot à destination do
Dakar. Il effectuera par la route le trajet
Dakar-Congo belge.
- PHILATÉLIE
Nouvelle-Calédonie
La nouvelle série, annoncée depuis plus
» i l è
de 18 mois, doit parattre en février. Elle
présentera, ainsi que nous l'avons annoncé,
le portrait de La Pdroute, le grand naviga-
teur français, massatfrë à Vamkoro par les
cannibales No Hébridais, après l'échouage
de ses vaisseaux, la Boussole «t VAstrolabe
et le portrait de Bougainville.
Le coton et la canne à fuerè
as Congo belge , - ..,:.
1 ---0-0---
Le Congo belge n'est pas uni-*
fUlment, ainsi que certainf aiptâtit^
à se le figurer, un pays de ¡3rlt,
fournissant en abondance et de - faton tègu-
Jière le caoutchouc et les bois d'ibinisterie
et temporairement de Vivoire.
Au Nord et au Sud de la forêt s'étendent
d'immenses plateaux favorables aux cùlturcs.
La région du Nord comprend les pays de
VOubangui-Nord, des deux Ouellé et de
1 Ituri; celle du Sud, plus vaste., ceux du,
Manie ma, du Sankourou, du Kassai et du
Lornani. Enfin sur le bas-Congo des champs
conviennent à la canne à sucre. -
Le climat, moins humide que dans la zone
équatoriale il y a deux saisons nettement
caradérisJes - et, aussi grâce au relief,
moins chaud que dans la partie sylvestre, se
prête parfaitement à la culture du coton.
Le sol est naturellement fertile.
Quant à la main-d' œuvre indigène il
ne saurait être question d'employer des ou-
vriers européens elle est pour l'instant
fort suffisante et assez expérimentée. Les
pays de l'Ouellé et de l'ituri ont près de
trois milliolli d'habitants.
On est moins renseigné sur celle des ré-
gions du Sud.
Désireux de tirer de cette colonie une par-
tie de la matière première nécessaire à leul,
puissante industrie - textile, les capitalistes
belges constituèrent, il y a quelques années,
la Compagnie cotonnière congolaise qui s'at-
tacha au développement de la culture de ce
textile.
En 1924, les champs qu'elle exploitait don-
nèrent 4.000 tonnes de coton brut. Les an-
nées suivantes, la quantité obtenue fut plus
gtande : 7.000 tonnes en 1925, et d'après
les estimations les moins optimistes, 10.000
environ en 1926.
La Compagnie espère bien ne pas s'arrêter
là et Prévoit dans les années nui vont suivre
une production encore plus grande. Elle pos-
sède, en effet, vingt et une usines d'égrenage
en activité, mais cela ne lui suffit pas, car
elle en a vingt-deux en cours de montage et
elle en fait encore expédier treize.
A côté de cette Société vient de s'en cons.
tituer une autre au capital de 20 millions,
ii Société Textile Africaine du Texaf
(TEXAF). Elle a déjà expédié le matériel
pour quarante usines d'égrenage et elle a
entrepris ta construction à Kinchassa d'une,
grande usine de filature et de tissage où les
ouvriers indigènes travailleront sous la direc-
tion de techniciens belges.
On se propose de tousser très activement"
la production,. Actuellement, l'industrie co-
tonnière belge achète à Vétranger 4.000 ttm-
nes de matières premières. Elle espère pou-
voir dans quelques almées, tirer du Congo
tout le coton nécessaire. Vambition des deux
sociétés ne se limite d'ailleurs pas à fournir
à la métropole les fibres dont ont besoin ses
usines. Elles visent à approvisionner d'autres
pays.
Cep endant, il lie faut pas se laisser aller
aux espoirs prématurés. Car des obstacles
assez sérieux mais non insurmontables se pré-
sentent. Il faudra les vaincre. Ce sont les
méthodes de culture des indigènes encore
rudimeniaires, et l'insuffisance des voies de
communication. Nous avons déjà entretenu
Hos lecteurs de cette question capitale mais
dont la solution demandera quelque temps ,et
des capitaux.
Quant à l'éducation agricole des indigènes,
elle peut se faire assez rapidement. Il est
nécessaiy en outre d'introduire dans ces
pays les ̃ méthodes scientifiques et mécani-
ques.
C'est évidemment une tâche assez diffi-
cile, mais qui sera réalisée avec de l'adiesse
et de la ténacité. Il faudra, en effet, dresser
les noirs à la conduite des machines. La
canne à sucre est, pour des raisons qu'expli-
que la production agricole de la Belgique,
l'objet de soins moins marqttés. Cependant
dans la région du Bas-Congo, des essais
heureux ont été faits. Les résultats ont été
si encourageants qu'il s'est constitué au ca-
pital de 30 millions, une Société, la Compa-
gnie sucrière congolaise.
Ainsi, sous l'effort des capitalistes bel-
ges, un immense pays va être appelé à une
activité nouvelle et plus intense. Il est à
espérer que le sort des indigènes ne s'en
trouvera pas empiré et qu'au contraire ils
participeront aux richesses qu'ils auront
contribué à créer.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Il Secrétaire de la Commission
des Allaites Etrangères
membre de ta Commission
des Colontel.
1 .1.
1 La présidence de la Chambre
Le départ Je M. Raoul Péret pour le Sénat
laisse vacante la présidence de la Chambre. l(
Sont candidats notre collaborateur et anu
Maurice Bouilloux-Lafont, vice-piésident ;
MM. Femand Bouisson, vice-président, ancien
vice-ptési d ent
commissaire à la Marine marchande ; Frédéric
Brunet, vice-président ; Léo Bouyssou, vice-
président, Franklin-Bouillon, ancien ministre de
la propagande ; Maginot, ancien ministre de la
Guerre et des Colonies ; Maurice Colrat.
ancien garde des Sceaux dans Jes ministères
Poincaré et Edouard Herriot.
On prévoit deux ou trois tours de scrutin.
Enfin, pour une des vice-présidences, M.
Emile Marinaud. député > de Constantine, pré-
sident de rintergMMpeministénet, posé sa can-
didature." Elle doit servir A une énorme mani-
festation de sympathie en faveur de la politique
d'Uni. dont M. Morinaud a été ) ani-
1118
Le çrin végétal
au Maroc
OH)
Cette petite industrie, ayant pour base une
piauie poussant 1'e"v.-t sauvage, a une ia-
*uti|e uttislaiiauou et ae gt-btion pressa*
tilnaiitmes, ne reclame que des capitaux
modestes, cependant rémunérés. Ue layon in-
téressante.
Dire que cette industrie peut rapportei
citaque année au budget du protectorat ues
cernâmes et des centaines de mille lranLs,
serait exagéré, mais beaucoup en tirent un
proht intéressant.
Le crin végétal dont l'emploi se répaud
de plus en plus chaque jour dans les indus-
tiies de. l'ameublement et de la literie, est
obtenu par les feuilles du doum ou palmier
nain. -
il y a quelques années encore, la grande
productrice pour le monde entier de crin vé-
gétal, était l'Algérie. Mais les progrès de
l'agriculture dans les trois departemen --, les
déirichements intensifs qui en ont été la
conséquence forcée, ont reculé de plus en
plus et éloignent chaque jour davantage les
emplacements sur lesquels le doum pousse
à l'état sauvage. Le palmier nain est, eu
cilet, un très désagréable parasite dont il
faut à tout prix se débarrasser, quand on
veut mettre une terre en état de culture ra-
tionnelle. -
Le prix de vente du crin végétal est li-
mité, il 11e peut pas être augmenté à vo-
lonté. Son prix de revient doit donc être
strictement calculé; il est par suite impos-
sible de faire supporter, soit aux feuilles
tiSvant leur mise en travail, soit aux cordons
obtenus après ce travail, des frais de trans-
port excessifs. Naturellement, plus on s'en-
tonce dans l'intérieur, plus on s'éloigne des
points de concentration et d'embarquement,
plus ces frais de transport augmentent, soit
pour la matière première (la feuille) soit
pour le produit obtenu (le crin en cordons).
11 s'ensuit que cette question des trans-
ports, jointe forcément à ceile des lieux de
production, a contribué énormément à res-
tieindre la production algérienne.
Le Maroc qui, dans certaines régions tout
au moins, n'est pas encore aussi avancé que
sa voisine l'Algérie au point de vue du dé-
frichement, possède encore de nombreux et
vastes terrains en nature de parcours, et cou-
verts de doum. Il y en a beaucoup qui sont
à proximité, tout au moins relative, de ports
d'embarquement; l'idée est donc venue très
naturellement à l'esprit de quelques colons,
d'implanter dans le protectorat cette indus-
trie du crin végétal qui avait si bien réussi
en Algérie. Et comme une opération de ce
genre est très facile à exploiter, il en. est ré.
sulté que depuis moins de trois ans, il s'est
ciéé au Maroc, rien que dans la région de
Casablanca, près de cinquante usines pour
la fabrication du crin végétal.
La matière fabriquée étant achetée au fut
et à mesure de sa production par des cour-
tiers locaux qui la réunissent, la centralisent
cr l'expédient pour satisfaire des ordres qui
ne leur manquent jamais, les promoteurs de
ce mouvement se sont jusqu'à présent fort
bien trouvés de leur initiative.
- Voici comment ils procèdent :
Le doum pousse naturellement dans le
bled. L'indigène apporte avec ses ânes ou
ses chameaux la feuille ou même le pied en-
tier qu'il a soit coupé soit arraché. Cela
constitue la matière première payée environ
70 francs les 1,000 kilos. Cette récolte et ce
transport constituent un travail facile, ne
demandant ni un grand effort musculaire, ni
beaucoup d'intelligence. Les indigènes s'en
acquittent donc fort bien.
L'usine qui doit travailler ces feuilles ainsi
apportées, se compose d'un matériel pour
ainsi dire rudimentaire. Celui-ci comprend :
un groupe de quatre tambours teilleurs, de
deux finisseuses et une coTdlère automatique.
F.,.ncore ne rencontre-t-on cette dernière que
dans les usines parfaitement bien équipées.
Dans les autres, le cordier fait ses cordons
à la main. Un groupe de cette importance
peut fabriquer par jour 1.500 kilos de ma-
tière Inie. Celle-ci en ce moment revient
sensiblement à 0,55 et est vendue de 0,65 à
p,8o selon sa qualité et le fini de sa fabri-
cation. Nous parlons ici des cordons en vert,
si on les teignait en noir, leur valeur aug-
menterait sensiblement de t franc, mais ce
travail de teinture est plus délicat et de-
mande des soins et une installation que l'on
ne trouve pas au Maroc.
Pour les cordons en vert, lorsque la feuille
a été taillée, on la met sécher quelques heu-
res au soleil. Elle passe ensuite à la cor-
dière, et lorsque les cordons sont faits, ils
sont réunis, serrés dans une presse à mains
et expédiés au port le plus proche. On voit
que c'est peu compliqué.
Il faut naturellement une force motrice
pour faire tourner ces machines. Une loco-
mobile dans le bled, un moteur en ville suf-
fisent.
Examinons le coût de cette installation.
Le groupe de 4 effilocheuses et de 2 finisseuses
coûte à Casablanca même 5.000 francs. La
cordière automatique 1.000 francs. Le trans-
port et le montage également 1.000 francs.
Ajoutez la locomobile ou le moteur un arbre
de commande, des poulies et des courroies,
et comptons 10.000 francs pour ce chapitre,
cela fait 17.000 francs en tout. Ajoutez les
fonds de roulement, 10 à 13.000, et vous
avez une-installation en pleine marche pour
30.000 francs. A l'époque présente, ce n'est
vraiment pas cher pour s'assurer un gain de
150 à 250 francs par jour, car dans le coût
de o fr. 55 ci-dessus indiqué, on a fait en-
trer la main-d'œuvre et les frais généraux.
Ajoutez enfin qu'il faut le minimum de com-
Îrétences techniques, car un individu d'intel-
igence moyenne, ayant vu une usine de ce
,genre en marche pendant trois heures, en
sait assez pour en conduire une lui-même.
Maintenant, pendant combien de temps
cette industrie sera-t-elle lucrative? Cela dé-
pend de la facilité d'approvisionnement des
usines, car la consommation du crin vcgc-
usines, diminue pas, au contraire. Mais corn.
tal ne
me les fonds engagés sont minimes, comme
on peut' les amortir rapidement, on peut
dite que jusqu'à ce jour ces opératIon;
étaient des entreprises de tout repos.
Loui. Le Barbier.
q__
TAUX BB LA PIASTRE
–(H
A la data Hu 8 janvier, le taux de ,t\ rlaslre
ù sSaTgon était de 12 fr. 40.
Le droit coutumier
au' Togo
081
M. Bonnccanère, commissaire de la Ré-
publique française au logo, ayant constaté
que aans les tribunaux mdigénes les asses-
seurs sont parlois hésitants ou même igno-
rants devant la coutume à appliquer, avan
contié à une Commission le soin de codiner
le droit coutumier indigène pour en taire
l'objet d'un projet de aecrei actuellement
applicable sous lorme d'aride, ainsi que les
Annates Coloniales du 10 janvier 192O l'ont
annoncé dans la rubrique « Togo ».
Cet ariêté instaure dans le territoire du
Togo placé sous le mandat de la France un
statut intermédiaire auquel auront t accès
certains indigènes évolues. Il est apparu,
dès le début, écrit M. Bonnecarrère, qu'il
était difficile de fixer les règles d'un statut
intermédiaire alors que les lois régissant la
masse indigène, c'est-à-dire la coutume,
étaient imprécises et variables. La tâche de
la Commission a, dès lors, consisté à mettre
sur pied un coutumier indigène, en s'inspi-
rant des données des administrateurs com-
mandants de cercles.
Ce coutumier n'est en somme que la consta- '1
tation des coutumes appliquées dans les qua-
tre cercles du sud du territoire (Lomé, Ané-
cbo, Klouto, Atakpamé). Cependant, chaque
fois qu'il a été établi qu'une coutume était
engagée dans la voie de l'évolution, la co-
dification a sanctionné cette marche vers le
progrès, mais avec la plus grande prudence
et après avis des membres indigènes.
Seule, la partie du coutumier relative au
contrat de société a innové et fera loi vrai-
ment nouvelle pour la masse indigène. Il ne
pouvait en être autrement, car ce contrat
n'est connu et pratiqué des indigènes que
depuis quelques années à peine et, en l'oc-
currence, la Commission dont faisaient par-
tie des notables indigènes, a pu, sans être en
rien gênée par la coutume, incorporer au
coutumier les dispositions de nos lois civileb
ou commerciales qui convenaient au milieu
et qui empêcheront l'indigène peu scrupu-
leux de se servir du contrat de société com-
me d'un moyen pratique d'escroquerie. Il a
même paru nécessaire d'insérer ici des dis-
positions pénales assez sévères.
Deux sortes de sociétés seulement. pour-
ront régulièrement' se constituer : les socié-
tés en nom collectif et les sociétés à respon-
sabilité limitée. Cette dernière forme des so-
ciétés aura plus spécialement les faveujrs des
indigènes habitués déjà aux sociétés analo-
gues anglaises. Il a paru prudent d'écarter
les sociétés anonymes.
Il y a lieu de noter enfin que la Commis-
sion n'a -pas manqué de sanctionner l'exis-
tence des organismes administratifs recon-
nus indispensables par les notables eux-
mêmes, en les faisant intervenir dans la
nouvelle codification.
A l'exception du chapitre des Sociétés, ce
coutumier ne sera applicable que dans les
quatre cercles du sud aux indigènes togo-
lais, non musulmans, ne jouissant pas d'un
statut européen ou assimilé et n'ayant pas
formellement déclaré vouloir f régler leurs
différends devant le tribunal français sous
l'empire de la loi française. Les comman-
dants de cercle de Sokodé et de Sansanné-
Mango ont été invités à s'inspirer de ce qui
a été fait pour le Bas-Togo, et à soumettre
au commissaire de la République un pro-
jet de coutumier analogue pour le nord du
territoire. Cette région présentant des ca-
ractères ethniques très différents de ceux du
Bas-Togo, il conviendra d'examiner si un
coutumier par principal groupement ethni-
que ne serait pas préférable.
En ce qui concerne le chapitre des So-
ciétés, te coutumier sera applicable dans
tout le territoire et sans distinction de sta-
tut et non seulement aux indigènes togolais,
mais encore à tous individus originaires des
possessions françaises de l'A. O. F., de
l'A. E. F., du Cameroun, des possessions
étrangères comprises entre ces territoires,
qui n ont pas dans leur pays d'origine le sta-
tut des nationaux européens. Cette généra-
lisation dans l'application des règles de ce
chapitre s'explique par ce fait qu'elles sont
directement tirées de nos lois et ne s'inspi-
rent pas de la coutume locale, d'ailleurs
muette à ce sujet.
Les dispositions du coutumier relatives à
l'adoption offrent la possibilité de donner
aux descendants des captifs de case un sta-
tut régulier et conforme a nos principes. Dès
la promulgation du décret concernant le
coutumier, les commandants de cercle au-
ront donc à agir efficacement dans ce but.
Nos éfforts, ajoute M. Bonnecarrère, seront,
à n'en pas douter, appréciés par la Commis-
sion des Mandats à la Société des Nations.
Comme le fut jusqu'à ce jour, pouvons-
nous ajouter à notre tour, l'Administration
française des territoires dont le mandat lui
a été confié par ladite Société.
Une plage annamite d'avenir
00
• Il s'agit de Cua- Tung, petit port de l' An-
nam, dans la province de Quang-Tri, sur une
route qui, partant du kilomètre 96 de la route
mandarine, rejoint celle-ci au kilomètre 102.
De toutes nos stations balnéaires d'Indo-
chine, Cua-Tung est, sans conteste, la plus
intéressante. Doson, Samson, Cualo, en raison
de leur basse situation qui ne leur permet pas
d'échapper aux rigueurs estivales, ne peuvent
pas égaler Cua-Tung.
Le cap Saint-Jacques, admirablement placé
à l'estuaire de la rivière de Saigon, avec ses
deux plages constamment ventilées, pourrait.
seul, rivaliser avec Cua-Tung. Ce qui fait la
supériorité de cette dernière plage, c' est sa fa-
laise dentelée, ravinée, couronnée de verdure.
rafraîchie en permanence pendant tout l'été par
l'agréable brise marine ou par le vent du Laos.
Mais celui-ci, même en plein été, n'est point
tonide, comme dans le Nord de l'Annam,
parce qu'il arrive en ligne droite de la région
parce
montagneuse, humide et boisée, sans passer sur
les dunes surchauffées qui manquent dans cette
partie de l'Annam. Il conserve toute sa frat-
cheur en restant sec. C'est là le gros avantage
de Cua-Tung sur la montagne et les autres
plages de F Indochine.
t, Dépêches de l'Indochine
-c»+-
Les événements de HanJtéoo
D'après des. informations de senuoe iii-
glaise, environ 200 femmes ou < nl-ints au-
raient quitté la viUe à destination de Shan-
ghal.
L'aviso Il La Marne » est parti A faslUix-
Lion de Hankévu.
D'apiùs L'upinion générale, toulir : es-
concessions seront aux mains des lu'/,(.Í':
sous peu. A Shanghaï la situation, , s m
changement.
Le Japon se lient à t'écart en ce lU; con-
cerne le mouvement antibrUr.iit!Û d' llanl(,éou et ne répond pas au ltIern. 'Tu'r.
duni britannique retatit aux surtaxes àv> o-
nières. Les milieux des affaire: font '7{"
pendant remarquer que le mouvement an-
glophobe peut s'étendre aux autres 'P'i/'-
sances y compris le Japon et qu'il eut tif"
gent que l'entente s'établisse entre tes
principales puissances étrangères tpow La
règlement fondamental de la situa-lion en
Chine.
Voyage des souverains siumoiu
Le roi et la reine sont partis jeuui matin
de Banglcol, pour le Nord du Siam; ils
sont accompagnés du prince llc11111 UIC1',
membre du Haut-Conseil du gouvernement
et du prince Purachatra, ministre du Com-
merce et des Communications, cf. de leur
suite. Cette première visite royale aux pro-
vinces du Nord affirme le pouvoir du gau.
vernement de Bangkok ; elle dur>.'r 1 envi-
ron un mois.
Au port de Haïphong
Les mouvements en décembre II06 ou
port de llaïplwng a été de 41 naviie$i>;s,
jauge brute ; total 103.006 tonnes ; W ..,JI',
tis 101.211 tonnes, à savoir, importation
10 français avec Tonn. de mar. 18. 7Õ
12 anglais avec .,. 7:j
6 japonais avec !;!1
2 norvégiens (tuec 12b
1 hollandais avec i.MM
4 chinois avec (,K
Exportation :
17 français avec 11.5
13 anglais avec .,. la.iii
6 japonais avec le). -il 8
2 norvégiens 1'()!)
1 hullandais 18
10 chinois avec L l't
Au port de Saigon
Le mouvement en décembre lWû <1r. rorl
(le Saigon a été de 39 navires enti-y- • iuuiiv
brute totale., 118.561. tonnes ; 47 jau-
geant 128.235 tonnes à savoir :
Importation :
2 français avec Tonn. de mar.
11 anglais. ;1.:;&0
1 américain 2.(X>)
japo liais avec 1.147
9 norvégiens avec C. ti.'îO
G chinois avec 2.902
tioltandais ai)ec 2 523
1 allemand sur lest.
1 italien sur lest.
Exportation :
7 français avec 7 ,;"I
11 anglais avec .,., 1\1{j1
2 américains avec 7.R5S
7 japonais avec ?1.9r>G
11 norvégiens avec ir>.93tf
5 chinois avec.,.. 7.Ut4
.1 hollandais avec ;!.I:}
1 allemand avec 2.1/(.>
--, - - .,--
L'INDOCHINE A MARSEILLE
--0-0--
Sous le haut patronage du Gouverneur vê-
lé rai de l'Indochine, du maire t.; <'.j i•<.
Chambre de commerce de .Marscil'ï. cv.
hautes personnalités, un office i t. '-.tV. î u «
vient de se constituer à Marseille :,i c
dèle des offices tunisien et matoc.r.n dt.,j;\
existants.
La population d'Hanoi
0-0 -
Un récent recensement a fait COJ>'I.:ÍI' p:' ;
y a à Hanoï 3.136 Français, 408 ternira J
enfants de militaires, 1.658 mclit.I'r, 2.:
étrangers européens et américains, 19 J^pona -
4.167 Chinois, 2.235 militaires rAjS"'Tin.
122.983 Asiatiques indochinois, Hindou., jV
5.209 Français, dont 857 fonctionnais ?,
- '--"- ,_.
AU SENAI
RAPPORTS
Modification des droits de eu
Indochine
On vient de distribuer au Séiiui lv, rap-
port do notre minent colluboi : !eji M.
Edouard Néron, sénateur de l" !' .lt,! p.
Loire, un jioin ck: la Commission ̃>. ̃: domi-
nos chargée d'examiner le projr* lv loi
adopté par .la Chambre des déj m! ;vn-
dant à ratifier et convertir en k>i ! ̃ ^(Vro:.
du 23 mars 1923, portant mudif "u lh.:,
droits (le sortie en Indochine.
Los droits établis par le déciv. H 29 dé-
cembre 1898 sont restés en yLmh • jusqu'à,
ta publication du décret du '22 mi-s h)2'J
sauf du 23 octobre 1920 au 31 tiéceinbi';
1921, période pendant laquelle lUI ;¡'tl!X in.
tituds en 1898 ont. Ólé décuplés pruvisoii •. -
ment pour faire fnec aux ehargcu croissan-
les de l'indocilinc et pour rétablir l'inci-
dence dos droits qui n'était plus en. rapport
avec la valeur de lu matière impos'able,
laquelle avait subi une hausse exception-
nellement importante à rette époque.
Après le ÎU décembre 1921, date d'cxpirn-
tion du délai pendant lequel le décret d:u
23 octobre 1920 devait rester en vigueur,
les taux institués en 1898 ont été appliqué»
à nouveau jusqu'au début de 1923, époque
h laquelle la valeur des riz s'élevait au
quadruple de colle pratiquée en 1898. D'au-
tre port. la différence de taxation entre les
"17. usinés ot les pnddys était, devenue in-
suffisamment protectrice et ne parvenait
plus à arrêter l'évasion sur l'étranger des
paddys indo<'llinois que les exportateurs
acheminaient, vers les usines des ^ands
ports de TExlrémc-Orient, notamment du
Japon. C'est ainsi qu'au cours de l'année
-- _q!..HUtTIEMiI DR8, ..:.. III' 1 UI - MARDI SOIR, 11 JAN' lEP. lr
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Les Annales Coloniales
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1 ,
Sur t.. chantiers du Brazzaville
#»» ̃ ^r«iîmtf«McMTaiaittKi
- ota. en sommes-nous des travaux du che-
min de. fer de ^Brazzaville? 8.000 hommes
sont dans les chantiers, 8po à Pointe-Noire,
.le' MJyumbci, 2.800 dans la sec-
tion de Brazzaville, 1.000 à Brazzaville.
C'est une véritable armée. Il a fallu étendre
le recrutement à tout le Moyen-Congo et à
tout l'Oubangui-Cliari. Tâche compliquée et
qui coûte cher. C'est la solution coûteuse;
il y, a, outre les difficultés du recrutement,
les longs voyages des travailleurs et aussi
les embàrras contibuels pour maintenir dans
Un même chantier des milliers d'hommes dif-
férents par la race, par la langue, par les
habitudes, et qui ne s'entendent guère que
sur un point, c'est qu'il serait doux de ne
rien faire; ou, en tout cas, agréable de
n'en pas faire trop. Mais toute autre solu.
tion était impossible.
C'est à peu près ce que déclare M. R. An-
tonetti, gouverneur général de l'A. E. F.,
dans le discours qu'il a prononcé en dé-
tembre au Conseil du Gouvernement et qu'il
a imprimé en brochure. En fait, si l'on tient
compte des convois en route sur des distances
qui représentent parfois 1. 500 kilomètres,
c'est une foule de 12.000 hommes qu'il faynt
lever, faire voyager, alimenter, soigner, sur-
veiller, qui parlent trente dialectes dissem-
blables, qui ignorent le premier mot de l'hy-
giène élémentaire,, et dont la meilleure arme
est. l'insouciance enfantine et indolente qu'ils
opposent aux choses d'ici-bas. Mais il n'y
avait pas d'autre solution, répète le gouver-
neùr général. Que coûte-t-elle en argent? Je
l'ignore. Que coûte-t-elle en vies humaines?
Beaucoup trop assurément, mais beaucoup
moins qu'on aurait pu le redouter.
Vaccinations, examens en cours de route
t par les médecins rencontrés 1» (devons-nous
entendre : au hasard des rencontres?), visi-
tes minutieuses à Brazzaville, période de re-
pos et d'acclimatement pour les travailleurs
arrivés du Nord, toutes les précautions pos-
sibles sont prises. Sur les chantiers de la ré-
gion de Brazzaville, le chiffre officiel de la
mortalité est de 1 pour 100 par an. Là, les
travaux marchent normalement. A la suite
d'une entente avec la Compagnie Minière, on
va'pdtœoir commencer une exploitation prf,
visQlre Brazzaville-blindouli, ra6 kilomètres
c'est de Mindoull que part lé service auto-
Mobile assurant les communications avec
M'Voutéj et ravitaillant les chantiers du
m- bd en vivres frais produits dans la
plaikiè* •
A Pointô-Noife, les travaux du wharf
',letoDt: vraisemblablement finis en juillet, et.
l'outillage mis eti place Aussitôt. Malgré
l'ubseûce d'outillage et le mauvais temps,
oli a -pu débarquer à Jointe-Noire 4 loco-
motives, 35 Wagons, Id9 kilomètres de rails.
Maite; dans las région de Mavunibé, les per-
te. en hommes sont sérieuses. « Tout y est
hostile, édrit M. la médeciïMttspeGteur Boyé,,
climat pénible avec des pluies et le brouil-
lard pendant une grande partie de l'année.
Portages inévitables le long de Véritables
Sentiers de chères, dans un pays monta-
gneux^ Éndémicité de la dysenterie. Diffi-
: cultQ dè. ravitaillement en vivres des chan-
tiers du Mayumbé, qui ne peuvent être bien
approvisionnés inévitablement que par por-
tage, aussi bien s'ils proviehnent de la plaine
à l'ouest de M'Vouté,. que s'ils viennent de
Pointe-Noire par importation maritime. »
Cette fois, on né nous donne pas de chif-
fre- officiel, mais, après avoir rappelé que
l'étaf sitnitaire des travailleurs de Brazza-
ville est « absolument remarquable », on
nous dit que la mortalité dans les chantiers
dé Mayumbé « atteint des chiffres beaucoup
plus importants. »
Trois ambulances, cinq médecins, on a or-
gànisé un service médical; on examine, avec
l'aide de l'Institut Pasteur de Brazzaville,
les moyens de parer aux trois causes prin-
cipales de la mortalité : la dysenterie, une
grippe nommée courbature fébrile, fenfin un
état déficient amenant ,^ des décès inexpli-
qués. Les médéems1' finissent par constater
que 80 des travailleurs, avant d'arriver
sur les chantiers, étaient àffligés de vers in-
testinaux, et établissent un rapport entre ce
parisitisme et le nombre élevé des dysenté-
riques et: des malingres. Un traitement médi-
cal approrié a réduit les décès par dysenterie
et diminue le nombre des déficients, « dans
une proportion considérable P, nous dit-on.
Cela est un peu vague, mais rassurant. Dans
la grippe dénommée coutbâturé fébrile, on a
reconnu que la quinine à forte dose ddnnait
des résultats ; je suis trop ignorant des choses
de la médecine pour juger de la valeur
exacte de cette découverte; c'est assurément
mon incompétence absolue qui m'empêche de
goûter ici le plaisir de la surprisé. .-
Le-béribéri disparaît avec l'apport des
vivres, frais; toutes les améliorations possi-
bles et imaginables seront essayées; de cela,
nous sommes certains. Il reste beaucoup à
faire si l'on en juge pat cette déclaration
du médecin principal qui accompagnait' la
mission médicale envoyée dans la Colonie :
« La constatation effective des ordres don-
nés pour activer le ravitaillement, l'inter-
minable série des appels à l'activité des sub-
divisions pour fournir des vivres frais, ali-
ments de substitution, ou d'entretien, ou
stimulants, tous les sacrifices faits pour don.
ner -Satisfaction aux suggestions du service
de Santé, sont réellement une chose admi-
rable. Mais il y a là de telles montagnes à
soulever, et les leviers sônt si faiblesz Si loin-
tains et i mal articulés avec leur point d'ap-
poi. *
Très honnêtement,. M. Antonetti cite ce
passage du rapport du médecin principal
Ifcmillon, en disant que cette conclusion un
peu mélancolique n'affaiblit pas la portée
des élçges auxquels elle fait suite. C'est
vrai ; il y a des montagnes à soulever et les
leviers sont fatlj.les. n de plus pour les
manier avec une vigueur, avec une
continuité énergique, avec la foi surtout qui
soulève les montagnes. Il faut noter les
mots : « La constatation effective des ordres
donnés pour activer le ravitaillement. » Le
ravitaillement, je ne dis pas : tout est là,
mais j'affirme, après tant d'autres, que pres-
que tout est là. Les médecins ont raison
d'étudier la thérapeutique nécessaire pour
combattre les causes principales de la morta-
lité. Je berais étonné, moi, profane, qu'ils ne
fussent pas d'accord, une fois de plus, pour
affirmer qu'avec une nourriture saine, forti-
fiante, abondante, la mortalité atteindra des
chiffres beaucoup moins inquiétants.
Malgré tout, les travaux sont conduits du
kilomètre 75 au kilomètre 140. Ils iront
d'autant plus vite que la mort fauchera
moins cruellement dans les rangs des travail-
leurs, et, quand le chemin de fer sera ter-
miné, un de ses premiers bienfaits sera pré-
cisément, en rendant les relations faciles,
commodes, régulières, de préserver plus de
vies humuncs, beaucoup plus de vies humai-
nes que sa construction n'en aura coûté.
Mario Rouêtan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre,
v tce-prisidenl de ta Commission
sénatoriale des Colonies.
4>»
M. Viollette en France
M. Viollette, Gouverneur Général de l'Al-
gérie, s'est embarqué hier- à Alger pour Mar-
seille, d'où il se rendra à Paris. 11 compte être
de retour à Alger vers le 26 janvier.
-000
L'AVIATION COLONIALE
'0
Madagascar-Toulon
Le lieutenant de vaisseau Bernard,
accompagné de son pilote 13ougault, qui,
ainsi que nous l'avons annoncé, après un
amerrissage dans le golfe de Tunis, est
arrivé à Uizerte, a inlormé le service de
l'Aéronautique maritime à Tolilon qu'il fait
mettre son appareil au point. 11 quittera
prochainement cotte ville, se propoeant do
raverser la Méditerranée en se dirigeant,
suivant les circonstances atmosphériques,
plutôt sur Toulon que sur Berre. Il doit
agftparéiitar aujourd'hui ou demain. Il se
rendra ensuite de Toulon à Paris, confor-
mément auk-inetructione-de ses léifi.
Bordeaux-Tanger
Le CI Comité de la Région économique de
Bordeaux et du Sud-Ouest u. à la Cfc ambra
de" Commerce de Bordeaux, a été saisi
récemment d'un rapport sur l'orientation à»
donner aux études relatives à la mise en
service d'une ligne aérienne reliant Bor-
deaux, & travers l'Espagne et le Portugat,
à la ligne .Frn.nce..A.-O.-,jr.Amét'ique du Sud.
Le Comité a décidé de demander aux dépar-
tements do la Gironde, des Landes et des
Basses-Pyrénées, à la ville de Borde-auxi
ainsi qu'aux Chambres de compietrce et
aux autres dépairieiments intéressés, de lui
prêter leur concours pour créer un Comité
chargé de- réaliser, des que possible, avec
l'appui du Gouvernement, les -essais jugés
indispensables jpouir la .création d'un service
aérien Bor deaux-Madrid-Lisbonric-T anger,
oa il se souderait à la ligne d'aviqns com-
merciaux qui unit déjà la France «u Maroc
et à Dakar,dont la prolongation vers l'Amé-
rique du Sud parait devoir entrer bientôt
dans la voie des réalisations pratiques.
De Croydon aux Indes
, L'hydroplane trimoteur à 'bord duquel air
Samuel Hoare, ministre de l'Air britanni-
que, s'est rendu de Londres aux Indes, a
été baptisé hier. La marraine, lady Irving,
a donné à Itapparcil comme nom : (t Cité de
Delhi JJ.,
Sir Samuel Hoare a annoncé que l'inten-
tion de la compagnie anglaise était de don-
ner à ses avions les noms des capitales
des pays qui jalonnent la route aérienne
Grande-Bretagne-lea Indes.
- L'avion semeur
La revue américaine Bngenering publie
uné intéressante statistique qui fait ressor-
tir la valeur des .résultats acquis dans l'uti-
lisation des avions pour l'agriculture et
l'exploitation forestière. Ainsi, à Hawaï,
un terrain très difficile, réservé aux plan-
tations forestières, détruit par le feu sur
100 hectares, a été semé en 1 heure 1/2 par
un avion ; deux hommes auraient dû sacri.
fier plusieurs années pour le même travail.
4»
1 Bruxelles-Congo en side-car
-– 0
Le lieutenant-aviateur belge Fabry, qui,
en side-car, tente le raid Bruxelles-Congo
Belge, est arrivé samedi dernier à Casa-
blanca.
Parti d'Alger le 2 janvier, il s'est arrêté
successivement à Orlôansville, Sidi-Bel-Ab-
b, Tlemcen, Oudjda, Tawi, Rabat et Casa-
blanca.
Ijc lieutenant Fabry a été reçu dans la
soirée par la colonie belge. Il s'est embar-
qué à bord d'un paquebot à destination do
Dakar. Il effectuera par la route le trajet
Dakar-Congo belge.
- PHILATÉLIE
Nouvelle-Calédonie
La nouvelle série, annoncée depuis plus
» i l è
de 18 mois, doit parattre en février. Elle
présentera, ainsi que nous l'avons annoncé,
le portrait de La Pdroute, le grand naviga-
teur français, massatfrë à Vamkoro par les
cannibales No Hébridais, après l'échouage
de ses vaisseaux, la Boussole «t VAstrolabe
et le portrait de Bougainville.
Le coton et la canne à fuerè
as Congo belge , - ..,:.
1 ---0-0---
Le Congo belge n'est pas uni-*
fUlment, ainsi que certainf aiptâtit^
à se le figurer, un pays de ¡3rlt,
fournissant en abondance et de - faton tègu-
Jière le caoutchouc et les bois d'ibinisterie
et temporairement de Vivoire.
Au Nord et au Sud de la forêt s'étendent
d'immenses plateaux favorables aux cùlturcs.
La région du Nord comprend les pays de
VOubangui-Nord, des deux Ouellé et de
1 Ituri; celle du Sud, plus vaste., ceux du,
Manie ma, du Sankourou, du Kassai et du
Lornani. Enfin sur le bas-Congo des champs
conviennent à la canne à sucre. -
Le climat, moins humide que dans la zone
équatoriale il y a deux saisons nettement
caradérisJes - et, aussi grâce au relief,
moins chaud que dans la partie sylvestre, se
prête parfaitement à la culture du coton.
Le sol est naturellement fertile.
Quant à la main-d' œuvre indigène il
ne saurait être question d'employer des ou-
vriers européens elle est pour l'instant
fort suffisante et assez expérimentée. Les
pays de l'Ouellé et de l'ituri ont près de
trois milliolli d'habitants.
On est moins renseigné sur celle des ré-
gions du Sud.
Désireux de tirer de cette colonie une par-
tie de la matière première nécessaire à leul,
puissante industrie - textile, les capitalistes
belges constituèrent, il y a quelques années,
la Compagnie cotonnière congolaise qui s'at-
tacha au développement de la culture de ce
textile.
En 1924, les champs qu'elle exploitait don-
nèrent 4.000 tonnes de coton brut. Les an-
nées suivantes, la quantité obtenue fut plus
gtande : 7.000 tonnes en 1925, et d'après
les estimations les moins optimistes, 10.000
environ en 1926.
La Compagnie espère bien ne pas s'arrêter
là et Prévoit dans les années nui vont suivre
une production encore plus grande. Elle pos-
sède, en effet, vingt et une usines d'égrenage
en activité, mais cela ne lui suffit pas, car
elle en a vingt-deux en cours de montage et
elle en fait encore expédier treize.
A côté de cette Société vient de s'en cons.
tituer une autre au capital de 20 millions,
ii Société Textile Africaine du Texaf
(TEXAF). Elle a déjà expédié le matériel
pour quarante usines d'égrenage et elle a
entrepris ta construction à Kinchassa d'une,
grande usine de filature et de tissage où les
ouvriers indigènes travailleront sous la direc-
tion de techniciens belges.
On se propose de tousser très activement"
la production,. Actuellement, l'industrie co-
tonnière belge achète à Vétranger 4.000 ttm-
nes de matières premières. Elle espère pou-
voir dans quelques almées, tirer du Congo
tout le coton nécessaire. Vambition des deux
sociétés ne se limite d'ailleurs pas à fournir
à la métropole les fibres dont ont besoin ses
usines. Elles visent à approvisionner d'autres
pays.
Cep endant, il lie faut pas se laisser aller
aux espoirs prématurés. Car des obstacles
assez sérieux mais non insurmontables se pré-
sentent. Il faudra les vaincre. Ce sont les
méthodes de culture des indigènes encore
rudimeniaires, et l'insuffisance des voies de
communication. Nous avons déjà entretenu
Hos lecteurs de cette question capitale mais
dont la solution demandera quelque temps ,et
des capitaux.
Quant à l'éducation agricole des indigènes,
elle peut se faire assez rapidement. Il est
nécessaiy en outre d'introduire dans ces
pays les ̃ méthodes scientifiques et mécani-
ques.
C'est évidemment une tâche assez diffi-
cile, mais qui sera réalisée avec de l'adiesse
et de la ténacité. Il faudra, en effet, dresser
les noirs à la conduite des machines. La
canne à sucre est, pour des raisons qu'expli-
que la production agricole de la Belgique,
l'objet de soins moins marqttés. Cependant
dans la région du Bas-Congo, des essais
heureux ont été faits. Les résultats ont été
si encourageants qu'il s'est constitué au ca-
pital de 30 millions, une Société, la Compa-
gnie sucrière congolaise.
Ainsi, sous l'effort des capitalistes bel-
ges, un immense pays va être appelé à une
activité nouvelle et plus intense. Il est à
espérer que le sort des indigènes ne s'en
trouvera pas empiré et qu'au contraire ils
participeront aux richesses qu'ils auront
contribué à créer.
Henry Fontanier,
Député du Cantal
Il Secrétaire de la Commission
des Allaites Etrangères
membre de ta Commission
des Colontel.
1 .1.
1 La présidence de la Chambre
Le départ Je M. Raoul Péret pour le Sénat
laisse vacante la présidence de la Chambre. l(
Sont candidats notre collaborateur et anu
Maurice Bouilloux-Lafont, vice-piésident ;
MM. Femand Bouisson, vice-président, ancien
vice-ptési d ent
commissaire à la Marine marchande ; Frédéric
Brunet, vice-président ; Léo Bouyssou, vice-
président, Franklin-Bouillon, ancien ministre de
la propagande ; Maginot, ancien ministre de la
Guerre et des Colonies ; Maurice Colrat.
ancien garde des Sceaux dans Jes ministères
Poincaré et Edouard Herriot.
On prévoit deux ou trois tours de scrutin.
Enfin, pour une des vice-présidences, M.
Emile Marinaud. député > de Constantine, pré-
sident de rintergMMpeministénet, posé sa can-
didature." Elle doit servir A une énorme mani-
festation de sympathie en faveur de la politique
d'Uni. dont M. Morinaud a été ) ani-
1118
Le çrin végétal
au Maroc
OH)
Cette petite industrie, ayant pour base une
piauie poussant 1'e"v.-t sauvage, a une ia-
*uti|e uttislaiiauou et ae gt-btion pressa*
tilnaiitmes, ne reclame que des capitaux
modestes, cependant rémunérés. Ue layon in-
téressante.
Dire que cette industrie peut rapportei
citaque année au budget du protectorat ues
cernâmes et des centaines de mille lranLs,
serait exagéré, mais beaucoup en tirent un
proht intéressant.
Le crin végétal dont l'emploi se répaud
de plus en plus chaque jour dans les indus-
tiies de. l'ameublement et de la literie, est
obtenu par les feuilles du doum ou palmier
nain. -
il y a quelques années encore, la grande
productrice pour le monde entier de crin vé-
gétal, était l'Algérie. Mais les progrès de
l'agriculture dans les trois departemen --, les
déirichements intensifs qui en ont été la
conséquence forcée, ont reculé de plus en
plus et éloignent chaque jour davantage les
emplacements sur lesquels le doum pousse
à l'état sauvage. Le palmier nain est, eu
cilet, un très désagréable parasite dont il
faut à tout prix se débarrasser, quand on
veut mettre une terre en état de culture ra-
tionnelle. -
Le prix de vente du crin végétal est li-
mité, il 11e peut pas être augmenté à vo-
lonté. Son prix de revient doit donc être
strictement calculé; il est par suite impos-
sible de faire supporter, soit aux feuilles
tiSvant leur mise en travail, soit aux cordons
obtenus après ce travail, des frais de trans-
port excessifs. Naturellement, plus on s'en-
tonce dans l'intérieur, plus on s'éloigne des
points de concentration et d'embarquement,
plus ces frais de transport augmentent, soit
pour la matière première (la feuille) soit
pour le produit obtenu (le crin en cordons).
11 s'ensuit que cette question des trans-
ports, jointe forcément à ceile des lieux de
production, a contribué énormément à res-
tieindre la production algérienne.
Le Maroc qui, dans certaines régions tout
au moins, n'est pas encore aussi avancé que
sa voisine l'Algérie au point de vue du dé-
frichement, possède encore de nombreux et
vastes terrains en nature de parcours, et cou-
verts de doum. Il y en a beaucoup qui sont
à proximité, tout au moins relative, de ports
d'embarquement; l'idée est donc venue très
naturellement à l'esprit de quelques colons,
d'implanter dans le protectorat cette indus-
trie du crin végétal qui avait si bien réussi
en Algérie. Et comme une opération de ce
genre est très facile à exploiter, il en. est ré.
sulté que depuis moins de trois ans, il s'est
ciéé au Maroc, rien que dans la région de
Casablanca, près de cinquante usines pour
la fabrication du crin végétal.
La matière fabriquée étant achetée au fut
et à mesure de sa production par des cour-
tiers locaux qui la réunissent, la centralisent
cr l'expédient pour satisfaire des ordres qui
ne leur manquent jamais, les promoteurs de
ce mouvement se sont jusqu'à présent fort
bien trouvés de leur initiative.
- Voici comment ils procèdent :
Le doum pousse naturellement dans le
bled. L'indigène apporte avec ses ânes ou
ses chameaux la feuille ou même le pied en-
tier qu'il a soit coupé soit arraché. Cela
constitue la matière première payée environ
70 francs les 1,000 kilos. Cette récolte et ce
transport constituent un travail facile, ne
demandant ni un grand effort musculaire, ni
beaucoup d'intelligence. Les indigènes s'en
acquittent donc fort bien.
L'usine qui doit travailler ces feuilles ainsi
apportées, se compose d'un matériel pour
ainsi dire rudimentaire. Celui-ci comprend :
un groupe de quatre tambours teilleurs, de
deux finisseuses et une coTdlère automatique.
F.,.ncore ne rencontre-t-on cette dernière que
dans les usines parfaitement bien équipées.
Dans les autres, le cordier fait ses cordons
à la main. Un groupe de cette importance
peut fabriquer par jour 1.500 kilos de ma-
tière Inie. Celle-ci en ce moment revient
sensiblement à 0,55 et est vendue de 0,65 à
p,8o selon sa qualité et le fini de sa fabri-
cation. Nous parlons ici des cordons en vert,
si on les teignait en noir, leur valeur aug-
menterait sensiblement de t franc, mais ce
travail de teinture est plus délicat et de-
mande des soins et une installation que l'on
ne trouve pas au Maroc.
Pour les cordons en vert, lorsque la feuille
a été taillée, on la met sécher quelques heu-
res au soleil. Elle passe ensuite à la cor-
dière, et lorsque les cordons sont faits, ils
sont réunis, serrés dans une presse à mains
et expédiés au port le plus proche. On voit
que c'est peu compliqué.
Il faut naturellement une force motrice
pour faire tourner ces machines. Une loco-
mobile dans le bled, un moteur en ville suf-
fisent.
Examinons le coût de cette installation.
Le groupe de 4 effilocheuses et de 2 finisseuses
coûte à Casablanca même 5.000 francs. La
cordière automatique 1.000 francs. Le trans-
port et le montage également 1.000 francs.
Ajoutez la locomobile ou le moteur un arbre
de commande, des poulies et des courroies,
et comptons 10.000 francs pour ce chapitre,
cela fait 17.000 francs en tout. Ajoutez les
fonds de roulement, 10 à 13.000, et vous
avez une-installation en pleine marche pour
30.000 francs. A l'époque présente, ce n'est
vraiment pas cher pour s'assurer un gain de
150 à 250 francs par jour, car dans le coût
de o fr. 55 ci-dessus indiqué, on a fait en-
trer la main-d'œuvre et les frais généraux.
Ajoutez enfin qu'il faut le minimum de com-
Îrétences techniques, car un individu d'intel-
igence moyenne, ayant vu une usine de ce
,genre en marche pendant trois heures, en
sait assez pour en conduire une lui-même.
Maintenant, pendant combien de temps
cette industrie sera-t-elle lucrative? Cela dé-
pend de la facilité d'approvisionnement des
usines, car la consommation du crin vcgc-
usines, diminue pas, au contraire. Mais corn.
tal ne
me les fonds engagés sont minimes, comme
on peut' les amortir rapidement, on peut
dite que jusqu'à ce jour ces opératIon;
étaient des entreprises de tout repos.
Loui. Le Barbier.
q__
TAUX BB LA PIASTRE
–(H
A la data Hu 8 janvier, le taux de ,t\ rlaslre
ù sSaTgon était de 12 fr. 40.
Le droit coutumier
au' Togo
081
M. Bonnccanère, commissaire de la Ré-
publique française au logo, ayant constaté
que aans les tribunaux mdigénes les asses-
seurs sont parlois hésitants ou même igno-
rants devant la coutume à appliquer, avan
contié à une Commission le soin de codiner
le droit coutumier indigène pour en taire
l'objet d'un projet de aecrei actuellement
applicable sous lorme d'aride, ainsi que les
Annates Coloniales du 10 janvier 192O l'ont
annoncé dans la rubrique « Togo ».
Cet ariêté instaure dans le territoire du
Togo placé sous le mandat de la France un
statut intermédiaire auquel auront t accès
certains indigènes évolues. Il est apparu,
dès le début, écrit M. Bonnecarrère, qu'il
était difficile de fixer les règles d'un statut
intermédiaire alors que les lois régissant la
masse indigène, c'est-à-dire la coutume,
étaient imprécises et variables. La tâche de
la Commission a, dès lors, consisté à mettre
sur pied un coutumier indigène, en s'inspi-
rant des données des administrateurs com-
mandants de cercles.
Ce coutumier n'est en somme que la consta- '1
tation des coutumes appliquées dans les qua-
tre cercles du sud du territoire (Lomé, Ané-
cbo, Klouto, Atakpamé). Cependant, chaque
fois qu'il a été établi qu'une coutume était
engagée dans la voie de l'évolution, la co-
dification a sanctionné cette marche vers le
progrès, mais avec la plus grande prudence
et après avis des membres indigènes.
Seule, la partie du coutumier relative au
contrat de société a innové et fera loi vrai-
ment nouvelle pour la masse indigène. Il ne
pouvait en être autrement, car ce contrat
n'est connu et pratiqué des indigènes que
depuis quelques années à peine et, en l'oc-
currence, la Commission dont faisaient par-
tie des notables indigènes, a pu, sans être en
rien gênée par la coutume, incorporer au
coutumier les dispositions de nos lois civileb
ou commerciales qui convenaient au milieu
et qui empêcheront l'indigène peu scrupu-
leux de se servir du contrat de société com-
me d'un moyen pratique d'escroquerie. Il a
même paru nécessaire d'insérer ici des dis-
positions pénales assez sévères.
Deux sortes de sociétés seulement. pour-
ront régulièrement' se constituer : les socié-
tés en nom collectif et les sociétés à respon-
sabilité limitée. Cette dernière forme des so-
ciétés aura plus spécialement les faveujrs des
indigènes habitués déjà aux sociétés analo-
gues anglaises. Il a paru prudent d'écarter
les sociétés anonymes.
Il y a lieu de noter enfin que la Commis-
sion n'a -pas manqué de sanctionner l'exis-
tence des organismes administratifs recon-
nus indispensables par les notables eux-
mêmes, en les faisant intervenir dans la
nouvelle codification.
A l'exception du chapitre des Sociétés, ce
coutumier ne sera applicable que dans les
quatre cercles du sud aux indigènes togo-
lais, non musulmans, ne jouissant pas d'un
statut européen ou assimilé et n'ayant pas
formellement déclaré vouloir f régler leurs
différends devant le tribunal français sous
l'empire de la loi française. Les comman-
dants de cercle de Sokodé et de Sansanné-
Mango ont été invités à s'inspirer de ce qui
a été fait pour le Bas-Togo, et à soumettre
au commissaire de la République un pro-
jet de coutumier analogue pour le nord du
territoire. Cette région présentant des ca-
ractères ethniques très différents de ceux du
Bas-Togo, il conviendra d'examiner si un
coutumier par principal groupement ethni-
que ne serait pas préférable.
En ce qui concerne le chapitre des So-
ciétés, te coutumier sera applicable dans
tout le territoire et sans distinction de sta-
tut et non seulement aux indigènes togolais,
mais encore à tous individus originaires des
possessions françaises de l'A. O. F., de
l'A. E. F., du Cameroun, des possessions
étrangères comprises entre ces territoires,
qui n ont pas dans leur pays d'origine le sta-
tut des nationaux européens. Cette généra-
lisation dans l'application des règles de ce
chapitre s'explique par ce fait qu'elles sont
directement tirées de nos lois et ne s'inspi-
rent pas de la coutume locale, d'ailleurs
muette à ce sujet.
Les dispositions du coutumier relatives à
l'adoption offrent la possibilité de donner
aux descendants des captifs de case un sta-
tut régulier et conforme a nos principes. Dès
la promulgation du décret concernant le
coutumier, les commandants de cercle au-
ront donc à agir efficacement dans ce but.
Nos éfforts, ajoute M. Bonnecarrère, seront,
à n'en pas douter, appréciés par la Commis-
sion des Mandats à la Société des Nations.
Comme le fut jusqu'à ce jour, pouvons-
nous ajouter à notre tour, l'Administration
française des territoires dont le mandat lui
a été confié par ladite Société.
Une plage annamite d'avenir
00
• Il s'agit de Cua- Tung, petit port de l' An-
nam, dans la province de Quang-Tri, sur une
route qui, partant du kilomètre 96 de la route
mandarine, rejoint celle-ci au kilomètre 102.
De toutes nos stations balnéaires d'Indo-
chine, Cua-Tung est, sans conteste, la plus
intéressante. Doson, Samson, Cualo, en raison
de leur basse situation qui ne leur permet pas
d'échapper aux rigueurs estivales, ne peuvent
pas égaler Cua-Tung.
Le cap Saint-Jacques, admirablement placé
à l'estuaire de la rivière de Saigon, avec ses
deux plages constamment ventilées, pourrait.
seul, rivaliser avec Cua-Tung. Ce qui fait la
supériorité de cette dernière plage, c' est sa fa-
laise dentelée, ravinée, couronnée de verdure.
rafraîchie en permanence pendant tout l'été par
l'agréable brise marine ou par le vent du Laos.
Mais celui-ci, même en plein été, n'est point
tonide, comme dans le Nord de l'Annam,
parce qu'il arrive en ligne droite de la région
parce
montagneuse, humide et boisée, sans passer sur
les dunes surchauffées qui manquent dans cette
partie de l'Annam. Il conserve toute sa frat-
cheur en restant sec. C'est là le gros avantage
de Cua-Tung sur la montagne et les autres
plages de F Indochine.
t, Dépêches de l'Indochine
-c»+-
Les événements de HanJtéoo
D'après des. informations de senuoe iii-
glaise, environ 200 femmes ou < nl-ints au-
raient quitté la viUe à destination de Shan-
ghal.
L'aviso Il La Marne » est parti A faslUix-
Lion de Hankévu.
D'apiùs L'upinion générale, toulir : es-
concessions seront aux mains des lu'/,(.Í':
sous peu. A Shanghaï la situation, , s m
changement.
Le Japon se lient à t'écart en ce lU; con-
cerne le mouvement antibrUr.iit!Û
duni britannique retatit aux surtaxes àv> o-
nières. Les milieux des affaire: font '7{"
pendant remarquer que le mouvement an-
glophobe peut s'étendre aux autres 'P'i/'-
sances y compris le Japon et qu'il eut tif"
gent que l'entente s'établisse entre tes
principales puissances étrangères tpow La
règlement fondamental de la situa-lion en
Chine.
Voyage des souverains siumoiu
Le roi et la reine sont partis jeuui matin
de Banglcol, pour le Nord du Siam; ils
sont accompagnés du prince llc11111 UIC1',
membre du Haut-Conseil du gouvernement
et du prince Purachatra, ministre du Com-
merce et des Communications, cf. de leur
suite. Cette première visite royale aux pro-
vinces du Nord affirme le pouvoir du gau.
vernement de Bangkok ; elle dur>.'r 1 envi-
ron un mois.
Au port de Haïphong
Les mouvements en décembre II06 ou
port de llaïplwng a été de 41 naviie$i>;s,
jauge brute ; total 103.006 tonnes ; W ..,JI',
tis 101.211 tonnes, à savoir, importation
10 français avec Tonn. de mar. 18. 7Õ
12 anglais avec .,. 7:j
6 japonais avec !;!1
2 norvégiens (tuec 12b
1 hollandais avec i.MM
4 chinois avec (,K
Exportation :
17 français avec 11.5
13 anglais avec .,. la.iii
6 japonais avec le). -il 8
2 norvégiens 1'()!)
1 hullandais 18
10 chinois avec L l't
Au port de Saigon
Le mouvement en décembre lWû <1r. rorl
(le Saigon a été de 39 navires enti-y- • iuuiiv
brute totale., 118.561. tonnes ; 47 jau-
geant 128.235 tonnes à savoir :
Importation :
2 français avec Tonn. de mar.
11 anglais. ;1.:;&0
1 américain 2.(X>)
japo liais avec 1.147
9 norvégiens avec C. ti.'îO
G chinois avec 2.902
tioltandais ai)ec 2 523
1 allemand sur lest.
1 italien sur lest.
Exportation :
7 français avec 7 ,;"I
11 anglais avec .,., 1\1{j1
2 américains avec 7.R5S
7 japonais avec ?1.9r>G
11 norvégiens avec ir>.93tf
5 chinois avec.,.. 7.Ut4
.1 hollandais avec ;!.I:}
1 allemand avec 2.1/(.>
--, - - .,--
L'INDOCHINE A MARSEILLE
--0-0--
Sous le haut patronage du Gouverneur vê-
lé rai de l'Indochine, du maire t.; <'.j i•<.
Chambre de commerce de .Marscil'ï. cv.
hautes personnalités, un office i t. '-.tV. î u «
vient de se constituer à Marseille :,i c
dèle des offices tunisien et matoc.r.n dt.,j;\
existants.
La population d'Hanoi
0-0 -
Un récent recensement a fait COJ>'I.:ÍI' p:' ;
y a à Hanoï 3.136 Français, 408 ternira J
enfants de militaires, 1.658 mclit.I'r, 2.:
étrangers européens et américains, 19 J^pona -
4.167 Chinois, 2.235 militaires rAjS"'Tin.
122.983 Asiatiques indochinois, Hindou., jV
5.209 Français, dont 857 fonctionnais ?,
- '--"- ,_.
AU SENAI
RAPPORTS
Modification des droits de eu
Indochine
On vient de distribuer au Séiiui lv, rap-
port do notre minent colluboi : !eji M.
Edouard Néron, sénateur de l" !' .lt,! p.
Loire, un jioin ck: la Commission ̃>. ̃: domi-
nos chargée d'examiner le projr* lv loi
adopté par .la Chambre des déj m! ;vn-
dant à ratifier et convertir en k>i ! ̃ ^(Vro:.
du 23 mars 1923, portant mudif "u lh.:,
droits (le sortie en Indochine.
Los droits établis par le déciv. H 29 dé-
cembre 1898 sont restés en yLmh • jusqu'à,
ta publication du décret du '22 mi-s h)2'J
sauf du 23 octobre 1920 au 31 tiéceinbi';
1921, période pendant laquelle lUI ;¡'tl!X in.
tituds en 1898 ont. Ólé décuplés pruvisoii •. -
ment pour faire fnec aux ehargcu croissan-
les de l'indocilinc et pour rétablir l'inci-
dence dos droits qui n'était plus en. rapport
avec la valeur de lu matière impos'able,
laquelle avait subi une hausse exception-
nellement importante à rette époque.
Après le ÎU décembre 1921, date d'cxpirn-
tion du délai pendant lequel le décret d:u
23 octobre 1920 devait rester en vigueur,
les taux institués en 1898 ont été appliqué»
à nouveau jusqu'au début de 1923, époque
h laquelle la valeur des riz s'élevait au
quadruple de colle pratiquée en 1898. D'au-
tre port. la différence de taxation entre les
"17. usinés ot les pnddys était, devenue in-
suffisamment protectrice et ne parvenait
plus à arrêter l'évasion sur l'étranger des
paddys indo<'llinois que les exportateurs
acheminaient, vers les usines des ^ands
ports de TExlrémc-Orient, notamment du
Japon. C'est ainsi qu'au cours de l'année
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