Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-01-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 janvier 1927 10 janvier 1927
Description : 1927/01/10 (A28,N5). 1927/01/10 (A28,N5).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64510018
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
V1NGT-HU ITlEMJî ANNEE. N° 5
LE NUMERO : au CENT1ME8
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JOURNAL QUOTIDIEN
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Les Annales Coloniales
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La mise en valeur de nos richesses
minières coloniales
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Parmi les matières premières que la Mé-
tropole peut et doit demander à ses riches
possessions d'outre-mer, pour aider à son né-
cessaire et rapide redressement économique,
il est une catégorie dont on s'est jusqu'à
présent trop peu préoccupé, malgré son im-
portance chaque jour croissante : nous avons
nommé les produits des mines.
Et pourtant, nul esprit averti n'ignore la
nécessité où nous nous trouvons de faire
appel, chaque année, dans une mesure con-
sidérable, aux importations étràngères des
matières d'origine minérale indispensables à
notre industrie. Lourd tribut auquel nous
pourrions et, par conséquent, nous devrions
nous soustraire!
Nous voyons, en effet, sortir de France,
annuellement, une somme d'environ 3 mil-
liards t-onsacrés-à nos besoins en charbon
dont le déficit a atteint, en 1925. 25 mil-
) :ons de tonnes. Quant à notre déficit en
itouille il dépasse 300 millions de quintaux.
Nos importations d'essence, de pétrole et
dérivés ne sont pas inférieures à 1 million
de mètres cubes, et celles des métaux et mi-
nerais divers : cuivre, plomb, zinc, etc.;
atteignent 20 millions de quintaux. Tout cet
ensemble représente environ 5 à 6 milliards
de francs.
Constatation affligeante, certes! mais qui
ne saurait lieaucoup surprendre si l'on re-
marque, qu'à l'heure* actuelle, fa production
minière globale de nos colonies à l'excep-
tion de l'Afrique du Nord représente, à
peine, en valeur, 200 millions de francs,
foW le trentième de notre déficit minéral.
»
Les pétroles, à eux seuls, ne nous coûtent-
ils pas plus de 2 milliards de francs chaque
U\llé, ?
Et cependant les ressources minières de
nos colonies sont certaines; mais, disons-le,
aucun programme d'ensemble n'ayant pré-
sidé, jusqu'ici à leur exploitation, cette der-
nière n'a pas suivi l'essor de la mise en va-
leur du sol. Elle se trouve donc fort en re-
tard sur celle des colonies étrangères voi-
,,,,il\e. dont les conditions remarquables de
développement ne sauraient nous laisser plus
longtemps indifférents.
Si nous jetons un coup d'oeil par exem-
,.. ple, sur notre magnifique domaine de
1 tA. O. F., nous constatons que la produc-
':. tion minière ne s'élevait encore, en 1925,
qu'à 1.500.000 tonnes. Pourtant, en ce qui
rooccrnl les possibilités du développement
de l'extraction, M. le Gouverneur Général
Carde se montre particulièrement optimiste.
Il appuie ses espoirs préçisément sur l'état
de la production dans les colônies anglaises
4 voisines, dans lesquelles l'eytraction auri-
fère a donné près de 2 millions de livres,
les gisements de manganèse 160.000 tonqes.
D'autre part, des gisements importants
< d'rftain et de diamant ont été reconnus et
commencent à être exploités.
> ,!" Pourquoi, dans ces conditions, nos di-
i -rses possessions de l'A. O. F., qui en-
clavent entièrement les colonies anglaises,
ne renfermeraient-elles pas, elles aussi, de
nombreuses richesses minières?
En A. E. F., les résultats sont encore
plus tangibles. La production du minerai de
cuivre s'est élevée, en 1925, à 650 tonnes,
soit plus do 2 millions de francs. Ce sont là,
MOIS doute, chiffres minimes, si l'on compare
ú: rondement à celui du Congo Belge en
pleine prospérité. Cependant, sur l'initia-
tive du Gouverneur Général, M. Antonetti,
qui vient de créer un service géologique à
Brazzaville, des prospections de cuivre et
d'or ont été effectuées, qui ont déjà fourni
des résultats fort intéressants.
Niais il y a mieux encore. En Indochine,
la Kr.incç a fait, depuis 20 ans, un grand
effort pour y développer l'industrie mi-
niiTo, si bien qu'au cours de l'année der-
1 \ë:e. grâce à ses 25.000 travailleurs des
mi Il!..: 'l, notre riche possession d'Extrême-
Orient a produit 1.496.112 tonnes de mi-
nerai, se répartissant comme suit : étain,
6.200 tonnes; zinc, 42.451 tonnes; phospha-
tes, 12.461 tonnes; charbon, 1.235.000
tonnes.
Les services géologiques actuellement
existants s'appliquent, d'ailleurs, avec une
remarquable activité, à multiplier les cen-
tres d'exploitation et à découvrir de nou-
veaux gisements.
L'essor des mines à Madagascar, quoi-
que beaucoup plus récent que celui de l'In-
dochine, «n'a pas été moins rapide. En 1924,
les exportations minières ont atteint n.500
tonnes pour les graphites, 336 kilos pour
l'or, 380 tonnes pour le mica et 3.500 kilos
pour les pierres précieuses. L'ensemble re-
présente environ 24 millions et demi de
francs contre 17.600.000 et 13.800.000 en
1922 et 1923.
L i progression a été plus nette encore en
1925, l'exportation s'étant chiffrée, en effet,
par o millions de francs.
Après ces brèves constatations, il est per-
» lis de conclure que la France possède, en
dehors de ses richesses minières connues,
considérables et en partie exploitées' de
Y Afrique du Nord, d'immenses territoires
do it le sous-sol renferme d'énormes res-
sources.
Leur mise en valeur complète exige ou-
tre la construction dans chaque colonie, de
voies ferrées de pénétration, complément in-
dispensable des communications fluviales in-
suffisantes dont nous disposons une pré-
paration scientifique de longue haleine, des
o pi taux considérables, un personnel de
ted,i,¡dens nombreux (géologues, ingénieurs),
que seule la France Métropolitaine peut
fournir, et une abondante main-d'oeuvre.
Toutes ces conditions sont-elles irréalisa-
bles? Nous ne le pensons pas, mais il est
de toute nécessité, si l'on veut aboutir, de
procéder à un travail d'ensemble. Pour cela,
il faut que la France ait, dès à présent, une
politique coloniale minière. Je demeure con-
vaincu qu'un grand programme de recher-
ches et d'études géologiques et minières,
dressé avec soin et méthodiquement appli-
qué, lui permettra de trouver aisément, dans
les diverses parties de son empire d'outre-
mer, le complément de la production mi-
nière métropolitaine absolument indispen-
sable, non seulement à la vie de nos indus-
tries, mais encore à la vie économique de
la nation tout entière.
Henri Michel,
Député des Basses-Alpes, Vice-Pré.
dent de ta Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats, Vice-
Président de la Commission de la
Marine militaire.
-elob
L'AVIATION COLONIALE
0 - 0 --
Madagascar-Saint-Raphaël
Le lieutenant de vaisseau Bernard, parti
samedi dernier sur son hydravion de la
Sude (tte de Crète), avait améri dans la
soirée près de la Marsa, entre Tunis et Bi-
zerte, n'ayant plus d'essence dans ses ré-
servoirs.
- -
Il fut ravitaillé hier malin par les méca-
niciens du 4* groupé d'aviation de Tunis et
reprit son vol pour Bierte, où il amérit sur
le lac à 9 h. 30. Tout allait bien à bord.
Pendant leur trajet de Gréte en Tunisie,
le lieutenant de vaisseau Bernard et le
maître principal Bougault eurent à subir
une violente tempête qui explique l'épuise-
ment de leur combustible en vue des côtes
tunisiennes. Les deux aviateurs repartiront
pour la France dans deux jours, après avoir
couvert plus dû 2.500 kilomètres sans inci-
dent.
La Dédaigneuse, qui J'attendait à Malte.
assistera, le lieutenant de vaisseau Bernard
dans sa traversée de la Méditerranée.
Il y a désormais de grandes chances pour
que le lieutenant de vaisseau Bernard ter-
mine son magnifique raid à Paris, où il
viendrait évidemment par la voie des airs
pour omérir en Seine, dans le bassin de
Suresnes, en face de l'hippodrome de Long-
champ. - -
Notons que le moteur qui a servi a Ber-
nard pour accomplir son voyage a été le
même à l'aller et au retour. Dès l'arrivée
de l'aviateur à Paris, le service technique
de l'aéronautique prendra possession du
moteur pour le déplomber et examiner dans
quel état se trouvent ses différentes parties
après les 200 heures de vol qu'il aura ac-
complies sans aucune réparation.
Le Bourget-Madagascar
Le commandant Dagnaux, accompagné
du caporal-mécanicien Dufert, est parti du
Bourget le 28 novembre dernier, ayant
comme but Madngascar.
Après étapes à Lyon, Istres, Alicante,
Oran, Adrar, Niamey, Fort-Lamy et Ban-
f ui, le commandant 'Dagnttux est arrivé a
Léopoldville le 22 décembre dernier, ainsi
que nous l'avons annoncé. Depuis, on est
sans nouvelles de lui.
De Séville en Guinée espagnole
La première partie du raid des aviateurs
espagnols vers la Guinée a été confiée à
une escadrille d'hydravions de fabrication
allemande ; cette escadrille est arrivée sans
incident à Fcrnllndo-Po et elle se prépare
à revenir en Espagne par le même itiné-
raire, en suivant la côte. La seconde partie
doit constater en un vol direct de Séville à
Bata, capitale de la Guinée espagnole ci
dans !e voyage d'une escadrille de trois
avions qui - suivront l'itinéraire : Séville,
Casablanca, Dakar, Guinée espagnole,
Fort-Archnmbault, la vallée du Nil, le Caire
et retour en Espagne. Le vol direct et le
tour de l'Afrique du nord doivent être effec-
tués par des appareils « Loring B. III », de
fabrication espagnole. Les essais ont été in.
fructueux. L'appareil qui devait aller, sans
escale, de Séville à Bata, a dû atterrir à 10
kilomètres de son point de départ ; les ap-
pareils de l'escadrille « Loring R. III » ont
eu des accidents divers.
1 De Croydon aux Indes
Sir Samuel Hoare, parti le 7 janvier à
11 h. 35 flheure indienne), est arrivé à Joth-
pur, le même jour ; il a atterri le 8 à Delhi
où son arrivée a été saluée par une salve
de COUDS de canon.
D'autre part, MM. Stack et Leete, qui se
rendent de Londres aux Indes, chacun sur
un petit avion Moth, sont partis le 7 jan-
vier à 13 heures de Oharbnr pour Pasni.
mais il& ont dû faire demi-tour.
Sir Samuel et lady Ifoare se sont ensuite
rendus en automobile nu palais du vice-roi,
où ils seront les hôtes de lord et de lady Ir-
ven.
On annonce, d'autre part. que le capi-
taine Stock et M. IiCeth. qui ont entrepris
le voyage Londres-Karachi à bord de deux
petits avions Moth. et qu'une panne de mo-
teurs avait contraints à retourner à Char-
bar, sont arrivés aujourd'hui à Karachi,
terme de leur rute
-08*
T. S. F. coloniale
-0-0-
Le gouvernement espagnol va probable-
ment faire construire une station de T. S.
F. de forte puissance à Santa-lsabel, de
Fernando-Po. L'actuel transmetteur de Fer-
nando-Po serait transporté et remonté à
HAta, capitale de la Guinée espagnole.
Tirailleurs sénégalais en Corse
--O
Un bataillon de tirailleurs sénégalais de ta
garnison de Toulouse va renforcer les troupes
en garnison en Corse. Les troupes gagneront,
directement Propriano, d'où elles rejoindront
Ronifacio par la route. Le paquebot Numtdia
est arrivé à Ajaccio et a débarqué tout le maté-
riel nécessaire à la nouvelle unité.
La revision - -
des mandats coloniaux
A
Vous céderiez le mandat syrien à
l'Italie, ou plutôt vous remettriez
à la Société des Nations le mandai
syrien pour qu'elle le confiât à V Italie t
Mais non, mais non, il faut bien vous en gar-
der, nous disait le Daily Mail. Cela n'est
pas possible, étant donné que vos relations
historiques avec ce pays durent depuis de
longues années :
a Les intérêts de la France en Syrie re-
montent au temps de Napoléon Ier, que seul
l'échec qu'il subit à Saint-Iran d'Acre em-
pêcha d'occuper la totalité de ce pays. Le
fameux chant de marche français Partant
pour la Syrie, remonte à 1810 et les trou-
pes françaises occupèrent le Liban de 1860
à 1864. »
C'est l'argument sentimental et historique,
le n'en méconnais pas la valeur. Elle est
même trop diminuée par notre confrère; bien
avant Napoléon 1er, ce qu'on appelle les in-
térêts de la France en Syrie, ce que l'appel-
lerai plus exactement les interventions de la
France en Syrie ont commencé. Reportons-
nous au temps - de Salad;". Il est vrai qu'à
cette époque lointaine remonteraient aussi les
« intérêts. des Anglais en Syrie. Il me suf-
fira de rappeler le souvenir de ce trublion
chevaleresque, qui s'appelait : Richard
Coeur de Lion, et de vous renvoyer à la mu-
sique de Grétry : 0 Richard, ô mon roi. Elle
vaut, à tout prendre, mieux encore que celle
de la reine Hortense et du fameux chant de
marche français Partant pour la Syrie :
Amour à la plus belle!
Honneur au plus vaillant!
Poésie, troubadour, écharpes brodées,
fV/telles de soie Fallfares, c'est Richard :
non, c'est le beau Dunoisl
Notre confrère anglais est plus pratique.
Il se demande si la France étant unie par
un certain nombre de liens à la Syrie, la
Grande-Bretagne est unie de même à la Pa-
lestine et à l'Irak. Rétonse négative. Con-
clusion immédiate ; alors, que la Gram/e-
Bretagne transmette à l'Italie ses mandats
sur l'Irak et sur la Palestine.
De quelle valeur sont ces deux pays pour
l'Angleterref D'une valeur « singulièrement
nulle t, entendez qu'ils coûtent assez cher
et qu'ils ne rapportent rien à la puissance
mandataire. Ils représentent, au minimum,
une dépense de 100 millions de livres ster-
ling depuis la guerre,- l'Irak emprunte avec
régularité de quoi combler ses déficits, sous
la garantie de la Grande-Bretagne. Par con-
tre, on ne peut mettre en regard aucune es-
pèce d'avantages économiques, commerciaux.
En 1921, les importations de produits bri-
tanniques en Palestine s'élevaient à 32,5
de l'ensemble des importations ; elles s'élè-
vent à peine à 14,5 en 1925 et à 11,5
Pour les six premiers mois de 1926. Ce
n'était pas la peine assurément d'accepter
deux mandats qui procurent d'aussi lourdes
obligations sans procurer le moindre béné-
fice. Or, le contribuable anglais a suffisam-
ment de charges pour qu'on ne s'efforce pas
par tous les moyens de. les alléger; voilà un
moyen.. qu'on cède la Palestine et l'Irak à
l'Italie.
Oui, dira-t-on, mais vous avouez vous-
mêmes que ce n'est pas un cadeau à faire à
un ami et allié. Pardon; le peuple italien
a besoin de débouches pour son excédent de
population et il est dans une situation toute
différente de celle de la Grande-Bretagne;
il faut à l'Italie des provinces d'émigration;
ces deux-là peuvent admirablement remplir
cet office. Là où les Anglais étaient, par la
force des choses, incapables de réussir, il est
vraisemblable que les Italiens triompheront
des difficultés. « Si on transmettait ces deux
mandats à la nation amie qu'est pour nous
l'Italie, elle a l'énergie et te potentiel hu-
main nécessaire au développement, peut-être
même à la colonisation de ces deux pays. »
Je ne puis que noter cette idée et la signa.
ler au passage, ignorant tout à fait le sort
qui lui a été réservé dans l'opinion anglaise.
fe veux surtout démontrer une fois de plus
que, contrairement à ce que prétendent les
extrémistes du fascisme, en Angleterre
comme en France un grand nombre de gens
se préoccupent de la solution à donner au
problème de V expansion italienne. - Ceux-ci
ne posent nullement en principe que les parts
légitimes qui sont dues à notre voisine ne
doivent être prises que sur le gâteau du pro-
chain. Et qu'on ne prétende pas que ces sa-
crifices seraient d'autant plus volontiers
consentis qu'ils apparaîtraient à tous comme
dérisoires. Il doit y avoir pas mal d'esprits
en Angleterre pour lesquels la Palestine et
l'Irak sont des provinces nécessaires à la
prospérité de l'Empire, et qui considére-
raient cette cession comme une diminution
regrettable de la puissance britannique dans'
le monde.
Mario Rou«tm, :
Sénateur de l'Hérault, ancien
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
-
cc T Ii, y et a Madim de Ifa" UIK,
Mi, y «a a clairM FacMa
Quel honneur pour la veuve d'un « fçrand »
général d'être saluée par l'ancien clairon de
Sénégalais qui sonna l'entrée des Français
à Fachoda! Et quelle belle obole dut être
versée à Racine pour son compliment! Et
Racine « y en a beaucoup rigolé de Madame
Grand Blanc », car Racine y en a seule-
ment chauffeur d'auto et l'auteur d'une
noire fumisterie.
Les élections sénatoriales
et les colooiau
CHI
> Les résultats des élections sénatoriales d'hier
nous permettent d'enregistrer avec plaisir la
réélection dans la Seine de notre ami, M. Th.
Steeg, Résident Général de France au Maroc.
Dans la Seine également, notre excel-
lent collaborateur et ami Charles Deloncle, qui
jouissait d'une sympathie particulière auprès des
banlieusards, - est réélu après une bataille parti-
culièrement dure.
MM. Louis Dausset et André Berthelot, sé-
nateurs sortants, spécialistes de finances et de
problèmes extérieurs et coloniaux, n'ont pas
réussi - à franchir dans la Seine le cap du - succès.
M. Acrien Dariac, député de 1 Orne, ancien
ministre de l'Agriculture dans le Cabinet L.
Ribot en 1914, et des Colonies dans le 2' ca-
binet Herriot en 1926, balancé la première fois
comme trop à droite, la seconde fois comme
trop à gauche, le jour même où le Gouverne-
ment , auquel il appartenait s'est présenté de.
vant la Chambre, est battu dans l' Orne.
Dans le Pas-de-Calais, M. Célestin Jon-
nart. ancien Gouverneur Général de l'Algérie,
ancien ministre des Affaires étrangères, membre
de t Académie française, est réélu.
Dans le Puy-de-Dôme, M. Etienne Clémen..
tel. ancien ministre des Colonies, est réélu.
Dans les Basses-Pyrénées, malgré une cam-
pagne violente de M. Léon Bérard, député,
QUi est élu sénateur, M. Louis Barthou, séna-
teur sortant, garde des Sceaux, ancien ministre
des Affaires étrangères, est réélu.
Dans le Rhône, M. Justin Godart, sénateuf
sortant, ancien ministre, est réélu brillamment.
Si M. jeanneney, ancien sous-secrétaire
d'Elat, est réélu péniblement dans la Haute-
Saône. seul de sa liste d'Union républicaine,
car contre, M. Couyba, ancien ministre, y est
battu de justesse ; en Saône-et-Loire, M. Mo-
rain, préfet de police, n'a pas réussi à franchir
vainqueur le poteau, pas plus, d'ailleurs, que
dans l'Yonne, ni M. Klobukowski, ancien
Gouverneur Général de l'Indochine, et gendre
de Paul Bert (qui fut député de l'Y onne en
1883), ni le général Toutée, vieux colonial,
que nos lecteurs connaissent bien.
Dans la Sarthe, M. Joseph Caillaux, ancien
président du Conseil, est brillamment réélu ;
mais dans le Tarn-et-Garonne, son adversaire,
M. Justin de Selves, président du Sénat et an-
cien ministre, s'est effondré.
En Seine-Inférieure, M. Paul Bignon, dé-
puté. ancien sous-secrétaire d'Etat à la Marine
marchande, est élu au premier tour, de même
M. Gaston Menier, sénateur sortant, en Seine-
et-Marne.
En Seine-et-Oise, M. Leredu, ancien mi..
nistre, député, est élu au 3° tour à la majorité
absolue ; M. Louis Amiard. sénateur sortant,
au 3* tour à la majorité relative ; M. Albert
Dalimier, député, ancien sous-secrétaire d'EJat
aux Beaux-Arts, ancien délégué du Dahomey
au Conseil Supérieur des Colonies, est battu
avec la liste des gauches qui combattait ardem-
ment M. Franklin-Bouillon.
Dans les Deux-Sèvres, notre collaborateur et
ami, André Goirand, député, remplace un con-
servateur.
Après trois tours de scrutin, M. L. -L. Klotz
a été réélu dans la Somme.
A Oran, le docteur Gasser, sénateur sortant,
radical-socialiste, est battu de justesse par M.
Saur in, président des délégations financières,
qui l' emporte r 230 contre 208, les autres
concurrents, MM. les docteurs Molle et Azam,
s'étant retirés avant le premier tour.
Au total, les socialistes S. F. 1. O. gagnent
8 sièges, les socialistes communistes 2, les ré-
publicains socialistes 1, que perdent les radicaux
modérés (nuance Péret), et les républicains de
gauche (nuance Berthoulat-de Wendel).
PHILATÉLIE
0-0-
-- Guadeloupe -
En 1905, la Guadeloupe a été dotée de sa
série spéciale avec vues du pays, et les col-
lectionneurs commencent à respirer.
Cette série comprend toutes les valeurs du
1 c. au 5 francs; elle est encore en cours
actuellement, sauf quelques vignettes dorit
les couleurs ont dû être modifiées par appli-
cation des accords internationaux. Retirées
assez brusquement de la circulation, ces vi-
gnettes sont très recherchées et partant, as-
sez raréfiées. Ce sont :
5 c. vert, valeur environ 0,50.
10 c. rouge, valeur environ 0,75.
25 c. bleu, valeur environ 2,50.
30 c. noir, valeur environ 10 fr.
45 c. brun, valeur environ 2 fr.
50 c. vert, valeur environ 10 fr.
Ces vignettes ont été remplacées en 1922
par :
5 c. bleu.
to c. vert.
25 c. olive.
30 c. carmin.
45 c. carmin.
50 c. -- bleu. - -
Les to, 30 et 50 c. de 1922 ont été déjà
retirés de la vente en 925 pour un nou-
veau changement de couleur et le 10 c. vert
vaut déjà 3 francs.
Entre temps, en 1912, on avait surchargé
os et 10 centime, le stock restant des vi-
gnettes du type groupe allégorique 3 tim-
bres seulement reçurent la surcharge :
05 sur 4 c., tirage 83.000, valeur 1 fr. 75.
05 sur 30 c., tirage 64.000, valeur 3 fr.
10 sur 40 c., tirage 50.000, valeur 3 fr. 75.
Les timbres ainsi surchargés avec chiffres
espacés valent de 8 à 10 fois le prix des
timbres à surcharge normale.
Il faut ausd signaler deux timbres de la
Croix-Rouge, émis en 1915 :
10+5 (tirage 95.000% valeur 1 franc.
iç + 5 (tirage too.ooo), valeur 1 franc.
Enfin, trois nouvelles surcharges ont fait
lur apparition en 1924-1025. Ce sont, sur
timbres de la série « paysages n :
25 c. sur 5 francs, val eur 4 fr.
65 c. sur 1 franc, valeur 1 fr. 75.
85 c. sur 1 franc, valeur 2 fr.
Les caisses de réserve
de l'Afrique Occidentale Française
Les Caisses de Réserve des divers bud-
gets de l'Afrique Occidentale Française pré-
sentaient, au 30 juin 1926, avant la clôture
des opérations de l'exercice 1925, les sol-
des créditeurs ci-après :
FRANCS
Budget général. 48.458.936 75
Budget local du Sénégal.. 25.501.904 91
- de la Côte
d'Ivoire. 13.508.841 97
- du Dahomey. 7.832.972 44
- de la Guinée 5.931.693 60
- du Soudan «
français. 5.348.758 85
- de la Haute-
Volta. 3.568.976 67
- de la Mauri-
tanie. 360.187 57
Total, non compris le Bud-
get du Niger.,. 110.512.272 76
Cet avoir se répartit comme suit :
Budget général, numéraire 12.749.645 05,
Portefeuille, 35.709.291 70.; Sénégal, N.
24.357.918 32, P. 1.143.986 59; Côte
d'Ivoire, N. 12.288.250 07, P. 1 million
219.891 90; Dahomey, N. 6.919.973 83;
P. 213.898 61; Guinée, N. 4.677.367 74,
P. 1.254.325 86; Soudan français, N.
4.349.787 80, P. 998.971 05; Haute-Volta,
N. 3.168.983 37, P. 399-993 3°; Maurita-
nie, N. 360.187 57..
Soit pour l'ensemble de ces budgets :
68.871.913 fr. 75 de numéraire et 41 mil-
lions 640.359 fr. oi de valeurs en porte-
feuille.
Des mislions, toujours des missions
00
Quand une mission d'études coloniales rentre
à son point de départ, elle est généralement en-
chantée de son voyage, c'est le cas pour les
missions transsahariennes qui viennent de rega-
gner Alger. t -
Et à peine au bercail, ces missions publient
leurs observations, leurs réflexions, leurs con-
seils, car elles ont découvert un tas de choses
tout en défilant à toute allure. Cette vitesse
convient aux steppes sahariennes, car il ne fait
pas bon s' y attarder, et il n' y a pas grand' chose
à voir dans les dunes de sable. Mais quand on
a parcouru en quinze jours la distance de Bou-
rem à Dakar à travers le Soudan français et le
Sénégal, on ne saurait prétendre avoir étudié
ces deux colonies. Et comme me récrit un ami
très averti des choses d'Afrique, et qui a vu
passer ces missionnaires : « Ces passages à toute
allure à travers un pays dont on voit plutôt les
défectuosités que le reste, sont plus nuisibles
qu'utiles à la propagande coloniale. » -
Dans une note parue dans le Journal, ne li-
Ions-nous pas qu'en A. O. F., la question de
la main-d oeuvire est facile à résoudre ! Mais les
hardis missionnaires n'en donnent aucune solu-
tion.
Des missions d'études, pour être fructueuses,
ne doivent pas se transformer en raids de vi-
tesse. Il faut aussi qu' elles soient composées de
compétences éclairées.
Ce fut le cas de celle qui se rendit en A.
O. F., en décembre 1925. Son but était de se
rendre compte de la situation économique de la
colonie et des possibilités de développement
qu'elle présente, et d'étudier en particulier ses
principaux éléments de production de matières
premières susceptibles d'intéresser l'industrie de
a métropole.
Bien que le rapport de mission constate que
le voyage fut trop rapide pour autoriser un
développement approfondi des diverses ques-
tions abordées (constatation qui dénote une cons-
cience loyale), nous avons noté des observations
fort judicieuses, montrant un réel souci de trou-
ver des solutions pratiques aux problèmes posés
par la situation économique elle-même.
La mission de MM. Kempf, Gouin, Piettre
et Schereschewsky, frappée des inconvénients
de l'embouteillage du Thiès-Kayes et des ports
de Dakar, Rufisque et Kaolack, écrit que toute
la question production est, en A.O.F., domi-
née par la question évacuation et main-d'œuvre.
Pour l'évacuation, nous lisons dans le rap-
port précité qu'il y aurait peut-être intérêt à
chercher sur la Gambie une quatrième porte qui
permettrait d'économiser aux denrées du Soudan
400 kilomètres de voies ferrées et l'embouteil-
lage inévitable qui se produit à l'extrémité
d'une ligne de 1.250 kilomètres.
La sortie par la Gambie, lisons-nous plus
loin, serait très efficace et nécessiterait peu de
dépenses, mais est soumise maintenant (depuis
toujours, aurait-on pu ajouter) au consentement
de l' Angleterre.
Cette remarque nous fait davantage regretter
qu'alors que la chose était possible, la France
n'ait pas su insister en faveur d'un arrangement
en Gambie, autant qu'elle sut le faire pour les
lies de Loos qui étaient alors des sentinelles
anglaises devant la rade de Conakry.
L'internationalisation ou la neutralisation du
fleuve Gambie résoudrait la question, et ce
d'autant plus facilement que les Français ont
de nombreux et bons comptoirs en Gambie, à
Sainte-Marie de Bathurst.
Nous voyons, par ce court exposé, combien
des missions bien composées, étudiant sérieuse-
ment, peuvent avoir des résultats utiles.
Mais il ne faut pas les multiplier à l'infini,
car on se demande à quoi ont servi les précé-
dentes venues avec les mêmes programmes, à la
même allure surtout. *
A mon avis, 1 inventaire des richesses éco-
nomiques de l'A. O. F. est suffisamment com-
plet pour qu'il n'y ait plus qu'à exécuter les
travaux qui outilleront économiquement cette
belle colonie et lui permettront de répondre aux
espoirs justement fondés sur son avenir et sur
ceux qui en sont chargés.
Monof*
Une délégation d'Alsaciens
en Algérie
La Chambre de Commerce d'Alger vient
de recevoir la délégation de la Chambre
des métiers d'Alsace, venue en Algérie pour
faire un voyage d'études sous la conduite
de son secrétaire génral. ---
L'après-midi, M. Vioiletto Gouverneur
Général, a offert aux délégués, au Palais
d'Eté, un lunch auquel ont assisté égale-
ment MM. Causcrd, secrétaire général du
Gouvernement général, Bordes, préfet d'Al-
ger, les directeur et sous-directeurs à la di-
rection du commerce et de la colonisation.
Au nom de la Chambre des métiers, M.
Ley a salué M. Viollette et l'a remercié de
son accueil. Il a résumé les idées direc-
tricee générales des artisans alsaciens et a
assuré le Gouverneur de la joie qu'avait la
délégation à pouvoir se rendre compte sur
place de la grande œuvre colonisatrice ac-
complie en Algérie par la mère-patrie.
M. Boulnois, vice-président de l'Artisanat
français, a salué également le Gouverneur
Général, se félicitant de la sollicitude éclai-
rée et de l'esprit pratique qui président à
l'organisation, d'un corps de l'artisanat al-
gérien.
M. Violletie a répondu :
Dans vos paroles, une chose m'a
frappé. Vous avez proclamé combien l'ar-
tisanat est une œuvre importante, essen-
tielle au point de vue social. Cela m'a
frappé d'autant pluS" que j'essaye moi-
même de faire pénétrer ces idées dans la
masse indigène. C'est avec une complai-
sance particulière que je vous entends cé-
lébrer les joies et les bienfaits de l'artisa-
nat qui permet de créer ou d'améliorer le
foyer, qui développe la valeur profession-
nelle et la valeur individuelle. »
IjC Gouverneur Général a rappelé ensuite
le [XMI qu'était l'Ale.éiie quand les premiers
Alsaciens y vinrent en 1871 :
Vous verrez, dit-il, i\ Palestro une co-
lonne où sont gravés les noms des cc Ions
assassinés lors de la gronde révolte de la
Kabylie et, fi côté, vous verrez une autre
colonne qui porte les noms des soldats
français et indigènes morts ensemble sous
le même drapeau duns la dernière guerre.
C'est un symbole qui montre le chemin
parcouru. Au Camp du Maréchal, a llaus-
sonvillers, vous rencontrerez de vieux Alsa-
CIens qui ont peiné, lutté, souffert, mais
ne se sont jamais découragés. Ils ont ap-
porté à la colonie une précieuse et efficace
collaboration. Vous verrez la grandeur de
l'œuvre accomplie par la France.
Les délégués ont quitté Alger vendredi
se rendant a Tunis, où ils doivent s'embar-
quer le li janvier.
0400
La nicotine au secours
du vignoble algérien
On sait les ruines qu'entraîna en France
l'apparition du phylloxéra. Des départe-
ments entiers furent ruinés par cet insecte :
celui, par exemple, du Lot, où le Il Vieux
Cnhors », qui pouvait avantageusement
soutenir la comparaison avec n'importe
quel errt du Bordelais ou de Bounjogne,
n'est plus qu'un souvenir, un souvenir
mtlancoliquc.
Or, il a bien fallu constater, dans cer-
taines parties du vignoble algérien, que
l'eudémis ne le cédait en rien, en puissance
malfaisante, au phylloxera.
Mais les vignerons d'Algérie ne sont pas
gens à s'avouer facilement vaincus. Ils ob-
servent, ils étudient, et ils savent s'aider
de l'action des pouvoirs publics.
Nous lisons dans la. Vo/.r ilrs Colons eo
communiqué de la Confédération des Vigne-
rons :
Lu lutte contre l\u,'t"mi.; est h la veille d'cn-
trer dtuis 1111e plmse nouvelle, puisqu'elle va dé-
sormais être "nll'o.)j)l'i.:;c dans des conditions plus
favorables. A la suite des travaux poursuivis
par lu Commission de l'Kudémis, uinsi que des
expériences tentiVs 1111 cours de la dernière cam-
pagne par h Service de la Délense des Cultures,
la nicotine s'est, en effet, révélée comme un
produit pnrtruliorement efficace. Le résultat de
ces expériences se trouve continué d'ailleurs par
les travaux récents do M. Trouvelot a l'Insti-
tut. des Heclierclius n^ronuiniiiues.
Si reflicacité de la nicotine a pu ainsi être
'I(gl\ !.!,"c. malheureusement sa vente soulève de
nombreuses difficultés : le commerce n'en pos-
si'de-l'lt des quantités très réduites - dans la
plupart des cas son dosage ne peut en être ga-
ranti enlin. les prix en sonl. prohibitifs.
I.a Confédération des Vignerons s'est émue de
celte situation et, agissant en plein accord avec 4
le Service de la IMonse des Cultures, elle va
s'employer à y remédier.
On sait qu'en France le monopole de la vente
de la nicotine appartient a. lil Htgie, La Confé-
dération des Vignerons a do ne saisi rlirccte-
ment M. le (Gouverneur général, ainsi que la
représentation parlementaire algérienne de cette
question qui préoccupe juste titre de nom-
breux viticulteurs et elle leur a demandé de bien
vouloir intervenir auprès du (îouvornement mé-
tropolitain nonr essayer d'obtenir la fourniture
des quantités do nicotine nécessaires pour traiter
les parties Cv«ntnniinéos de noire vignoble. M. U»
(Gouverneur yéneral.comprenant l'intérêt qu'atta-
chent les viticulteurs 1\ la lutte contre l'eudémis,
a promis son concours le plus absolu, et au
tours de son prt)(:Jmin voyage i\ Paris, se pro-
pose t'en saisir le ministère intéressé et espéra
obtenir de ce denier une décision favorable.
Sans pouvoir encore préjuger de cette décision,
11 Confédération des \'U'neroiis estime cependant
très .;:, ¡!e de prendre d ores et oeja lomes les
dispositions utiles pour assurer, dons les meil-
leuros conditions possibles, la distribution de ia
nicotine nu'ello a mamfes'é le désir de recevoir
tin janvier, nii-fevriop nu pl»i> tard.
L\ communiqué donne ensuite des conseils
techniques sur l'emploi de la nicotine et
transmet aux intéressés l'offre de la Confé-
dération de centraliser les commandes.
El voilà de bonne besogne.
En l'honneur de MM. Alexandre Yarenne
et Maurice Viollette
T,' \ssocialion Fraternelle des Journalistes of-
frira, en l'honneur de MM. Alexandre Yarenne,
(Gouverneur (Général de l'Indochine, et Maurice
Viollette, (Gouverneur (Général de l'Algérie, un
déjeuner qui aura lieu mercredi 12 janvier, fc
midi et demi, au (Grand-Orient de France. 1(G, ruo
Cadet. Ce déjeuner sera présidé par M. Camille
Chantemps, ancien ministre do l'Intérieur, pré-
tdent d'honneur de V \ssoeiation.
LE NUMERO : au CENT1ME8
LUNDI SOM, 10 ANVIF.K I9«7
JOURNAL QUOTIDIEN
Méémction & Administration t
M, m le momaw
PARIS OT
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Les Annales Coloniales
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Il
La mise en valeur de nos richesses
minières coloniales
fil
Parmi les matières premières que la Mé-
tropole peut et doit demander à ses riches
possessions d'outre-mer, pour aider à son né-
cessaire et rapide redressement économique,
il est une catégorie dont on s'est jusqu'à
présent trop peu préoccupé, malgré son im-
portance chaque jour croissante : nous avons
nommé les produits des mines.
Et pourtant, nul esprit averti n'ignore la
nécessité où nous nous trouvons de faire
appel, chaque année, dans une mesure con-
sidérable, aux importations étràngères des
matières d'origine minérale indispensables à
notre industrie. Lourd tribut auquel nous
pourrions et, par conséquent, nous devrions
nous soustraire!
Nous voyons, en effet, sortir de France,
annuellement, une somme d'environ 3 mil-
liards t-onsacrés-à nos besoins en charbon
dont le déficit a atteint, en 1925. 25 mil-
) :ons de tonnes. Quant à notre déficit en
itouille il dépasse 300 millions de quintaux.
Nos importations d'essence, de pétrole et
dérivés ne sont pas inférieures à 1 million
de mètres cubes, et celles des métaux et mi-
nerais divers : cuivre, plomb, zinc, etc.;
atteignent 20 millions de quintaux. Tout cet
ensemble représente environ 5 à 6 milliards
de francs.
Constatation affligeante, certes! mais qui
ne saurait lieaucoup surprendre si l'on re-
marque, qu'à l'heure* actuelle, fa production
minière globale de nos colonies à l'excep-
tion de l'Afrique du Nord représente, à
peine, en valeur, 200 millions de francs,
foW le trentième de notre déficit minéral.
»
Les pétroles, à eux seuls, ne nous coûtent-
ils pas plus de 2 milliards de francs chaque
U\llé, ?
Et cependant les ressources minières de
nos colonies sont certaines; mais, disons-le,
aucun programme d'ensemble n'ayant pré-
sidé, jusqu'ici à leur exploitation, cette der-
nière n'a pas suivi l'essor de la mise en va-
leur du sol. Elle se trouve donc fort en re-
tard sur celle des colonies étrangères voi-
,,,,il\e. dont les conditions remarquables de
développement ne sauraient nous laisser plus
longtemps indifférents.
Si nous jetons un coup d'oeil par exem-
,.. ple, sur notre magnifique domaine de
1 tA. O. F., nous constatons que la produc-
':. tion minière ne s'élevait encore, en 1925,
qu'à 1.500.000 tonnes. Pourtant, en ce qui
rooccrnl les possibilités du développement
de l'extraction, M. le Gouverneur Général
Carde se montre particulièrement optimiste.
Il appuie ses espoirs préçisément sur l'état
de la production dans les colônies anglaises
4 voisines, dans lesquelles l'eytraction auri-
fère a donné près de 2 millions de livres,
les gisements de manganèse 160.000 tonqes.
D'autre part, des gisements importants
< d'rftain et de diamant ont été reconnus et
commencent à être exploités.
> ,!" Pourquoi, dans ces conditions, nos di-
i -rses possessions de l'A. O. F., qui en-
clavent entièrement les colonies anglaises,
ne renfermeraient-elles pas, elles aussi, de
nombreuses richesses minières?
En A. E. F., les résultats sont encore
plus tangibles. La production du minerai de
cuivre s'est élevée, en 1925, à 650 tonnes,
soit plus do 2 millions de francs. Ce sont là,
MOIS doute, chiffres minimes, si l'on compare
ú: rondement à celui du Congo Belge en
pleine prospérité. Cependant, sur l'initia-
tive du Gouverneur Général, M. Antonetti,
qui vient de créer un service géologique à
Brazzaville, des prospections de cuivre et
d'or ont été effectuées, qui ont déjà fourni
des résultats fort intéressants.
Niais il y a mieux encore. En Indochine,
la Kr.incç a fait, depuis 20 ans, un grand
effort pour y développer l'industrie mi-
niiTo, si bien qu'au cours de l'année der-
1 \ë:e. grâce à ses 25.000 travailleurs des
mi Il!..: 'l, notre riche possession d'Extrême-
Orient a produit 1.496.112 tonnes de mi-
nerai, se répartissant comme suit : étain,
6.200 tonnes; zinc, 42.451 tonnes; phospha-
tes, 12.461 tonnes; charbon, 1.235.000
tonnes.
Les services géologiques actuellement
existants s'appliquent, d'ailleurs, avec une
remarquable activité, à multiplier les cen-
tres d'exploitation et à découvrir de nou-
veaux gisements.
L'essor des mines à Madagascar, quoi-
que beaucoup plus récent que celui de l'In-
dochine, «n'a pas été moins rapide. En 1924,
les exportations minières ont atteint n.500
tonnes pour les graphites, 336 kilos pour
l'or, 380 tonnes pour le mica et 3.500 kilos
pour les pierres précieuses. L'ensemble re-
présente environ 24 millions et demi de
francs contre 17.600.000 et 13.800.000 en
1922 et 1923.
L i progression a été plus nette encore en
1925, l'exportation s'étant chiffrée, en effet,
par o millions de francs.
Après ces brèves constatations, il est per-
» lis de conclure que la France possède, en
dehors de ses richesses minières connues,
considérables et en partie exploitées' de
Y Afrique du Nord, d'immenses territoires
do it le sous-sol renferme d'énormes res-
sources.
Leur mise en valeur complète exige ou-
tre la construction dans chaque colonie, de
voies ferrées de pénétration, complément in-
dispensable des communications fluviales in-
suffisantes dont nous disposons une pré-
paration scientifique de longue haleine, des
o pi taux considérables, un personnel de
ted,i,¡dens nombreux (géologues, ingénieurs),
que seule la France Métropolitaine peut
fournir, et une abondante main-d'oeuvre.
Toutes ces conditions sont-elles irréalisa-
bles? Nous ne le pensons pas, mais il est
de toute nécessité, si l'on veut aboutir, de
procéder à un travail d'ensemble. Pour cela,
il faut que la France ait, dès à présent, une
politique coloniale minière. Je demeure con-
vaincu qu'un grand programme de recher-
ches et d'études géologiques et minières,
dressé avec soin et méthodiquement appli-
qué, lui permettra de trouver aisément, dans
les diverses parties de son empire d'outre-
mer, le complément de la production mi-
nière métropolitaine absolument indispen-
sable, non seulement à la vie de nos indus-
tries, mais encore à la vie économique de
la nation tout entière.
Henri Michel,
Député des Basses-Alpes, Vice-Pré.
dent de ta Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats, Vice-
Président de la Commission de la
Marine militaire.
-elob
L'AVIATION COLONIALE
0 - 0 --
Madagascar-Saint-Raphaël
Le lieutenant de vaisseau Bernard, parti
samedi dernier sur son hydravion de la
Sude (tte de Crète), avait améri dans la
soirée près de la Marsa, entre Tunis et Bi-
zerte, n'ayant plus d'essence dans ses ré-
servoirs.
- -
Il fut ravitaillé hier malin par les méca-
niciens du 4* groupé d'aviation de Tunis et
reprit son vol pour Bierte, où il amérit sur
le lac à 9 h. 30. Tout allait bien à bord.
Pendant leur trajet de Gréte en Tunisie,
le lieutenant de vaisseau Bernard et le
maître principal Bougault eurent à subir
une violente tempête qui explique l'épuise-
ment de leur combustible en vue des côtes
tunisiennes. Les deux aviateurs repartiront
pour la France dans deux jours, après avoir
couvert plus dû 2.500 kilomètres sans inci-
dent.
La Dédaigneuse, qui J'attendait à Malte.
assistera, le lieutenant de vaisseau Bernard
dans sa traversée de la Méditerranée.
Il y a désormais de grandes chances pour
que le lieutenant de vaisseau Bernard ter-
mine son magnifique raid à Paris, où il
viendrait évidemment par la voie des airs
pour omérir en Seine, dans le bassin de
Suresnes, en face de l'hippodrome de Long-
champ. - -
Notons que le moteur qui a servi a Ber-
nard pour accomplir son voyage a été le
même à l'aller et au retour. Dès l'arrivée
de l'aviateur à Paris, le service technique
de l'aéronautique prendra possession du
moteur pour le déplomber et examiner dans
quel état se trouvent ses différentes parties
après les 200 heures de vol qu'il aura ac-
complies sans aucune réparation.
Le Bourget-Madagascar
Le commandant Dagnaux, accompagné
du caporal-mécanicien Dufert, est parti du
Bourget le 28 novembre dernier, ayant
comme but Madngascar.
Après étapes à Lyon, Istres, Alicante,
Oran, Adrar, Niamey, Fort-Lamy et Ban-
f ui, le commandant 'Dagnttux est arrivé a
Léopoldville le 22 décembre dernier, ainsi
que nous l'avons annoncé. Depuis, on est
sans nouvelles de lui.
De Séville en Guinée espagnole
La première partie du raid des aviateurs
espagnols vers la Guinée a été confiée à
une escadrille d'hydravions de fabrication
allemande ; cette escadrille est arrivée sans
incident à Fcrnllndo-Po et elle se prépare
à revenir en Espagne par le même itiné-
raire, en suivant la côte. La seconde partie
doit constater en un vol direct de Séville à
Bata, capitale de la Guinée espagnole ci
dans !e voyage d'une escadrille de trois
avions qui - suivront l'itinéraire : Séville,
Casablanca, Dakar, Guinée espagnole,
Fort-Archnmbault, la vallée du Nil, le Caire
et retour en Espagne. Le vol direct et le
tour de l'Afrique du nord doivent être effec-
tués par des appareils « Loring B. III », de
fabrication espagnole. Les essais ont été in.
fructueux. L'appareil qui devait aller, sans
escale, de Séville à Bata, a dû atterrir à 10
kilomètres de son point de départ ; les ap-
pareils de l'escadrille « Loring R. III » ont
eu des accidents divers.
1 De Croydon aux Indes
Sir Samuel Hoare, parti le 7 janvier à
11 h. 35 flheure indienne), est arrivé à Joth-
pur, le même jour ; il a atterri le 8 à Delhi
où son arrivée a été saluée par une salve
de COUDS de canon.
D'autre part, MM. Stack et Leete, qui se
rendent de Londres aux Indes, chacun sur
un petit avion Moth, sont partis le 7 jan-
vier à 13 heures de Oharbnr pour Pasni.
mais il& ont dû faire demi-tour.
Sir Samuel et lady Ifoare se sont ensuite
rendus en automobile nu palais du vice-roi,
où ils seront les hôtes de lord et de lady Ir-
ven.
On annonce, d'autre part. que le capi-
taine Stock et M. IiCeth. qui ont entrepris
le voyage Londres-Karachi à bord de deux
petits avions Moth. et qu'une panne de mo-
teurs avait contraints à retourner à Char-
bar, sont arrivés aujourd'hui à Karachi,
terme de leur rute
-08*
T. S. F. coloniale
-0-0-
Le gouvernement espagnol va probable-
ment faire construire une station de T. S.
F. de forte puissance à Santa-lsabel, de
Fernando-Po. L'actuel transmetteur de Fer-
nando-Po serait transporté et remonté à
HAta, capitale de la Guinée espagnole.
Tirailleurs sénégalais en Corse
--O
Un bataillon de tirailleurs sénégalais de ta
garnison de Toulouse va renforcer les troupes
en garnison en Corse. Les troupes gagneront,
directement Propriano, d'où elles rejoindront
Ronifacio par la route. Le paquebot Numtdia
est arrivé à Ajaccio et a débarqué tout le maté-
riel nécessaire à la nouvelle unité.
La revision - -
des mandats coloniaux
A
Vous céderiez le mandat syrien à
l'Italie, ou plutôt vous remettriez
à la Société des Nations le mandai
syrien pour qu'elle le confiât à V Italie t
Mais non, mais non, il faut bien vous en gar-
der, nous disait le Daily Mail. Cela n'est
pas possible, étant donné que vos relations
historiques avec ce pays durent depuis de
longues années :
a Les intérêts de la France en Syrie re-
montent au temps de Napoléon Ier, que seul
l'échec qu'il subit à Saint-Iran d'Acre em-
pêcha d'occuper la totalité de ce pays. Le
fameux chant de marche français Partant
pour la Syrie, remonte à 1810 et les trou-
pes françaises occupèrent le Liban de 1860
à 1864. »
C'est l'argument sentimental et historique,
le n'en méconnais pas la valeur. Elle est
même trop diminuée par notre confrère; bien
avant Napoléon 1er, ce qu'on appelle les in-
térêts de la France en Syrie, ce que l'appel-
lerai plus exactement les interventions de la
France en Syrie ont commencé. Reportons-
nous au temps - de Salad;". Il est vrai qu'à
cette époque lointaine remonteraient aussi les
« intérêts. des Anglais en Syrie. Il me suf-
fira de rappeler le souvenir de ce trublion
chevaleresque, qui s'appelait : Richard
Coeur de Lion, et de vous renvoyer à la mu-
sique de Grétry : 0 Richard, ô mon roi. Elle
vaut, à tout prendre, mieux encore que celle
de la reine Hortense et du fameux chant de
marche français Partant pour la Syrie :
Amour à la plus belle!
Honneur au plus vaillant!
Poésie, troubadour, écharpes brodées,
fV/telles de soie Fallfares, c'est Richard :
non, c'est le beau Dunoisl
Notre confrère anglais est plus pratique.
Il se demande si la France étant unie par
un certain nombre de liens à la Syrie, la
Grande-Bretagne est unie de même à la Pa-
lestine et à l'Irak. Rétonse négative. Con-
clusion immédiate ; alors, que la Gram/e-
Bretagne transmette à l'Italie ses mandats
sur l'Irak et sur la Palestine.
De quelle valeur sont ces deux pays pour
l'Angleterref D'une valeur « singulièrement
nulle t, entendez qu'ils coûtent assez cher
et qu'ils ne rapportent rien à la puissance
mandataire. Ils représentent, au minimum,
une dépense de 100 millions de livres ster-
ling depuis la guerre,- l'Irak emprunte avec
régularité de quoi combler ses déficits, sous
la garantie de la Grande-Bretagne. Par con-
tre, on ne peut mettre en regard aucune es-
pèce d'avantages économiques, commerciaux.
En 1921, les importations de produits bri-
tanniques en Palestine s'élevaient à 32,5
de l'ensemble des importations ; elles s'élè-
vent à peine à 14,5 en 1925 et à 11,5
Pour les six premiers mois de 1926. Ce
n'était pas la peine assurément d'accepter
deux mandats qui procurent d'aussi lourdes
obligations sans procurer le moindre béné-
fice. Or, le contribuable anglais a suffisam-
ment de charges pour qu'on ne s'efforce pas
par tous les moyens de. les alléger; voilà un
moyen.. qu'on cède la Palestine et l'Irak à
l'Italie.
Oui, dira-t-on, mais vous avouez vous-
mêmes que ce n'est pas un cadeau à faire à
un ami et allié. Pardon; le peuple italien
a besoin de débouches pour son excédent de
population et il est dans une situation toute
différente de celle de la Grande-Bretagne;
il faut à l'Italie des provinces d'émigration;
ces deux-là peuvent admirablement remplir
cet office. Là où les Anglais étaient, par la
force des choses, incapables de réussir, il est
vraisemblable que les Italiens triompheront
des difficultés. « Si on transmettait ces deux
mandats à la nation amie qu'est pour nous
l'Italie, elle a l'énergie et te potentiel hu-
main nécessaire au développement, peut-être
même à la colonisation de ces deux pays. »
Je ne puis que noter cette idée et la signa.
ler au passage, ignorant tout à fait le sort
qui lui a été réservé dans l'opinion anglaise.
fe veux surtout démontrer une fois de plus
que, contrairement à ce que prétendent les
extrémistes du fascisme, en Angleterre
comme en France un grand nombre de gens
se préoccupent de la solution à donner au
problème de V expansion italienne. - Ceux-ci
ne posent nullement en principe que les parts
légitimes qui sont dues à notre voisine ne
doivent être prises que sur le gâteau du pro-
chain. Et qu'on ne prétende pas que ces sa-
crifices seraient d'autant plus volontiers
consentis qu'ils apparaîtraient à tous comme
dérisoires. Il doit y avoir pas mal d'esprits
en Angleterre pour lesquels la Palestine et
l'Irak sont des provinces nécessaires à la
prospérité de l'Empire, et qui considére-
raient cette cession comme une diminution
regrettable de la puissance britannique dans'
le monde.
Mario Rou«tm, :
Sénateur de l'Hérault, ancien
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Colonies.
-
cc T Ii, y et a Madim de Ifa" UIK,
Mi, y «a a clairM FacMa
Quel honneur pour la veuve d'un « fçrand »
général d'être saluée par l'ancien clairon de
Sénégalais qui sonna l'entrée des Français
à Fachoda! Et quelle belle obole dut être
versée à Racine pour son compliment! Et
Racine « y en a beaucoup rigolé de Madame
Grand Blanc », car Racine y en a seule-
ment chauffeur d'auto et l'auteur d'une
noire fumisterie.
Les élections sénatoriales
et les colooiau
CHI
> Les résultats des élections sénatoriales d'hier
nous permettent d'enregistrer avec plaisir la
réélection dans la Seine de notre ami, M. Th.
Steeg, Résident Général de France au Maroc.
Dans la Seine également, notre excel-
lent collaborateur et ami Charles Deloncle, qui
jouissait d'une sympathie particulière auprès des
banlieusards, - est réélu après une bataille parti-
culièrement dure.
MM. Louis Dausset et André Berthelot, sé-
nateurs sortants, spécialistes de finances et de
problèmes extérieurs et coloniaux, n'ont pas
réussi - à franchir dans la Seine le cap du - succès.
M. Acrien Dariac, député de 1 Orne, ancien
ministre de l'Agriculture dans le Cabinet L.
Ribot en 1914, et des Colonies dans le 2' ca-
binet Herriot en 1926, balancé la première fois
comme trop à droite, la seconde fois comme
trop à gauche, le jour même où le Gouverne-
ment , auquel il appartenait s'est présenté de.
vant la Chambre, est battu dans l' Orne.
Dans le Pas-de-Calais, M. Célestin Jon-
nart. ancien Gouverneur Général de l'Algérie,
ancien ministre des Affaires étrangères, membre
de t Académie française, est réélu.
Dans le Puy-de-Dôme, M. Etienne Clémen..
tel. ancien ministre des Colonies, est réélu.
Dans les Basses-Pyrénées, malgré une cam-
pagne violente de M. Léon Bérard, député,
QUi est élu sénateur, M. Louis Barthou, séna-
teur sortant, garde des Sceaux, ancien ministre
des Affaires étrangères, est réélu.
Dans le Rhône, M. Justin Godart, sénateuf
sortant, ancien ministre, est réélu brillamment.
Si M. jeanneney, ancien sous-secrétaire
d'Elat, est réélu péniblement dans la Haute-
Saône. seul de sa liste d'Union républicaine,
car contre, M. Couyba, ancien ministre, y est
battu de justesse ; en Saône-et-Loire, M. Mo-
rain, préfet de police, n'a pas réussi à franchir
vainqueur le poteau, pas plus, d'ailleurs, que
dans l'Yonne, ni M. Klobukowski, ancien
Gouverneur Général de l'Indochine, et gendre
de Paul Bert (qui fut député de l'Y onne en
1883), ni le général Toutée, vieux colonial,
que nos lecteurs connaissent bien.
Dans la Sarthe, M. Joseph Caillaux, ancien
président du Conseil, est brillamment réélu ;
mais dans le Tarn-et-Garonne, son adversaire,
M. Justin de Selves, président du Sénat et an-
cien ministre, s'est effondré.
En Seine-Inférieure, M. Paul Bignon, dé-
puté. ancien sous-secrétaire d'Etat à la Marine
marchande, est élu au premier tour, de même
M. Gaston Menier, sénateur sortant, en Seine-
et-Marne.
En Seine-et-Oise, M. Leredu, ancien mi..
nistre, député, est élu au 3° tour à la majorité
absolue ; M. Louis Amiard. sénateur sortant,
au 3* tour à la majorité relative ; M. Albert
Dalimier, député, ancien sous-secrétaire d'EJat
aux Beaux-Arts, ancien délégué du Dahomey
au Conseil Supérieur des Colonies, est battu
avec la liste des gauches qui combattait ardem-
ment M. Franklin-Bouillon.
Dans les Deux-Sèvres, notre collaborateur et
ami, André Goirand, député, remplace un con-
servateur.
Après trois tours de scrutin, M. L. -L. Klotz
a été réélu dans la Somme.
A Oran, le docteur Gasser, sénateur sortant,
radical-socialiste, est battu de justesse par M.
Saur in, président des délégations financières,
qui l' emporte r 230 contre 208, les autres
concurrents, MM. les docteurs Molle et Azam,
s'étant retirés avant le premier tour.
Au total, les socialistes S. F. 1. O. gagnent
8 sièges, les socialistes communistes 2, les ré-
publicains socialistes 1, que perdent les radicaux
modérés (nuance Péret), et les républicains de
gauche (nuance Berthoulat-de Wendel).
PHILATÉLIE
0-0-
-- Guadeloupe -
En 1905, la Guadeloupe a été dotée de sa
série spéciale avec vues du pays, et les col-
lectionneurs commencent à respirer.
Cette série comprend toutes les valeurs du
1 c. au 5 francs; elle est encore en cours
actuellement, sauf quelques vignettes dorit
les couleurs ont dû être modifiées par appli-
cation des accords internationaux. Retirées
assez brusquement de la circulation, ces vi-
gnettes sont très recherchées et partant, as-
sez raréfiées. Ce sont :
5 c. vert, valeur environ 0,50.
10 c. rouge, valeur environ 0,75.
25 c. bleu, valeur environ 2,50.
30 c. noir, valeur environ 10 fr.
45 c. brun, valeur environ 2 fr.
50 c. vert, valeur environ 10 fr.
Ces vignettes ont été remplacées en 1922
par :
5 c. bleu.
to c. vert.
25 c. olive.
30 c. carmin.
45 c. carmin.
50 c. -- bleu. - -
Les to, 30 et 50 c. de 1922 ont été déjà
retirés de la vente en 925 pour un nou-
veau changement de couleur et le 10 c. vert
vaut déjà 3 francs.
Entre temps, en 1912, on avait surchargé
os et 10 centime, le stock restant des vi-
gnettes du type groupe allégorique 3 tim-
bres seulement reçurent la surcharge :
05 sur 4 c., tirage 83.000, valeur 1 fr. 75.
05 sur 30 c., tirage 64.000, valeur 3 fr.
10 sur 40 c., tirage 50.000, valeur 3 fr. 75.
Les timbres ainsi surchargés avec chiffres
espacés valent de 8 à 10 fois le prix des
timbres à surcharge normale.
Il faut ausd signaler deux timbres de la
Croix-Rouge, émis en 1915 :
10+5 (tirage 95.000% valeur 1 franc.
iç + 5 (tirage too.ooo), valeur 1 franc.
Enfin, trois nouvelles surcharges ont fait
lur apparition en 1924-1025. Ce sont, sur
timbres de la série « paysages n :
25 c. sur 5 francs, val eur 4 fr.
65 c. sur 1 franc, valeur 1 fr. 75.
85 c. sur 1 franc, valeur 2 fr.
Les caisses de réserve
de l'Afrique Occidentale Française
Les Caisses de Réserve des divers bud-
gets de l'Afrique Occidentale Française pré-
sentaient, au 30 juin 1926, avant la clôture
des opérations de l'exercice 1925, les sol-
des créditeurs ci-après :
FRANCS
Budget général. 48.458.936 75
Budget local du Sénégal.. 25.501.904 91
- de la Côte
d'Ivoire. 13.508.841 97
- du Dahomey. 7.832.972 44
- de la Guinée 5.931.693 60
- du Soudan «
français. 5.348.758 85
- de la Haute-
Volta. 3.568.976 67
- de la Mauri-
tanie. 360.187 57
Total, non compris le Bud-
get du Niger.,. 110.512.272 76
Cet avoir se répartit comme suit :
Budget général, numéraire 12.749.645 05,
Portefeuille, 35.709.291 70.; Sénégal, N.
24.357.918 32, P. 1.143.986 59; Côte
d'Ivoire, N. 12.288.250 07, P. 1 million
219.891 90; Dahomey, N. 6.919.973 83;
P. 213.898 61; Guinée, N. 4.677.367 74,
P. 1.254.325 86; Soudan français, N.
4.349.787 80, P. 998.971 05; Haute-Volta,
N. 3.168.983 37, P. 399-993 3°; Maurita-
nie, N. 360.187 57..
Soit pour l'ensemble de ces budgets :
68.871.913 fr. 75 de numéraire et 41 mil-
lions 640.359 fr. oi de valeurs en porte-
feuille.
Des mislions, toujours des missions
00
Quand une mission d'études coloniales rentre
à son point de départ, elle est généralement en-
chantée de son voyage, c'est le cas pour les
missions transsahariennes qui viennent de rega-
gner Alger. t -
Et à peine au bercail, ces missions publient
leurs observations, leurs réflexions, leurs con-
seils, car elles ont découvert un tas de choses
tout en défilant à toute allure. Cette vitesse
convient aux steppes sahariennes, car il ne fait
pas bon s' y attarder, et il n' y a pas grand' chose
à voir dans les dunes de sable. Mais quand on
a parcouru en quinze jours la distance de Bou-
rem à Dakar à travers le Soudan français et le
Sénégal, on ne saurait prétendre avoir étudié
ces deux colonies. Et comme me récrit un ami
très averti des choses d'Afrique, et qui a vu
passer ces missionnaires : « Ces passages à toute
allure à travers un pays dont on voit plutôt les
défectuosités que le reste, sont plus nuisibles
qu'utiles à la propagande coloniale. » -
Dans une note parue dans le Journal, ne li-
Ions-nous pas qu'en A. O. F., la question de
la main-d oeuvire est facile à résoudre ! Mais les
hardis missionnaires n'en donnent aucune solu-
tion.
Des missions d'études, pour être fructueuses,
ne doivent pas se transformer en raids de vi-
tesse. Il faut aussi qu' elles soient composées de
compétences éclairées.
Ce fut le cas de celle qui se rendit en A.
O. F., en décembre 1925. Son but était de se
rendre compte de la situation économique de la
colonie et des possibilités de développement
qu'elle présente, et d'étudier en particulier ses
principaux éléments de production de matières
premières susceptibles d'intéresser l'industrie de
a métropole.
Bien que le rapport de mission constate que
le voyage fut trop rapide pour autoriser un
développement approfondi des diverses ques-
tions abordées (constatation qui dénote une cons-
cience loyale), nous avons noté des observations
fort judicieuses, montrant un réel souci de trou-
ver des solutions pratiques aux problèmes posés
par la situation économique elle-même.
La mission de MM. Kempf, Gouin, Piettre
et Schereschewsky, frappée des inconvénients
de l'embouteillage du Thiès-Kayes et des ports
de Dakar, Rufisque et Kaolack, écrit que toute
la question production est, en A.O.F., domi-
née par la question évacuation et main-d'œuvre.
Pour l'évacuation, nous lisons dans le rap-
port précité qu'il y aurait peut-être intérêt à
chercher sur la Gambie une quatrième porte qui
permettrait d'économiser aux denrées du Soudan
400 kilomètres de voies ferrées et l'embouteil-
lage inévitable qui se produit à l'extrémité
d'une ligne de 1.250 kilomètres.
La sortie par la Gambie, lisons-nous plus
loin, serait très efficace et nécessiterait peu de
dépenses, mais est soumise maintenant (depuis
toujours, aurait-on pu ajouter) au consentement
de l' Angleterre.
Cette remarque nous fait davantage regretter
qu'alors que la chose était possible, la France
n'ait pas su insister en faveur d'un arrangement
en Gambie, autant qu'elle sut le faire pour les
lies de Loos qui étaient alors des sentinelles
anglaises devant la rade de Conakry.
L'internationalisation ou la neutralisation du
fleuve Gambie résoudrait la question, et ce
d'autant plus facilement que les Français ont
de nombreux et bons comptoirs en Gambie, à
Sainte-Marie de Bathurst.
Nous voyons, par ce court exposé, combien
des missions bien composées, étudiant sérieuse-
ment, peuvent avoir des résultats utiles.
Mais il ne faut pas les multiplier à l'infini,
car on se demande à quoi ont servi les précé-
dentes venues avec les mêmes programmes, à la
même allure surtout. *
A mon avis, 1 inventaire des richesses éco-
nomiques de l'A. O. F. est suffisamment com-
plet pour qu'il n'y ait plus qu'à exécuter les
travaux qui outilleront économiquement cette
belle colonie et lui permettront de répondre aux
espoirs justement fondés sur son avenir et sur
ceux qui en sont chargés.
Monof*
Une délégation d'Alsaciens
en Algérie
La Chambre de Commerce d'Alger vient
de recevoir la délégation de la Chambre
des métiers d'Alsace, venue en Algérie pour
faire un voyage d'études sous la conduite
de son secrétaire génral. ---
L'après-midi, M. Vioiletto Gouverneur
Général, a offert aux délégués, au Palais
d'Eté, un lunch auquel ont assisté égale-
ment MM. Causcrd, secrétaire général du
Gouvernement général, Bordes, préfet d'Al-
ger, les directeur et sous-directeurs à la di-
rection du commerce et de la colonisation.
Au nom de la Chambre des métiers, M.
Ley a salué M. Viollette et l'a remercié de
son accueil. Il a résumé les idées direc-
tricee générales des artisans alsaciens et a
assuré le Gouverneur de la joie qu'avait la
délégation à pouvoir se rendre compte sur
place de la grande œuvre colonisatrice ac-
complie en Algérie par la mère-patrie.
M. Boulnois, vice-président de l'Artisanat
français, a salué également le Gouverneur
Général, se félicitant de la sollicitude éclai-
rée et de l'esprit pratique qui président à
l'organisation, d'un corps de l'artisanat al-
gérien.
M. Violletie a répondu :
Dans vos paroles, une chose m'a
frappé. Vous avez proclamé combien l'ar-
tisanat est une œuvre importante, essen-
tielle au point de vue social. Cela m'a
frappé d'autant pluS" que j'essaye moi-
même de faire pénétrer ces idées dans la
masse indigène. C'est avec une complai-
sance particulière que je vous entends cé-
lébrer les joies et les bienfaits de l'artisa-
nat qui permet de créer ou d'améliorer le
foyer, qui développe la valeur profession-
nelle et la valeur individuelle. »
IjC Gouverneur Général a rappelé ensuite
le [XMI qu'était l'Ale.éiie quand les premiers
Alsaciens y vinrent en 1871 :
Vous verrez, dit-il, i\ Palestro une co-
lonne où sont gravés les noms des cc Ions
assassinés lors de la gronde révolte de la
Kabylie et, fi côté, vous verrez une autre
colonne qui porte les noms des soldats
français et indigènes morts ensemble sous
le même drapeau duns la dernière guerre.
C'est un symbole qui montre le chemin
parcouru. Au Camp du Maréchal, a llaus-
sonvillers, vous rencontrerez de vieux Alsa-
CIens qui ont peiné, lutté, souffert, mais
ne se sont jamais découragés. Ils ont ap-
porté à la colonie une précieuse et efficace
collaboration. Vous verrez la grandeur de
l'œuvre accomplie par la France.
Les délégués ont quitté Alger vendredi
se rendant a Tunis, où ils doivent s'embar-
quer le li janvier.
0400
La nicotine au secours
du vignoble algérien
On sait les ruines qu'entraîna en France
l'apparition du phylloxéra. Des départe-
ments entiers furent ruinés par cet insecte :
celui, par exemple, du Lot, où le Il Vieux
Cnhors », qui pouvait avantageusement
soutenir la comparaison avec n'importe
quel errt du Bordelais ou de Bounjogne,
n'est plus qu'un souvenir, un souvenir
mtlancoliquc.
Or, il a bien fallu constater, dans cer-
taines parties du vignoble algérien, que
l'eudémis ne le cédait en rien, en puissance
malfaisante, au phylloxera.
Mais les vignerons d'Algérie ne sont pas
gens à s'avouer facilement vaincus. Ils ob-
servent, ils étudient, et ils savent s'aider
de l'action des pouvoirs publics.
Nous lisons dans la. Vo/.r ilrs Colons eo
communiqué de la Confédération des Vigne-
rons :
Lu lutte contre l\u,'t"mi.; est h la veille d'cn-
trer dtuis 1111e plmse nouvelle, puisqu'elle va dé-
sormais être "nll'o.)j)l'i.:;c dans des conditions plus
favorables. A la suite des travaux poursuivis
par lu Commission de l'Kudémis, uinsi que des
expériences tentiVs 1111 cours de la dernière cam-
pagne par h Service de la Délense des Cultures,
la nicotine s'est, en effet, révélée comme un
produit pnrtruliorement efficace. Le résultat de
ces expériences se trouve continué d'ailleurs par
les travaux récents do M. Trouvelot a l'Insti-
tut. des Heclierclius n^ronuiniiiues.
Si reflicacité de la nicotine a pu ainsi être
'I(gl\ !.!,"c. malheureusement sa vente soulève de
nombreuses difficultés : le commerce n'en pos-
si'de-l'lt des quantités très réduites - dans la
plupart des cas son dosage ne peut en être ga-
ranti enlin. les prix en sonl. prohibitifs.
I.a Confédération des Vignerons s'est émue de
celte situation et, agissant en plein accord avec 4
le Service de la IMonse des Cultures, elle va
s'employer à y remédier.
On sait qu'en France le monopole de la vente
de la nicotine appartient a. lil Htgie, La Confé-
dération des Vignerons a do ne saisi rlirccte-
ment M. le (Gouverneur général, ainsi que la
représentation parlementaire algérienne de cette
question qui préoccupe juste titre de nom-
breux viticulteurs et elle leur a demandé de bien
vouloir intervenir auprès du (îouvornement mé-
tropolitain nonr essayer d'obtenir la fourniture
des quantités do nicotine nécessaires pour traiter
les parties Cv«ntnniinéos de noire vignoble. M. U»
(Gouverneur yéneral.comprenant l'intérêt qu'atta-
chent les viticulteurs 1\ la lutte contre l'eudémis,
a promis son concours le plus absolu, et au
tours de son prt)(:Jmin voyage i\ Paris, se pro-
pose t'en saisir le ministère intéressé et espéra
obtenir de ce denier une décision favorable.
Sans pouvoir encore préjuger de cette décision,
11 Confédération des \'U'neroiis estime cependant
très .;:, ¡!e de prendre d ores et oeja lomes les
dispositions utiles pour assurer, dons les meil-
leuros conditions possibles, la distribution de ia
nicotine nu'ello a mamfes'é le désir de recevoir
tin janvier, nii-fevriop nu pl»i> tard.
L\ communiqué donne ensuite des conseils
techniques sur l'emploi de la nicotine et
transmet aux intéressés l'offre de la Confé-
dération de centraliser les commandes.
El voilà de bonne besogne.
En l'honneur de MM. Alexandre Yarenne
et Maurice Viollette
T,' \ssocialion Fraternelle des Journalistes of-
frira, en l'honneur de MM. Alexandre Yarenne,
(Gouverneur (Général de l'Indochine, et Maurice
Viollette, (Gouverneur (Général de l'Algérie, un
déjeuner qui aura lieu mercredi 12 janvier, fc
midi et demi, au (Grand-Orient de France. 1(G, ruo
Cadet. Ce déjeuner sera présidé par M. Camille
Chantemps, ancien ministre do l'Intérieur, pré-
tdent d'honneur de V \ssoeiation.
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