Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-01-06
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 janvier 1927 06 janvier 1927
Description : 1927/01/06 (A28,N3). 1927/01/06 (A28,N3).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6450999s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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ABONNEMENTS
CMf U supplément illustré :
Un et 6 Mol. 8 Mai*
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CotofllM 120 » 66 t Us
Ctr«ftg«r 180 » 100 » U •
On s'abonne sans fratl dana
Imh tes bureaux de poste,
i ras tm intarm tnmate
,.. -- «t
L'agence générale des colonies vient de
éublier une notice de renftéignemehts sur les
établissements français de l'Océanie (Tahiti
et dépendances), qui est, à mon sens, un
véritable modèle du genre.
Aucune littérature. Des renseignements
documentaires précis sur les moyens de
transport et de communications (postes, télé-
phone, télégraphie sans fil), sur le climat,
sur les conditions de concessions de terres,
sur le' prix du logement, des meubles, des
ustcntiles de cuisine, des ustensiles agricoles,
des denrées alimentaires, de la main-d'œu-
vre, sur l'organisation administrative et ju-
diciaire, l'instruction publique, les impôts,
les usages commerciaux, les établissements
de crédit, les produits du sol.
L'aspirant colon trouve là, dans ces qua-
rante-deux pages de la brochure, tout l'es-
sentiel de ce qui lui est nécessaire pour pren-
dre une décision raisonnée et le simple colon
possible de demain, l'écolier. le jeuue hom-
me, ce qui est juste nécessaire pour éveiller
utilement sa curiosité.
D'ailleurs on sent, à certains détails carac-
téristiques. que la brochure a été rédigée
pour renseigner mais avec le sage souci d'évi-
ter toute réclame tapageuse ou trompeuse.
Le lecteur y apprendra que la « nouvelle
Cythèce 8 de Bougainwlle jouit d'un climat
idéal, la température né s'wftvaAl jlmais au-
dessus de 35°; centigrades, ne descendant
jamais au-dessous de iSo* pendant la nuit.
avec des brises quotidiennes régulières, sans
ouragans, ni trop grandes pluies; que la
fertilité du sol est incomparable donnant.
avec un mmunum de travail, les pfoduits
naturels les plus variés.
L'arbre à pain, au fruit savoureux, y
donne trois récoltes par an ; les bananiers,
les cocotiers, l'avocatier ne réclament pres-
que que la pe ine de la cueillette. D'autres
cultures comme celle des oranges l'orange
de Tahiti est réputée la meilleure du monde
- ou celle de la vanille, du cacao, du café,
de la vigne, qui donne deux récoltes par an,
pourraient être développées avec grand pro-
lit.
Les terrains sont concédés, aux Iles-sous-
le-Vent, au prix de 80 francs l'hectare pour
les terres cultivées et de 50 francs pour les
terres en - friche; les marais et terrains de
montagne compris dans un-lot étant gratui-
tement concédés. Le pa iement doit être effec-
tué en cinq aoft, le concfessionnairo recevaftt,
après paiement, un titre définitif de pro-
priété.
La brochure, il est vrai, ne dissimule point
les difficultés qui attendent le colon.
D'abord, à Tahiti, Moorea, Makatea, le
sol appartient presque exclusivement aux
indigènes, le domaine à concéder est nul
dans ces contrées. Or, l'indigène ne se dé-
fait de sa propriété que lorsqu'il y est a bso-
lument forcé.
11 faut que le colon ait des capitaux suf-
fisants, pour pouvoir attendre une occasion
et même quand cette ci se présente, il ne doit
traiter qu avec beaucoup de prudences la pro-
priété foncière indigène étant très morcelée
et la plupart du temps indivise.
La vie, à ^'européenne, est chère. Le co-
Ion, en s'établissant devra se faire construire
une maison d habitation. Or, le prix de
construction d'une case en bois de huit mè-
tres sur quatre (ce qui suppose seulement
deux pièces), lui coûtera, au minimum,
20.000 francs. Les denrées alimentaires ne
sont guère à meilleur marché que chez nous :
le kilo de pain coûte 2 fr. 40, le litre de
vin ordinaire 4 francs; le kilo de bœuf 9 à
i2 francs, une volaille ordinaire 1 1 25 tr.,
un lapin 16 à 22 francs.
La main-d'œuvre est très rare, bien que
le service d'inunigration commence à intro-
duire une main-d'œuvre indochinoise et la
brochure ne craint pas d'avertir le futur
colon qu' « il devra compter. sur lui-même ».
Mais cela ne vaut-il pas mieux que de se
horner à offrir au futur colon des souvenirs
de café-concert sur la reine Pomaré?
Je regrette seulement que, dans cette bro-
chure de propagande, les illustrations ne
soient pas plus nombreuses et mieux choi-
sies. Au lieu du tombeau du roi To-
maré V, de la vue panoramique de la baie
de Taiohac et même du groupe d'indigènes
marquisiens, j'aurais préféré, je l'avoue,
trouver des photographies, parlant aux yeux
et à l'imagination, nous montrant une rue
de Papeete, le marché, des plantations de
vanille ou de cocotiers, des bâtiments d'ex-
ploitation, des colons au travail.
Par ailleurs, je m'étonnerai encore que
cette monographie, excellent instrument de
propagande, soit mise en vente,, au prix de
1 fr. 50 l'exemplaire (port : IS. en sus),
au lieu d'être distribuée gratuitement, sur
demande tout au moins. Je sais bien que
l'Agence générale des Colonies ne dispose
que de crédits squslettiques qui ne lui per-
mettent pas de donner à son action de pro-
pagande toute l'ampleur et toute la portée
quelle souhaiterait. Mais c'est, précisément,
à l'occasion de la publication d'excellents
documents comme celui que nous offre au-
jourd'hui l'Agence des Colonies qu'il con-
vient de poser la question, plus générale, de
l'organisation d'une propagande coloniale
méthodique.
Cette brochure sur les établissements fran-
çais de l'Océanie devrait être répandue lar-
gement dans les écoles de villages, dans les
lycées, seule ou réunie à d'autres études ana.
logues sur d'autres colonies. En même
temps, on devrait pouvoir mettre à la dis-
position de la jeunesse, un guide des profes-
sions coloniales indiquant, avec précision, les
conditions requîtes pour entrer dans chaque
carrière coloniale •– colonisation, commerce,
métiers qualifiés, magistrature, carrières li*
bérales, administratives, avec des indications
sur les écoles y préparant, les organismes
publics ou privés de placement, les débou-
chés actuellement existants.
Mais il faut aller plus loin. Rien n'est
plus redoutable qu'une demi-organisation de
la propagande coloniale. Il ne suffit pas de
faire naître des curiosités, des velléités d'ac-
tion, il faut pouvoir leur donner satisfac-
tion. Une propagande trop livresque et bu-
lieaucratique peut être plus nuisible qu'utile,
en créant des déceptions qui se vengent par
le dénigrement. Je connais un bon cultiva-
teur de r rance, âgé de vingt-six ans, muni
d'une lionne instruction primaire, intelli-
gent, d'une moralité sûre, qui, ayant fait
son service militaire au Maroc, a gardé le
goût de la vie coloniale. Il a dû quitter
la ferme qu'il exploitait dans la Bresse pour
des raisons de famille indépendantes de sa
vulonté. Il a songé aux colonies. Depuis
plusieurs mois, il frappe à toutes les portes,
pour obtenir une situation dans une exploi-
tation ou un service colonial quelconque. Il
a dû, finalement, accepter une place d'ou-
vrier dans une usine de la banlieue pari-
sienne. et voilà un bon agriculteur perdu,
pour la Métropole et pour les colonies qui
en ont, parait-il, tant besoin et qui ne
fera pas, dorénavant, un bon propagandiste
pour l'idée coloniale, on peut en être sur.
l'our faire de la propagande utile, il ne
suffit pas de rédiger des brochures. même
excellentes.
Etienne Antonelli,
Député de là Haute-Savoie, protet-
tour de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
._---
L'exposition coloniale
Internationale
Au dernier Conseil des Ministres, M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, a fait signer par
le' Président de la République deux décrets,
l'un fixant la date d'ouverture en 1929 de
l'Exposition colonial e internationale de Paris,
l'autre arrêtant l' organisation de cette Exposi-
tion.
Ce dernier apporte pour la première fois
des règles strictes dans la mise en marche de
ces manifestations si importantes que sont les
Expositions. Il pourra servir de modèle pour
les expositions futures. Un contrôle très serr6
des dépenses engagées, des concessions de ter-
rains ou autres, des constructions prévues ou
envisagées, des nominations de commissaires et
de commissaires adjoints spéciaux y est prévu.
On peut être certain que les pagayes auxquel-
les nous avons maintes fois assisté ne se re-
nouvelleront plus, grâce au statut élaboré par
MM. Léon Perrier et Raymond Poincaré en
plein accord avec M. Gabriel Angoulvant,
commissaitc général de l'Exposition.
Ajoutons qu'en vertu de l'Union sacrée,
MM. Ernest Outrey, député de Cochinchine,
délégué du Cambodge au Conseil Supérieur
des Colonies et Barthélémy Robaglia, ancien
sous-secrétaire d'Etat, député de Paris, restent
commissaires adjoints. Il sera procédé à la no-
mination de deux autres commissaires adjoints
par suite des engagements pris avec le Conseil
municipal. Ce sont : MM. Paul Fteuriot. con-
seiller municipal et Adolphe Chérioux. con-
seiller municipal, ancien président du Conseil
général.
A Tanger
0
Mgr BctUllzOS, nouvel évoque de Tanger,
est. arrivé hier soir à bord d'un croiseur es-
pagnol.. Il a été reçu par la colonie espa-
gnole.
Le statut de Tanger
M. YUnguuH. ministre des Affaires étran-
gères du Gouvernement cspunol, ipur'ant
de Tanger, a dit que la question dépassait
la compétence exclusive de son déparw-
ment.
C'est une affaire nationale, a-t-il dit.
Notre gouvernement a exposé son point de
vue aux nations intéressées. Le problème
sera étudié sans précipitation, alln qu'on
puisse lui donner une solution délinitive. Il
y aura un premier échange d'impressions
en février.
Rougissons 1
-()-o-
La France qui arrivait, il y a trois ans, dix-
neuvième pour le développement du téléphone,
se classe maintenant au vingt-troisième rang
avec 1,63 téléphone par 100 habitants.
Les colonies - françaises ne font pas meilleu-
re figure que la métropole. L Algérie arrive
43e avec 0.37 téléphone pour 100 habitants;
le Maroc 69° avec 0,11.
Que nous paraissons arriérés à côté de l' Aus-
tralie qui en a 6. la Nouvelle-Zélande qui en
a 8.7 et le Canada 12,3 par 100 habitants.
Dépêches de l'Indochine
00
Souhaits
A l'occasion du 1er janvier, le rrf-
gent de l'empire d'Annam et le conseil des
ministres prièrent le Résident Supérieur de
transmettre au Président de la IMpublique,
au ministre des Colonies, au Gouverneur
général Varenne, leurs souhaits et l'ex-
pression de leurs sentiments d'attachement
à la nation protectrice.
ladopaciti.
Un programme
de reboisement au Dahomey
-0
La diforestation n'a pas pris jtrs-
qu'id, au Dahomey, le ctlrodèfé-
néfaste que l'tm Peut constater
dans diverses autres parties de l'Afrique Oc-
cidentale française. Si la forêt primitive a
disparu, en effet, depuis longtemps, et pres-
que complètement, de la région côtiere de la
colonie, elle a été remplacée pour la plus
grande partie des surfaces qu'elle occupait,
par une vaste palmeraie créée par la popu-
lation autochtone. On mesure Vimportance
de celle-ci en songeant qu'après avoir pourvu
en matières grasses aux besoins de plusieurs
centaines de milliers d1 habitants, on puisse
exporter annuellement de la colonie pris de
50.000 tonnes d'amandes et 20.000 tonnes
d'huile de palme.
Il reste cependant dans cette zone des su-
perficies dénudées inutilisées par l'agricul-
ture et dont le reboisement serait nécessaire
à la régularité tics cours d'eau. Dans 'e
Moyen et dans le Haut-Dahomey, les hoi
se ment s de forêt claire, constitues en ma-
*jeure partie de karites et de kapokias, cou-
vrent des superficies assez étendues. Il pa-
raît iiéalilpiol Pis - utile de veiller à leur conser-
vation et, dans la mesure du possible, d'aug-
menter leur densité. Enfin, sur le cordon
littoral, bande de sable séparant la mer des
lagtmes, l'utilité de fixer le sol par des
plantations d'arbres n'est pas à démontrer.
Ajoutons que la COIOllie, si elle possède
quelques belles essences de bois d' oeuvre,
iroko ou rocco, acajou, etc., ne dispose pas,
à proprement parler, de massifs boisés exPloi-
tables industriellement. Elle doit importer
des bois en masse, pour la construction no-
tamment.
Ces diverses considérations n'ont pas
échappé à l'Administration locale. Depuis
une dizaine d'années déjà, le service de
l'Agriculture et des Forêts a fait, sur de
nombreux points, des plantations d'essai,
surtout de tecks, qui paraissent devoir don-
ner les meilleurs résultats. Des cacaoyers ont
été répandus dans la zone côtiere, dans les
vides des palmeraies et dans les thalwegs,
où ils maintiennent 1 humidité du sol. La
fixation des sables du littoral a d'autre part
été commencée par des plantations de filaos
et, partout où cela a été possible, de coco-
tiers.
Dès 1925, un programme plus complet
était établi. Il prévoyait l'intensification des
efforts tentés les années prccèdcntes, de
nouvelles plantations de tecks et de filaos,
la création de peuplements d'essences indi-
gènes utilisables en ébenisterie, menuiserie
tt charpente, ainsi que la formation de ré-
serves forestteres (Peuptements naturels), de-
vant servir en même temps de réserves pour
le gibier.
En vue d'assurer l'exécution de ce pro-
gramme, un inspecteur du cadre colonial des
Eaux et Forêts a été adjoint au service de
VAgriculture. L'Ecole professionnelle de
Porto-Novo spécialisé en outre dès mainte-
nant une partie de ses élèves moniteurs pour
en faire des agents forestiers. Déjà de très
nombreuses pépinières ont été aménagées
dans les différentes régions de la colonie
et l'on espérait que, fin 1926, les jeunes
plants mis en place au cours de cette der-
nière année, comprendraient un minimum de
150.000 tecks, 600.000 filaos et 15.000 co-
cotiers, indépendamment d'un grand nom-
bre de rocros, r orner s ou kapokiers.
L'Administration du Dahomey n* s'ar-
nétera pas en si beau chemin; il est à prévoir
que les efforts pour le reboisement de la
colonie en essences utiles seront poursuivis
énergiquement et méthodiquement et qu'a-
vant peu d'amlées ils se traduiront par des
résultats à tous points de vue remarquables.
La politique suivie à cet égard mérite des
éloges. Elle pourrait être appliquée très heu-
reusement dans nos autres possessions de
l'Afrique Occidentale, au Sénégal notam-
ment, où des déboisements inconsidérés sont
cause de l'assèchement de certains cours
d'eau ou de la modification du régime de
certains autres, où les besoins en bois d'oeii-
vre sont en outre beaucoup plus grands que
partout ailleurs. le n'ignore pas que les dif-
ficultés rencontrées sont peut-être plus gran-
des aussi au Sénégal ou au Soudan, qu'elles
ne le sont au Dahomey, où les pluies sont
relativement plus abondantes. Ces difficultés
peuvent, néanmoins être surmontées. Il est
nombre d'essences utiles qui s'adaptent
assez bien aux sols sablonneux et aux climats
très secs et' pourraient être répandues en
masse. Mais là aussi, il faut dresser des pro-
grammes et surtout les exécuter. Nous aurons
Voccasion de revenir sur ce point.
Pierre Valude,
Député du Cher, ancien ministre.
Au Ministère des Colonies
--o-(}-
Les diverses commissions de classement du
ministère des Colonies se réimiront à partir Al
début de la semaine prochaine, rue Oudinot,
pour procéder à leurs propositions d'avance-
ments.
Élections à la Guyane
Les élections ?u Conseil municipal de
Mana ont eu lieu le 2 janvier sans incident.
Au premier tour de scrutin, la liste opposée
à celle du maire démissionnaire a été Ilfle.
(Par dépêche,)
Rappelons que Mana, avec ses 4.000 habi-
tants, est la deuxième ville de la Guyane.
Cayenne a 10.000 habitants, Saint-Laurent du
Maronl^ Jlninamary, chacune 2.000. Ce sont
les amis de M, Eugène Lautier, député, qui
eat tnlrrl, cette rois, la majorité à Mann.
L'AVIATION COLONIALE
--<>-0---
France-Algérie
L'hydravion français, qui a dû, eu rai-
son du mauvais temps amerrir à Ciudu-
deltt en est reparti le 28, sans incident,
et n'a donc pas été retenu par les autorités
es pagnoles.
Le pilote Burri u effectué, le 31 décem-
bre, pour le compte de France-Algérie,
avec l'hydravion Météore, de la Société
Provençale de Constructions Aéronauti-
qucs, sa 10° traversée de lu Méditerranée,
malgré la tempête persistante qui sévit de-
puis plus d'un mois.
La régularité de ces voyages consacre
éloquemment la valeur de l'hydravion Mé-
téore et, si l'on se rappelle le voyage tragi-
que du paquebot ï'a/mi, arrivé désemparé it
Marseille le 80 décembre, on ne peut qu'ap-
plaudir a la sécurité quasi parfaite que
peut offrir l'hydravion Météore aux usa-
ger^ de la l,g)ll' Marseille-Alger.
Toulouse-Rabat
Le capitaine aviateur Morisseau, accom-
pagné de son mécanicien, le sergent Fond,
t|ti 1 a\ail entrepris le raid Tours-Habat et
retour, est rentré hier après-midi, après
avoir effectué le parcours de .i-.ÕOO kilulIlô-
res.
Madagascar-Saint-Raphaël
l.'a\ialeur lkrllanJ, de retour de Mada-
gascar, est attendu à Malte incessamment.
L'aviso Calais effectue des patrouilles sur
le parcours de r Egyplc à Malte.
Espagne-Guinée espagnole
A cause des conditions cliniatologiques
eu Guinée espagnole le raid direct d'avions
pour la Guinée a été ajourné à samedi.
De Croydon aux Indes
Les deux membres du Litiicueltit-e Aero
(Iuh, MM. Spack et Leete, qui se rendent
de Londres aux Indes, chacun pilotant un
petit avion Moth, qui avaient quitté Bou-
ehir le l janvier à trois heurts étaient
à 7 h. iti à Bender-Abbas et à 11 heures,
ils en repartaient pour Djask,
Par suite d'une tempête de subie, sir Sa-
muel et lady Hoare, qui avaient quitté
Djosk (golfe Persique) nier matin, à desti-
nation de Karachi, ont dû foire un atter-
rissage (or,'é entre Djask et Tansi.
Les voyageurs sont rovenus il Djut;k,
d'un ils reprendront les uirs dès que les
conditions atmosphériques le permettront.
La navigation sur tortue
--o--
Un certain M. Stuart vient d'essayer, aux
îles Hawaï, de faire naviguer un indigène
sur une de ces gigantesques tortues d'eau
dont parlent les récits de voyage et les ro-
mans d'aventures.
Peut-on diriger à son gré les tortues d'eau?
Des conteurs et même des explorateurs l'af-
firment.
L'indigène de l'expérience, qui craignait
les requins, revint bien vite au rivage sans
chercher davantage la solution du problème.
Et nous ne saurons pas encore cette fois si
les mirifiques histoires des beaux livres de
notre enfance étaient vraisemblables.
La tortue Chélonée, ou tortue de mer, at-
teint quelquefois deux mètres de long et un
poids de 500 kilos.
La tempête en Méditerranée
Par suite d'un violent coup de mistral,
les courriers réguliers de Corse et d'Algé-
rie ont subi hier des retards de quelque im-
portance. La forer du mistral a obligé quel-
ques bateaux à aller mouiller à l'Estaque.
La mer est démontée au large die Toulon.
Le poste rOIJ.iotélégmphique de la jetée
de Marseille a intercepté un appel de dé-
tresse transmis par la station côtiere ita-
lienne do Capo-Spesronc, lancé par le navire
français .ti/our, en perdition à 35 milles
au sud de la Saidaigne.
A l'Académie de médecine
--0-0-
Le paludisme
Au cours d'une récente séance de l'Acadé-
mie de Médecine. M. le professeur Mar-
choux, de l'Institut Pasteur, a fait une étude
du paludisme tel qu'il existe encore dans
deux régions du Midi de la France, sur le
plateau des Dombes (arrondissement de Tré-
voux), d'où l'assèchement systématique des
étangs l'a fait disparaître, et dans la Camar-
gue, où il persiste, frappant tous les tra-
vailleurs agricoles et même les enfants. Ici,
le drainage du sol est indispensable, et M.
Marchoux recommande l'utilisation de
l'étang de Valcarès. Le nombre des cas de
paludisme n'est d'ailleurs pas proportionnel
à celui des assophèles inoeulateurs de la ma-
laria. Ce sont, avant tout, des parasites des
animaux, et qui ne s'attaquent à l'homme
que lorsqu'ils ne trouvent pas, à leur por-
tée, de bétail enfermé dans des logis obscurs,
tel qu'ils le recherchent.
PHILATÉLIE
0 -
Nouvelles effigies
L'Académie des sciences coloniales avait
reçu de l'AssocmUon philatéliquc de Mou-
lins communication d'un vœu demandant
que les effigies des grands coloniaux figu-
rassent sur les timbres-poste des colonies.
Lo ministre des Colonies vient de décider
que les nouveaux timbres de la Nouvelle-
Calédonie porteront les effigies de la Pé-
rousc et de Bougainvillo, et que ceux de
l'Indochine porteront l'effigie de Pigneau
de Déhainc.
Les effigies de Dupleix, de Brazza, de
Galliéni, etc., figureront également sur les
timbres-poste coloniaux.
,
Prochain départ
Nous apprenons le prochain départ pour
la Bolivie de notre ami, l'artiste peintre Mar-
cet Lalaurie, qui a été il y a quelques an-
nées lauréat du prix du Maroc de la Société
Coloniale des Beaux-Arts. Le sympathique
peintre orientaliste a été désigné par l'Aca-
démie des Beaux-Arts comme professeur de
dessin et d'aquarelle à l'Ecole des Beaux-
Atts de La Pm, ,-
Le régime des coefliciests de majoration
en Afrique Occidentale Française
--<>-Q--
Un arrêté du Gouverneur Général de
l'A. 0. 1'., en date du 4 décembre dernier
a lixé, pour le premier semestre 1927, le
tarif des coefficients de majoration applica-
bles à la perception des droits spécifiques à
l'entrée et à la sortie en A. O. F.
En raison de l'état économique actuel les
coefficients du second trimestre 1926 n'ont
été soumis à aucun relèvement de tarif saut
pour les sorties de laines brutes dont l'in-
dice a été porté de 2 à 3.
Des précisions ont été également appor-
tées dans l'énumération des « alcooû 9
importés en A. 0. F. et soumis aux droits.
Sont aftectés du coefficient 3 les alcools pro-
pres à la consomma lion de bouche, les bois-
sons distillées, les liqueurs et fruits à l'eau-
de-vie, les vins titrant plus de 15", ainsi
que les eaux distillées alcooliques.
Les iUcools à haut titrage destinés aux
formations sanitaires et aux pharmacies
exclusivement, alcoolats et autres alcools mé-
dicamenteux sont affectés à l'indice 1.
-
Les produits de f Afrique Française
en Autriche
--0-0-
lin l'Autriche a re(,-u notamment,
des possessions française» de l'Afrique:
Shillings
Dtscpiccs pour IL0U0
Des ligues 10. UOO
l>es dattes 18.UUU
Du tabac on feuillea 8ti2.0U0
I)u blé lb.OW
Des pulpes de fruits 1.UU0
Des libres végétales 1.873.000
Du miel 12. OW
Ix's boyaux séchés 5.000
Des phosplhatcs naturels ;ro.OOO
Des produits tannants ttt.000
Du coton brut 38.000
De la !oine 9.000
D<'s peaux brutes ¡'d,. OUf)
De la nncl'c .,. 58.000
Du liège i0.(>00
Il lie faut pas considérer l'Aulridhe, lit-on
dans la Feuille d'informations Commercia-
les de Tunisie, comme un temple marché
d'absorption, mais aussi comme un marché
de trunsit vers les pays danubiens et les
Balkans.
Les extraits ci-après des statistiques
d'importation des produits coloniaux en
Autriche en 1025 permettent aux exporta-
teurs tunisiens de se rendre compte de
l'importance du débouché que l'Autriche
peut offrir aux produits de la négcnce.
Figues
L'Afrique française figure dans cette ru-
brique pour une somme de 10.000 sh. sur
une importation totale de 1.225.000.
Dattes
Importations totales en 1925, 2.375 qx.
L'Afrique française ligure dans cette ru-
brique pour 135 quintaux.
Blé
L'Afrique française sur une importation
totale se montant il sh. 120.2li.000 s'inscrit
pour 15.000 shillings.
Crin véfl(lul, produits pour vannerie
Drosses et balais
Importations totales en 1025, I5.«>8(i qx.
L'Afrique française s'inscrit dans cette ru-
brique pour 29.210 quintaux.
Liùge brut
Importations totales en 1925 11.837 qx.
L'Afrique française ligure pour 1.138 qx.
Phusphates natllrels
Importations totales en 1023, 119.905 qx.
L'Afrique française figure dans cette ru-
brique pour 44.954 qx.
Peaux de moutuns et autres
Importations totales en 1925, 4.330 qx.
L'Afrique fiançaise ligure pour 5(2 qx.
Vessies et boyaux
Importations totales en 1925, 13.299 qx.
L'Afrique française lig,ure dans cette ru-
brique pour 8 quintaux.
Cire animale brûle
Importations totales eu 1925..301 qx
L'Afrique française tiguro dans cette ru-
brique pour 4 quintaux.
Miel
Importations totales en 1025. Í.t)l¡ qx.
L'Afrique française ligure (Ùms cette ru-
brique pour 03 quintaux.
Eponges
Importations totales eu t';)25, ltit; (lx.
L'Afrique française figure dans cette ru-
brique pour un quintal.
Tapis
Importations totales en 1925, 3.209 quin-
taux. L'Afrique française ne figure pas
dans cette rubrique.
La Feuille d'Informations ajoute :
Trop do marchandises exportées des co-
lonies françaises de l'Afrique du Nord tran-
sitent encore par Hambourg. La route enm.
merciale pratique est via Trieste :
Le développement de la vente des pro-
duits coloniaux on Au 1 riche est fonction
c,'es relations de transport rapides nui per-
mettront de fixer des prix C.lF ou tout nu
moins FOR port français d'embarquement.
L'Autriche est un pays qui n'a pas de
colonies, où nous devons intensifier la
vente des produits coloniaux que la métro-
pole n'absorbe pas en tofnlité.
TAUX DE LA PIASTRE
0
A la Itato du t janvier, le taux de la piastre.
à Sargon, était de 12 fr. 40.
La fertileillusion
---0-0-
Mme Lemaître, fille de Robert-Houdin, es
morte ces jours derniers. Encore que la plupai
des journaux aient consacré, à propos de c,
décès, quelques lignes à la mémcire du princf
incontesté des prestidigitateurs, beaucoup d'AI
gériens se sont-ils rappelé le rôle joué par Ro
bert-Houdin dans la pacification de l'Algérie
Curieuse figure, en vérité, celle de cet an
cien clerc de notaire, devenu horloger, pui
fabricant d' automates et qui, cédant finale
ment à une vocation irrésistible, inventa cr l'il
lusionisme » et le pratiqua avec un éclatan
succès!
Il fut plus et mieux qu'un amuseur de café
concert (en ce temps-là, nous n' étions pas en
core tout à fait conquis par l'Angleterre e
« café-concert » ne se prononçait pas : « mu
sic-hall >1) puisque, fortement teinté de scien
ce véritable, il créa, entre autres nouveautés
l'horloge électrique. Mais c'est à sa prodi
gieuse habileté manuelle qu'il dut son plu
glorieux avatar.
Robert-Houdin, en effet, n'a rien été de
moins, à un moment de sa vie aventureuse
que l'ambassadeur du prestige français en Afri
que du Nord. Qu'elle fut hardie, subtile, ingé
nieuse, l'idée qu eut le maréchal Randon, de
ne pas opposer la seule force des armes i
I action des rrrarabeuts, et de faire éclater, ai
lieu de bombes, la magie supérieure d'un sor
cier venu de F rancel On le sait : maint gran(
caïd, après avoir assisté aux expériences d<
Robert-Houdin, proclama -- - que ce --- sorcier de
Roumis n avait pas de rival, et on l'a dit jus
tement : cet illusioniste valut à lui seul ui
corps d'armée.
Certes. les grands seigneurs nord-africain
s'étonneraient moins facilement aujourd'hui. Il
sont venus nombreux en France et même ;
Montmartre; ils ont lu, ils ont vu. et le scepti
cisme du siècle les a certainement gagnés
Quant à ceux de leurs fils qui sont, en 1927
Gaston Doumergue regnanlc. étudiants en Sor
bonne, se sentent-ils humiliés parce que Ro
bert-Houdin fut pris autrefois, dans leur pay
même, pour un marabout d'essence supérieu
re? Ils devraient plutôt le bénir, entre quelque
autres Français.
Le foulard classique des prestidigitateurs
dont Robert-Houdin fit en Algérie un si util
usage, prend maintenant la valeur - d'un svm
bole.
De sous ce foulard, l'illusionniste tirait de
œufs, des lapins, des pigeons, des pièces d.
monnaie. Remplaçons foulard par drapeau e
nous constatons que sous les plis de ce cira
peau, la France a fait naître, où il n' y avai
rien, des vignes, des champs de blé, des barra
ges. des villes splendides et de gais villages
Et tout cela, en fin de compte, ce n'est pas
nue r on sache, tromperie et pure i llusion.
R. B. de Larcmiguière
-
La justice à la Guadeloupe
On sait avec quelle facilité 011 joue di
revolver dantj cette colonie et comment si
terminent les discussions où les argument»
sont remplacés par la mort de l'udver
saire.
fa Cour d'assises de la Guadeloupe vien
de jugfr les deux affaires suivantes où i
y a eu mort d'homme et a acquitté let
assassins ou meurtriers, quel que soit h
qualificatif employé pour les désigner.
Le 17 janvier dernier le nommé Boissel
employé a. l'usine de Honnenière, a tue
d'une balle de revolver M. Lejeune, direc
leur de rétablisse-mont, qui venait ùe 1<
congédier. Le procès a bien révélé qu'i
existait une sourde aniinosité entre le di
recteur et son employé, néanmoins ricr
iu; pouvait justifier remploi du revolvei
dans la discussion, quelles que fussent les
expressions employées.
M. Lejeune fut tllé et la Cour d'assises dL
Rasse-Terre a approuvé l'acte commis pai
Boissel en l'acquittant après une courte
délibération du jury.
La deuxième affaire est, plus girnvo parce
qu'elle n'est pas survenue dans une' dis-
cussion entre deux adversaires, niais qu'il
y eut mort d'homme dans un véritable lvn-
chage par la foule d'un agent de la force
pu.biique faisant tous ses'" efforts pour le
maintien, de l'ordre.
Le 15 février dernier le gendarme Mkaiol
fut assassiné £ 1 r.ourheyiv |.ar une bande
d energumènes. U fut ass;»;:.u,é à coups de
barre de fer et alors qu'il agonisait il fut
dépouillé de ses vêtements et horriblement
mutilé. Des anthropophages n'en auraient
pas fait d\';lnla,¡" L's gendarmes de.
Basse-Terre qui se transportèrent sur les
lieux procédèrent à des arrestations et les
coupables ont été envoyés devint la Cour
d'assises qui a acquitté os bandits. Tons
ont bénéficié d'un verdict d'acuu-Mement.
Noua savons que ",.'!L,;¡:; Gouverneurs
pt, particulièrement dans ces derniers
temps, \î..Toeelyn Robert, ont fait jouer m
la gendarmei ie un rùle qu, n'était pas dans
ses attributions, ce qui a enlevé aux gen-
darmes de la Guadeloupe la sympathie dont,
partout ailleurs. i!s sont, l'objet de la pari
des populations quand ils sont corrects et
disciplinés ; mais do l'antipathie ai
lynchage il y a une distance que les can-
nibales ne connaissent pas et que les jurés
de la Guadeloupe paraissent ignorer.
Commandant Laporte
.--.--.-- - -.' - - ---.
Au Conseil de Gouvernement
de l'A. E. F.
.-0-0-
lin ouvrant la session de décembre Conseil do Gouvernement de l'A. 10. F.
t\t. le Gouverneur Général Antonetli a fai
tesaortlr que la situation budgétaire de ci
groupe de colonies a permis dé !o faire sor
tir de la stagnation et du rAtfimê de res
trietion auquel il semblait condamne.
Les caisses de réserves ont, au 1er janvitu
1027. une encaisse totale de plus de 111 mil-
lions, soit plus de 10 millions pour le bud-
get général, plus de 3 millions pour le
LE NUMERO : 80 C&NTIMU
JLiL)[ SOIH. (j .1A N I Kl [ lî»",'7
, 1IJll!frII.:.1
Mèdmction & Administratif t
M» m n 9M-iMMr
- PARIS a"
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Jf #?DirT'JVL- jâ "', ;,' \"> : ,.::., .', C l 8 1
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Les Annales "nia es
Ï La emmemj^éj^uMt ropaa* m
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DMwnvM. M. RUEDEL et L-G. THÈBAULT
LM AMAL" Onumuam m yiMhX «M des arw
«Im tnédiU, «wf «mi Uvr propriété mh
ABONNEMENTS
CMf U supplément illustré :
Un et 6 Mol. 8 Mai*
FfMM Il
CotofllM 120 » 66 t Us
Ctr«ftg«r 180 » 100 » U •
On s'abonne sans fratl dana
Imh tes bureaux de poste,
i ras tm intarm tnmate
,.. -- «t
L'agence générale des colonies vient de
éublier une notice de renftéignemehts sur les
établissements français de l'Océanie (Tahiti
et dépendances), qui est, à mon sens, un
véritable modèle du genre.
Aucune littérature. Des renseignements
documentaires précis sur les moyens de
transport et de communications (postes, télé-
phone, télégraphie sans fil), sur le climat,
sur les conditions de concessions de terres,
sur le' prix du logement, des meubles, des
ustcntiles de cuisine, des ustensiles agricoles,
des denrées alimentaires, de la main-d'œu-
vre, sur l'organisation administrative et ju-
diciaire, l'instruction publique, les impôts,
les usages commerciaux, les établissements
de crédit, les produits du sol.
L'aspirant colon trouve là, dans ces qua-
rante-deux pages de la brochure, tout l'es-
sentiel de ce qui lui est nécessaire pour pren-
dre une décision raisonnée et le simple colon
possible de demain, l'écolier. le jeuue hom-
me, ce qui est juste nécessaire pour éveiller
utilement sa curiosité.
D'ailleurs on sent, à certains détails carac-
téristiques. que la brochure a été rédigée
pour renseigner mais avec le sage souci d'évi-
ter toute réclame tapageuse ou trompeuse.
Le lecteur y apprendra que la « nouvelle
Cythèce 8 de Bougainwlle jouit d'un climat
idéal, la température né s'wftvaAl jlmais au-
dessus de 35°; centigrades, ne descendant
jamais au-dessous de iSo* pendant la nuit.
avec des brises quotidiennes régulières, sans
ouragans, ni trop grandes pluies; que la
fertilité du sol est incomparable donnant.
avec un mmunum de travail, les pfoduits
naturels les plus variés.
L'arbre à pain, au fruit savoureux, y
donne trois récoltes par an ; les bananiers,
les cocotiers, l'avocatier ne réclament pres-
que que la pe ine de la cueillette. D'autres
cultures comme celle des oranges l'orange
de Tahiti est réputée la meilleure du monde
- ou celle de la vanille, du cacao, du café,
de la vigne, qui donne deux récoltes par an,
pourraient être développées avec grand pro-
lit.
Les terrains sont concédés, aux Iles-sous-
le-Vent, au prix de 80 francs l'hectare pour
les terres cultivées et de 50 francs pour les
terres en - friche; les marais et terrains de
montagne compris dans un-lot étant gratui-
tement concédés. Le pa iement doit être effec-
tué en cinq aoft, le concfessionnairo recevaftt,
après paiement, un titre définitif de pro-
priété.
La brochure, il est vrai, ne dissimule point
les difficultés qui attendent le colon.
D'abord, à Tahiti, Moorea, Makatea, le
sol appartient presque exclusivement aux
indigènes, le domaine à concéder est nul
dans ces contrées. Or, l'indigène ne se dé-
fait de sa propriété que lorsqu'il y est a bso-
lument forcé.
11 faut que le colon ait des capitaux suf-
fisants, pour pouvoir attendre une occasion
et même quand cette ci se présente, il ne doit
traiter qu avec beaucoup de prudences la pro-
priété foncière indigène étant très morcelée
et la plupart du temps indivise.
La vie, à ^'européenne, est chère. Le co-
Ion, en s'établissant devra se faire construire
une maison d habitation. Or, le prix de
construction d'une case en bois de huit mè-
tres sur quatre (ce qui suppose seulement
deux pièces), lui coûtera, au minimum,
20.000 francs. Les denrées alimentaires ne
sont guère à meilleur marché que chez nous :
le kilo de pain coûte 2 fr. 40, le litre de
vin ordinaire 4 francs; le kilo de bœuf 9 à
i2 francs, une volaille ordinaire 1 1 25 tr.,
un lapin 16 à 22 francs.
La main-d'œuvre est très rare, bien que
le service d'inunigration commence à intro-
duire une main-d'œuvre indochinoise et la
brochure ne craint pas d'avertir le futur
colon qu' « il devra compter. sur lui-même ».
Mais cela ne vaut-il pas mieux que de se
horner à offrir au futur colon des souvenirs
de café-concert sur la reine Pomaré?
Je regrette seulement que, dans cette bro-
chure de propagande, les illustrations ne
soient pas plus nombreuses et mieux choi-
sies. Au lieu du tombeau du roi To-
maré V, de la vue panoramique de la baie
de Taiohac et même du groupe d'indigènes
marquisiens, j'aurais préféré, je l'avoue,
trouver des photographies, parlant aux yeux
et à l'imagination, nous montrant une rue
de Papeete, le marché, des plantations de
vanille ou de cocotiers, des bâtiments d'ex-
ploitation, des colons au travail.
Par ailleurs, je m'étonnerai encore que
cette monographie, excellent instrument de
propagande, soit mise en vente,, au prix de
1 fr. 50 l'exemplaire (port : IS. en sus),
au lieu d'être distribuée gratuitement, sur
demande tout au moins. Je sais bien que
l'Agence générale des Colonies ne dispose
que de crédits squslettiques qui ne lui per-
mettent pas de donner à son action de pro-
pagande toute l'ampleur et toute la portée
quelle souhaiterait. Mais c'est, précisément,
à l'occasion de la publication d'excellents
documents comme celui que nous offre au-
jourd'hui l'Agence des Colonies qu'il con-
vient de poser la question, plus générale, de
l'organisation d'une propagande coloniale
méthodique.
Cette brochure sur les établissements fran-
çais de l'Océanie devrait être répandue lar-
gement dans les écoles de villages, dans les
lycées, seule ou réunie à d'autres études ana.
logues sur d'autres colonies. En même
temps, on devrait pouvoir mettre à la dis-
position de la jeunesse, un guide des profes-
sions coloniales indiquant, avec précision, les
conditions requîtes pour entrer dans chaque
carrière coloniale •– colonisation, commerce,
métiers qualifiés, magistrature, carrières li*
bérales, administratives, avec des indications
sur les écoles y préparant, les organismes
publics ou privés de placement, les débou-
chés actuellement existants.
Mais il faut aller plus loin. Rien n'est
plus redoutable qu'une demi-organisation de
la propagande coloniale. Il ne suffit pas de
faire naître des curiosités, des velléités d'ac-
tion, il faut pouvoir leur donner satisfac-
tion. Une propagande trop livresque et bu-
lieaucratique peut être plus nuisible qu'utile,
en créant des déceptions qui se vengent par
le dénigrement. Je connais un bon cultiva-
teur de r rance, âgé de vingt-six ans, muni
d'une lionne instruction primaire, intelli-
gent, d'une moralité sûre, qui, ayant fait
son service militaire au Maroc, a gardé le
goût de la vie coloniale. Il a dû quitter
la ferme qu'il exploitait dans la Bresse pour
des raisons de famille indépendantes de sa
vulonté. Il a songé aux colonies. Depuis
plusieurs mois, il frappe à toutes les portes,
pour obtenir une situation dans une exploi-
tation ou un service colonial quelconque. Il
a dû, finalement, accepter une place d'ou-
vrier dans une usine de la banlieue pari-
sienne. et voilà un bon agriculteur perdu,
pour la Métropole et pour les colonies qui
en ont, parait-il, tant besoin et qui ne
fera pas, dorénavant, un bon propagandiste
pour l'idée coloniale, on peut en être sur.
l'our faire de la propagande utile, il ne
suffit pas de rédiger des brochures. même
excellentes.
Etienne Antonelli,
Député de là Haute-Savoie, protet-
tour de législation coloniale et d'éco-
nomie politique à la Faculté de Droit
de Lyon.
._---
L'exposition coloniale
Internationale
Au dernier Conseil des Ministres, M. Léon
Perrier, ministre des Colonies, a fait signer par
le' Président de la République deux décrets,
l'un fixant la date d'ouverture en 1929 de
l'Exposition colonial e internationale de Paris,
l'autre arrêtant l' organisation de cette Exposi-
tion.
Ce dernier apporte pour la première fois
des règles strictes dans la mise en marche de
ces manifestations si importantes que sont les
Expositions. Il pourra servir de modèle pour
les expositions futures. Un contrôle très serr6
des dépenses engagées, des concessions de ter-
rains ou autres, des constructions prévues ou
envisagées, des nominations de commissaires et
de commissaires adjoints spéciaux y est prévu.
On peut être certain que les pagayes auxquel-
les nous avons maintes fois assisté ne se re-
nouvelleront plus, grâce au statut élaboré par
MM. Léon Perrier et Raymond Poincaré en
plein accord avec M. Gabriel Angoulvant,
commissaitc général de l'Exposition.
Ajoutons qu'en vertu de l'Union sacrée,
MM. Ernest Outrey, député de Cochinchine,
délégué du Cambodge au Conseil Supérieur
des Colonies et Barthélémy Robaglia, ancien
sous-secrétaire d'Etat, député de Paris, restent
commissaires adjoints. Il sera procédé à la no-
mination de deux autres commissaires adjoints
par suite des engagements pris avec le Conseil
municipal. Ce sont : MM. Paul Fteuriot. con-
seiller municipal et Adolphe Chérioux. con-
seiller municipal, ancien président du Conseil
général.
A Tanger
0
Mgr BctUllzOS, nouvel évoque de Tanger,
est. arrivé hier soir à bord d'un croiseur es-
pagnol.. Il a été reçu par la colonie espa-
gnole.
Le statut de Tanger
M. YUnguuH. ministre des Affaires étran-
gères du Gouvernement cspunol, ipur'ant
de Tanger, a dit que la question dépassait
la compétence exclusive de son déparw-
ment.
C'est une affaire nationale, a-t-il dit.
Notre gouvernement a exposé son point de
vue aux nations intéressées. Le problème
sera étudié sans précipitation, alln qu'on
puisse lui donner une solution délinitive. Il
y aura un premier échange d'impressions
en février.
Rougissons 1
-()-o-
La France qui arrivait, il y a trois ans, dix-
neuvième pour le développement du téléphone,
se classe maintenant au vingt-troisième rang
avec 1,63 téléphone par 100 habitants.
Les colonies - françaises ne font pas meilleu-
re figure que la métropole. L Algérie arrive
43e avec 0.37 téléphone pour 100 habitants;
le Maroc 69° avec 0,11.
Que nous paraissons arriérés à côté de l' Aus-
tralie qui en a 6. la Nouvelle-Zélande qui en
a 8.7 et le Canada 12,3 par 100 habitants.
Dépêches de l'Indochine
00
Souhaits
A l'occasion du 1er janvier, le rrf-
gent de l'empire d'Annam et le conseil des
ministres prièrent le Résident Supérieur de
transmettre au Président de la IMpublique,
au ministre des Colonies, au Gouverneur
général Varenne, leurs souhaits et l'ex-
pression de leurs sentiments d'attachement
à la nation protectrice.
ladopaciti.
Un programme
de reboisement au Dahomey
-0
La diforestation n'a pas pris jtrs-
qu'id, au Dahomey, le ctlrodèfé-
néfaste que l'tm Peut constater
dans diverses autres parties de l'Afrique Oc-
cidentale française. Si la forêt primitive a
disparu, en effet, depuis longtemps, et pres-
que complètement, de la région côtiere de la
colonie, elle a été remplacée pour la plus
grande partie des surfaces qu'elle occupait,
par une vaste palmeraie créée par la popu-
lation autochtone. On mesure Vimportance
de celle-ci en songeant qu'après avoir pourvu
en matières grasses aux besoins de plusieurs
centaines de milliers d1 habitants, on puisse
exporter annuellement de la colonie pris de
50.000 tonnes d'amandes et 20.000 tonnes
d'huile de palme.
Il reste cependant dans cette zone des su-
perficies dénudées inutilisées par l'agricul-
ture et dont le reboisement serait nécessaire
à la régularité tics cours d'eau. Dans 'e
Moyen et dans le Haut-Dahomey, les hoi
se ment s de forêt claire, constitues en ma-
*jeure partie de karites et de kapokias, cou-
vrent des superficies assez étendues. Il pa-
raît iiéalilpiol Pis - utile de veiller à leur conser-
vation et, dans la mesure du possible, d'aug-
menter leur densité. Enfin, sur le cordon
littoral, bande de sable séparant la mer des
lagtmes, l'utilité de fixer le sol par des
plantations d'arbres n'est pas à démontrer.
Ajoutons que la COIOllie, si elle possède
quelques belles essences de bois d' oeuvre,
iroko ou rocco, acajou, etc., ne dispose pas,
à proprement parler, de massifs boisés exPloi-
tables industriellement. Elle doit importer
des bois en masse, pour la construction no-
tamment.
Ces diverses considérations n'ont pas
échappé à l'Administration locale. Depuis
une dizaine d'années déjà, le service de
l'Agriculture et des Forêts a fait, sur de
nombreux points, des plantations d'essai,
surtout de tecks, qui paraissent devoir don-
ner les meilleurs résultats. Des cacaoyers ont
été répandus dans la zone côtiere, dans les
vides des palmeraies et dans les thalwegs,
où ils maintiennent 1 humidité du sol. La
fixation des sables du littoral a d'autre part
été commencée par des plantations de filaos
et, partout où cela a été possible, de coco-
tiers.
Dès 1925, un programme plus complet
était établi. Il prévoyait l'intensification des
efforts tentés les années prccèdcntes, de
nouvelles plantations de tecks et de filaos,
la création de peuplements d'essences indi-
gènes utilisables en ébenisterie, menuiserie
tt charpente, ainsi que la formation de ré-
serves forestteres (Peuptements naturels), de-
vant servir en même temps de réserves pour
le gibier.
En vue d'assurer l'exécution de ce pro-
gramme, un inspecteur du cadre colonial des
Eaux et Forêts a été adjoint au service de
VAgriculture. L'Ecole professionnelle de
Porto-Novo spécialisé en outre dès mainte-
nant une partie de ses élèves moniteurs pour
en faire des agents forestiers. Déjà de très
nombreuses pépinières ont été aménagées
dans les différentes régions de la colonie
et l'on espérait que, fin 1926, les jeunes
plants mis en place au cours de cette der-
nière année, comprendraient un minimum de
150.000 tecks, 600.000 filaos et 15.000 co-
cotiers, indépendamment d'un grand nom-
bre de rocros, r orner s ou kapokiers.
L'Administration du Dahomey n* s'ar-
nétera pas en si beau chemin; il est à prévoir
que les efforts pour le reboisement de la
colonie en essences utiles seront poursuivis
énergiquement et méthodiquement et qu'a-
vant peu d'amlées ils se traduiront par des
résultats à tous points de vue remarquables.
La politique suivie à cet égard mérite des
éloges. Elle pourrait être appliquée très heu-
reusement dans nos autres possessions de
l'Afrique Occidentale, au Sénégal notam-
ment, où des déboisements inconsidérés sont
cause de l'assèchement de certains cours
d'eau ou de la modification du régime de
certains autres, où les besoins en bois d'oeii-
vre sont en outre beaucoup plus grands que
partout ailleurs. le n'ignore pas que les dif-
ficultés rencontrées sont peut-être plus gran-
des aussi au Sénégal ou au Soudan, qu'elles
ne le sont au Dahomey, où les pluies sont
relativement plus abondantes. Ces difficultés
peuvent, néanmoins être surmontées. Il est
nombre d'essences utiles qui s'adaptent
assez bien aux sols sablonneux et aux climats
très secs et' pourraient être répandues en
masse. Mais là aussi, il faut dresser des pro-
grammes et surtout les exécuter. Nous aurons
Voccasion de revenir sur ce point.
Pierre Valude,
Député du Cher, ancien ministre.
Au Ministère des Colonies
--o-(}-
Les diverses commissions de classement du
ministère des Colonies se réimiront à partir Al
début de la semaine prochaine, rue Oudinot,
pour procéder à leurs propositions d'avance-
ments.
Élections à la Guyane
Les élections ?u Conseil municipal de
Mana ont eu lieu le 2 janvier sans incident.
Au premier tour de scrutin, la liste opposée
à celle du maire démissionnaire a été Ilfle.
(Par dépêche,)
Rappelons que Mana, avec ses 4.000 habi-
tants, est la deuxième ville de la Guyane.
Cayenne a 10.000 habitants, Saint-Laurent du
Maronl^ Jlninamary, chacune 2.000. Ce sont
les amis de M, Eugène Lautier, député, qui
eat tnlrrl, cette rois, la majorité à Mann.
L'AVIATION COLONIALE
--<>-0---
France-Algérie
L'hydravion français, qui a dû, eu rai-
son du mauvais temps amerrir à Ciudu-
deltt en est reparti le 28, sans incident,
et n'a donc pas été retenu par les autorités
es pagnoles.
Le pilote Burri u effectué, le 31 décem-
bre, pour le compte de France-Algérie,
avec l'hydravion Météore, de la Société
Provençale de Constructions Aéronauti-
qucs, sa 10° traversée de lu Méditerranée,
malgré la tempête persistante qui sévit de-
puis plus d'un mois.
La régularité de ces voyages consacre
éloquemment la valeur de l'hydravion Mé-
téore et, si l'on se rappelle le voyage tragi-
que du paquebot ï'a/mi, arrivé désemparé it
Marseille le 80 décembre, on ne peut qu'ap-
plaudir a la sécurité quasi parfaite que
peut offrir l'hydravion Météore aux usa-
ger^ de la l,g)ll' Marseille-Alger.
Toulouse-Rabat
Le capitaine aviateur Morisseau, accom-
pagné de son mécanicien, le sergent Fond,
t|ti 1 a\ail entrepris le raid Tours-Habat et
retour, est rentré hier après-midi, après
avoir effectué le parcours de .i-.ÕOO kilulIlô-
res.
Madagascar-Saint-Raphaël
l.'a\ialeur lkrllanJ, de retour de Mada-
gascar, est attendu à Malte incessamment.
L'aviso Calais effectue des patrouilles sur
le parcours de r Egyplc à Malte.
Espagne-Guinée espagnole
A cause des conditions cliniatologiques
eu Guinée espagnole le raid direct d'avions
pour la Guinée a été ajourné à samedi.
De Croydon aux Indes
Les deux membres du Litiicueltit-e Aero
(Iuh, MM. Spack et Leete, qui se rendent
de Londres aux Indes, chacun pilotant un
petit avion Moth, qui avaient quitté Bou-
ehir le l janvier à trois heurts étaient
à 7 h. iti à Bender-Abbas et à 11 heures,
ils en repartaient pour Djask,
Par suite d'une tempête de subie, sir Sa-
muel et lady Hoare, qui avaient quitté
Djosk (golfe Persique) nier matin, à desti-
nation de Karachi, ont dû foire un atter-
rissage (or,'é entre Djask et Tansi.
Les voyageurs sont rovenus il Djut;k,
d'un ils reprendront les uirs dès que les
conditions atmosphériques le permettront.
La navigation sur tortue
--o--
Un certain M. Stuart vient d'essayer, aux
îles Hawaï, de faire naviguer un indigène
sur une de ces gigantesques tortues d'eau
dont parlent les récits de voyage et les ro-
mans d'aventures.
Peut-on diriger à son gré les tortues d'eau?
Des conteurs et même des explorateurs l'af-
firment.
L'indigène de l'expérience, qui craignait
les requins, revint bien vite au rivage sans
chercher davantage la solution du problème.
Et nous ne saurons pas encore cette fois si
les mirifiques histoires des beaux livres de
notre enfance étaient vraisemblables.
La tortue Chélonée, ou tortue de mer, at-
teint quelquefois deux mètres de long et un
poids de 500 kilos.
La tempête en Méditerranée
Par suite d'un violent coup de mistral,
les courriers réguliers de Corse et d'Algé-
rie ont subi hier des retards de quelque im-
portance. La forer du mistral a obligé quel-
ques bateaux à aller mouiller à l'Estaque.
La mer est démontée au large die Toulon.
Le poste rOIJ.iotélégmphique de la jetée
de Marseille a intercepté un appel de dé-
tresse transmis par la station côtiere ita-
lienne do Capo-Spesronc, lancé par le navire
français .ti/our, en perdition à 35 milles
au sud de la Saidaigne.
A l'Académie de médecine
--0-0-
Le paludisme
Au cours d'une récente séance de l'Acadé-
mie de Médecine. M. le professeur Mar-
choux, de l'Institut Pasteur, a fait une étude
du paludisme tel qu'il existe encore dans
deux régions du Midi de la France, sur le
plateau des Dombes (arrondissement de Tré-
voux), d'où l'assèchement systématique des
étangs l'a fait disparaître, et dans la Camar-
gue, où il persiste, frappant tous les tra-
vailleurs agricoles et même les enfants. Ici,
le drainage du sol est indispensable, et M.
Marchoux recommande l'utilisation de
l'étang de Valcarès. Le nombre des cas de
paludisme n'est d'ailleurs pas proportionnel
à celui des assophèles inoeulateurs de la ma-
laria. Ce sont, avant tout, des parasites des
animaux, et qui ne s'attaquent à l'homme
que lorsqu'ils ne trouvent pas, à leur por-
tée, de bétail enfermé dans des logis obscurs,
tel qu'ils le recherchent.
PHILATÉLIE
0 -
Nouvelles effigies
L'Académie des sciences coloniales avait
reçu de l'AssocmUon philatéliquc de Mou-
lins communication d'un vœu demandant
que les effigies des grands coloniaux figu-
rassent sur les timbres-poste des colonies.
Lo ministre des Colonies vient de décider
que les nouveaux timbres de la Nouvelle-
Calédonie porteront les effigies de la Pé-
rousc et de Bougainvillo, et que ceux de
l'Indochine porteront l'effigie de Pigneau
de Déhainc.
Les effigies de Dupleix, de Brazza, de
Galliéni, etc., figureront également sur les
timbres-poste coloniaux.
,
Prochain départ
Nous apprenons le prochain départ pour
la Bolivie de notre ami, l'artiste peintre Mar-
cet Lalaurie, qui a été il y a quelques an-
nées lauréat du prix du Maroc de la Société
Coloniale des Beaux-Arts. Le sympathique
peintre orientaliste a été désigné par l'Aca-
démie des Beaux-Arts comme professeur de
dessin et d'aquarelle à l'Ecole des Beaux-
Atts de La Pm, ,-
Le régime des coefliciests de majoration
en Afrique Occidentale Française
--<>-Q--
Un arrêté du Gouverneur Général de
l'A. 0. 1'., en date du 4 décembre dernier
a lixé, pour le premier semestre 1927, le
tarif des coefficients de majoration applica-
bles à la perception des droits spécifiques à
l'entrée et à la sortie en A. O. F.
En raison de l'état économique actuel les
coefficients du second trimestre 1926 n'ont
été soumis à aucun relèvement de tarif saut
pour les sorties de laines brutes dont l'in-
dice a été porté de 2 à 3.
Des précisions ont été également appor-
tées dans l'énumération des « alcooû 9
importés en A. 0. F. et soumis aux droits.
Sont aftectés du coefficient 3 les alcools pro-
pres à la consomma lion de bouche, les bois-
sons distillées, les liqueurs et fruits à l'eau-
de-vie, les vins titrant plus de 15", ainsi
que les eaux distillées alcooliques.
Les iUcools à haut titrage destinés aux
formations sanitaires et aux pharmacies
exclusivement, alcoolats et autres alcools mé-
dicamenteux sont affectés à l'indice 1.
-
Les produits de f Afrique Française
en Autriche
--0-0-
lin l'Autriche a re(,-u notamment,
des possessions française» de l'Afrique:
Shillings
Dtscpiccs pour IL0U0
Des ligues 10. UOO
l>es dattes 18.UUU
Du tabac on feuillea 8ti2.0U0
I)u blé lb.OW
Des pulpes de fruits 1.UU0
Des libres végétales 1.873.000
Du miel 12. OW
Ix's boyaux séchés 5.000
Des phosplhatcs naturels ;ro.OOO
Des produits tannants ttt.000
Du coton brut 38.000
De la !oine 9.000
D<'s peaux brutes ¡'d,. OUf)
De la nncl'c .,. 58.000
Du liège i0.(>00
Il lie faut pas considérer l'Aulridhe, lit-on
dans la Feuille d'informations Commercia-
les de Tunisie, comme un temple marché
d'absorption, mais aussi comme un marché
de trunsit vers les pays danubiens et les
Balkans.
Les extraits ci-après des statistiques
d'importation des produits coloniaux en
Autriche en 1025 permettent aux exporta-
teurs tunisiens de se rendre compte de
l'importance du débouché que l'Autriche
peut offrir aux produits de la négcnce.
Figues
L'Afrique française figure dans cette ru-
brique pour une somme de 10.000 sh. sur
une importation totale de 1.225.000.
Dattes
Importations totales en 1925, 2.375 qx.
L'Afrique française ligure dans cette ru-
brique pour 135 quintaux.
Blé
L'Afrique française sur une importation
totale se montant il sh. 120.2li.000 s'inscrit
pour 15.000 shillings.
Crin véfl(lul, produits pour vannerie
Drosses et balais
Importations totales en 1025, I5.«>8(i qx.
L'Afrique française s'inscrit dans cette ru-
brique pour 29.210 quintaux.
Liùge brut
Importations totales en 1925 11.837 qx.
L'Afrique française ligure pour 1.138 qx.
Phusphates natllrels
Importations totales en 1023, 119.905 qx.
L'Afrique française figure dans cette ru-
brique pour 44.954 qx.
Peaux de moutuns et autres
Importations totales en 1925, 4.330 qx.
L'Afrique fiançaise ligure pour 5(2 qx.
Vessies et boyaux
Importations totales en 1925, 13.299 qx.
L'Afrique française lig,ure dans cette ru-
brique pour 8 quintaux.
Cire animale brûle
Importations totales eu 1925..301 qx
L'Afrique française tiguro dans cette ru-
brique pour 4 quintaux.
Miel
Importations totales en 1025. Í.t)l¡ qx.
L'Afrique française ligure (Ùms cette ru-
brique pour 03 quintaux.
Eponges
Importations totales eu t';)25, ltit; (lx.
L'Afrique française figure dans cette ru-
brique pour un quintal.
Tapis
Importations totales en 1925, 3.209 quin-
taux. L'Afrique française ne figure pas
dans cette rubrique.
La Feuille d'Informations ajoute :
Trop do marchandises exportées des co-
lonies françaises de l'Afrique du Nord tran-
sitent encore par Hambourg. La route enm.
merciale pratique est via Trieste :
Le développement de la vente des pro-
duits coloniaux on Au 1 riche est fonction
c,'es relations de transport rapides nui per-
mettront de fixer des prix C.lF ou tout nu
moins FOR port français d'embarquement.
L'Autriche est un pays qui n'a pas de
colonies, où nous devons intensifier la
vente des produits coloniaux que la métro-
pole n'absorbe pas en tofnlité.
TAUX DE LA PIASTRE
0
A la Itato du t janvier, le taux de la piastre.
à Sargon, était de 12 fr. 40.
La fertileillusion
---0-0-
Mme Lemaître, fille de Robert-Houdin, es
morte ces jours derniers. Encore que la plupai
des journaux aient consacré, à propos de c,
décès, quelques lignes à la mémcire du princf
incontesté des prestidigitateurs, beaucoup d'AI
gériens se sont-ils rappelé le rôle joué par Ro
bert-Houdin dans la pacification de l'Algérie
Curieuse figure, en vérité, celle de cet an
cien clerc de notaire, devenu horloger, pui
fabricant d' automates et qui, cédant finale
ment à une vocation irrésistible, inventa cr l'il
lusionisme » et le pratiqua avec un éclatan
succès!
Il fut plus et mieux qu'un amuseur de café
concert (en ce temps-là, nous n' étions pas en
core tout à fait conquis par l'Angleterre e
« café-concert » ne se prononçait pas : « mu
sic-hall >1) puisque, fortement teinté de scien
ce véritable, il créa, entre autres nouveautés
l'horloge électrique. Mais c'est à sa prodi
gieuse habileté manuelle qu'il dut son plu
glorieux avatar.
Robert-Houdin, en effet, n'a rien été de
moins, à un moment de sa vie aventureuse
que l'ambassadeur du prestige français en Afri
que du Nord. Qu'elle fut hardie, subtile, ingé
nieuse, l'idée qu eut le maréchal Randon, de
ne pas opposer la seule force des armes i
I action des rrrarabeuts, et de faire éclater, ai
lieu de bombes, la magie supérieure d'un sor
cier venu de F rancel On le sait : maint gran(
caïd, après avoir assisté aux expériences d<
Robert-Houdin, proclama -- - que ce --- sorcier de
Roumis n avait pas de rival, et on l'a dit jus
tement : cet illusioniste valut à lui seul ui
corps d'armée.
Certes. les grands seigneurs nord-africain
s'étonneraient moins facilement aujourd'hui. Il
sont venus nombreux en France et même ;
Montmartre; ils ont lu, ils ont vu. et le scepti
cisme du siècle les a certainement gagnés
Quant à ceux de leurs fils qui sont, en 1927
Gaston Doumergue regnanlc. étudiants en Sor
bonne, se sentent-ils humiliés parce que Ro
bert-Houdin fut pris autrefois, dans leur pay
même, pour un marabout d'essence supérieu
re? Ils devraient plutôt le bénir, entre quelque
autres Français.
Le foulard classique des prestidigitateurs
dont Robert-Houdin fit en Algérie un si util
usage, prend maintenant la valeur - d'un svm
bole.
De sous ce foulard, l'illusionniste tirait de
œufs, des lapins, des pigeons, des pièces d.
monnaie. Remplaçons foulard par drapeau e
nous constatons que sous les plis de ce cira
peau, la France a fait naître, où il n' y avai
rien, des vignes, des champs de blé, des barra
ges. des villes splendides et de gais villages
Et tout cela, en fin de compte, ce n'est pas
nue r on sache, tromperie et pure i llusion.
R. B. de Larcmiguière
-
La justice à la Guadeloupe
On sait avec quelle facilité 011 joue di
revolver dantj cette colonie et comment si
terminent les discussions où les argument»
sont remplacés par la mort de l'udver
saire.
fa Cour d'assises de la Guadeloupe vien
de jugfr les deux affaires suivantes où i
y a eu mort d'homme et a acquitté let
assassins ou meurtriers, quel que soit h
qualificatif employé pour les désigner.
Le 17 janvier dernier le nommé Boissel
employé a. l'usine de Honnenière, a tue
d'une balle de revolver M. Lejeune, direc
leur de rétablisse-mont, qui venait ùe 1<
congédier. Le procès a bien révélé qu'i
existait une sourde aniinosité entre le di
recteur et son employé, néanmoins ricr
iu; pouvait justifier remploi du revolvei
dans la discussion, quelles que fussent les
expressions employées.
M. Lejeune fut tllé et la Cour d'assises dL
Rasse-Terre a approuvé l'acte commis pai
Boissel en l'acquittant après une courte
délibération du jury.
La deuxième affaire est, plus girnvo parce
qu'elle n'est pas survenue dans une' dis-
cussion entre deux adversaires, niais qu'il
y eut mort d'homme dans un véritable lvn-
chage par la foule d'un agent de la force
pu.biique faisant tous ses'" efforts pour le
maintien, de l'ordre.
Le 15 février dernier le gendarme Mkaiol
fut assassiné £ 1 r.ourheyiv |.ar une bande
d energumènes. U fut ass;»;:.u,é à coups de
barre de fer et alors qu'il agonisait il fut
dépouillé de ses vêtements et horriblement
mutilé. Des anthropophages n'en auraient
pas fait d\';lnla,¡" L's gendarmes de.
Basse-Terre qui se transportèrent sur les
lieux procédèrent à des arrestations et les
coupables ont été envoyés devint la Cour
d'assises qui a acquitté os bandits. Tons
ont bénéficié d'un verdict d'acuu-Mement.
Noua savons que ",.'!L,;¡:; Gouverneurs
pt, particulièrement dans ces derniers
temps, \î..Toeelyn Robert, ont fait jouer m
la gendarmei ie un rùle qu, n'était pas dans
ses attributions, ce qui a enlevé aux gen-
darmes de la Guadeloupe la sympathie dont,
partout ailleurs. i!s sont, l'objet de la pari
des populations quand ils sont corrects et
disciplinés ; mais do l'antipathie ai
lynchage il y a une distance que les can-
nibales ne connaissent pas et que les jurés
de la Guadeloupe paraissent ignorer.
Commandant Laporte
.--.--.-- - -.' - - ---.
Au Conseil de Gouvernement
de l'A. E. F.
.-0-0-
lin ouvrant la session de décembre
t\t. le Gouverneur Général Antonetli a fai
tesaortlr que la situation budgétaire de ci
groupe de colonies a permis dé !o faire sor
tir de la stagnation et du rAtfimê de res
trietion auquel il semblait condamne.
Les caisses de réserves ont, au 1er janvitu
1027. une encaisse totale de plus de 111 mil-
lions, soit plus de 10 millions pour le bud-
get général, plus de 3 millions pour le
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