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8 RIZ ET RIZICULTURE
La première question qui se pose à l'esprit, quand on se
propose d'améliorer une production agricole, est de connaître
les points faibles ou les imperfections de la culture, du com-
merce et de la transformation industrielle du produit. On
peut pratiquement apprécier ces imperfections pour le riz de
deux points de vue : celui du rendement du sol, celui de la
qualité du grain usiné prêt pour l'exportation.
La production moyenne de la rizière indochinoise se tient
aux environs de 12 quintaux de paddy par hectare. Elle est
sensiblement la même à Java, au Siam, en Birmanie, pays
où la culture est restée également traditionnelle.
On compare fréquemment nos rendements à ceux obtenus
en Espagne et en Italie, afin de bien faire ressortir leur mé-
diocrité en même temps que d'indiquer les procédés culturaux
susceptibles de les améliorer.
Cette comparaison ne se justifie guère. En Europe, les
rizières sont soumises à l'irrigation et non à la submersion,
comme c'est le cas le plus commun en Indochine. Les terres
y sont soumises à un assolement régulier dont toutes les soles
sont payantes et à la culture intensive; alors qu'en Indochine
le cultivateur n'est nullement maître des conditions de la cul-
ture et que sa rizière ne peut dans bien des cas porter d'autre
culture que le riz.
On se trouve pour ces raisons, en Extrême-Orient, en pré-
sence d'un problème autrement complexe qu'en Europe et
dont les données sont totalement différentes.
Par contre, la comparaison va de soi avec le Japon, et
elle se présente encore plus significative.
Le rendement moyen des rizières au Japon, en y compre-
nant les districts du Nord peu favorables à cette culture, a
été de 24 quintaux en 1910, de 30 quintaux en 1920 et il
atteint près de 40 quintaux à l'heure actuelle.
Le secret de ce succès réside dans l'emploi de plus en
plus intensif des engrais; et lorsqu'on sait de combien peu le
paysan japonais diffère de notre « nhaqué », on reste persuadé
La première question qui se pose à l'esprit, quand on se
propose d'améliorer une production agricole, est de connaître
les points faibles ou les imperfections de la culture, du com-
merce et de la transformation industrielle du produit. On
peut pratiquement apprécier ces imperfections pour le riz de
deux points de vue : celui du rendement du sol, celui de la
qualité du grain usiné prêt pour l'exportation.
La production moyenne de la rizière indochinoise se tient
aux environs de 12 quintaux de paddy par hectare. Elle est
sensiblement la même à Java, au Siam, en Birmanie, pays
où la culture est restée également traditionnelle.
On compare fréquemment nos rendements à ceux obtenus
en Espagne et en Italie, afin de bien faire ressortir leur mé-
diocrité en même temps que d'indiquer les procédés culturaux
susceptibles de les améliorer.
Cette comparaison ne se justifie guère. En Europe, les
rizières sont soumises à l'irrigation et non à la submersion,
comme c'est le cas le plus commun en Indochine. Les terres
y sont soumises à un assolement régulier dont toutes les soles
sont payantes et à la culture intensive; alors qu'en Indochine
le cultivateur n'est nullement maître des conditions de la cul-
ture et que sa rizière ne peut dans bien des cas porter d'autre
culture que le riz.
On se trouve pour ces raisons, en Extrême-Orient, en pré-
sence d'un problème autrement complexe qu'en Europe et
dont les données sont totalement différentes.
Par contre, la comparaison va de soi avec le Japon, et
elle se présente encore plus significative.
Le rendement moyen des rizières au Japon, en y compre-
nant les districts du Nord peu favorables à cette culture, a
été de 24 quintaux en 1910, de 30 quintaux en 1920 et il
atteint près de 40 quintaux à l'heure actuelle.
Le secret de ce succès réside dans l'emploi de plus en
plus intensif des engrais; et lorsqu'on sait de combien peu le
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